Découvrez et rejoignez l’association GP29, connaître, accpter et appprendre à livre avec la maladie de Parkinson
Publié le 23 mai 2023 à 10:35Les samedis « Info Parkinson » (CH presqu’île de Crozon)
Publié le 22 octobre 2019 à 12:40[vu sur le net] Quimperlé. Une conférence sur la maladie de Parkinson, mardi 15 octobre
Publié le 27 septembre 2019 à 11:35article trouvé sur le site d’Ouest France
Prenez note ! Dans le cadre de la Semaine bleue, une conférence sur Parkinson aura lieu mardi 15 octobre 2019, à Quimperlé (Finistère), avec le neurologue Eric Sartori.
On associe souvent la maladie de Parkinson aux tremblements. Mais les premiers signaux peuvent se traduire »par une baisse de moral inexpliquée, des douleurs » note le docteur Eric Sartori, neurologue au Groupement hospitalier de Bretagne sud de Lorient, qui donnera une conférence sur le sujet, mardi 15 octobre 2019, à Quimperlé (Finistère).
Pour lire cet article dans son intégralité, suivez ce lien …
rencontre « Info Parkinson » à Argol, le 15 juin
Publié le 31 mai 2019 à 16:47Pour voir l’affiche en plus grand, cliquez dessus !
Journée nationale des aidants — 5 octobre 2018 —
Publié le 24 septembre 2018 à 12:13De 14 à 17 heures, à l’auditorium de la médiathèque à Douarnenez. Entrée gratuite. Renseignements et inscriptions au 06 80 11 82 85.
Cliquez sur l’affiche pour voir le programme ! (.pdf)
Conférence « Sport sur Ordonnance » « Les bienfaits de l’activité physique – Le sport sur ordonnance : véritable médicament ? »
Publié le 17 avril 2018 à 06:35La stratégie nationale de santé promeut la prévention et à ce titre les comportements favorables à la santé dans le domaine de la nutrition mais aussi de l’exercice physique. La HAS formule des recommandations pour les médecins traitants de prescription de l’activité physique aux patients atteints de maladies chroniques.
L’activité physique adaptée a démontré son efficacité en améliorant la qualité de vie, en réduisant les limitations fonctionnelles, en diminuant les prises médicamenteuses, en diminuant les rehospitalisations, en resocialisant les patients ainsi que de nombreux autres bénéfices.
Pour présenter le Sport Santé en Cornouaille, le CHIC et la Ville de Quimper organisent, en partenariat avec l’ARS, la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) et les médecins libéraux de Quimper (CODTS), une conférence intitulée « Sport sur ordonnance », « Les bienfaits de l’activité physique – Le sport sur ordonnance : véritable médicament ? »
Centre des Congrès du Chapeau Rouge – Quimper
Cliquez sur l’affiche pour avoir le programme exact ainsi que le plan d’accès.
Parkinson : conférence à Châteaulin
Publié le 08 avril 2015 à 08:27L’Association de Parkinsoniens du Finistère organise lors de la journée mondiale annuelle dédiée à Parkinson, une conférence au Juvénat de Châteaulin, elle sera animée par le Professeur Zagnoli de l’hôpital d’instruction des armées de Brest. Le thème retenu : l’éducation thérapeutique, la gestion des complications dans la maladie et la recherche sur la maladie de Parkinson. Cette conférence aura lieu le 11 avril 2015 de 14h00 à 17h00.
L’Association comptait en 2014, 228 adhérents. Ce chiffre augmente régulièrement. Elle est présente dans tout le Finistère. Son fonctionnement est basé sur le bénévolat.
Ses objectifs sont les suivants : faire connaître la maladie, rompre l’isolement du malade et son entourage, améliorer sa qualité de vie, apporter un soutien constant et amical pour redonner espoir et joie de vivre.
Elle œuvre aussi pour diffuser des informations sur la maladie et recueillir des fonds pour aider la recherche.
Dans notre département nous avons quatre points-rencontre mensuels (Brest, Quimper, Quimperlé, Morlaix), quatre points hebdomadaires de gymnastique adaptée et encadrée par des kinésithérapeutes (Ploudaniel, Brest, Quimper, Plouguerneau) un point marche nordique et sophrologie sur Morlaix, un atelier chant sur Quimper. La liste de ces différents points sera mise à disposition lors de cet après- midi information. Elle est disponible aussi sur notre site internet.
Nous organisons une à deux conférences dans l’année. Lors de ces conférences programmées, nous avons en général 200 à 250 personnes présentes malades, aidants, professionnels de santé.
Nous avons un site internet : www.gp29.org qui est documenté et mis à jour quotidiennement.
Nous avions participé activement en 2009 / 2010 au livre blanc sur Parkinson en partenariat avec d’autres Associations de Parkinsoniens. Les 20 principaux points pris en compte sont :
SORTIR DE L’OMBRE
1. Demander aux pouvoirs publics une enquête pour identifier le nombre de personnes touchées et leurs caractéristiques.
2. Donner aux associations Parkinson les moyens de mieux prendre en compte la détresse des malades (visibilité, accès à des locaux, financement des mises en place de formations experts).
3. Organiser des campagnes d’information et d’image sur la réalité de la maladie et des malades avec un financement des pouvoirs publics.
SOIGNER PLUS EFFICACEMENT ET METTRE FIN AUX INÉGALITÉS
4. Assurer le droit pour tous à un diagnostic précoce et certain par un neurologue.
5. Mettre en œuvre un dispositif d’annonce en deux temps : du neurologue au patient accompagné d’un proche s’il le souhaite, puis vers les autres acteurs médicaux, paramédicaux et sociaux.
6. Faciliter la prise en charge en A. L. D. (affection longue durée) dès le diagnostic (ou après 6 mois de traitement) par le neurologue et avec tacite reconduction.
7. Structurer le système de soins Parkinson avec la création de réseaux territoriaux assurant le suivi coordonné des malades, la formation continue des professionnels, des pôles de référence régionaux pour la prise en charge de cas difficiles comme les jeunes, les opérations, la recherche.
8. Développer la prise en charge pluridisciplinaire avec des professionnels formés à la maladie de Parkinson, la possibilité de rééducations spécifiques collectives (kinésithérapie, orthophonie). Prévoir leur mode de rémunération.
9. Mettre en place un numéro vert pour les professionnels.
10. En urgence établir des recommandations HAS (Haute Autorité de Santé) sur les prescriptions médicamenteuses et leur interaction. Alerter sur les effets secondaires des médicaments.
AIDER A VIVRE AVEC LA MALADIE
11. Mettre en œuvre les dispositions de la loi Hpst (hôpital, santé, patients et territoires) sur l’éducation thérapeutique et développer des actions concrètes.- avec des expérimentations d’infirmières coordonnatrices Parkinson (voir Toulouse)
— la formation de patients experts Parkinson avec la Cnam (extension du programme Sophia du diabète).
12. Donner aux aidants une place mieux reconnue : partenariat thérapeutique avec le médecin, instauration d’un suivi médical et psychologique, formation et valorisation de son action.
13. Aider les jeunes parkinsoniens soit la moitié des personnes diagnostiquées à se maintenir dans l’emploi (formation du médecin MDPH et du travail).
14. Leur permettre d’accéder à la retraite anticipée : dans le secteur privé, rendre le texte pour les handicapés applicables à Parkinson, dans la fonction publique ouvrir droit au congé longue durée.
15. Définir et instituer un label pour les structures d’hébergement et d’accueil temporaires ainsi que les structures d’aide à domicile en prévoyant des formations des personnels. Demander aux Ars d’évaluer les besoins.
16. Expérimenter le guichet unique (dans trois Maia :Méthode d’Action pour l’Intégration des services d’aide et de soins, guichet Parkinson).
17. Créer un Gis (Groupement d’intérêt scientifique)
18. Créer un observatoire pour favoriser le recueil de données épidémiologiques grâce à un échange de données entre Cnam et institutions.
19. Mobiliser les équipes sur une étude de cohorte et postuler à son financement par le grand emprunt.
20. Mettre en œuvre la directive européenne instituant comme priorité la maladie de Parkinson au sein des maladies neurodégénératives.
Nous sommes affiliés au « CECAP » (Comité d’Entente et de Coordination des Associations de Parkinsoniens) qui regroupe 10 départements. Le but du « CECAP recherche » est de financer des jeunes chercheurs, le rôle du CECAP est d’informer le public sur la maladie de Parkinson.
Un journal : « le Parkinsonien indépendant » paraît trimestriellement. Il est alimenté par des nouvelles avancées et informations sur Parkinson et sur les différentes actions des dix départements.
Un rassemblement de Parkinsoniens, aidants, et de professionnels de ces dix départements aura lieu à Plestin Les Grèves début octobre 2015, avec une conférence du Professeur Derkinderen neurologue et chercheur au centre expert du CHU de Nantes Saint-Herblain, présentation de l’hôpital de jour de Paimpol, journée nationale des aidants, initiation au QI GONG
À l’occasion de la conférence, une documentation, « rééducation et maladie de Parkinson » sera mise à la disposition du public. Cet ouvrage, très bien conçu, il reflète les besoins journaliers d’un Parkinsonien. « Être parkinsonien c’est un métier à part entière », il faut constamment travailler sur ses acquis afin de préserver sa mobilité, sa vie, bien connaître sa maladie pour mieux la gérer !
L’entrée est libre et gratuite.
Dominique BONNE
Président Association de Parkinsoniens du Finistère
Contacts au : 0960365168 , 0298725163 , 0298713671 , 0298206185
Le Parlement entérine la réforme des MDPH
Publié le 13 juillet 2011 à 06:45Portée par le sénateur Paul Blanc depuis près d’un an et demi, la proposition de loi visant à améliorer le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et intéressant plus généralement « la politique du handicap » a été définitivement adoptée par le Parlement le 28 juin, après un ultime vote des sénateurs. Récapitulatif des mesures visant les MDPH.
C’est uniquement sous le poids du vote favorable des sénateurs de la majorité UMP, de l’Union centriste et du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) que la proposition de loi « Blanc » visant notamment à remédier à la crise traversée par les MDPH a achevé ce 28 juin, dans la soirée, son parcours parlementaire entamé fin 2009. Les sénateurs de l’opposition, tout en rendant un hommage appuyé à leur collègue des Pyrénées-Orientales, ont voté contre le texte. Une façon pour eux de manifester leur colère à l’encontre de ses articles 19 et 20 (ex-articles 14 bis et ter A de la proposition) qui « marquent le renoncement à l’accessibilité universelle », a vivement déploré Isabelle Pasquet (groupe communiste). Vus les remous provoqués en la matière sur les bancs parlementaires, il y a fort à parier que le Conseil constitutionnel sera prochainement saisi de la loi. Sans attendre cette étape, zoom sur les dispositions du titre Ier de la loi, censées améliorer le fonctionnement des MDPH (nous reviendrons dans une prochaine édition sur le titre II).
Stabilisation du personnel
L’une des principales difficultés rencontrées par ces « guichets uniques » créés par la loi de 2005 vient de la gestion des personnels. Car ces derniers relèvent de statuts très divers : agents des trois fonctions publiques mis à disposition, détachés pouvant cohabiter avec des agents contractuels de droit public (soumis aux règles applicables aux agents non titulaires de la territoriale) ou de droit privé. Ces disparités, pointées dans l’un des derniers rapports de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), ne sont pas remises en cause par la loi. Laquelle, entre autres mesures, encadre la mise à disposition des fonctionnaires de l’Etat (durée maximale de 5 ans, renouvelable par périodes ne pouvant excéder cette durée, préavis d’au moins 6 mois). Comme voulu par le gouvernement, le législateur a renvoyé à un décret le soin de définir les modalités selon lesquels un fonctionnaire d’Etat pourra demander à mettre fin à sa mise à disposition, l’État étant alors tenu de faire droit à sa demande.
Un GIP créé pour une durée indéterminée
La loi de 2005 a conféré aux MDPH le statut d’un groupement d’intérêt public (GIP), rassemblant dans une même structure, les quatre principaux acteurs de la politique du handicap au niveau local — conseil général, Etat, assurance maladie et caisses d’allocations familiales — mais aussi, selon les cas, d’autres personnes morales telles que les mutuelles ou des associations prestataires de services pour les personnes dépendantes. La loi « Blanc » consolide ce statut en faisant du GIP une structure à durée indéterminée. Elle renforce par ailleurs la présence de l’Etat puisque le directeur de l’agence régionale de santé (ou son représentant) devra à l’avenir siéger à la commission exécutive des MDPH.
Accès à la formation
Autre nouveauté : les MDPH devront contribuer au financement des formations organisées par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) via les cotisations qu’elles seront tenues de lui verser pour tous les personnels qu’elles emploient, quel que soit leur statut.
Un nouveau cadre de financement
A l’avenir, une convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens conclue avec les membres du GIP sécurisera la situation financière des MDPH. D’une durée triennale, elle fixera les objectifs assignés à la MDPH et les moyens qui lui sont alloués pour les remplir. Elle indiquera en particulier le montant de la subvention de fonctionnement versée par l’Etat et, pour la part correspondant aux personnels mis à disposition, le nombre d’équivalents temps plein qu’elle couvre. Un arrêté détaillera le reste de son contenu.
En complément, un avenant financier précisera, chaque année, les modalités et le montant de la participation des membres du groupement. Le montant du concours versé par la CNSA au conseil général sera mentionné.
Les conventions pluriannuelles devront être signées au plus tard au 1er janvier de la deuxième année qui suivra la date de publication de la loi. Elles entreront en vigueur au 1er janvier de cette même année.
Ouverture au public
Chaque convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens devra par ailleurs fixer les horaires d’ouverture de la MDPH. Les disparités observées actuellement risquent donc de perdurer. Dans le respect de ce cadrage, chaque MDPH restera libre de s’organiser, qu’il s’agisse de l’ouverture de leurs locaux ou de la mise à disposition d’une permanence téléphonique. En tout état de cause, pour les « appels d’urgence » (notion qui n’est pas précisée) les personnes handicapées et leurs familles devront pouvoir composer un numéro téléphonique en libre appel gratuit, y compris depuis un téléphone mobile.
Organisation des CDAPH
Dans un tout autre registre, le Parlement a choisi d’attribuer aux sections locales ou spécialisées des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) un pouvoir décisionnaire équivalent à celui des commissions siégeant en formation plénière. Ces sections auront la possibilité de consulter la personne handicapée et, le cas échéant, ses parents ou son représentant légal. Par ailleurs, les règles qui autorisent la commission à statuer en formations restreintes sur des demandes pour lesquelles elle a adopté une procédure simplifiée (demande de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, de carte d’invalidité, etc.) sont clarifiées. Il est notamment précisé que les formations restreintes comportent obligatoirement parmi leurs membres un tiers de représentants des personnes handicapées et de leurs familles désignés par les associations représentatives.
Champ de compétence territoriale
Notons encore l’introduction de règles de répartition des compétences des MDPH entre les départements qui faisaient jusqu’à présent défaut. Le texte prévoit ainsi que l’évaluation des demandes et l’attribution des droits et prestations (dont la PCH) relèvent de la compétence de la MDPH du lieu de résidence du demandeur, lorsque cette résidence permet d’acquérir un domicile de secours. Si tel n’est pas le cas, alors, la MDPH compétente par défaut sera celle du domicile de secours, notion déjà appliquée aux dépenses d’aide sociale.
En outre, elle permet au président du conseil général compétent de déléguer à une autre MDPH l’évaluation des besoins de la personne handicapée selon des modalités fixées conventionnellement.
Enfin, en cas de changement de département de résidence, le président du conseil général dudit département pourra (facultatif) saisir sa CDAPH d’une demande de réexamen des droits à la PCH dans des conditions fixées par décret. S’il ne le fait pas, la prestation sera servie sur la base de la décision prise par la CDAPH de l’ancien département compétent.
Secret partagé
Dans un tout autre registre, le Parlement a précisé les conditions dans lesquelles les membres des équipes pluridisciplinaires et de la CDAPH peuvent échanger des informations soumises au secret professionnel. Ce partage doit être strictement limité aux éléments et informations nécessaires à l’évaluation ou à la prise de décision. Et, dans le cadre d’un échange entre les membres des équipes pluridisciplinaires et un ou plusieurs professionnels assurant l’accompagnement sanitaire et médico-social de la personne handicapée, celle-ci ou son représentant légal devront préalablement donner leur accord à cette transmission d’informations.
Adieu aux équipes de veille pour les soins infirmiers
L’article 8 de la loi supprime l’obligation faite aux MDPH de créer en leur sein une équipe de veille pour les soins infirmiers chargée d’évaluer les besoins de prise en charge de soins infirmiers, de mettre en place des dispositifs permettant d’y répondre et de gérer un service d’intervention d’urgence auprès des personnes handicapées. « Ces missions ne relèvent manifestement pas de la compétence des maisons départementales, mais de celles des nouvelles agences régionales de santé, dont la vocation est d’évaluer les besoins et de coordonner l’offre sanitaire et médico-sociale », expliquent les travaux parlementaires.
La RPP (Relaxation Pneumo Phonique) et la maladie de Parkinson :
Publié le 09 décembre 2010 à 20:53Je suis orthophoniste depuis plus de trente ans et la pratique de la rééducation de la voix m’a conduit à élaborer des outils qui, au fil des années, sont devenus une technique à part entière : la RPP (Relaxation Pneumo Phonique).
J’enseigne aujourd’hui La RPP, et je l’utilise tous les jours dans ma pratique auprès de nombreux patients et, au bénéfice, entre autres, des malades atteints de maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson.
Les choses essentielles sont toujours les plus simples. Et les choses simples sont celles auxquelles on ne fait plus attention parce qu’elles sont devenues banales, familières.
En effet, quoi de plus banal que respirer ? 15.000 fois par jour nous inspirons et nous expirons.
Et nous ne pensons même pas que notre vie en dépend. Si nous nous arrêtons quelques minutes de respirer, nous mourons purement et simplement. Et sans aller jusque là, si nous respirons mal, alors, nous vivons mal.
Dire à quelqu’un comment il doit respirer ne donne en général pas de résultats satisfaisants. C’est comme demander à quelqu’un de regarder ses pieds quand il court dans un escalier. Il risque fort de trébucher.
Mais on peut guider quelqu’un vers un bon geste respiratoire sans consignes verbales, en « parlant » à son corps avec les mains.
Pour en revenir à la respiration. Tout le monde sait que notre respiration est sans cesse influencée par nos émotions. Si nous éprouvons une peur, une joie… notre respiration se modifie le temps de cette émotion, puis, l’émotion passée, notre respiration reprend son fonctionnement originel. Mais parfois, lorsque les émotions sont trop fortes ou bien qu’elles durent trop longtemps, ou encore qu’elles sont répétées, nous perdons notre respiration originelle et, sans nous en rendre compte, nous nous installons dans une respiration modifiée et même, parfois, nous pouvons vivre le reste de nos jours de cette façon.
Nous ne respirons plus aussi bien qu’avant. Or, si nous ne respirons plus comme avant, il est évident que nous ne vivons plus comme avant.
Ainsi, cette personne à qui on vient d’annoncer qu’elle a une maladie dégénérative, est dans un état de choc émotionnel qui va modifier son mode respiratoire. Bientôt elle va souffrir autant de mal respirer, que de la maladie elle même, et cette respiration modifiée va l’empêcher de se battre pour guérir car elle aura intégré un mode respiratoire d’échec et non de victoire.
Ne croyez-vous pas qu’elle a tout à gagner à retrouver une respiration confiante et que cela va sans doute l’aider à vivre ?
Et bien voilà, la RPP est un chemin privilégié pour retrouver une respiration confiante. C’est une thérapie manuelle, un « langage manuel » qui montre au corps comment retrouver sa respiration d’origine, et donc, comment retrouver le chemin de la vie, pleinement vécue.
On vit comme on respire, il faut donc se remettre à respirer comme on veut vivre.
C’est ce que propose la RPP.
Comment se pratique La RPP ?
En quelques mots, voici les outils que j’utilise :
Le premier c’est le bercement.
Nous avons pour la plupart tous été bercés quand nous étions enfant, et nous savons tous à quel point cet acte tout simple peut consoler, apaiser, rassurer et effacer nos souffrances et nos craintes…
Je berce mes patients tout au long de la séance et de nombreuses tensions s’effacent.
C’est un acte régressif qui comme tous les actes régressifs servent d’assise à la progression et à la maturation.
Le deuxième outil c’est la vibration.
La vibration est la manifestation même de la vie. Ce qui vit vibre, et ce qui vibre vit. Dès que nous mettons en vibration une partie de notre corps nous activons les processus de vie à ce niveau, nous remettons en circuit les énergies vitales. Nous démantelons les processus de densification tissulaire qui sont à terme des processus mortifères.
Je fais vibrer le thorax de mes patients afin d’en effriter les édifices d’auto protection qu’ils ont construits à un moment de leur vie et qu’ils ont gardés. Ces murailles sont souvent devenues des prisons à l’intérieur desquelles ils sont enfermés. Le geste respiratoire d’auto protection qui a été protecteur au moment du stress devient toxique s’il perdure dans le temps.
En effet l’état de méfiance qui permet d’éviter de souffrir trop, dans une situation donnée, ne peut devenir un état permanent de vie. Nous sommes faits pour vivre détendus, donc confiants. La respiration aussi doit être confiante et non méfiante.
Le troisième outil c’est le son de la voix.
Il s’agit de la voix même du patient. En effet, la voix met en vibration notre squelette et notre masse corporelle.
On sait l’importance que revêt la voix dans les techniques spirituelles des moines en occident ou en orient… L’action apaisante et libératrice du fameux Om tibétain.
Dans certaines pathologies dégénératives, les mécanismes d’hypo phonie sont très récurrents. De fait, l’intensité vocale est intimement liée à la synergie pneumo phonique.
La voix est un fruit du souffle.
Je fais émettre des sons vocaux à mes patients et ces sons sont émis sous le contrôle pneumo phonique de mes mains qui dispensent vibrations et bercement pendant leur émission afin de libérer le patient des tensions issues du stress.
Ainsi mes mains travaillent sur le corps du patient et négocient avec lui un accès à la respiration confiante. Avec une main j’invite le patient à aller plus loin dans son geste respiratoire et avec l’autre main je le rassure et l’encourage à le faire. Avec une main je libère les tensions thoraciques issues du stress et avec l’autre main j’efface les densités que ce stress a générées dans l’abdomen.
Le patient fait alors, en général, l’expérience d’une libération qui est le signe d’un retour à une vie plus forte et plus sereine.
Faire confiance à la Vie.
Pourquoi est-il si difficile d’obéir à des consignes respiratoires sans s’embrouiller ? Cest une question intéressante à laquelle on peut répondre de multiples façons.
Je pense que c’est un mécanisme de sauvegarde naturel qui nous protège en nous interdisant de faire de la respiration une fonction contrôlée.
Bien sûr en travaillant sur soi on peut finir par contrôler sa respiration de façon très pointue mais je reste persuadé que la meilleure respiration est celle qui échappe à notre contrôle.
Mais si j’ai un mode respiratoire modifié par le stress comment vais-je pouvoir le rectifier si je ne passe pas par une correction consciente et volontaire de mon geste respiratoire ?
La RPP permet ce retour à une respiration spontanée et libre sans passer par la conscience et la maîtrise corporelle.
L’accès ou le retour à la confiance ne se fait pas en dehors de la confiance, c’est-à-dire que pour apprendre la confiance il faut exercer le lâcher prise qui est exactement le contraire de la maîtrise.
C’est comme pour apprendre à nager, il faut être dans l’eau. On n’apprend pas la nage sur le bord de la piscine, parce que, justement, nager, c’est être dans l’eau et trouver l’inspiration du geste adapté à cet élément.
Pour la respiration c’est pareil : on ne respire bien que confiant, c’est-à-dire hors de la maîtrise et du contrôle.
Ce n’est pas notre intellect qui doit savoir respirer, c’est notre corps. C’est-à-dire notre être intuitif dégagé de l’emprise du mental. C’est une fonction animale, primitive, archétypale, disent les scientifiques. C’est une fonction qui ne peut bien s’exercer qu’en dehors du concept et de la pensée.
La respiration originelle est celle du petit enfant qui est encore dans la confiance. Le retour à cet état de confiance est le but de la RPP.
Je vous propose un petit exercice :
Voilà, vous venez de vous réveiller, il fait beau, et vous êtes en vacances. Vous allez ouvrir la fenêtre et remplir vos poumons d’un bon bol d’air frais.
Imaginez la scène. Comment ça se passe ?
Eh bien je pense qu’une fois la fenêtre ouverte, vous écartez les bras fléchis, les poings serrés, vous bombez le torse et vous inspirez fortement en rentrant le ventre.
N’est-ce pas ce que vous avez imaginé ?
Eh bien, je suis désolé de vous dire que vous n’avez pas fait le meilleur geste pour remplir vos poumons, car vous venez de monter votre diaphragme et de comprimer toute la partie basse de vos poumons qui, du coup, n’a pas pu se remplir. Seule la partie thoracique s’est remplie, soit environ 1/3 de votre capacité réelle. En plus dans votre geste aspiratoire forcé vous avez pincé en partie vos narines et freiné ainsi le passage de l’air inspiré.
Voilà. Ce petit exemple vient confirmer que notre image du bon geste inspiratoire est spontanément erronée.
Nos expressions verbales confirment notre façon de concevoir la respiration : nous disons par exemple : « prendre l’air » ce qui suppose que cela dépend d’un acte volontaire de notre part, alors que la réalité c’est que « l’air nous prend » comme il s’engouffre spontanément dans une éponge.
Ceci nous montre à quel point nous avons besoin d’apprendre à lâcher prise. A laisser notre corps retrouver ses fonctions naturelles hors du contrôle de notre pensée.
On apprend à marcher et à lire, mais on n’apprend pas à respirer. On retrouve sa respiration originelle.
C’est que j’appelle faire confiance à la Vie.
En résumé :
La RPP, Relaxation Pneumo Phonique, thérapie manuelle issue de la rééducation vocale, est au départ, un outil de restauration du mode respiratoire modifié par le stress. Il s’est révélé adaptable à de nombreuses pathologies (maladie de Parkinson et autres maladies dégénératives, bégaiement, hyperactivité, troubles du sommeil, troubles psychiques et somatiques, troubles de l’attention et de la concentration, …) Les résultats thérapeutiques obtenus au fil des années ont permis d’ouvrir le champ d’application de la technique RPP au-delà du symptôme initial.
Le fondement de la technique repose sur la restauration d’une respiration confiante spontanée en lieu et place d’une respiration méfiante qui est toujours hypo-oxygénante et génératrice de multiples dégradations de l’ensemble des fonctions vitales et du système immunitaire.
Une formation à la technique RPP est maintenant dispensée depuis cette année 2010 aux thérapeutes qui le désirent (médicaux et para médicaux en exercice) et enseigne les techniques manuelles de la RPP :
Toucher
Vibration
Bercement
Onde vocale
Manipulation corporelle
Apprentissage des conduites thérapeutiques propres à la RPP.
Fondements théoriques.
Pour tous renseignements :
Robert DE GUARDIA
24 Av du grand large
66000 Perpignan
04.68.34.38.13
Robert.de-guardia@wanadoo.fr
Jean Michel GASTON CONDUTE
1 rue Victor Hugo
66500 Prades
04.68.96.28.2
jeanmigaston@orange.fr
Jean Louis BRUN
1 Av Jean Jaurès
30900 Nîmes
04.66.21.94.94
jean-louis.brun5@wanadoo.fr
Magali MARCHAL
Le Mas
66220 Ansignan
06.14.13.64.96
magmarchal@gmail.com
Ensemble jusqu’au bout, livre à découvrir — Journée Parkinson de l’Avranchin
Publié le 08 septembre 2010 à 08:35Pierre Lemay, dont le nom n’est pas inconnu aux lecteurs de ce site, nous a recommandé un livre, Ensemble jusqu’au bout, qu’il a découvert lors de la préparation de la Journée Parkinson de l’Avranchin. Nous avons décidé de présenter le livre… et la journée, en publiant les deux textes que Pierre Lemay nous a envoyés.
Ensemble jusqu’au bout
Nous avons découvert ce livre à l’occasion de la Journée Parkinson du 16 septembre 2010, nous avons beaucoup apprécié l’auteur et son livre et nous vous le recommandons.
Laissons-lui le soin de la présentation :
Je m’appelle Marie No Vallée. Benjamine et unique fille d’une fratrie de cinq enfants, je suis née en 1957 dans une famille d’agriculteurs du Nord Finistère.
Mariée et mère de trois grands enfants, je suis assistante maternelle depuis 1982 et durant vingt quatre années, j’ai également été aidant familial auprès de ma mère.
Après son décès en février 2009, j’ai commencé à écrire pour garder une trace de toute son histoire… les 24 années d’accompagnement, la maladie de Parkinson, la fin de vie à domicile…
Au bout du compte j’en ai fait un bouquin et je l’ai fait publier sous le titre de « Ensemble jusqu’au bout ». En voici le résumé :
« En 1964, Maman n’a que 38 ans lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte de la maladie de Parkinson.
Vingt et un ans plus tard, à l’issue d’une énième hospitalisation, elle quitte son Finistère natal et arrive dans ce joli coin de Normandie où nous l’accueillons dans notre foyer. Elle y vivra finalement jusqu’à sa mort, le 10 février 2009.
Cohabiter tout ce temps avec Maman et la maladie de Parkinson ne fut pas une mince affaire.
Prendre soin d’elle tout en me préservant m’a obligée à développer nombre d’aptitudes nouvelles… un véritable challenge en définitive.
Après toutes ces années d’accompagnement, mon souhait le plus cher était de veiller sur elle jusqu’au bout…et j’y suis parvenue. Ma plus belle récompense. »
Ce livre est publié aux Éditions EDILIVRE, il est possible de le commander chez n’importe quel libraire ou en ligne sur le site de l’éditeur.
Les journées Parkinson
Problématique :
Généralement, l’Association des Parkinsoniens de la Manche organise trois réunions d’information par an à proximité des 3 centres de neurologie : Cherbourg, Saint-Lô et Granville/Avranches. Nous rassemblons environ 50 personnes par réunion soit 150 par an alors que le département compte de l’ordre de 800 Parkinsoniens. Une des raisons principales évoquées par les malades lorsque nous les interrogeons sur cette faible participation est l’éloignement, les personnes interrogées n’osent pas s’aventurer sur des trajets supérieurs à 20 kilomètres. Les 9 CLIC du département constituent un maillage plus fin et nous avons décidé d’organiser ces réunions à l’échelle des CLIC.
La difficulté de transmettre les informations :
Une autre raison évoquée également lors de notre enquête est « je n’ai pas été prévenu » malgré les annonces préalables dans les journaux et le dépôt d’affiches et d’invitations en grand nombre dans les pharmacies (en passant par le réseau de distribution des médicaments par exemple) et les cabinets de médecins. Nous avons décidé de mieux cerner la population Parkinson en faisant distribuer les invitations par le personnel des aides à domicile et les infirmières libérale. Nous avons testé cette solution lors d’une « journée Parkinson » organisée, sur nos fonds propres, en 2008 à Pont-Hébert avec l’aide du CLIC de Saint-Lô, le résultat a été très positif car nous avons ainsi touché un plus grand nombre de Parkinsoniens.
Mieux faire connaître les CLIC :
Travailler en partenariat avec les CLIC permet également de mieux faire connaître ces institutions relativement récentes (Granville en 2008 et Coutances en février 2009). Lors de notre enquête, nous avons été surpris par le nombre relativement important de Parkinsoniens qui n’avaient pas fait de demande de carte d’invalidité et d’aide sociale, parmi les raisons évoquées on peut citer principalement : « être aidé et avoir sa carte d’invalidité c’est être vraiment invalide », « je ne me voyais pas aussi invalide du fait de la lente évolution de la maladie » et enfin « je ne savais pas ».
Mieux informer :
Il y a encore beaucoup de Parkinsoniens qui ne sont soignés que par le Généraliste de proximité, sans mettre en doute la capacité des médecins généralistes, un neurologue qui rencontre plus de 20 patients parkinsoniens par jour a quand même une plus grande expérience et les soins qu’ils prodiguent sont de meilleur qualité.
Lors de ces « grandes messes » que nous organisions, les malades n’osaient pas interrompre le conférencier pour poser la question, importante à leurs yeux, qu’ils avaient oublié lors de la séance des questions. Une réunion à taille plus humaine permettra un échange plus interactif.
La méconnaissance entraîne souvent une prise excessive de médicaments, beaucoup de malades (généralement des hommes) considèrent que plus on prend de médicaments mieux on se soigne, c’est hélas oublier que ces surdosages entraînent rapidement des effets secondaires (mouvements involontaires ou dyskinésies) aux effets encore plus redoutables que la maladie elle-même, il faut donc informer les patients Parkinsoniens dés le début de leur maladie.
Il faut également informer les « jeunes » (c’est-à-dire récemment diagnostiqués) patients parkinsoniens, de l’effet positif de l’exercice physique et de la nécessité de consulter un kinésithérapeute au moins deux fois par semaine.
Il convient d’arrêter là la liste de recommandations car il y en aurait encore un grand nombre à formuler.
Ces informations bien comprises permettent de mieux se soigner et de rester le plus longtemps possible au domicile, domicile qui doit également être aménagé pour éviter les chutes trop nombreuses et bien souvent invalidantes.
Rompre l’isolement et aider les aidants pour prévenir l’épuisement
Au fur et à mesure de la progression de la maladie, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson voient se raréfier la visite des amis, la marche devient difficile et sortir demande de plus en plus d’efforts, le regard des autres est cruel, la foule fait peur… et peu à peu, le couple s’enferme dans l’isolement.
Il faut donc faire retrouver la vie sociale que la maladie a fait perdre en associant à ces « Journées Parkinson » :
- Un spectacle pour recouvrer le plaisir de la sortie et de la fête ainsi que pour donner du répit aux aidants
- Des Groupes de paroles permettant de partager les expériences et de s’exprimer. Il faut notamment expliquer la spirale de la culpabilité qui amplifie le fardeau afin de prévenir l’épuisement des aidants familiaux.
Conférence : Samedi 18 avril 2009
Publié le 15 avril 2009 à 14:10Conférence organisée par le GP29, dans le cadre de la 13ème journée mondiale Maladie de Parkinson
La Maladie de Parkinson : l’organisation du traitement
par Mr le Dr Lallement, neurologue, hôpital de de St Brieuc
Samedi 18 avril 2009
au Juvénat Notre Dame
Penn Feunten
Châteaulin
Vous êtes tous les bienvenus, entrée libre
Garder une bouche saine
Publié le 13 janvier 2009 à 16:28Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°35 – décembre 2008
Indispensable à tout âge, une bonne hygiène bucco-dentaire s’avère d’autant plus importante quand l’âge fragilise notre bouche.
Se servir d’une brosse à dents demande a la fois de la dextérité, de la force et de la coordination… Si une personne ne peut plus effectuer ce geste, il va falloir l’aider car, aux problèmes bucco-dentaires que nous connaissons tous, l’âge ajoute des facteurs aggravants.
La rétraction de la gencive, par exemple, qui favorise l’apparition de caries au niveau des racines ; la diminution de la production de salive, qui s’accélère encore avec la prise de médicaments. Non seulement la sensation de bouche sèche est désagréable mais, surtout, la salive ne joue plus son rôle protecteur et autonettoyant ; le port d’une prothèse, totale ou partielle, qui augmente le risque d’irritation ou d’inflammation.
Le Pr Marysette FOLLIGUET, chef du Service d’odontologie de l’hôpital Louis Mourier à Colombes (92), estime indispensable de veiller à la toilette buccale des personnes âgées, autant pour leur santé (inflammation mais aussi risque de dénutrition) que pour leur vie familiale et sociale (troubles de la parole et repliement sur soi)…
Suivons ses conseils : après chaque repas, se rincer la bouche avec un verre d’eau, ou si cela est plus facile, simplement boire un verre d’eau ; brosser les dents, mais aussi la langue, le palais, les gencives avec une brosse souple et douce ; utiliser une brosse électrique si nécessaire ; enlever les prothèses et les nettoyer soigneusement ; enfin, si une personne supporte mal l’usage de la brosse, utiliser une compresse humide sur les faces des dents et des muqueuses, et boire suffisamment.
Ces mesures simples sont parfois difficiles à appliquer, reconnaît le Dr FOLLIGUET : Brosser les dents de quelqu’un est un geste malaisé à effectuer, non seulement techniquement, mais aussi psychologiquement. Certaines personnes âgées ne supportent pas « cette intrusion ». Le chirurgien-dentiste peut donner des conseils, montrer la façon d’enlever une prothèse sans blesser ou comment éviter les réflexes nauséeux.
Le soin des dents et de la bouche ne doit pas constituer une épreuve triquotidienne. Mieux vaut un seul brossage, le soir, bien accepté et bien effectué, que trois tentatives stressantes.
« L’important aujourd’hui est de sensibiliser les personnes et leur entourage à la nécessité d’une hygiène quotidienne et d’un suivi dentaire ».
Extrait d’un article de « Notre Temps », Octobre 2008
Lu par Françoise VIGNON
Une découverte fondamentale : Une nouvelle source de neurones dans le cerveau adulte
Publié le 09 janvier 2009 à 06:59Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°35 – décembre 2008
Lu sur Google, lundi 27 octobre 08
Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS viennent d’identifier une nouvelle source de production de neurones dans le cerveau adulte. Leurs travaux, publiés dans le Journal of Neuroscience, apportent la preuve des capacités intrinsèques du cerveau à s’auto-réparer. Ils ouvrent ainsi des perspectives inattendues pour le développement de thérapies, notamment pour le traitement des pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson ou la Chorée de Huntington.
En 2003, alors que les neurobiologistes considéraient depuis toujours que le cerveau et la moelle épinière ne pouvaient se réparer, en cas de lésion ou de maladie, la découverte de cellules souches au cœur du cerveau adulte par Pierre-Marie Lledo et son équipe, à l’Institut Pasteur (unité Perception et mémoire, CNRS URA 2182), avait bouleversé le dogme central en neurobiologie. Les chercheurs avaient en effet montré que certaines cellules non-neuronales, appelées cellules gliales, pouvaient se transformer en neurones, eux-mêmes capables d’intégrer des réseaux cellulaires existants. L’année suivante, la même unité avait identifié une molécule chargée d’attirer ces néo-neurones depuis leur zone de formation jusque dans le bulbe olfactif, une autre région du cerveau.
Aujourd’hui, Pierre-Marie Lledo et son équipe apportent de nouveaux espoirs pour les stratégies thérapeutiques qui visent à réparer le cerveau. En collaboration avec l’unité de Virologie moléculaire et vectorologie, dirigée à l’Institut Pasteur par Pierre Charneau, les chercheurs prouvent en effet que ces cellules souches de type glial, capables de se transformer en neurones, sont localisées non seulement dans la zone de formation qu’ils ont identifiée en 2003, mais également tout le long d’un tunnel dans lequel migrent les nouveaux neurones, ainsi que dans le bulbe olfactif.
Les chercheurs ont pu observer et prouver directement ce phénomène grâce à la mise au point d’un vecteur viral capable de cibler spécifiquement les cellules gliales et de les rendre fluorescentes. Après avoir injecté ce vecteur dans la zone neurogénique déjà connue, puis dans de nouveaux territoires, ils ont constaté que de nombreuses régions du cerveau devenaient fluorescentes, et possédaient donc la capacité unique à produire des neurones.
L’équipe a en outre observé que l’absence de stimulation olfactive, à la suite d’une lésion de l’organe sensoriel, intensifiait la transformation des cellules gliales en neurones. Cette formation des néo-neurones ainsi exacerbée prouve donc que le cerveau possède des propriétés intrinsèques d’autoréparation.
« Ces travaux donnent un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central, souligne Pierre-Marie Lledo. En détournant des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers les régions lésées, on pourrait en effet espérer contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques, pour le traitement des pathologies neurodégénératives comme la Chorée de Huntington ou la maladie de Parkinson ».
Source : CNRS (Ct Nal RecherchesScientifiques)
Vu sur le net : une approche intéressante de la maladie
Publié le 31 août 2008 à 19:07Nous avons en son temps fait part de notre lecture de l’ouvrage de Thierry Janssen intitulé :« La solution intérieure » paru chez Fayard (Le Parkinsonien Indépendant n°30 de septembre 2007)
Son approche de la maladie est suffisamment originale pour nous donner quelques clés et nous aider à trouver nos propres solutions à toutes formes de maladie.
Dans l’interview suivant, il exprime clairement son point de vue qui peut nous donner espoir dans une réduction de nos difficultés si nous essayons de suivre ses conseils : Thierry Janssen : « La force des émotions »
Dépression et Maladie de Parkinson
Publié le 29 septembre 2006 à 20:18Dépression et Maladie de Parkinson — Par le Docteur L. AUTRET, Psychiatre,
Conférence donnée pour l’Association des Parkinsoniens du Finistère.
Samedi 23 septembre 2006,
Châteaulin, salle du Juvenat.
Extrait :
C’est avec plaisir que je vous présente aujourd’hui le thème « Dépression et Maladie de Parkinson ». Mon objectif est avant tout de faire comprendre ce qu’est la dépression, car il y a à son sujet beaucoup d’idées reçues qui font qu’elle est mal perçue et pas assez prise en considération. Vous constaterez au cours de cette conférence que la dépression nous concerne tous, et pas seulement le malade atteint de Maladie de Parkinson. Néanmoins, lorsque la dépression se rajoute à la maladie, la situation devient plus compliquée. Je souhaite qu’à l’issue de cet exposé, vous sachiez repérer certains signes d’alerte, et comment y faire face.
Téléchargez le texte de la conférence au format PDF
La Maladie de Parkinson — Conférence du docteur Anne FROBERT
Publié le 24 juin 2004 à 21:17paru dans Le Parkinsonien Indépendant n° 17 — juin 2004
Saint Nazaire le 17 avril 2004
Docteur en médecine, spécialisée en gynécologie-obstétrique et principalement en chirurgie gynécologique, Anne FROBERT est diagnostiquée « parkinsonienne » à son 42ème anniversaire, cela à la suite d’une « sorte de paralysie de la main droite et de douleurs persistantes ».
J’essaie, de part ma double appartenance, c’est-à-dire au monde des personnes porteuses de la maladie et à celui des médecins, de trouver les moyens pour mieux se comprendre et se faire comprendre, mieux expliquer les problèmes des uns et des autres. Par contre même si je commence à bien connaître la maladie, je ne suis pas neurologue et ne prétends en aucun cas l’être ni tout savoir sur la maladie de Parkinson (MP).
Les porteurs de maladies chroniques décident de faire les efforts nécessaires pour se prendre en charge, être des collaborateurs efficaces à l’ensemble des thérapeutes, pour devenir des partenaires à la gestion de leur propre maladie.
Intervenir devant vous aujourd’hui, c’est aussi une démonstration immédiate et probante du fait que la maladie de Parkinson n’atteint pas précocement les fonctions supérieures dites cognitives et n’est pas la maladie uniquement de personnes particulièrement âgées comme le pense souvent le grand public non averti.
Quelle que soit notre âge et nos symptômes, nous avons tous une maladie de Parkinson : est ce la même maladie pour tous ? Sans doute pas tout à fait : pluri symptomatiques, il y a autant d’aspects de la maladie que de patients. Cependant des traits communs font qu’actuellement le même mot de « maladie de Parkinson » est utilisé.
Rappel sur la maladie de Parkinson (M.P.)
C’est une affection dégénérative du système nerveux central, de cause initiale inconnue et sans traitement pouvant actuellement stabiliser définitivement ou guérir les personnes atteintes.
Elle est liée à la disparition des neurones de la voie nigro-striée, qui jouent un rôle fondamental dans la commande des mouvements volontaires et qui, de plus, interviennent dans de nombreux contrôles neuropsychiques : la MP trouble de très nombreuses régulations et n’est pas seulement la maladie neuromusculaire du tremblement des doigts de la main.
En France, la prévalence est de 1 pour 1000 habitants dans la population globale ; cette prévalence augmente de manière exponentielle après l’âge de 50 ans ; elle est de 1.5 pour 100 au-delà de 65 ans. Le sexe ratio est de 1.
En moyenne, elle débute vers 55/57 ans mais on estime à 10% les patients atteints entre 25 et 40 ans. Il existe de rares cas avant 25 ans.
La MP n’a actuellement pas de causes connues, elle est dite idiopathique. Hormis certaines formes familiales à début précoce, elle n’est pas héréditaire. Par contre, les recherches actuelles permettent de dire qu’il existe des facteurs géniques de prédispositions, une vulnérabilité anormale et génétiquement déterminée des neurones dopaminergiques à des facteurs environnementaux variés (entre autres, certains pesticides ou solvants).
Physiopathologie :
La dégénérescence des neurones dopaminergiques touche principalement, dans le cerveau, le « locus niger » où se trouve le corps des neurones et le « striatum » où se trouvent leurs terminaisons. Les signes cliniques de la MP n’apparaissent que lorsque 70% a 80% des neurones sont détruits.
Les manifestations cliniques s’expliquent par les connexions fonctionnelles entre le locus niger et le striatum : la dopamine, fabriquée par ces neurones, est l’initiateur et le régulateur de l’exécution de l’ordre moteur. Elle est sécrétée et libérée dans l’espace entre deux cellules nerveuses : l’espace inter-synaptique.
Sur le plan moteur, le locus niger contrôle un centre sous-jacent : le noyau sous-thalamique qui lui sécrète de l’acétylcholine. Celle-ci a pour effet de faire contracter le muscle.
Lorsque cela fonctionne correctement, la dopamine va réguler en la bloquant la sécrétion d’acétylcholine et ainsi régler le tonus du muscle aussi bien au repos qu’à l’exécution d’un exercice volontaire. Par contre en cas de manque :
— au repos, la contraction des muscles, provoquée par l’acétylcholine, rapide et discontinue, provoque le tremblement ou une raideur importante par tonus excessif ou hypertonie.
— Au mouvement, l’absence de régulation provoque un ralentissement dans l’exécution des mouvements volontaires : c’est la lenteur parkinsonienne ou bradykinésie qui peut aller jusqu’à l’absence mouvement, l’akinésie.
Selon le professeur POLLAK : « La maladie de Parkinson est une maladie non seulement motrice, mais neuropsychiatrique : les complications psychiques observées sous traitement dopaminergique émergent comme le résultat d’une balance parfois subtile entre l’effet direct de ces traitements, la personnalité préalable du patient atteint et les lésions cérébrales dues à la maladie. »
Ceci explique non seulement la très grande variété des symptômes de la MP mais aussi leur caractère parfois « insolite et aberrant » pour le patient ou son entourage.
Les différents signes cliniques :
— Le tremblement au repos disparaît lors du mouvement volontaire et du maintien de l’attitude. L’émotion et la concentration l’augmentent. Il prédomine sur la main.
— Bradykinésie et akinésie ou retard à la mise en route des mouvements volontaires : perte des mouvements automatiques. Cela se traduit par : la micrographie, la perte du ballant du bras lors de la marche, lenteur de certains gestes (se raser, se boutonner), visage inexpressif, figé, la dysarthrie parkinsonienne (parole lente, assourdie, monotone)
— Rigidité plastique d’origine extrapyramidale : douleurs cervicales, lombaires ou des membres supérieurs. Ce qui se traduit par : une marche perturbée (lente à petits pas) parfois accélérée (la festination) voire impossible (le freezing) ; une posture générale en flexion vers l’avant.
— L’acathésie : besoin impérieux de se lever et de marcher, fréquemment constatée lors de l’évolution.
Accessoires de ces différents signes typiques : l’instabilité posturale (risque de chutes), la fatigue, la « crampe de l’écrivain », le pied qui accroche, les douleurs (musculaires, des dystonies), les troubles du sommeil, les manifestations neuropsychiatriques (anxiété, dépression, hallucinations visuelles, confusion).
Différents troubles sont également associés à la MP, également provoqués par les médications : troubles intellectuels (concentration et mémoire immédiate, difficultés de planification, de synthèse) ; troubles de la paroles (articulation, phonation, ton et rythme) ; troubles digestifs, urinaires, sexuels (impuissance ou hypersexualité) ; troubles visuels ; hypotension artérielle.
Traitements médicamenteux disponibles
Rappel : la dopamine est secrétée et libérée dans l’espace inter-synaptique et telle une clé dans une serrure, elle va se fixer sur un récepteur dopaminergique du neurone suivant transmettant ainsi un message.
Le traitement consiste à remplacer le neurotransmetteur manquant suivant quatre formules complémentaires :
— Les précurseur de la dopamine : la Lévodopa ou L‑dopa commercialisée sous deux formes Modopar et Sinemet.
— Les inhibiteurs de la dégradation de la Dopamine : Amantadine, le Deprenyl pour la MAO‑B (monoamine oxydase B), le Tasmar ou le Comtan pour le COMT.
— Les agonistes dopaminergiques jouant le même rôle que la dopamine : par voie orale, les ergopeptines (Parlodel, Dopergine, Celance) ; en injection sous-cutanée l’Apomorphine.
— Le libérateur de dopamine : l’hydrochlorure d’amantadine.
Traitement chirurgical
L’équipe Benabib et Pollak à Grenoble a conçu dès 1993 une méthode thérapeutique ayant pour cible chirurgicale le noyau sous-thalamique : la stimulation électrique à l’aide d’électrodes implantée dans ce noyau qui permet de régler le degré d’inhibition des cellules cibles. Mais cette méthode ne concerne qu’entre 10% et 15% des malades parkinsoniens.
Recherches et essais en cours pour rétablir la sécrétion de dopamine
Pour y parvenir, les recherches s’orientent essentiellement dans plusieurs directions : la greffe de cellules embryonnaires , la greffe de cellules génétiquement modifiées et la thérapie génique qui consiste à introduire un gène codant la synthèse de la dopamine dans des neurones du striatum. Pour cela, il s’agit, à l’aide d’un vecteur – généralement un virus inactivé et génétiquement modifié – qui sert de cheval de Troie, d’introduire dans les neurones du striatum un gène portant un facteur neurotrophique ; c’est-à-dire qui stimule la survie des neurones.
Les progrès thérapeutiques des années à venir sont à attendre avant tout dans l’amélioration du traitement par la L‑dopa et la réduction de ses effets secondaires.
Les choses importantes qu’on ne vous dira jamais !
Il est fondamental de bien comprendre que la MP est un handicap intermittent qui gêne de façon plus ou moins marquée l’activité normale quotidienne.
Les « vrais choses » concernant la MP à expliquer à l’entourage et au public :
Les signes classiques :
— La rigidité et l’akinésie : Imaginez que vous êtes porteur en permanence d’une combinaison de plomb qui pèse et gêne chacun de vos mouvements et que, parfois, vous avez de plus l’impression de marcher contre le courant d’une rivière. C’est à peu près ce que l’on ressent lorsqu’on est en phase d’akinésie : le désir de bouger est là, et pourtant la main, le pied ne bouge pas ou à la vitesse d’un escargot.
— Le tremblement : ce n’est pas juste « sucrer les fraises ». Un mouvement simple reste possible (claquer une portière par exemple). Couper avec un couteau ou piquer avec une fourchette, boire ou manger deviennent presque impossible ou très gênant (verres renversés, tâches ou nappes maculées…).
— Marcher devient difficile, les chutes sont fréquentes. S’habiller, défaire des boutons, lire une feuille de papier tenue à la main, trier sa monnaie dans un porte-monnaie, etc.…
Tout doit être fait et refait sans cesse plusieurs fois : c’est mentalement, physiquement et psychologiquement épuisant ; sans compter tout ce qu’on évite de faire par peur de l’échec.
Les signes moins connus de tous :
— Variabilité dans le temps : être parkinsonien, c’est être handicapé de façon intermittente. A tel moment vous êtes « une statue » quelque temps plus tard vous danseriez la samba puis de nouveau vous êtes « coulé dans le béton armé ».
— Alternances des périodes « on » et « off ». Quant la personne atteinte est dans un bon moment, elle donne l’illusion (du moins au début de la maladie) que tout va bien : comme pour un bouton électrique on dit qu’il est sur ON. Lorsque le parkinsonien n’est plus correctement soulagé par les médicaments, il ressent alors une fatigue extrême et les signes moteurs (tremblement, akinésie, dyskinésie) sont au maximum : période OFF.
— Ceci peut également se produire plus particulièrement en cas de stress, d’émotion, de peur, d’agressions de toute sorte (bruit, foule) ou d’horaire à respecter !
— Variabilité dans le type de difficultés : plus les mouvements requièrent de complexités, d’enchaînements et de contrôles multiples, plus ils seront difficiles à réaliser. Il est plus facile de serrer une poignée de porte que d’enfiler une aiguille, de marcher que d’apprendre un pas de danse compliqué. Mais inversement, il est plus facile de monter un escalier que de faire un pas pour franchir une porte !
Fatigue et fatigabilité : La MP est épuisante car les moindres gestes, les moindres paroles ne sont plus sous « pilotage automatique »… Tout doit être pensé comme « si c’était la première fois ». Et c’est d’autant plus fatigant que la peur de ne pas y arriver est là, constante, une peur qui conduit le plus souvent à éviter les situations difficiles et à s’isoler des autres.
Le parkinsonien ne peut ni faire plusieurs actes en même temps, ni les réaliser sans une performance volontaire : installé à la terrasse d’un café, pour boire vous devez quitter des yeux votre interlocuteur et, concentré sur la tasse de café, vous ne pouvez plus répondre aisément ; votre visage se contracte ; vous paraissez soudain muré dans votre maladie.
L’ensemble de ces signes qui ne sont pas, heureusement, tous présents en permanence et pour tous, conduit l’immense majorité des parkinsoniens à s’isoler du monde extérieur et modifier son comportement ce qui déroute l’observateur : si on ne pense pas obligatoirement « comédie », on pense « paresse », manque de volonté ou « tête de mule ».
Du fait de la rigidité de son visage, de ses mimiques peu ou pas marquées, de son regard un peu figé, la personne atteinte de Parkinson paraît triste ou donne l’impression de « faire la gueule » !
Rappelez-vous que la personne atteinte de la maladie de parkinson ne fait pas exprès et que c’est bien plus difficile pour lui que vous ne le pensez, d’autant que votre regard impatienté ou agaçé le stresse vite ce qui va augmenter sa lenteur et ses troubles du comportement.
L’investissement intellectuel et psychoaffectif pour vivre avec la MP est très important. Parfois par trop de solitude ou d’isolement, trop de difficultés liées à la maladie, le malade cesse de s’adapter, abandonne le combat et toute joie de vivre.
La dépression, plus fréquente chez le parkinsonien, est liée à plusieurs phénomènes :
— Liée au phénomène chimique du manque de dopamine, elle est visible « en fin de dose » en période OFF.
— La multitude des « deuils » à faire dans les activités (perte d’autonomie, de son métier, de ses amis quelque fois de son partenaire…)
— De plus l’estime de soi et la confiance en soi sont rapidement altérées dans cette maladie où l’on ne peut pas compter sur soi-même.
Cela étant, il est inutile de penser qu’un parkinsonien est par essence dépressif et il n’y a pas lieu de lui administrer systématiquement des médicaments spécifiques. La psychothérapie, quant cela s’avère nécessaire, fait des merveilles ainsi que toutes les techniques permettant une relaxation que ce soit le yoga, la sophrologie, etc.…
Les troubles du sommeil : classiquement le parkinsonien dort peu la nuit et somnole dans la journée. Cette somnolence diurne est plus liée à la fatigue du travail musculaire et aux effets secondaires des médicaments qu’à l’insomnie nocturne. Pour autant, l’insomnie est plus une notion qualitative : il s’agit d’un manque de sommeil nocturne qui gêne le sujet et a des conséquences négatives sur lui.
Médecins ou spécialistes ? Sans l’ombre d’une hésitation et sans la moindre intention de froisser les généralistes, il faut impérativement être suivi par un spécialiste en neurologie, l’idéal étant un neurologue spécialisé dans la MP. En effet, le généraliste ne peut suivre tous les détails de cette maladie et de son traitement qui est en constant changement pour s’adapter au patient et introduire de nouvelles drogues. Cela n’empêche pas de voir son généraliste entre deux consultations et ainsi lui permettre de parfaire ses connaissances.
Il faut établir un partenariat avec le corps médical car nul ne connaît mieux que le parkinsonien SA maladie, nul mieux que le neurologue ne connaît LA maladie de Parkinson
Les cocktails médicamenteux : La réponse à la dopamine exogène s’estompe à la longue et des effets secondaires très gênant, des mouvements anormaux répétés en crise et souvent violents, les dyskinésies, altèrent fortement la qualité de vie des patients. C’est pourquoi de essais sont en cours sur des molécules agonistes pour lesquelles on espère l’absence de dyskinésies secondaires ainsi que sur d’autres médicaments qui pourraient supprimer ce très gros problème
Le neurologue va donc essayer un « cocktail » équilibré pour diminuer les doses de L‑dopa au profit d’agonistes ce qui va multiplier le nombre de « pilules » à prendre à des horaires bien spécifiques et qu’il faut impérativement respecter. En effet, tout retard de quelques dizaines de minutes peut aboutir à quelques heures très difficiles d’akinésie, de tremblement ou de dyskinésie qui gênent tous les mouvements et ne cèdent plus malgré les prises.
Le rôle de l’entourage : il est essentiel et difficile. Il est évident pour tout le monde qu’il faut, autant que possible, laisser le malade effectuer le maximum d’activité, même s’il est lent ; mais à l’inverse il ne faut tomber dans l’indifférence. De nombreux moments sont déconcertant tant pour le patient que pour l’entourage.
En 2001, Novartis Pharma a réalisé, avec France Parkinson, une enquête pour juger des conséquences sur la vie et la santé des conjoints. Elle fait apparaître de réelles difficultés et le manque de structures d’accueil « temporaires » permettant de les aider dans leurs rôles et les soulager.
Il y a des malades exigeants voire tyranniques, comme il y a des conjoints qui bousculent leur « malade » et leur font payer, heure après heure, l’aide qu’ils leur apportent à contrecœur. Mais il est impératif de dire et redire les difficultés bien réelles de leur entourage, pour que les malades en deviennent bien conscients
La maladie est un fait, un aléa de la vie, et c’est la regarder bien en face et lucidement que d’en cerner tous les aspects et les conséquences, que d’en parler « en équipe » pour trouver des solutions adéquates pour tous.
Résumé proposé par Jean GRAVELEAU, réalisé à partir des notes de Anne FROBERT
Conférence du 28 juin 2003 Communication de l’équipe de recherche U437 de l’INSERM à Nantes
Publié le 24 novembre 2003 à 21:15paru dans Le Parkinsonien Indépendant n° 14 — novembre 2003
Un jeune chercheur communique le résultat de ses travaux. Il a été, en partie, subventionné par le compte CECAP RECHERCHE ;
En ce dernier samedi d’un mois de juin caniculaire, la participation a été quelque peu « clairsemée ». Pour autant, l’assistance a bénéficié de l’apport très technique et documenté de toute l’équipe de Philippe BRACHET responsable de recherche dans l’unité de l’INSERM U437 du CHU de Nantes, dirigée par Jean Pierre SOULILOU.
En débutant la séance, nous avons appris que Benoît MELCHIOR, soutenu par le « fonds recherche » de CECAP, avait obtenu une mention « Très Honorable » à la soutenance de sa thèse sur les xénogreffes. Il a tenu à remercier les associations pour l’aide qui lui a été apportée et sans laquelle il n’aurait pas pu poursuivre ses recherches. Il nous a alors expliqué ce qui a fait l’essentiel de son travail : comprendre les mécanismes de rejet des xénogreffes.
Partant du constat de la dégénérescence sélective de certaines cellules provoquant un déficit de la dopamine dans le striatum, les recherches portent sur la restauration de ces fonctions neuronales.
Tout d’abord rechercher quels sont les facteurs toxiques qui provoquent la mort des cellules. Puis quels sont les mécanismes de compensation provoqués par la prise de levodopa, l’électrostimulation. Enfin, que se passe-t-il en cas de substitution de cellules nerveuses perdues grâce à la transplantation de cellules fœtales humaines (dites allogéniques) implantées directement dans le Striatum et qui se différencient sans traitement immunosuppresseur.
En effet, dans le cas de xénogreffe (cellules fœtales issues d’espèces différentes), et malgré la barrière hémato-encéphalique qui protège des intrusions extérieures, rendant ainsi le cerveau immunologiquement inerte, le rejet des greffons se produit immanquablement au bout de quatre semaines. Ce phénomène fait qu’il n’est pas possible actuellement d’envisager la xénotransplantation en clinique.
Son travail a consisté à étudier les mécanismes provoquant la mort des cellules d’embryons de porc de 28 jours injectées à des rats préalablement rendus parkinsoniens.
Il a alors constaté l’infiltration massive du greffon par des cellules sanguines, les lymphocytes qui produisent en outre des cytokines, substances augmentant leurs actions toxiques. Synthétiquement et pour simplifier, le lymphocyte T serait responsable du rejet.
Il a pu montrer que les lymphocytes, une fois dans le greffon, pouvaient amplifier leurs réponses jusqu’à la destruction des cellules implantées. Ces données ont permis de créer un porc transgénique dont les cellules nerveuses secrètent une molécule capable d’inhiber les lymphocytes.
La rencontre avec l’INRA a alors permis la mise en route du processus conduisant à la naissance de porcs transgéniques qui vont donc pouvoir prochainement servir par leurs embryons à tester les hypothèses développées. Ce travail est actuellement en cours, et les résultats devraient être accessibles dans quelques mois.
Les explications détaillées et abondantes illustrées par Benoît MELCHIOR ont été difficiles à traduire en langage simple ; c’est pourquoi, il me pardonnera les simplifications apportées à son témoignage.
Philippe NAVEILHAN, quant à lui, travaille sur les cellules souches qui pourraient remplacer les neurones défaillants : il s’agit des neuroblastes prélevés lors des étapes précoces du développement de l’embryon.
Le problème rencontré par la recherche est essentiellement éthique : il est évident que les possibilités d’utiliser des embryons humains sont très limitées puisque ils ne peuvent provenir que des I.V.G.
Il conduit donc sa recherche dans les cellules des embryons de porc pour découvrir les possibilités de développement de cellules souches.
Les cellules neurales peuvent se développer de différentes manières suivant les conditions expérimentales : des astrocytes, des neurones, des oligodendrocytes. Mais il y a beaucoup plus d’astrocytes que de neurones ceux-ci ne se développant qu’en très petite quantité.
Il s’avèrerait nécessaire de modifier génétiquement les cellules pour que celles-ci bénéficient d’une « surexpression » d’un phénotype neuronal. Ainsi, la création d’une lignée de cellule souche génétiquement modifiée permettrait de procéder à des analyses « in vitro » puis « in vivo ». Dans un second temps, il faudra découvrir les conditions qui font que de tels neurones produisent de la dopamine, et étudier leur pouvoir de réparation chez l’animal « parkinsonien » (étudiés par Vincent Paillé).
Vincent PAILLE étudie en effet la dyskinésie sur le rat en provoquant artificiellement la perte des neurones dopaminergiques.
Or jamais un animal ne développe naturellement la maladie de Parkinson. Il est donc amené à étudier diverses substances chimiques susceptibles de développer la maladie chez le rat en les injectant directement dans le striatum ou dans d’autres structures comme la substance noire.
A partir de ces animaux rendus parkinsoniens, il peut étudier les effets des divers médicaments, en particulier les dosages nécessaires de levodopa pour compenser les effets de la maladie et le stade où se développent les dyskinésies.
L’objet de ces études consiste d’abord à déterminer les conséquences de la perte des neurones, puis les seuils des dyskinésies et enfin de proposer les meilleures conditions d’application thérapeutiques. Notons que Vincent travaille en étroite relation avec le Professeur DAMIER
Philippe BRACHET se propose alors d’évoquer les diverses stratégies de la neuroprotection.
En effet, certain neurones n’ont pas de récepteur de facteurs dits neurotrophiques. Or de tels facteurs permettent de prolonger la vie du neurone. Il cherche par conséquent à amener un tel récepteur, pour procurer une résistance accrue.
Parmi toutes ces pistes, certaines sont plus faciles à mettre en œuvre, d’autres plus longues dans leur étude. Il faut donc les hierarchiser : Vient en tête, peut-être pour dans deux ans, les xénogreffes issues du porc transgénique. Par contre, l’étude des cellules souches est beaucoup plus longue. La création d’un rat transgénique porteur de la maladie pourrait être d’un apport important dans l’étude des phénomènes inhérents à la maladie de Parkinson. La génération d’un tel animal est également en cours. Il s’agira ensuite de se tourner vers les modèles animaux les plus proches de l’homme, c’est-à-dire le primate.
Tout ceci implique des relations étroites avec les chirurgiens pour des essais cliniques compliqués, une étude critique rétrospective pour vérifier si cela est bénéfique et la construction de réseaux d’informations entre les équipes qui travaillent sur le sujet à travers le monde.
Et tout cela se heurte à l’absence d’actions incitatives de l’Etat, la limitation des crédits à la recherche. La stratégie du privé quant à elle reste très secrète puisque liée directement à des objectifs financiers. Seul la recherche publique se permet de faire de
la recherche fondamentale puisque non rentable mais avec des moyens extrêmement limités.
Aujourd’hui des études américaines semblent annoncer des résultats peut probants pour les greffes. Cela mérite qu’on s’y arrête : peut-être y a‑t-il eu des greffes mal réalisées, des conditions à revoir. Mais cela ne veut pas dire la remise en cause du principe des greffes. Une approche plus fine des résultats permettra certainement de déterminer les causes du relatif échec dans des cas précis, d’autant plus que chaque cerveau est unique.
Compte rendu établi par Jean Graveleau
Conférence du 12 avril 2003 dans le cadre des « journées de neurologie en langue française »
Publié le 24 juillet 2003 à 21:11paru dans Le Parkinsonien Indépendant n°13 — juillet 2003
Réunis à Nantes au palais des congrès, les journées de neurologie en langue française avaient réservé un temps d’intervention plus spécifiquement centré sur la maladie de Parkinson, ouvert largement au public : la salle de conférence était comble.
Professeur Hervé ALLAIN
Le professeur Hervé ALLAIN, de l’université Rennes 1, a entamé cette conférence en présentant les différents traitements pharmacologiques sous forme de diapositives réalisées par le Professeur DURIF de Saint Etienne.
Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que le traitement le plus efficace est lié à la L DOPA. Cependant, elle provoque des complications sur la mobilité des patients : après cinq ans, apparaissent des fluctuations motrices, des dyskinésies.
Il est donc nécessaire d’engager une procédure de prévention en particulier pour les sujets jeunes :
— En absence de gêne : abstention, Deprenyl, Amantadine
— En cas de gêne fonctionnelle : agonistes dopaminergiques afin de retarder la mise sous L DOPA
Patients jeunes de 50 ans : — Quels agonistes choisir en fonction de la « demi-vie » des médicaments ? — S’il y a effets indésirables : troubles digestifs, hypotension artérielle, psychose orthostatique — Introduction secondaire de L DOPA
Sujets âgés >70 ans :
— Moins de dyskinésies que le sujet jeune
— Intérêt d’obtenir une « lune de miel » rapidement
— Prescription de L DOPA
Entre 50 et 70 ans, suivant l’état clinique du patient :
— Soit les agonistes dopaminergiques seuls.
— Soit les agonistes associés à de faibles doses de L DOPA
Traitement des tremblements pour les jeunes :
Les Anticholinergiques
Effets indésirables éventuels : troubles de la mémoire, assèchement.
Traitement des fluctuations : il s’agit de stabiliser les taux plasmatiques.
— Fractionnement des prises
— Utilisation de forme LP (à Libération Progressive)
— Association de médicaments : L DOPA + agoniste + Comtan (agissant sur le COMT)
— Possibilité de recours à l’Apokinon sous forme de stylo injecteur.
Traitement des dyskinésies :
— Stabiliser le traitement dopaminergique
— Médicament antidysnétique : Amantadine, Clozapine,
Traitement des autres complications :
— Hallucinations : réduction des agonistes et de la Levo Dopa
— Antipsychotique : Nepolix, Clozapine
— Troubles mnésiques : anticholinestéréasique
— Hypotension orthostatique : réduction Levo Dopa, contention élastique, vasopresseur
— Troubles sphinctériens : anticholergénique périphérique
— Instabilité posturale : rééducation
— Enrayage cinétique : rééducation
— Déglutition, dysarthrie : rééducation
— Hyper déglutition : anticholergénique, toxine botulique
Les pistes de recherche pour le futur :
L’essentiel de la recherche se tourne vers les neuroprotecteurs :
Mieux connaître les mécanismes de la mort cellulaire, son programme génétique :
— Le stress oxydatif
— Les disfonctionnements de la chimie réparatrice
— L’excitoxicité : les glutamates
— L’inflammation
— Le dérèglement des mouvements : l’apoptose
La recherche en génétique : fragilité, sensibilité aux risques, intervention sur les protéines
Les essais thérapeutiques de neuroprotecteurs, la difficulté étant de déterminer les médicaments les plus efficaces.
La neuroprotection par les agonistes
Réponse aux questions de l’assemblée :
A propos de la douleur exprimée par les malades :
Le professeur ALLAIN insiste sur la nécessité de connaître l’origine de la douleur et vérifier qu’il n’y a pas d’autres choses que la maladie de Parkinson
Le professeur DAMIER rappelle que la maladie est souvent associée à de l’arthrose. Si la douleur diminue avec les médicaments, il faut rechercher leur équilibrage. Par contre, si la douleur persiste, il y a matière à faire intervenir des médicaments antidouleur.
Les traitements spécifiques pour les tremblements :
Les deux intervenants répondent qu’il n’y a pas de traitement spécifique. Certaines personnes résistent plus que d’autres au traitement ; inversement de très faibles doses peuvent être très efficaces. L’analyse du taux de L DOPA dans le sang ne donne que des éléments très indirects de réponses par rapport à ce qui se passe dans le cerveau. Chaque cas est différent.
Les phénomènes d’ « impatience » peuvent être liés à des surdosages qu’il faut vérifier et tenter de rééquilibrer.
Jacqueline GEFARD insiste sur le rôle du malade qui doit participer pleinement avec son médecin à l’élaboration de son traitement, ce que confirment les deux intervenants.
La difficulté d’équilibrer avec d’autres médicaments nécessaires pour d’autres symptômes :
Les prescripteurs doivent être soucieux de vérifier les « associations » et les interactions entre les différents traitements. Le professeur ALLAIN déclare prendre parfois le risque de ne pas suivre à la lettre les préconisations. Le professeur DAMIER souligne l’évolution des formations qui tendent à aller d’une formation spécialisée vers une plus grande transversalité.
Professeur Philippe DAMIER
La recherche en matière de médicament s’appuie sur des éléments « pré cliniques » : Qu’est ce qui se passe dans le cerveau avant que les effets de la maladie ne se produisent ? Il faut donc analyser des cerveaux de patients en bonne santé et d’autres atteints par la maladie : c’est à cet effet que peut répondre le don « post mortem » du cerveau afin de faire avancer la recherche.
Recherche dans deux directions avant de passer aux essais sur l’homme : sur les cellules, puis sur les animaux ; sans eux, il n’y aurait pas de médicaments ni de neurostimulation. Seule une molécule sur 10 000 risque d’être, un jour, mise sur le marché ! Cela demande de longues années d’essais avant d’arriver jusqu’à l’homme.
Les essais se décomposent alors en quatre phases.
1ère Phase : la tolérance, le passage dans le sang, la durée de vie. Il s’agit d’abord de volontaires sains ; puis si la tolérance est bonne, de volontaires malades d’une classe d’âge correspondant aux objectifs recherchés. L’étude se fait sans bénéfice direct : l’objectif recherché étant la bonne tolérance exclusivement.
2ème Phase : Vérifier s’il corrige correctement les effets de la maladie, les variations, les tâtonnements en matière de posologie. Il s’agit de volontaires malades qui n’en retireront pas de bénéfice direct.
3ème Phase : Vérifier son efficacité par rapport à d’autres médicaments semblables. Il s’agit d’un système en « double aveugle » : la vérification se fait auprès de deux groupes de malades l’un bénéficiant de la nouvelle molécule l’autre gardant l’ancien traitement bien entendu sans que les patients ne le sachent. En cas de nouveau traitement, on utilise un Placebo.
Cette phase est indispensable mais tous les patients ne réagissent pas de la même manière ; les résultats sont donc à étudier avec précaution.
4ème Phase : Commercialisation après autorisation de mise sur le marché qui demande au moins deux études positives de phase 3.
L’ensemble de ce processus relève de la convention d’Helsinki au niveau international et de la loi Huriez de fin 80 : les volontaires doivent être informés, donner leur consentement ; la recherche doit être suivie par des centres spécialisés qui bénéficie de « Comité Consultatif de Protection de la Recherche en Biologie » CCPRB.
Il arrive que, après la mise sur le marché, quelques malades réagissent négativement et viennent apporter des réponses inattendues des études en cours : ainsi le TASMAR ou le DEPRENYL.
Les protocoles de recherche sont établis par le laboratoire de recherche ; la totalité des frais inhérents à l’étude sont pris en charge par le promoteur y compris les éventuels accidents de trajet qui ne sont pas imputés à la S.S.
On constate souvent des progrès pour les volontaires même lorsqu’il s’agit de placebo : cela est sans doute lié au fait que l’on s’occupe particulièrement de la maladie pour lequel le patient participe à l’étude.
La neurostimulation :
On est aujourd’hui assez au point ; mais il faut rappeler qu’elle ne concerne qu’une toute petite partie de la population (moins de 5%). Pourquoi ?
— Le traitement médicamenteux est amplement suffisant.
— La neurostimulation ne marche que sur certains cas.
— La neurostimulation est un traitement agressif pour le cerveau.
On en maîtrise mieux les critères aujourd’hui et cela concerne plutôt les plus jeunes. Il faut, à ce propos, parler « des » et non « d’une » maladies de Parkinson.
Généralement les traitements associés sont réduits mais pas complètement supprimés : il n’y a pas guérison mais amélioration ; la maladie continue d’évoluer. Les neurones dopaminergiques continuent de disparaître.
Les recherches en cours aujourd’hui au plan international :
1. Identifier les causes de la maladie : pourquoi ces cellules meurent-elles plus vite chez certaines personnes que chez les autres ?
2. Qu’est ce qui se passe dans le cerveau ? Améliorer les symptômes sans provoquer de dyskinésies ; comprendre comment ça marche.
3. Tenter de réparer avec des greffes : deux études américaines laissent planer un doute quant à cette piste de recherche, leurs résultats n’étant pas significatifs.
4. Un grand espoir : les cellules souches.
Questions de l’assemblée :
Vos recherches ont-elles des incidences sur d’autres maladies, P.S.P. par exemple ?
La maladie de Parkinson étant relativement simple dans son développement, en comprendre les mécanismes aide bien évidemment à comprendre les phénomènes en jeu dans des maladies plus complexes.
Y a‑t-il des recherches sur les conditions de vie des malades ?
Un projet ambitieux est en cours sur la création d’un grand réseau pour une étude très large sur : les situations évènementielles, la génétique, la pharmacocinétique.
Y a‑t-il suffisamment de moyens pour la recherche fondamentale et la recherche clinique ?
Pour la recherche clinique, bien évidemment se sont les laboratoires qui prennent en charge les frais de celle-ci. Par contre, cette année nous constatons un « gel » de 30% des crédits consacrés à la recherche : les meilleurs éléments partent donc à l’étranger poursuivre leurs études ce qui va provoquer un retard important de la recherche en France.
Qu’en est-il des nutriments tirés de la Papaye qui seraient soutenus par le professeur MONTAGNE ?
Il n’y a pas d’étude cette nature et le médecin personnel du pape affirme qu’il n’est pas concerné par ces articles sensationnalistes. Il s’agit d’une vaste fumisterie !
Les problèmes éthiques du clonage thérapeutique ?
La position française va ralentir la recherche et n’empêchera pas les recherches en la matière dans d’autres pays. Il est normal de prendre son temps pour éviter les dérives mais le clonage thérapeutique est indispensable pour avancer dans la connaissance. Il faut éviter de soutenir les charlatans.
Compte rendu établi par Jean GRAVELEAU, directeur de publication.
Interview du professeur LAJAT
Publié le 15 décembre 2001 à 21:08paru dans Le Parkinsonien Indépendant n°7 — décembre 2001
19 novembre 2001
Accueillis chaleureusement dans son service au CHU Nord de NANTES, nous avons pu poser toutes les questions au Professeur LAJAT qui s’est prêté de bonne grâce à cette interview après une journée de travail chargé (il avait procédé à une intervention chirurgicale de neurostimulation dans la journée).
Question : Comment en êtes-vous venu à pratiquer cette chirurgie ?
Pr. LAJAT :
Tout d’abord précisons qu’il s’agit de « neurochirurgie fonctionnelle ».
En terme de chirurgie générale on savait, par les études entomologiques faites, se repérer dans le cerveau. Mais c’est l’utilisation de la stéréotaxie par le Professeur TALAIRACH, à l’hôpital Sainte Anne, puis LECKSELL (Suède), qui a permis dès 1945 de mieux localiser avec précision les différents noyaux du cerveau dans les trois plans de l’espace.
Ainsi un véritable travail de bénédictin a permis de construire un plan du cerveau en trois dimensions qui sert la neurochirurgie fonctionnelle : l’épilepsie, les mouvements anormaux, la douleur, la radio chirurgie.
Aujourd’hui, les techniques, bénéficiant des avancées technologiques, se sont adaptées aux méthodes modernes (le scanner, l’I.R.M., l’informatique, robots).
Ces techniques permettent de définir précisément la cible et le choix des voies d’accès ; le robot se positionne alors dans l’axe précis suivant lequel on veut introduire un tube comportant 5 électrodes que l’on descend micron par micron.
En stimulant les cellules, on détecte les cellules qui déchargent – on peut même les entendre – et on définit ainsi les zones pathologiques.
Question : Comment se déroule l’opération ?
Pr. LAJAT :
Elle se déroule en trois phases
— Tout d’abord, à l’aide d’un « micro descendeur », on introduit progressivement une électrode de la taille d’un cheveu afin de déterminer les zones pathologiques, comme je viens de l’indiquer.
— Puis avec une électrode plus volumineuse, on stimule les cellules plot par plot (il y en a 5) afin de préciser exactement la cible de la neurostimulation.
— Enfin, on place l’électrode définitive dont chaque plot mesure environ 1 cm de long.
Ensuite vient la phase des réglages définitifs.
Question : Mais comment détermine-t-on la zone précise du cerveau concerné ? Est-elle située au même endroit pour tous ?
Pr. LAJAT :
Il s’agit de repérer à partir de l’imagerie médicale (IRM, scanner) le noyau sous-thalamique ; sa localisation est différente suivant les individus : il y a des cerveaux plus gros les uns que les autres ; des espaces interstitiels plus ou moins grands suivant l’état de la personne.
Une fois repéré le troisième ventricule de l’hypothalamus, on recherche deux points remarquables : la commission antérieure (C.A.) et la commission postérieure (C.P) . En effet, la distance entre ces deux points est toujours la même dans un cerveau humain quelque soit la personne concernée. C’est une constante qui va nous servir à dessiner très précisément les contours du noyau sous thalamique qui se situe exactement au 1/3 de la ligne C.A./C.P. et une parallèle 4 mm au-dessous de cette ligne.
D’autres cibles sont également possibles : le V.I.M. (noyau ventral intermédiaire) qui agit sur le tremblement, le Pallidum interne, qui concerne la rigidité et les dyskinésies Dopa induites.
Avant de s’attaquer au noyau sous thalamique, l’expérience sur l’animal a été indispensable : on a hésité longtemps parce que l’on savait que l’intervention dans ce secteur pouvait provoquer de terribles mouvements excessifs (émi-ballisme).
Aujourd’hui, on intervient sur cette zone afin de traiter par stimulation les trois symptômes cardinaux de la maladie de Parkinson.
Question : Y a‑t-il un profil particulier du malade ?
Pr. LAJAT :
Tout à fait. Il y a des critères pour sélectionner les malades susceptibles d’être opérés. En effet, compte tenu de la lourdeur de l’intervention, il n’y a pas droit à l’erreur ; il nous faut intervenir dans des cas ou la réussite est quasi certaine.
Tout d’abord, il s’agit de malades qui ne réagissent plus au traitement médical, dont les doses médicamenteuses ne permettent plus d’apporter la réponse minimum attendue : des fluctuations motrices insupportables (blocages ou dyskinésies). Mais ils doivent toujours être « dopa sensible »
Il faut ensuite vérifier l’état mental du patient par des batteries de test neuropsychologiques afin de déterminer s’il y a détérioration intellectuelle. En effet, l’opération se déroule sans anesthésie, sinon locale, avec un patient conscient et éveillé qui doit répondre aux demandes du chirurgien et réagir au fur et à mesure de l’évolution de l’opération. De plus, la durée très longue de l’intervention (5 à 6 H) réclame une condition physique et intellectuelle importante.
Et puis la neurostimulation intervient sur les zones profondes du cerveau et peut provoquer des réactions psychologiques surprenantes ou désagréables qu’il faut être en capacité d’aborder de manière équilibrée à la suite de l’opération : elle peut lever des inhibitions importantes (cas souvent cité d’une sexualité débridée), provoquer des troubles du comportement tels qu’une dépression extrême pouvant aller jusqu’à la tentative de suicide. Les réglages qui suivront vont améliorer ces inconvénients mais cela demande un grand équilibre de la part du patient.
Le malade est vu par le neurologue, le chirurgien et le neuropsychologue en préopératoire. Il est ensuite inscrit sur une liste d’attente. Trois à six mois plus tard, on revérifie les données et la motivation du patient avant de le programmer.
Question : Que se passe-t-il ensuite ?
Pr. LAJAT :
Il faut procéder aux réglages définitifs ; il y a donc des visites à 3, 6 et 12 mois durant lesquelles on va « jouer » sur les 4 plots, l’intensité et la fréquence des impulsions électriques. Le malade va devoir être acteur en tenant à jour un cahier de bord de ses réactions afin d’affiner ces réglages qui sont relativement longs.
Le problème le plus important vient essentiellement de la discordance entre les résultats et les attentes du malade. En effet, la maladie est toujours présente : on ne la guérit pas et elle va continuer à évoluer. Par ailleurs, si la personne retrouve le confort d’une vie sans quasiment de symptômes (comme pendant la période dite de « lune de miel »), elle se retrouve avec son âge et donc de moins grandes capacités à agir.
De même cela peut produire un déséquilibre dans la vie du couple : le conjoint a investi dans la maladie et toute sa vie s’est fixée dans l’accompagnement d’un malade qui revient dix ans en arrière et devient autonome.
La neurostimulation est donc une opération aux incidences très importantes qui a des effets à la fois physiques mais aussi psychologiques et qui agit sur le système neurovégétatif. Par contre, elle n’entraîne pas de lésion et on peut toujours revenir en arrière par arrêt de la stimulation.
Question : Quelle « durée de vie » pour le système ?
Pr. LAJAT :
Depuis les premiers travaux du Professeur BENHABIB (Grenoble), on constate des progrès importants. Les techniques ont évoluées rapidement d’autant que les stimulateurs bénéficient des même recherches qu’en cardiologie, lutte contre la douleur ou l’épilepsie.
Les piles ont maintenant une durée de vie de 5 à 7 ans et les moyens distribués par les pouvoirs publics sont en augmentation importante grâce, notamment, aux actions des associations. C’est ainsi que plus d’une quinzaine d’équipes interviennent en France.
On pourrait stimuler de telle manière que l’on supprime toute prise de médicament mais nous préférons dans notre groupe laisser une prise minimum de médicaments parce que, comme je l’ai dit, la maladie est toujours en évolution et, de toutes façons, un jour ou l’autre il faudra revenir à la prise de ceux-ci.
Des chiffres : Depuis 1995, nous avons réalisé 76 opérations pour 47 malades : 36 sous thalamiques, 8 thalamiques et 3 pallidales. Nous avons la possibilité d’intervenir pour 50 opérations par an. Mais il faut former et consolider les équipes.
L’intervention dure longtemps. C’est pourquoi, lors d’une double implantation, nous préférons agir en deux fois : l’ensemble des interventions représente près de 15 heures d’intervention.
Une dernière question : La reprise du travail.
Pr. LAJAT :
Nous avons des malades soignés qui sont tout à fait en capacité de retravailler mais les employeurs ne savent pas, ou ne veulent pas, assumer un soi-disant risque en accueillant une personne neurostimulée. Pourtant, elle a recouvré la quasi-totalité de ces capacités. Il y a là matière à une action conjointe des associations et des praticiens pour sensibiliser les médecins du travail.
Interview réalisée par Jacqueline GEFARD et Jean GRAVELEAU
Interview du professeur Allain
Publié le 24 septembre 2001 à 21:07paru dans Le Parkinsonien Indépendant n° 6 — septembre 2001
Rennes le 6 septembre 2001
En 1972 son intérêt pour la pharmacologie et sa formation de neurologue, le conduisent à s’intéresser aux incidences des nouvelles molécules de type L‑DOPA qui viennent soulager la maladie de Parkinson.
Il crée le premier centre en France de « neuropharmacologie » à Rennes 1 sur les maladies neurodégénératives (suivront Toulouse puis maintenant Lille) : une interface entre le médicament et le cerveau.
En tant que chef de laboratoire, il se pose la question : Pourquoi telles cellules spécifiques disparaissent-elles plus rapidement que les autres (les cellules dopaminergiques par exemple) ? Quelles sont les incidences des médicaments sur les maladies dégénératives (Parkinson, Alzheimer) ?. Il étudie ainsi chez l’homme la pharmacologie clinique.
En 1988, il décide la création d’un centre annexe de recherche appliquée pour la mise au point de médicaments : l’entreprise BIOTRIAL qui occupe aujourd’hui 150 salariés. Il s’agit de la mise en pratique de la théorie développée dans le centre de neuropharmacologie en collaboration avec des industriels. Suivant le principe français de non-ingérence entre le public et le privé, il n’en retire aucune rémunération.
Le troisième volet de son action passe par l’information la plus large possible : il est ainsi le seul laboratoire européen qui diffuse sur Internet ses résultats et dont le site est ouvert gratuitement à tout public . Il travaille en relation avec les services cliniques de la région.
Son action se situe donc dans trois domaines complémentaires : la recherche pure, la recherche appliquée et l’information du public, interactive dans la mesure où son site permet de poser les questions qui intéressent les utilisateurs.
Ainsi de la théorie : « Quelle substance va permettre d’éviter la disparition des cellules » ?
On passe à la pratique de la neuroprotection : les agonistes dopaminergiques qui vont ralentir ou arrêter la mort des cellules concernées et leur utilisation doit être très précoce par rapport aux molécules de L‑DOPA.
1 – Optimisation des médicaments
L’entreprise BIOTRAL travaille sur l’amélioration de l’optimisation des médicaments : par exemple des médicaments comme le TRIVASTAL, le COMTAN, le CELANCE, le PERGOLIDE ont de grosses variations d’effets suivant les personnes. Il faut donc chercher à en optimiser les effets en déterminant la « Bio disponibilité » du médicament : l’amener en quantité suffisante au bon endroit.
On va donc travailler sur les « vecteurs de transport » et sur de nouvelles formes de prise (le Patch cutané par exemple).
Faisant partie de l’agence du médicament, le professeur ALLAIN a un rôle de « shérif » dans la mise en œuvre des nouvelles molécules : la sécurité d’emploi du médicament (ainsi des accès de sommeil provoqués avec le REQUIP) et l’analyse du risque.
2 – Améliorer les effets sur la Cognition
On constate que l’amélioration liée à la prise de L‑DOPA améliore également la mémoire, le raisonnement, en un mot la Cognition. Ainsi l’akinésie pourrait être définie comme une perte de mémoire de la commande de mouvement. Il s’agit de maladies somatiques : les substances agissant sur la pensée autonome et inversement. Le mouvement peut être reconstitué par une « modélisation » et « robotisation ».
Ainsi, la recherche se poursuit sur la notion de « circuit ». Il existe des relations entre les cellules : les synapses mais également des « micro- circuits » en quelque sorte semblables aux puces de nos ordinateurs. Il suffirait donc d’implanter des micro- puces pour améliorer les mécanismes de notre cerveau.
Ceci pose de nombreuses questions. Ainsi dans les cours exposés sur le site un chapitre est consacré à la Bioéthique et la Neurophilosophie. L’homme bionique est envisageable pour demain : les recherches en robotiques (le chien japonais AIBO par exemple) nous interrogent sur les mécanismes de la pensée.
Mais on peut dire que la Pensée a besoin de la Mécanique du cerveau : sans elle (la perte de quelques neurones, de quelques circuits), elle ne peut pas se former.
L’avenir de la recherche passe donc par des techniques très complexes, d’avant-garde, autour de la robotique, de la bio-industrie. C’est pourquoi des contacts sont pris avec les ingénieurs des Grandes Ecoles.
Pour conclure, le professeur ALLAIN insiste sur le fait qu’un chercheur ne doit pas rester dans la recherche pure mais toujours aller vers l’application. Ainsi depuis trente années qu’il pratique, il est l’homme d’une idée qu’il cherche à appliquer.
Il regrette la compétition malsaine qui ressort de l’indigence des moyens consacrés à la recherche par les pouvoirs publics et qui obligent chacun à se valoriser ou déprécier ses « concurrents » pour subsister.
Dans quelles directions les progrès vont-ils se faire sentir ?
A court terme, on va optimiser l’existant en travaillant sur les traitements à donner pour éviter les complications : c’est ainsi le cas des agonistes dopaminergiques.
A moyen terme, la recherche se tourne vers les produits « cytoprotecteurs » afin d’empêcher la mort des cellules. Il s’agit de comprendre le programme inscrit dans la cellule qui déclenche son autodestruction et de lui fournir un programme en remplacement qui la retardera : il s’agit de thérapie génique qui introduit des modifications à l’intérieur de la cellule. Le combat est le même pour la maladie de Parkinson que pour la maladie d’Alzheimer, véritables maladies neurodégénératives.
A plus longue échéance, il s’agit des recherches sur les « micro- circuits » actuellement poursuivies en robotique. Même si cela paraît surprenant, il ne faut oublier l’aspect mécanique de notre cerveau et des incidences incontestables que les lésions provoquent sur la Cognition des individus.
Interview réalisée par Jean GRAVELEAU
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
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