Ne pas être qu'un "patient" ...

Économie de la santé : une réforme ? Non, une révolution

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 18 – septembre 2004

« Econo­mie de la santé : une réforme ? Non, une révolution »

Ouvrage publié par le Cercle des Écono­mistes sous la direc­tion de Marc Guillaume

« Sécu : chan­geons de lunettes »

C’est sous ce titre que Chris­tine MITAL rend compte, dans le Nouvel Obser­va­teur, de ce livre icono­claste qui démontre l’inanité de la réforme actuel­le­ment propo­sée pour la Sécu­rité Sociale. Parce que, comme celles qui l’ont précédé, elle repose sur une erreur de diagnostic.


Le titre de l’ouvrage est à lui seul un programme. Pour les auteurs, il faut chan­ger de lunettes : arrê­ter de voir les dépenses de santé comme un coût que l’on essaie d’endiguer par la réduc­tion des soins ou comme un tonneau des Danaïdes que l’on remplit par l’augmentation des prélèvements.

C’est au contraire une acti­vité clé contri­buant à la crois­sance. Le défi­cit de la Sécu, c’est d’abord la traduc­tion d’une demande en pleine explo­sion et qui, quoiqu’on fasse, restera dyna­mique du fait du vieillis­se­ment de la popu­la­tion. Dans tous les pays déve­lop­pés, les dépenses de santé progressent plus vite que le PIB. Elles pour­raient repré­sen­ter jusqu’à 20% d’ici vingt à vingt-​cinq ans.

A partir de ce constat que personne ne peut nier, les auteurs, des écono­mistes, mais aussi des méde­cins qui brisent les tabous corpo­ra­tistes, proposent d’en tirer le meilleur parti. Pour les malades mais aussi pour la collectivité.

En luttant natu­rel­le­ment contre les abus qui pour eux passent néces­sai­re­ment – mais pas seule­ment – par la fin du paie­ment à l’acte et par la tari­fi­ca­tion à la patho­lo­gie dans les hôpitaux.

En défi­nis­sant une nouvelle archi­tec­ture de finan­ce­ment qui fasse la part entre les risques rele­vant de la soli­da­rité natio­nale et ceux qui sont assu­rables. Sachant que « le finan­ce­ment par les ménages est inéluc­ta­ble­ment appelé à croître ».

Mais surtout, et c’est l’approche la plus inté­res­sante du rapport, en faisant de la santé une acti­vité de pointe. « De la même façon que la défense a été le moteur de recherche dont tous les secteurs indus­triels ont profité, celui de la santé pour­rait être demain à l’origine d’une nouvelle vague d’innovation dont tous les secteurs de l’économie seraient béné­fi­ciaires. On peut espé­rer que le XXIème siècle sera celui des tech­no­lo­gies sani­taires plutôt que mili­taires et qu’il sera à l’origine d’exportations massives vers des pays qui en ont le plus besoin », écrit Marc GUILLAUME.

Aujourd’hui, la France a les coûts de la santé mais pas les gains. « Le finan­ce­ment soutenu de ce secteur n’a pas permis de construire une poli­tique de recherche médi­cale ambi­tieuse, ni un secteur indus­triel biomé­di­cal d’envergure mondiale », constate les auteurs, qui font le pari qu’avec une révo­lu­tion les coûts pour­raient de venir des gains.

lu pour vous et repris par Jean GRAVELEAU
De l’article rédigé par Chris­tine MITAL dans le Nouvel Observateur 

Pas encore de Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire

Laisser un commentaire

XHTML: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Flux RSS des commentaires de cet article.

Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires. Valide XHTML et CSS.