Danse et maladie de Parkinson : la première méta-analyse
Publié le 22 décembre 2011 à 07:17Rapporté par Pierre Cesaro (Henri Mondor, Créteil) d’après la communication :
Rehabilitation, exercise therapy and music in patients with Parkinson’s disease : a meta analysis of the effects of music based movement therapy on walking ability, balance and quality of life.
De Dreu MJ et al.
XIX World Congress on Parkinson’s Disease and Related Disorders – Shanghai (Chine), 11 – 14 décembre 2011
Le concept de « music based movement » (MbM) vient entre autres de l’observation d’un risque de maladie de Parkinson (MP) réduit chez les sujets actifs au plan physique, et de l’observation expérimentale de l’induction de neurotrophines cérébrales par l’exercice physique.
Il n’est pas simple, cependant, de convaincre des patients ayant un trouble sévère de la motricité de s’astreindre à un exercice physique régulier, notamment en raison de la fatigue et des douleurs.
La MbM présente de nombreux avantages : elle peut se pratiquer seul (entraînement à la marche) ou avec partenaire (danse), améliore les stratégies de marche, de rotation, de déplacement du centre de gravité, alors que les signaux sonores améliorent les stimuli moteurs endogènes. Le plaisir procuré par cet exercice, et la musique, peut diminuer la fatigue, et l’exercice collectif est un stimulus supplémentaire.
Une première méta-analyse a été tentée, qui a sélectionné finalement 6 publications parmi 402 dans la littérature. Les échelles d’évaluation étaient cependant disparates, et l’ensemble de la cohorte ne rassemblait que 168 patients.
Parmi les paramètres « améliorés » par MbM : l’équilibre (échelle de Berg), la vitesse de lever, la longueur du pas et la vitesse de marche ; en revanche, le score moteur UPDRS III, le questionnaire de freezing et la qualité de vie ne montraient pas d’effet significatif. Ces observations doivent être tempérées par le nombre limité de sujets (la plupart de ces paramètres étaient mesurés dans moins de 4 des 6 essais retenus), et la durée variable de suivi.
On doit cependant retenir que certains effets mesurés (allongement de la longueur du pas) ont un impact majeur sur les capacités ambulatoires, et que le manque de puissance statistique peut empêcher de valider certains effets, qui étaient en dessous du seuil statistique.
Après le consensus « intuitif » sur l’intérêt de l’exercice physique, vient le temps de l’« evidence based medicine » concernant la danse.
Rapport envoyé par le docteur Mimassi
nagimimassi@yahoo.com
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Anne,
CHOPRA est un excellent écrivain, à recommander sans hésiter
Commentaire by Annie — 7 mars 2012 #
D’ après l’auteur indien CHOPRA dans son livre « Musicophylia », il a été expérimenté aux USA que la meilleure danse pour lutter contre les blocages était le tango argentin…
AR 23/01/2012
Commentaire by RICHON Anne — 23 janvier 2012 #
En effet, J’ai pu constater une amélioration
nette en période de blocage, du bienfait de la danse sur mon état ; a l’écoute de musique que je choisis j’aime (airs latino ‑africains ou autres) particulièrement ; mon corps suit des rythmes cadencés et l’équillibre en est gratifié — j’ulise les deuyx ma
Commentaire by millo — 7 janvier 2012 #