Microglie et Maladie de Parkinson
Publié le 17 janvier 2005 à 12:15paru dans Le Parkinsonien Indépendant n°19 — décembre 2004
La microglie, le facteur clé de l’inflammation du cerveau
Des cellules trop souvent négligées.
Les maladies neurodégénératives sont caractérisées par la destruction irréversible des neurones du cerveau. C’est particulièrement la dégénérescence sélective des neurones dopaminergiques de la substance noire qui est responsable des troubles moteurs observés chez le patient parkinsonien. Les premiers symptômes de la maladie apparaissent lorsque environ 50% à 60% de ces neurones ont dégénérés.
A ce jour, la majeure partie des recherches sur la maladie de Parkinson porte sur l’étude de la mort de ces neurones, le développement de stratégies de neuroprotection et d’apport de la précieuse dopamine manquante.
Si une myriade de fonctions cognitives attribuées au cerveau sont au mérite des neurones, ils sont maintenant reconnus comme très largement dépasses en nombre par d’autres cellules du cerveau : la glie. Celle-ci inclue les astrocytes, cellules nourricières du cerveau, les oligodendrocytes indispensable a la myélinisation des neurones et la conduction de l’influx nerveux, et la microglie, les sentinelles de l’inflammation. Le cerveau est décrit comme un site privilégié en matière de réactions inflammatoires. Pourtant il peut exercer une robuste réaction inflammatoire, merci a la microglie, qui le défend contre l’invasion des microorganismes et nettoie les débris de neurones décédés. Toutefois, il est aussi observé une activation de ces cellules dans pratiquement tous les désordres du cerveau.
Reste à savoir dans quel sens agit la microglie. Aide-t-elle a protéger nos neurones d’une dégénérescence incontrôlée, ou est elle un facteur aggravant le déficit neuronal ? En termes pharmacologiques : nous faut-il bloquer ou favoriser l’activation de ces cellules ?
La microglie : amie ou ennemie ?
Il est en effet démontré dans la maladie d’Alzheimer, que la microglie peut, dans une certaine mesure, aider a nettoyer les amas de protéine amyloïde accumulés dans le cerveau. La microglie est aussi connue pour sécréter des facteurs neurotrophique qui aident à la survie des neurones. A l’inverse, sous différents signaux, ces cellules peuvent être responsable du déclenchement de processus inflammatoires. Elles sont fortement suspectées de participer aux processus d’inflammation qui se produisent chez les patients atteints de sclérose en plaque.
Notre travail au sein du laboratoire du Dr Carson (University Of California — Riverside) est de comprendre et décrire les mécanismes qui activent ces cellules. Le contrôle des procédés d’activation de la microglie peut nous aider à diriger ces cellules dans un sens favorable à la survie neuronale. Jusque là, l’ensemble des thérapies visant la microglie dans la maladie de Parkinson ont cherché à bloquer son effet. Pourtant, si activée dans le bon sens, la microglie pourrait s’avérer être un facteur clé a la survie neuronale dans l’ensemble des maladies neurodégénératives. Notre travail porte actuellement sur l’étude de récepteurs qui sont suspectés de contrôler l’état d’activation de la microglie. Si, nos résultats se confirment, nous avons espoir d’utiliser ces propriétés pour contrôler la réaction inflammatoire dans le cerveau. Il s’agira la non seulement d’un bienfait pour la survie neuronale, mais cela pourra aussi nous aider a générer un terrain favorable pour l’emploi de la transplantation neuronale.
Dr Benoit MELCHIOR
Division of Biomedical Sciences University Of California — Riverside
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