Ne pas être qu'un "patient" ...

Stimulation du noyau sous thalamique et usage compulsif de médication dopaminergique dans la maladie de Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°53

Résumé de l’article paru dans Neurol Neuro­surg Psychia­trie du 27/​02/​2013
Par une équipe marseillaise : Alexandre Euse­bio, Tatiana Widjas, Julien Cohen, Frédé­rique Fluchère, Elisa­beth Jouve, Jean Régis, Jean-​Philippe Azulay

Point de la situation
Les troubles du compor­te­ment asso­ciés à un usage compul­sif de médi­ca­ments dopa­mi­ner­giques pour la MP, tels que le syndrome de dysré­gu­la­tion dopa­mi­ner­gique (DDS) et les troubles des habi­tudes et des impul­sions (ICD) peuvent avoir des consé­quences dévas­ta­trices et doivent être traités.
Que de tels patients doivent ou non subir une stimu­la­tion profonde du cerveau (DBS) au noyau sous thala­mique (STN) est un sujet de controverse.
Quelques rapports, et quelques essais ont signalé des effets contras­tés des STN DBS, sur le mauvais usage de la dopa­mine et les ICD, alors qu’une étude pros­pec­tive récente a trouvé clai­re­ment des effets béné­fiques des STN DBS sur ces troubles.

Méthodes
Nous avons conduit une étude d’observation sur 110 patients Parkin­so­nien, program­més pour une chirur­gie STN DBS. Les patients ont été évalués préa­la­ble­ment, selon des évalua­tions complètes compor­te­men­tales et psychia­triques et divi­sés en deux groupes : avec ou sans usage de médi­ca­tion dopa­mi­ner­gique compul­sive. Les évalua­tions ont été répé­tées un an après la chirur­gie pour les 2 groupes.

Résul­tats
Avant la chirur­gie, 18 patients (16,3%) étaient des usagers compul­sifs de dopa­mine, dont 12 (10,9%) répon­daient aux critères de DDS. 90% de ces patients avaient au moins un ICD, comparé aux 20% du groupe sans usage compul­sif de dopa­mine. Un an après la chirur­gie, un des patients avait conservé l’usage compul­sif de la dopa­mine, alors qu’aucun nouveau cas n’avait été observé dans le groupe sans cas compul­sif avant la chirurgie.
La stimu­la­tion STN DBS n’a provo­qué aucune compli­ca­tion psychia­trique majeure et les ICD ont été réduits chez tous les patients.

Conclu­sions
Nos résul­tats suggèrent que la STN DBS peut réduire l’usage compul­sif d’une médi­ca­tion dopa­mi­ner­gique et ses consé­quences compor­te­men­tales. Que cette amélio­ra­tion soit le résul­tat d’une STN DBS ou la consé­quence d’une meilleure gestion du trai­te­ment, cela reste à établir.

Docu­ment traduit par Jean Pierre Laga­dec

INSERM U791,Laboratoire d’Ingénierie Ostéo-​Articulaire et Dentaire (LIOAD,Groupe STEP «  Skele­tal tissue engi­nee­ring and physio­pa­tho­logy  »,UFR d’Odontologie,Univ.Nantes,CHU HOTEL DIEU,44042 Nantes France
http://lioad.nantes.inserm.fr/index.php/fr/

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