La RPP (Relaxation Pneumo Phonique) et la maladie de Parkinson :
Publié le 09 décembre 2010 à 20:53Je suis orthophoniste depuis plus de trente ans et la pratique de la rééducation de la voix m’a conduit à élaborer des outils qui, au fil des années, sont devenus une technique à part entière : la RPP (Relaxation Pneumo Phonique).
J’enseigne aujourd’hui La RPP, et je l’utilise tous les jours dans ma pratique auprès de nombreux patients et, au bénéfice, entre autres, des malades atteints de maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson.
Les choses essentielles sont toujours les plus simples. Et les choses simples sont celles auxquelles on ne fait plus attention parce qu’elles sont devenues banales, familières.
En effet, quoi de plus banal que respirer ? 15.000 fois par jour nous inspirons et nous expirons.
Et nous ne pensons même pas que notre vie en dépend. Si nous nous arrêtons quelques minutes de respirer, nous mourons purement et simplement. Et sans aller jusque là, si nous respirons mal, alors, nous vivons mal.
Dire à quelqu’un comment il doit respirer ne donne en général pas de résultats satisfaisants. C’est comme demander à quelqu’un de regarder ses pieds quand il court dans un escalier. Il risque fort de trébucher.
Mais on peut guider quelqu’un vers un bon geste respiratoire sans consignes verbales, en « parlant » à son corps avec les mains.
Pour en revenir à la respiration. Tout le monde sait que notre respiration est sans cesse influencée par nos émotions. Si nous éprouvons une peur, une joie… notre respiration se modifie le temps de cette émotion, puis, l’émotion passée, notre respiration reprend son fonctionnement originel. Mais parfois, lorsque les émotions sont trop fortes ou bien qu’elles durent trop longtemps, ou encore qu’elles sont répétées, nous perdons notre respiration originelle et, sans nous en rendre compte, nous nous installons dans une respiration modifiée et même, parfois, nous pouvons vivre le reste de nos jours de cette façon.
Nous ne respirons plus aussi bien qu’avant. Or, si nous ne respirons plus comme avant, il est évident que nous ne vivons plus comme avant.
Ainsi, cette personne à qui on vient d’annoncer qu’elle a une maladie dégénérative, est dans un état de choc émotionnel qui va modifier son mode respiratoire. Bientôt elle va souffrir autant de mal respirer, que de la maladie elle même, et cette respiration modifiée va l’empêcher de se battre pour guérir car elle aura intégré un mode respiratoire d’échec et non de victoire.
Ne croyez-vous pas qu’elle a tout à gagner à retrouver une respiration confiante et que cela va sans doute l’aider à vivre ?
Et bien voilà, la RPP est un chemin privilégié pour retrouver une respiration confiante. C’est une thérapie manuelle, un « langage manuel » qui montre au corps comment retrouver sa respiration d’origine, et donc, comment retrouver le chemin de la vie, pleinement vécue.
On vit comme on respire, il faut donc se remettre à respirer comme on veut vivre.
C’est ce que propose la RPP.
Comment se pratique La RPP ?
En quelques mots, voici les outils que j’utilise :
Le premier c’est le bercement.
Nous avons pour la plupart tous été bercés quand nous étions enfant, et nous savons tous à quel point cet acte tout simple peut consoler, apaiser, rassurer et effacer nos souffrances et nos craintes…
Je berce mes patients tout au long de la séance et de nombreuses tensions s’effacent.
C’est un acte régressif qui comme tous les actes régressifs servent d’assise à la progression et à la maturation.
Le deuxième outil c’est la vibration.
La vibration est la manifestation même de la vie. Ce qui vit vibre, et ce qui vibre vit. Dès que nous mettons en vibration une partie de notre corps nous activons les processus de vie à ce niveau, nous remettons en circuit les énergies vitales. Nous démantelons les processus de densification tissulaire qui sont à terme des processus mortifères.
Je fais vibrer le thorax de mes patients afin d’en effriter les édifices d’auto protection qu’ils ont construits à un moment de leur vie et qu’ils ont gardés. Ces murailles sont souvent devenues des prisons à l’intérieur desquelles ils sont enfermés. Le geste respiratoire d’auto protection qui a été protecteur au moment du stress devient toxique s’il perdure dans le temps.
En effet l’état de méfiance qui permet d’éviter de souffrir trop, dans une situation donnée, ne peut devenir un état permanent de vie. Nous sommes faits pour vivre détendus, donc confiants. La respiration aussi doit être confiante et non méfiante.
Le troisième outil c’est le son de la voix.
Il s’agit de la voix même du patient. En effet, la voix met en vibration notre squelette et notre masse corporelle.
On sait l’importance que revêt la voix dans les techniques spirituelles des moines en occident ou en orient… L’action apaisante et libératrice du fameux Om tibétain.
Dans certaines pathologies dégénératives, les mécanismes d’hypo phonie sont très récurrents. De fait, l’intensité vocale est intimement liée à la synergie pneumo phonique.
La voix est un fruit du souffle.
Je fais émettre des sons vocaux à mes patients et ces sons sont émis sous le contrôle pneumo phonique de mes mains qui dispensent vibrations et bercement pendant leur émission afin de libérer le patient des tensions issues du stress.
Ainsi mes mains travaillent sur le corps du patient et négocient avec lui un accès à la respiration confiante. Avec une main j’invite le patient à aller plus loin dans son geste respiratoire et avec l’autre main je le rassure et l’encourage à le faire. Avec une main je libère les tensions thoraciques issues du stress et avec l’autre main j’efface les densités que ce stress a générées dans l’abdomen.
Le patient fait alors, en général, l’expérience d’une libération qui est le signe d’un retour à une vie plus forte et plus sereine.
Faire confiance à la Vie.
Pourquoi est-il si difficile d’obéir à des consignes respiratoires sans s’embrouiller ? Cest une question intéressante à laquelle on peut répondre de multiples façons.
Je pense que c’est un mécanisme de sauvegarde naturel qui nous protège en nous interdisant de faire de la respiration une fonction contrôlée.
Bien sûr en travaillant sur soi on peut finir par contrôler sa respiration de façon très pointue mais je reste persuadé que la meilleure respiration est celle qui échappe à notre contrôle.
Mais si j’ai un mode respiratoire modifié par le stress comment vais-je pouvoir le rectifier si je ne passe pas par une correction consciente et volontaire de mon geste respiratoire ?
La RPP permet ce retour à une respiration spontanée et libre sans passer par la conscience et la maîtrise corporelle.
L’accès ou le retour à la confiance ne se fait pas en dehors de la confiance, c’est-à-dire que pour apprendre la confiance il faut exercer le lâcher prise qui est exactement le contraire de la maîtrise.
C’est comme pour apprendre à nager, il faut être dans l’eau. On n’apprend pas la nage sur le bord de la piscine, parce que, justement, nager, c’est être dans l’eau et trouver l’inspiration du geste adapté à cet élément.
Pour la respiration c’est pareil : on ne respire bien que confiant, c’est-à-dire hors de la maîtrise et du contrôle.
Ce n’est pas notre intellect qui doit savoir respirer, c’est notre corps. C’est-à-dire notre être intuitif dégagé de l’emprise du mental. C’est une fonction animale, primitive, archétypale, disent les scientifiques. C’est une fonction qui ne peut bien s’exercer qu’en dehors du concept et de la pensée.
La respiration originelle est celle du petit enfant qui est encore dans la confiance. Le retour à cet état de confiance est le but de la RPP.
Je vous propose un petit exercice :
Voilà, vous venez de vous réveiller, il fait beau, et vous êtes en vacances. Vous allez ouvrir la fenêtre et remplir vos poumons d’un bon bol d’air frais.
Imaginez la scène. Comment ça se passe ?
Eh bien je pense qu’une fois la fenêtre ouverte, vous écartez les bras fléchis, les poings serrés, vous bombez le torse et vous inspirez fortement en rentrant le ventre.
N’est-ce pas ce que vous avez imaginé ?
Eh bien, je suis désolé de vous dire que vous n’avez pas fait le meilleur geste pour remplir vos poumons, car vous venez de monter votre diaphragme et de comprimer toute la partie basse de vos poumons qui, du coup, n’a pas pu se remplir. Seule la partie thoracique s’est remplie, soit environ 1/3 de votre capacité réelle. En plus dans votre geste aspiratoire forcé vous avez pincé en partie vos narines et freiné ainsi le passage de l’air inspiré.
Voilà. Ce petit exemple vient confirmer que notre image du bon geste inspiratoire est spontanément erronée.
Nos expressions verbales confirment notre façon de concevoir la respiration : nous disons par exemple : « prendre l’air » ce qui suppose que cela dépend d’un acte volontaire de notre part, alors que la réalité c’est que « l’air nous prend » comme il s’engouffre spontanément dans une éponge.
Ceci nous montre à quel point nous avons besoin d’apprendre à lâcher prise. A laisser notre corps retrouver ses fonctions naturelles hors du contrôle de notre pensée.
On apprend à marcher et à lire, mais on n’apprend pas à respirer. On retrouve sa respiration originelle.
C’est que j’appelle faire confiance à la Vie.
En résumé :
La RPP, Relaxation Pneumo Phonique, thérapie manuelle issue de la rééducation vocale, est au départ, un outil de restauration du mode respiratoire modifié par le stress. Il s’est révélé adaptable à de nombreuses pathologies (maladie de Parkinson et autres maladies dégénératives, bégaiement, hyperactivité, troubles du sommeil, troubles psychiques et somatiques, troubles de l’attention et de la concentration, …) Les résultats thérapeutiques obtenus au fil des années ont permis d’ouvrir le champ d’application de la technique RPP au-delà du symptôme initial.
Le fondement de la technique repose sur la restauration d’une respiration confiante spontanée en lieu et place d’une respiration méfiante qui est toujours hypo-oxygénante et génératrice de multiples dégradations de l’ensemble des fonctions vitales et du système immunitaire.
Une formation à la technique RPP est maintenant dispensée depuis cette année 2010 aux thérapeutes qui le désirent (médicaux et para médicaux en exercice) et enseigne les techniques manuelles de la RPP :
Toucher
Vibration
Bercement
Onde vocale
Manipulation corporelle
Apprentissage des conduites thérapeutiques propres à la RPP.
Fondements théoriques.
Pour tous renseignements :
Robert DE GUARDIA
24 Av du grand large
66000 Perpignan
04.68.34.38.13
Robert.de-guardia@wanadoo.fr
Jean Michel GASTON CONDUTE
1 rue Victor Hugo
66500 Prades
04.68.96.28.2
jeanmigaston@orange.fr
Jean Louis BRUN
1 Av Jean Jaurès
30900 Nîmes
04.66.21.94.94
jean-louis.brun5@wanadoo.fr
Magali MARCHAL
Le Mas
66220 Ansignan
06.14.13.64.96
magmarchal@gmail.com
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Mon cher confrère
Je vous remercie pour votre aimable réponse et coordonnées .En effet, voici une bonne raison pour motiver un passage par Perpigan
Commentaire by Mérad — 24 décembre 2010 #
Bonjour confrère,
je ne sais pas bien en effet comment vous pourriez actuellement bénéficier de la RPP qui n’est pour l’instant dispensée que par une dizaine de personnes en France.
N’avez-vous pas l’occasion de venir en France ?
J’habite à Perpignan au 24 av du grand large.
N’hésitez pas à me contacter et bon courage.
RG
Commentaire by de Guardia Robert — 15 décembre 2010 #
comment pourrai-je bÉNÉFICIER DE LA TECHNIQUE ÉTANT MOI MEME PCPDEPUIS 16ANS ET CONFRERE EN ORANIE@;
MERCI a TOUS
Commentaire by Mérad — 12 décembre 2010 #