Des cellules immunitaires deviennent des tueuses de neurones
Publié le 03 avril 2009 à 18:10Paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°36 – mars 2009
Une découverte de deux chercheurs français, Etienne Hirsch et Stéphane Hunot, ouvre de nouvelles pistes pour lutter contre la maladie de Parkinson. Des cellules du système immunitaire sont impliquées dans le développement de la maladie, car en s’infiltrant dans le cerveau, elles se transforment en « tueuses de neurones ». Leurs travaux devraient permettre d’affiner le développement de médicaments plus ciblés.
Stéphane Hunot explique l’intérêt thérapeutique de ses recherches.
Les deux chercheurs de l’université Pierre & Marie Curie (Paris VI) ont découvert ce mécanisme au cours d’autopsie : « Nous avons observé qu’une population particulière de globules blancs circulant dans le sang, LES LYMPHOCYTES T, était présente en grand nombre dans le cerveau des patients atteints de la maladie de Parkinson »
Ils ont ensuite établi l’action des ces cellules, normalement exclues du cerveau. Leurs travaux montrent qu’elles contribuent à l’inflammation cérébrale, et tuent les neurones. Les globules infiltrés dans le cerveau utilisent une molécule, dénommée « FasL » pour se lier à une cellule nerveuse, et provoquer sa mort.
Stéphane Hunot précise qu’il n’envisage pas que cette découverte permette de soigner définitivement la maladie de Parkinson, mais uniquement d’en ralentir l’évolution : « Notre hypothèse la plus sérieuse est que cette infiltration de lymphocytes T dans le cerveau soit une conséquence des premières morts de cellules dues à la maladie. Ce mécanisme serait donc un facteur de développement de la maladie, pas la cause première ».
Article relevé dans Le Monde du 16/02/09.
Par Soize VIGNON soize.vignon@orange.fr
Garder une bouche saine
Publié le 13 janvier 2009 à 16:28Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°35 – décembre 2008
Indispensable à tout âge, une bonne hygiène bucco-dentaire s’avère d’autant plus importante quand l’âge fragilise notre bouche.
Se servir d’une brosse à dents demande a la fois de la dextérité, de la force et de la coordination… Si une personne ne peut plus effectuer ce geste, il va falloir l’aider car, aux problèmes bucco-dentaires que nous connaissons tous, l’âge ajoute des facteurs aggravants.
La rétraction de la gencive, par exemple, qui favorise l’apparition de caries au niveau des racines ; la diminution de la production de salive, qui s’accélère encore avec la prise de médicaments. Non seulement la sensation de bouche sèche est désagréable mais, surtout, la salive ne joue plus son rôle protecteur et autonettoyant ; le port d’une prothèse, totale ou partielle, qui augmente le risque d’irritation ou d’inflammation.
Le Pr Marysette FOLLIGUET, chef du Service d’odontologie de l’hôpital Louis Mourier à Colombes (92), estime indispensable de veiller à la toilette buccale des personnes âgées, autant pour leur santé (inflammation mais aussi risque de dénutrition) que pour leur vie familiale et sociale (troubles de la parole et repliement sur soi)…
Suivons ses conseils : après chaque repas, se rincer la bouche avec un verre d’eau, ou si cela est plus facile, simplement boire un verre d’eau ; brosser les dents, mais aussi la langue, le palais, les gencives avec une brosse souple et douce ; utiliser une brosse électrique si nécessaire ; enlever les prothèses et les nettoyer soigneusement ; enfin, si une personne supporte mal l’usage de la brosse, utiliser une compresse humide sur les faces des dents et des muqueuses, et boire suffisamment.
Ces mesures simples sont parfois difficiles à appliquer, reconnaît le Dr FOLLIGUET : Brosser les dents de quelqu’un est un geste malaisé à effectuer, non seulement techniquement, mais aussi psychologiquement. Certaines personnes âgées ne supportent pas « cette intrusion ». Le chirurgien-dentiste peut donner des conseils, montrer la façon d’enlever une prothèse sans blesser ou comment éviter les réflexes nauséeux.
Le soin des dents et de la bouche ne doit pas constituer une épreuve triquotidienne. Mieux vaut un seul brossage, le soir, bien accepté et bien effectué, que trois tentatives stressantes.
« L’important aujourd’hui est de sensibiliser les personnes et leur entourage à la nécessité d’une hygiène quotidienne et d’un suivi dentaire ».
Extrait d’un article de « Notre Temps », Octobre 2008
Lu par Françoise VIGNON
Exposé d’une orthophoniste — rédigé par Jean Pierre Lagadec
Publié le 13 janvier 2009 à 01:47Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°35 – décembre 2008
Lors de l’assemblée générale du CECAP, à Loctudy, une orthophoniste a fait un exposé sur les troubles et la rééducation de la parole, de la déglutition et de l’écriture dans la maladie de Parkinson.
Cet exposé est résumé dans le texte qui suit.
1. Troubles de la parole (Dysarthrie)
Ces troubles sont très fréquents chez les sujets parkinsoniens
Ils se caractérisent par une réduction de l’intensité vocale, une voix rauque et monotone et une articulation imprécise.
Les troubles de la parole apparaissent souvent au début de la maladie, mais peuvent rester assez longtemps, ignorés ou incompris du patient. Lors de la première consultation orthophonique, on peut entendre ce genre de phrases : « on ne m’écoute pas ! », « on me coupe la parole », « je ne peux pas prendre la parole en réunion », « ma femme est sourde » etc…
Les troubles de la parole sont pourtant pénalisants et handicapent le patient dans la vie sociale et professionnelle. Ils doivent donc être traités le plus précocement possible.
Que proposer comme traitement ?
- les traitements médicamenteux antiparkinsoniens classiques (L Dopa, agonistes dopaminergiques..) efficaces pour l’amélioration de la motricité des membres, sont très peu ou pas du tout efficaces dans le traitement de la dysarthrie. Il en est de même des traitements neurochirurgicaux.
- les traitements orthophoniques traditionnels, souvent fastidieux pour le sujet, n’ont pas non plus démontré leur efficacité dans le traitement de la dysarthrie parkinsonienne. Pour rééduquer la parole, il faut parler et non se limiter à des exercices devant une glace.
C’est pourquoi, cette orthophoniste préconise une méthode, qu’elle applique avec succès depuis plusieurs années, la LSVT (Lee Silverman Voice Treatment) ou méthode de Lee Silverman.
Cette méthode est spécifique au traitement de la dysarthrie parkinsonienne. Pour être pleinement efficace, il faut respecter les conditions suivantes :
- la rééducation doit être précoce et intensive
- chaque session de rééducation comprend 16 séances de 1 heure, à raison de 4 séances hebdomadaires sur 4 semaines consécutives.
- les sessions sont à renouveler dans le temps (voire tous les ans)
- la rééducation demande de l’énergie et la participation active du patient
- après chaque séance journalière, le patient fait des exercices à domicile avant la séance suivante.
Au cours des séances, le travail de rééducation (simple et précis) est porté particulièrement sur l’augmentation de la production phonatoire.
Cette méthode LSVT d’origine américaine est pratiquée en France par des orthophonistes agréés.
2. Troubles de la déglutition (Dysphagie)
Les troubles de la déglutition touchent presque tous les patients parkinsoniens à des degrés divers, et apparaissent souvent dès le début de la maladie.
Les symptômes des troubles de déglutition sont en particulier une mobilité réduite de la langue, une formation difficile du bol alimentaire, une perte du réflexe pharyngé et une contraction pharyngée insuffisante.
La dysphagie a pour conséquences une perte d’appétit du patient entraînant souvent une perte de poids, des difficultés à avaler ses médicaments, Dans les derniers stades de la maladie, elle peut provoquer des « fausses routes », à l’origine de pneumopathies d’aspiration pouvant entraîner le décès du patient.
Enfin, la dysphagie empêche que la salive produite régulièrement par les glandes salivaires soit absorbée automatiquement (de l’ordre de 2000 fois par jour normalement). La salive non absorbée s’accumule alors dans la bouche, et comme le patient a généralement la tête baissée finit par déborder et couler à la commissure des lèvres (bavage).
Le traitement de la dysphagie par l’orthophoniste consiste d’abord à travailler sur un redressement de la posture du patient et une modification de son régime alimentaire.
Ensuite des exercices spécifiques de motricité orale peuvent être proposés au patient pour améliorer la tonicité musculaire. Et associés à la LSVT pour améliorer la fonction de déglutition.
3. Troubles de l’écriture (Micrographie)
Le traitement des troubles de l’écriture fait aussi partie de la compétence de l’orthophoniste.
La micrographie est un trouble de l’écriture souvent présent dès le début de la maladie de Parkinson. Elle se caractérise par une écriture qui devient de plus en plus petite à mesure que la main progresse vers la fin d’un mot ou d’une ligne.
L’écriture peut n’être que légèrement ralentie ou micrographique et rester lisible. Mais elle peut être perturbée au point que la phrase entière soit illisible. Ce trouble a des conséquences négatives sur la vie sociale et professionnelle
En rééducation, l’accent est mis sur l’exagération de l’amplitude du mouvement et la grosseur des lettres à tracer. On peut par exemple, en bougeant le bras et l’épaule, mimer le tracé d’énormes ”0” ou de “8”. Par ailleurs l’orthophoniste dispose d’autres techniques pour ralentir la progression du trouble.
Une session de rééducation peut être faite en 15 séances.
Enfin le patient peut par l’utilisation de certaines recettes (choix de papier quadrillé de crayons et de stylos adaptés ; écriture en lettres détachées de préférence à l’écriture cursive) pallier les inconvénients de la micrographie
Le patient devra s’entrainer à écrire régulièrement, en pensant à ce qu’il fait. Et écrire le plus souvent possible, par exemple il faut qu’il continue à communiquer par écrit avec ses proches.
Une découverte fondamentale : Une nouvelle source de neurones dans le cerveau adulte
Publié le 09 janvier 2009 à 06:59Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°35 – décembre 2008
Lu sur Google, lundi 27 octobre 08
Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS viennent d’identifier une nouvelle source de production de neurones dans le cerveau adulte. Leurs travaux, publiés dans le Journal of Neuroscience, apportent la preuve des capacités intrinsèques du cerveau à s’auto-réparer. Ils ouvrent ainsi des perspectives inattendues pour le développement de thérapies, notamment pour le traitement des pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson ou la Chorée de Huntington.
En 2003, alors que les neurobiologistes considéraient depuis toujours que le cerveau et la moelle épinière ne pouvaient se réparer, en cas de lésion ou de maladie, la découverte de cellules souches au cœur du cerveau adulte par Pierre-Marie Lledo et son équipe, à l’Institut Pasteur (unité Perception et mémoire, CNRS URA 2182), avait bouleversé le dogme central en neurobiologie. Les chercheurs avaient en effet montré que certaines cellules non-neuronales, appelées cellules gliales, pouvaient se transformer en neurones, eux-mêmes capables d’intégrer des réseaux cellulaires existants. L’année suivante, la même unité avait identifié une molécule chargée d’attirer ces néo-neurones depuis leur zone de formation jusque dans le bulbe olfactif, une autre région du cerveau.
Aujourd’hui, Pierre-Marie Lledo et son équipe apportent de nouveaux espoirs pour les stratégies thérapeutiques qui visent à réparer le cerveau. En collaboration avec l’unité de Virologie moléculaire et vectorologie, dirigée à l’Institut Pasteur par Pierre Charneau, les chercheurs prouvent en effet que ces cellules souches de type glial, capables de se transformer en neurones, sont localisées non seulement dans la zone de formation qu’ils ont identifiée en 2003, mais également tout le long d’un tunnel dans lequel migrent les nouveaux neurones, ainsi que dans le bulbe olfactif.
Les chercheurs ont pu observer et prouver directement ce phénomène grâce à la mise au point d’un vecteur viral capable de cibler spécifiquement les cellules gliales et de les rendre fluorescentes. Après avoir injecté ce vecteur dans la zone neurogénique déjà connue, puis dans de nouveaux territoires, ils ont constaté que de nombreuses régions du cerveau devenaient fluorescentes, et possédaient donc la capacité unique à produire des neurones.
L’équipe a en outre observé que l’absence de stimulation olfactive, à la suite d’une lésion de l’organe sensoriel, intensifiait la transformation des cellules gliales en neurones. Cette formation des néo-neurones ainsi exacerbée prouve donc que le cerveau possède des propriétés intrinsèques d’autoréparation.
« Ces travaux donnent un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central, souligne Pierre-Marie Lledo. En détournant des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers les régions lésées, on pourrait en effet espérer contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques, pour le traitement des pathologies neurodégénératives comme la Chorée de Huntington ou la maladie de Parkinson ».
Source : CNRS (Ct Nal RecherchesScientifiques)
La Rasagiline : un nouvel espoir pour limiter la progression de la maladie ?
Publié le 08 janvier 2009 à 07:25Article paru dans LE PARKINSONIEN INDEPENDANT N°35 – décembre 2008
Un récent essai clinique suggère que la Rasagiline (Azilect) pourrait limiter la progression de la maladie de Parkinson.
Un essai clinique de phase III qui a été conçu pour évaluer si la Rasagiline (commercialisé sous le nom d’Azilect) pouvait ralentir la progression de la maladie de Parkinson a montré un grand succès. Les premiers résultats de l’étude ont indiqué des avantages de la Rasagiline si le traitement est pris à un stade précoce de la maladie. Les résultats sont plus mitigés si le médicament est pris dans les phases plus avancées de la maladie. Cela est le premier essai clinique de cette envergure, en double aveugle qui montre l’efficacité d’un médicament qui peut freiner la progression de la maladie.
La Rasagiline est un puissant inhibiteur irréversible de la monoamine oxydase de type B (MAO‑B). La Rasagiline et ses analogues font aussi l’objet d’une étude pour le traitement de la maladie d’Alzheimer. Selon des chercheurs, la Rasagiline améliorerait aussi la mémoire et les capacités d’apprentissage. La Rasagiline pourrait aussi améliorer l’humeur, la motivation et le déclin de la mémoire durant le vieillissement.
Les signes déclarés de la maladie de Parkinson sont associés à une perte de 80% ou plus de neurones dopaminergiques de la substance noire du mésencéphale. Certains chercheurs pensent que tout le monde est amené à développer des symptômes parkinsoniens si nous vivons assez longtemps. Cette hypothèse peut s’expliquer par la perte disproportionnée de cellules dopaminergiques à chaque décennie de notre vie d’adulte. L’augmentation du catabolisme de la dopamine est aussi associée au stress oxydatif et à la mort neuronale.
Les inhibiteurs de la MAO‑B retardent ce processus, mais les mécanismes moléculaires de neuroprotection de la Rasagiline semblent être indépendants de l’inhibition de la MAO‑B. En effet, l’isomère de la Rasagiline, TVP1022, a des effets neuroprotecteurs similaires mais n’est pas un inhibiteur de la MAO‑B, ce qui suggère que l’effet neuroprotecteur de la Rasagiline n’est pas lié à la fonction inhibitrice de la MAO‑B.
Les facteurs responsables de l’effet du médicament restent encore à élucider. Selon des études, la Rasagiline augmenterait la quantité de la protéine de survie cellulaire BCL2 et dans le même temps réduirait la quantité de molécules destructrices comme BAX, BAD et BIM. La Rasagiline limiterait aussi la perméabilité des mitochondries, un signe précoce de la maladie. De plus, des études préliminaires suggèrent que la Rasagiline augmenterait aussi les taux de facteurs neurotrophiques BDNF et GDNF lesquels favorisent la neurorégénération.
En inhibant la MAO‑B, la Rasagiline limite le désamination des deux monoamines que sont la dopamine et la phénethylamine, en augmentant ainsi leur concentration dans la synapse et en réduisant la production des espèces oxygénées réactives. En effet, de fortes concentrations de peroxyde d’hydrogène sont associées à l’augmentation du stress oxydatif. Ainsi, la Rasagiline augmente à la fois le niveau de dopamine dans le striatum (en synergie avec la levodopa) mais aussi améliore la survie des neurones dopaminergiques eux-mêmes. Cet effet salvateur permet de restituer une locomotion normale et une coordination des mouvements chez le patient parkinsonien.
Les avantages de la Rasagiline, tant en monothérapie qu’en co-traitement avec la levodopa, s’étendent au-delà de la restitution de l’activité motrice. La Rasagiline améliorait aussi modestement la performance cognitive et suggère un rôle dans l’amélioration de la fonction de cholinergique mais dont le mécanisme d’action reste encore obscur.
La Rasagiline a été d’abord synthétisée et développée par le professeur Moussa YOUDIM un chercheur israélien d’origine iranienne, professeur de pharmacologie à la Faculté de Médecine Technion-Rappaport d’Haïfa. Le médicament est produit par la compagnie pharmaceutique Teva Neurosciences sous le nom de marque Azilect. Le 16 mai 2006, une Autorisation de mise sur le marché (AMM) a été accordée aux Etats-Unis à Azilect. La FDA (American Food & Drug Administration) a approuvé Azilect tant en monothérapie dans les phases précoces de la maladie qu’en thérapie conjointe à la levodopa dans le traitement des formes plus avancées.
En Europe, Azilect est co-produit par le géant du médicament danois Lundbeck. La Rasagiline est devenu disponible au Royaume-Uni en juin 2005. D’autres pays de la communauté européenne ont rapidement suivi.
A ce jour en France, l’Azilect a reçu une autorisation de mise sur le marché mais n’est pas encore disponible, « faute d’accord sur le prix de vente », souligne le Panorama du Médecin.
Le professeur YOUDIM croit que dans quelques années nous pourrons mélanger une cuillerée de ce médicament dans nos céréales quotidiennes pour protéger le cerveau des maladies neurodégénératives. « Peut-être à l’avenir prendrons-nous un cocktail de comprimés neuroprotecteurs pour retarder le processus de vieillissement lui-même ». Le professeur YOUDIM s’avère sans doute très optimiste ; mais ni la sénescence ni les maladies liées à l’âge ne sont inévitables.
En savoir plus : http://www.tevapharm.com/pr/2008/pr_782.asp
Dr Benoît Melchior,
La Jolla Bioengineering Institute,
La Jolla (CA) USA.
Lu dans la presse …
Publié le 16 avril 2008 à 08:36« Maladie de Parkinson – Un autre regard »
Pleine Vie avril 2008
Dans le cadre de la Journée mondiale contre la maladie de Parkinson, le 11 avril, Pleine Vie constate sur 2 pages que « sains d’esprit mais prisonniers de leur corps, les parkinsoniens se mobilisent pour changer les mentalités sur cette affection mal connue ».
Le magazine relève en effet que « si 98 % de l’opinion publique déclare connaître cette maladie, un important travail d’information reste à établir pour combattre les idées reçues et mobiliser les pouvoirs publics. La Journée mondiale va s’y employer ».
Pleine Vie cite notamment le Pr Pierre Cesaro, chef de service de neurologie au CHU Henri-Mondor (Créteil), qui observe que cette Journée sera l’occasion d’évoquer non pas « la mais les maladies de Parkinson. Chaque cas est différent, ce qui rend complexes les diagnostics en début de maladie et les traitements à adapter au malade ».
Le magazine explique à ses lecteurs « quels sont les symptômes évocateurs », « comment se fait le diagnostic » et rappelle qu’« actuellement, les médicaments disponibles ne guérissent pas la maladie : ils n’agissent que sur les symptômes ».
Pleine Vie note enfin qu’« à l’exemple du Plan Alzheimer, les malades et leurs familles attendent un plan d’envergure pour lutter contre la maladie ».
Parkinson : « De nouveaux médicaments améliorent le confort des malades »
Femme Actuelle mars 2008
Femme Actuelle livre les résultats d’un sondage réalisé sur son site Internet, selon lequel « maladie de Parkinson, grossesse et cancer du sein sont vos priorités santé ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur Parkinson, notant que « de nouveaux médicaments améliorent le confort des malades ». Femme Actuelle livre les propos du Pr Pierre Cesaro, neurologue à l’hôpital Henri-Mondor, qui indique que « de nouveaux médicaments à libération prolongée permettent, moyennant la prise d’un seul comprimé par jour, de réguler la dopamine sur 24 heures. On évite ainsi les baisses du neurotransmetteur mais aussi l’usage de pompes à dopamine ».
Le spécialiste ajoute que « d’autres médicaments devraient bientôt apparaître sur le marché. Ils complèteraient par leur action celle de la dopamine ou bien ils agiraient comme neuroprotecteur, permettant ainsi d’accroître l’efficacité des traitements ».
Le Pr Cesaro observe que « la thérapie génique avance elle aussi : très prochainement en France, on tentera d’implanter dans le cerveau un gène qui fabriquera de la dopamine en continu ».
Articles repérés par
Nagi MIMASSI
Bien constituer son dossier médical quelle que soit la maladie
Publié le 23 août 2006 à 19:52Constitution d’un dossier général :
- Faire la liste de tous les événements survenus depuis la naissance, tels que allergies, grossesses (noter comment ça s’est passé), tension artérielle en position couchée/debout
- Demander au médecin les comptes-rendus précis de leurs constatations
- Faire des photocopies en plusieurs exemplaires des : lettres médicales, ordonnances, arrêts de travail, imageries (radios, scanners…), résultats d’analyses de sang, d’urines…
- Classer tous ces documents par ordre chronologique
- Eventuellement faire un dossier informatique de toutes ces pièces et sauvegarder le tout sur CD ou DVD
Concernant la maladie de Parkinson, faire un dossier à part dans lequel vous allez retracer :
— L’historique de votre maladie
— L’évolution de la maladie
— L’évolution du traitement (toujours avec copie des ordonnances)
— Noter les résultats de toutes les questions auxquelles vous avez répondu
— Garder le double de votre suivi de médicaments (fiche ci-dessous)
— Observer tous les effets secondaires qui peuvent survenir après une prise médicamenteuse
— Noter chaque fait important et chaque nouveau symptôme, tout au long de la journée.
Lors de chaque visite au neurologue, préparer l’histoire de votre maladie depuis votre précédente visite :
— Lui apporter vos fiches de suivi de médicaments
— Préparer la liste, par ordre d’importance, de vos troubles les plus marquants et les plus gênants
— Noter toutes les questions que vous désirez lui poser.
Horaires | Médicament | Quantité | Médicament | Quantité | Médicament | Quantité |
Modopar | xx | |||||
Des troubles du sommeil aux conséquences multiples
Publié le 23 août 2006 à 19:35Les troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson combinent :
- une insomnie d’endormissement et /ou une fragmentation du sommeil
et /ou
un réveil matinal précoce et /ou une somnolence diurne excessive.
La fragmentation du sommeil
Le tremblement de repos doit normalement s’estomper avec le début du sommeil, parfois il peut reprendre en cas d’éveils nocturnes et entraîner une fragmentation du sommeil.
Mais aussi d’autres troubles moteurs peuvent être présents chez les patients parkinsoniens dont certains sont liés aux complications motrices du traitement dopaminergique : les fluctuations motrices nocturnes, les dyskinésies et les dystonies douloureuses. Il faut aussi noter que des myoclonies nocturnes fragmentaires des extrémités peuvent survenir pendant la phase de sommeil lent léger.
Le syndrome des mouvements périodiques du sommeil touche environ un tiers des patients parkinsoniens. Il est souvent associé au syndrome des jambes sans repos. Il se traduit par une extension rythmique du gros orteil et une dorsiflexion du pied survenant à des intervalles plus ou moins réguliers.
L’akathisie nocturne
C’est une sensation subjective d’impatience empêchant le patient de rester immobile. Elle survient chez les patients qui bougent peu.
Sa caractéristique principale est que, contrairement au syndrome des jambes sans repos, elle n’est pas soulagée par le mouvement ou l’activité.
Les parasomnies sont fréquentes dans la maladie de Parkinson :
cauchemars, vocalisations nocturnes, hallucinations nocturnes, épisodes de somnambulisme, terreurs nocturnes, attaques de panique et troubles du comportement en sommeil paradoxal. Ces phénomènes peuvent être en partie provoqués par la prise de lévodopa et (ou) d’agonistes dopaminergiques.
Les troubles du comportement en sommeil paradoxal
Ils se manifestent par un comportement auto- et (ou) hétéro-agressif exprimant le vécu d’un rêve. Ils peuvent précéder les troubles moteurs dans l’histoire de la maladie.
Les troubles respiratoires
Les apnées obstructives et centrales sont fréquentes.
La somnolence diurne excessive
Elle est la conséquence des troubles du sommeil, des troubles de l’humeur et (ou) du traitement dopaminergique, peut être observée, même en l’absence de troubles du sommeil. Elle est plus fréquente en cas de troubles du système nerveux autonome. Quelle que soit sa cause, la somnolence excessive pendant la journée est responsable de la détérioration de la qualité de vie des patients et parfois d’accidents de la voie publique, d’autant plus qu’elle peut se manifester de manière brutale et irrépressible (v. échelle Epworth).
La prise en charge de ces troubles du sommeil impose à la fois des mesures aspécifiques et spécifiques de la maladie. Une consultation au laboratoire du sommeil peut vous être proposée par votre médecin.
Il est important de recommander des mesures d’hygiène qui peuvent contribuer à l’amélioration de la qualité du sommeil :
- - Exercice régulier pendant la journée.
— Relaxation le soir,
— Eviter les boissons caféïnées, les repas lourds, le tabac et l’alcool.
— Limiter l’apport de liquide le soir en cas de besoins urinaires nocturnes.
— Assouplir les horaires du coucher, mais maintenir des horaires de réveil relativement fixes,
— Quitter le lit en cas d’insomnie afin de réduire l’anxiété conséquente et éviter les siestes prolongées.
La somnolence pathologique — somnolence diurne excessive — est la survenue d’endormissements à des moments où il faudrait rester éveillé. Elle doit être recherchée systématiquement lors de tout interrogatoire du patient et de son entourage. En effet, le sujet minimise souvent sa somnolence et de plus peut ne pas prendre conscience de son endormissement. Cette somnolence est plus évidente pour l’entourage. Elle peut être atténuée ou masquée lors de moments de forte motivation, concentration, stimulation, Mais elle est rapidement démasquée lors de situations calmes ou monotones : tâche ennuyeuse, environnement calme, réunion, conduite automobile… Il y a alors un risque d’endormissement brutal.
On parle d’ « attaques de sommeil ».
Dans la maladie de Parkinson, la somnolence excessive pendant la journée est fréquente.
Elle contribue à la détérioration de la qualité de vie des patients et a été incriminée dans la survenue d’accidents de la voie publique.
Les patients victimes de ces accidents ont décrit des accès brutaux de sommeil ou attaques de sommeil », suite à la prise de nouveaux agonistes dopaminergiques.
En fait, ces accès de sommeil irrépressible constituent le point culminant d’une somnolence excessive préexistante qui se trouve exacerbée par un effet sédatif supplémentaire apporté par l’adjonction d’un agoniste dopaminergique quel qu’il soit.
L’échelle de somnolence d’Epworth
Chaque patient parkinsonien doit avoir un carnet avec des échelles d’Epworth à remplir tous les trimestres et à montrer à son médecin traitant. C’est l’outil le plus utilisé en pratique clinique de routine pour quantifier de manière subjective la somnolence. Cette échelle comprend 8 situations de votre vie quotidienne au cours desquelles vous devez évaluer le risque de vous assoupir.
Elle est efficace pour prédire les endormissements au volant.
Une somnolence pathologique doit être suspectée à partir d’un score de 10/24 sur cette échelle.
Somnolence au volant = danger !
Et la loi à cet égard est stricte.
En effet, l’hypovigilance, quelle que soit son origine, contre-indique la conduite automobile !
L’arrêté ministériel du 7 mai 1997 du code de la route stipule que les pathologies du sommeil et les troubles de la vigilance (apnée du sommeil, narcolepsie, hypersomnie idiopathique, …) sont en principe une contre-indication à la conduite de tout véhicule. Il est du rôle du médecin traitant d’en informer son patient afin d’évaluer les conséquences de cette somnolence sur ces aptitudes professionnelles notamment en ce qui concerne la conduite automobile.
Des troubles mictionnels, souvent dès le début de la maladie
Publié le 23 août 2006 à 19:27Les troubles urinaires dans la maladie de Parkinson sont communs, souvent présents dès le début de la maladie ; ils ont tendance à s’accentuer au fur et à mesure que la maladie évolue.
Le symptôme le plus fréquent est la multiplication des urinations, en particulier nocturnes.
Cette multiplication des urinations (pollakiurie) peut être compliquée d’impériosités mictionnelles avec parfois perte d’urines, quand le patient ne peut atteindre rapidement les toilettes. Ces troubles sont liés à une vessie « instable » d’origine neurogène et, chez l’homme, ne doivent pas être attribués à tort à une pathologie prostatique.
La pollakiurie participe à l’inconfort nocturne et au risque dû à des levers multiples.
La prise en charge par votre médecin repose sur un bilan de base consistant à vérifier :
- - l’absence d’obstacle prostatique,
— la stérilité des urines
— l’absence de résidu urinaire (votre médecin pratiquera un toucher rectal, une échographie vésico-prostatique à la recherche d’un résidu post-mictionnel et examen cytobactériologique des urines).
En l’absence d’obstacle, d’infection, de résidu supérieur à 100 cm³ ou de troubles cognitifs exposant aux hallucinations, il faut utiliser les petits moyens :
- - réduire les boissons du soir,
— uriner avant le coucher et régulièrement la nuit.
Une stimulation dopaminergique plus continue la nuit, agonistes dopaminergiques, formes à libération prolongée de L‑dopa, contribue à diminuer la pollakiurie nocturne et améliore l’état moteur.
En cas de difficultés pour uriner ou de rétention urinaire, vous entendrez alors des termes tels que : hypoactivité du détrusor, dyssynergie vésico-sphinctrienne, phénomènes dystoniques…
Dans ces cas, un bilan spécialisé (bilan urodynamique, électrophysiologie périnéale) est nécessaire afin de déterminer la meilleure stratégie thérapeutique qui peut vous être proposée.
Des troubles sexuels, souvent dès le début de la maladie
Publié le 23 août 2006 à 19:22Les troubles de la sexualité
Ils sont très fréquents (2 / 3 des patients).
Ils ont un caractère multidimensionnel ; cependant, l’évolution de la maladie, l’état moteur et la dépression jouent un rôle important. Chez l’homme, 60 à 70 % des patients ont un dysfonctionnement érectile.
Il faut en parler à votre médecin. En effet la prise en charge repose sur un bilan étiologique non spécifique de la maladie de Parkinson, un meilleur contrôle de l’état moteur et de l’état psychique et la non utilisation de certains médicaments lorsque cela est possible.
Il faut vous rappeler que tous les médicaments dopaminergiques favorisent l’éveil sexuel et les érections. Un bon équilibre thérapeutique améliore souvent la situation et des dopaminergiques à action rapide avant les rapports (Modopar dispersible, Apokinon) peuvent rendre service.
Le Viagra, 50 à 100 mg, une heure avant les rapports, est efficace sur l’obtention et le maintien de l’érection et sur la qualité de vie sexuelle.
Ce médicament est bien toléré dans la maladie de Parkinson.
Bien qu’il n’y ait pas eu d’effet majeur sur la pression artérielle, il est raisonnable d’en parler avec votre médecin, surtout si vous présentez des signes d’hypotension aux changements de position du corps. Discutez-en avec lui. Il vous expliquera la conduite à tenir.
À l’inverse, l’hypersexualité est un effet adverse à connaître du traitement antiparkinsonien (particulièrement des agonistes dopaminergiques).Il se caractérise par une augmentation de la libido et la survenue de conduites inappropriées d’hypersexualité pouvant entraîner des conséquences médicolégales. Elle peut être isolée, mais aussi annoncer ou émailler un état psycho-hallucinatoire. L’arrêt du médicament en cause s’impose.
Des cas d’érections prolongées associées à une hypersexualité ont aussi été décrits avec des agonistes ergotés (p. ex. pergolide).
La constipation
Publié le 22 août 2006 à 19:18La constipation atteint une majorité de patients (il faut avertir votre médecin)
La sévérité de la constipation est parallèle à l’évolution de la maladie.
Il faut surveiller :
- - une constipation de transit
- une constipation terminale (difficulté de défécation) accompagnée ou non de dystonie du plancher pelvien.
Des complications sérieuses de ces troubles peuvent survenir : fécalome, volvulus du colon sigmoïde… La prise en charge thérapeutique de la constipation dépend de la cause. Ici aussi, il faut noter tous ces signes et en parler régulièrement avec votre médecin.
L’injection sous-cutanée d’apomorphine (Apokinon) ou les injections locales de toxine botulique peuvent aider dans des cas sévères de troubles de 1’exonération. Il faut en parler avec votre médecin.
La prévention de la constipation
La prévention de la constipation par l’hydratation et l’administration systématique de laxatifs doux, la mobilisation et éventuellement de petits lavements lors de passage difficile.
La place du kiné est importante dans la prévention de la constipation.
La constipation du parkinsonien, fréquente et fréquemment négligée.
Publié le 22 août 2006 à 19:08La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative d’une grande fréquence. Ses stigmates neurologiques et son évolution sont bien connus, mais il est des domaines où les connaissances sont beaucoup plus fragmentaires. Les troubles du transit intestinal, notamment la constipation, ont tout lieu d’être plus fréquents chez le parkinsonien que chez le sujet sain, mais peu d’études se sont penchées sur le problème.
Un questionnaire sur la constipation a été distribué à la clientèle habituelle des médecins généralistes britanniques pendant 4 mois et deux groupes de sujets âgés de plus de 65 ans ont été constitués : 156 présentaient une maladie de Parkinson et 148 n’avaient pas de maladie neurologique connue. De cette étude cas-témoins, il ressort que les parkinsoniens se plaignent plus fréquemment de constipation que les témoins, si l’on se réfère aux trois indicateurs couramment utilisés pour définir cette dernière :
- 1) les critères de Rome qui reposent sur une mesure objective validée du trouble du transit, en l’occurrence 59 % des parkinsoniens contre 20,9 % des témoins ;
2) la prise de laxatifs, indicateur comportemental (38,4 % contre 14,2 %);
3) le fait d’être souvent gêné par ce problème, selon une appréciation purement subjective (33,4 % contre 6,1 %).
Nombreux sont les parkinsoniens concernés par la constipation, mais rares sont ceux qui parlent ouvertement de ce trouble à leur médecin. Des recherches supplémentaires sont à l’évidence nécessaires pour préciser les causes de la constipation survenant au cours de cette affection neurodégénérative. Il importe aussi de définir les options thérapeutiques optimales face à ce syndrome fréquent.
Dr Philippe Tellier
Kaye J et coll. : « Excess burden of constipation in Parkinson’s disease : A pilot study. » Movement Disorders 2006 ; aop : 10.1002/mds.20942.
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La polymédication
Publié le 22 août 2006 à 19:05La polymédication est un élément à prendre en considération.
Souvent elle résulte de l’addition de médicaments lors de problème ponctuel non suivi de son retrait lorsque le problème pour lequel il a été prescrit est résolu.
Au-dessus de 5 spécialités différentes, les complications des médicaments sont très fréquentes. Il faut toujours en discuter avec votre médecin car il est parfois nécessaire d’envisager l’arrêt de certaines médications et de se limiter aux produits essentiels.
Cet aspect est crucial dans la maladie de Parkinson où le patient est déjà soumis à une thérapie lourde.
Les escarres
Publié le 22 août 2006 à 19:02La fréquence significative d’escarres de décubitus s’explique par les facteurs de risque comme la déshydratation, la dénutrition et l’immobilisation associée à une aggravation de la rigidité dès une déstabilisation provoquée par une affection intercurrente.
Les mesures de prévention doivent être renforcées.
Les soins de support dans la maladie de Parkinson
Publié le 21 août 2006 à 09:21Les soins de support dans la maladie de Parkinson concernent :
1. Les troubles associés à la maladie de Parkinson qui sont fréquents et détériorent la qualité de vie des patients.
2. Parmi les troubles digestifs, les fausses routes et la constipation qui peuvent engendrer des complications sérieuses.
3. Les troubles urinaires (allers-retours multiples aux toilettes la nuit), le dysfonctionnement érectile et l’hypotension aux changements de position du corps qui peuvent bénéficier d’une prise en charge spécifique et efficace.
4. Les douleurs sensitives primaires qui sont à soigner.
5. Les troubles du sommeil qui sont d’origines multiples et doivent être explorés par un interrogatoire minutieux et une exploration dite « polysomnographique ». Elle se fait dans un laboratoire de sommeil (Brest, Rennes). Une somnolence excessive pendant la journée doit faire considérer le risque pour la conduite automobile.
6. Les troubles de la déglutition
Signes de gravité :
- Faible efficacité de la toux
Infections pulmonaires récidivantes
Durée des repas supérieure à l’heure
Blocage du bol alimentaire dans le pharynx ou l’ oesophage
Hypersalivation et « bavage » important
Signes d’alerte à rechercher :
- Hypertonie des muscles de la mâchoire
Stagnation buccale des aliments et de la salive
Fractionnement de la déglutition
Reflux alimentaire nasal et buccal
Douleurs à la déglutition
Perte d’appétit
Les troubles de la déglutition
Publié le 21 août 2006 à 08:44Les troubles sont en général minimisés par le patient et c’est une erreur.
Les troubles de la déglutition sont fréquents dans la maladie de Parkinson, mais la difficulté d’avaler affecte surtout les stades avancés de la maladie et accompagne les autres signes axiaux marquant le déclin moteur :
- troubles de l’articulation des mots, troubles de la marche et du contrôle de la station debout.
chutes.
Votre médecin vous expliquera que l’évolution des troubles de la déglutition nécessite une démarche clinique précise visant à reconnaître les facteurs de gravité.
L’interrogatoire, par votre médecin, permet de préciser :
- la durée des repas,
les habitudes alimentaires,
une sensation de « blocage »,
la survenue de toux et de fausses routes,
des sensations d’étouffement ou d’étranglement ou une perte de poids.
L’examen médical permet surtout d’évaluer l’état dentaire, qui est complété par une nasofibroscopie et (ou) un transit radioscopique.
La prise en charge des troubles de la déglutition (dysphagie) passe aussi par un meilleur équilibre de l’état moteur.
Certains médicaments comme la lévodopa d’action rapide (p. ex. Modopar dispersible), ou l’apomorphine par voie sous-cutanée (Apokinon), peuvent entraîner un bénéfice chez certains patients.
Le contrôle d’un éventuel reflux gastro-resophagien ou de nausées par un autre médicament prescrit par votre médecin, pris avant le repas, est très utile.
Il faut conserver un bon état buccodentaire et traiter de manière adaptée l’édentation.
Des petits moyens sont parfois suffisants :
- ergonomie des couverts,
confort de l’installation pour les repas,
fractionnement des repas,
posture adaptée (assise antéfléchie),
modification de texture (haché. mouliné)
épaississement de l’eau, eau gazeuse et (ou) froide, paille, verre à bec verseur, etc.
Pour la prise en charge des troubles de la déglutition, il ne faut pas négliger les retombées sur la déglutition des méthodes de rééducation, en particulier orthophonique (méthode de Lee-Silverman).
Quand l’alimentation orale n’est plus sûre, la gastrostomie s’impose et doit être anticipée ou proposée en cas de signes de gravité. Tout doit être fait pour éviter l’infection pulmonaire de déglutition, une des causes de décès les plus fréquentes de la maladie de Parkinson avancée.
L’hypersalivation
Publié le 21 août 2006 à 08:33L’hypersalivation avec bavage nocturne puis pendant le jour est très fréquente et ressentie comme dégradante par le patient et l’entourage. Elle est due à une diminution de la déglutition automatique de la salive et non à un excès de salive.
La prise en charge est souvent difficile.
- De petits moyens permettant d’activer la déglutition automatique sont proposés (sucer un bonbon, mâcher un chewing-gum), ainsi que des traitements pour tarir la sécrétion salivaire :
Il faut savoir que les médicaments prescrits ont des effets secondaires psychiques.
Le seul traitement ayant une efficacité prouvée est l’injection guidée par échographie de toxine botulique dans les parotides et sous-maxillaires. Il existe une amélioration subjective et objective chez la majorité des patients après une semaine, et au moins pendant un mois, avec peu d’effets adverses à type de sécheresse
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