La musicothérapie
Publié le 03 octobre 2008 à 10:39Article par dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34 – septembre 2008
Laurence Marie, pionnière en musique thérapeutique
Par Emmanuelle Chapados de L’Étoile, le 7 juin 2008
Laurence MARIE allège la souffrance et illumine des vies avec sa harpe. Elle pratique la harpe thérapeutique et la harpe thérapeutique vibroacoustique au Conservatoire de musique Rivière Chocolat et à l’École Camille Vautour de Saint-Antoine. Elle se rend aussi parfois chez des gens qui ne peuvent pas se déplacer et accueille des clients chez elle dans son petit bureau à Shédiac.
« La musique thérapeutique est un art basé sur la science des sons. C’est de la musique acoustique jouée ou chantée sur mesure pour les besoins immédiats du client. Pour moi, c’est d’arriver par les quatre principes : l’utilisation d’éléments intrinsèques de la musique live afin de créer un environnement qui favorise la guérison, les vibrations, la résonance et l’entraînement, à quelque guérison, que ce soit au niveau physique, mental, émotionnel, psychologique, spirituel », explique Mme MARIE.
Avec les enfants, elle trouve que la harpe thérapeutique est ce qu’il y a de mieux, car elle peut utiliser une méthode interactive avec eux alors qu’avec la thérapie vibroacoustique, le patient doit rester immobile sur un matelas spécial. Durant la thérapie vibroacoustique, la harpe de Laurence est amplifiée jusque dans les quatre hauts parleurs situés au niveau du bassin, de la poitrine et des deux côtés de la tête dans le matelas. Cela fait en sorte que la personne entend la musique et la ressent. Laurence témoigne des bienfaits de ces thérapies au niveau de la douleur, du stress, du contrôle des tremblements dus à la maladie de Parkinson et de la tension artérielle, entre autres. Elle dit aussi réussir parfois à sortir des enfants de leur autisme.
« Ce qui marche dans ce genre de thérapie (vibroacoustique), c’est les vibrations de la harpe. La harpe est l’instrument qui vibre le plus et quand tu es sur le matelas, tu ressens les vibrations, physiquement, mais aussi aux autres niveaux. », Ajoute-t-elle.
Laurence MARIE travaille dans le domaine de la santé depuis la jeune vingtaine. Née en France, elle est partie étudier et travailler en Angleterre à l’âge de 18 ans. Ce pays était tellement à court d’infirmières qu’il a payé sa formation. Elle a plus tard immigré au Canada avec son mari et sa fille. Mme MARIE a joué du piano et de la guitare jusqu’à l’âge de 13 ans, quand sa mère a décidé qu’elle ne jouerait plus. Adulte et mère à son tour, elle s’est fait plaisir et a « soigné son cœur blessé » par cette interdiction en obtenant, armée de son violon et son archet, un baccalauréat en musique à l’Université de Moncton. Elle a aussi, par la suite, étudié en homéopathie et en naturopathie à Montréal.
« À un moment donné, j’avais pensé que ce serait intéressant de pouvoir utiliser mes connaissances dans les deux domaines ensemble, d’utiliser la musique comme moyen de guérison » , partage Laurence.
Elle est donc retournée aux études pour obtenir son certificat de praticienne de harpe thérapeutique au « International Harp therapy program » de San Diego en 2001 et son certificat de praticienne de harpe thérapeutique vibroacoustique en 2006. Elle a dû faire des stages pratiques dans des hôpitaux et des centres de soins à San Diego, mais aussi à l’hôpital Georges‑L.-Dumont de Moncton et à l’hôpital de Sainte-Anne-de-Kent.
Elle est de l’avis que le milieu hospitalier du Nouveau-Brunswick, à comparer à celui des provinces comme l’Alberta et le Manitoba, est encore fermé aux thérapies alternatives ou complémentaires du genre. Selon Mme MARIE, les infirmières et certains médecins qui l’ont côtoyée appuient son travail. Ils ont vu des malades aux soins palliatifs mourir paisiblement et sans médicaments, les patients et les travailleurs de sections entières de l’hôpital plus calmes et les parents des malades avoir un moment de répit quand elle jouait sa harpe. Elle n’a tout de même pas réussi à obtenir un poste à l’hôpital Georges‑L.-Dumont comme elle aurait souhaité.
« C’est la bureaucratie qui bloque ça. Ce qui n’aide pas c’est qu’on est habitué que tout soit gratuit pour les soins médicaux. Soit le gouvernement ou les assurances payent. Ça ralentit la clientèle comme quand les massothérapeutes et les chiropraticiens ont commencé, mais une fois que les assurances ont réalisé que ça valait la peine, la clientèle s’est faite… et là je suis la seule ici (musicienne thérapeute). C’est pour ça que je suis une pionnière », précise Mme Marie.
La harpe thérapeutique à elle seule ne permet pas à Laurence de gagner sa vie. Elle est aussi traductrice autodidacte. Elle souhaite continuer à être musicienne thérapeutique au moins jusqu’à ce qu’il y ait une relève qui puisse se charger de ses patients. Elle sourit en disant que maintenant qu’elle fait ce travail, elle n’est plus « stressée » ni déprimée par son travail. Elle ajoute que c’est le plus beau travail qu’elle a fait de sa vie.
Laurence Marie
Infirmière
Harpiste
Musicienne thérapeute au Conservatoire de musique Rivière Chocolat
Diplômée de l’Université de Moncton en musique
Lu par Henri MINAREThenri.minaret@orange.fr
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bonjour, renseignements pris auprès de Monsieur Minaret,il est possible de contacter Laurence MARIE musicienne thérapeutique à cette adresse :
lym@nbnet.nb.ca
On peut utiliser un formulaire de contact que l’on obtient par Google en affichant :
HARPSYLON
bien amicalement — E. Six
Commentaire by GP29 — 6 avril 2010 #
Je suis moi même Harpiste classique et celtique, je travaille actuellement avec des enfants porteurs de handicap. l’expérience de Mme Marie m’interesse énormément . En france c’est assez difficile . Est ce p)ossible de m entretenir avec Mme Marie pour éventuellement faire quelque choses avec mes moyens.
ET surtout compléter ma formation.
Cordialement .
Claire Libault.
Commentaire by Libault Claire — 4 avril 2010 #
Bonjour,
Etant moi-même harpiste, l’expérience de Laurence Marie m’interpelle. Quelles formations et répertoires pourraient-elles me conseiller afin d’élargir ma formation en harpe classique ?
Claire Coz
Commentaire by coz — 6 août 2009 #