Ne pas être qu'un "patient" ...

L’interview d’Anne par Jean Graveleau le 18 octobre 2015

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63

Ayant lu dans la presse la réac­tion très vive de Yann Arthus-​Bertrand à propos du trai­te­ment subi par sa femme, je profite d’une rencontre avec ce photo­graphe célèbre (La terre vue du ciel et Human) pour lui deman­der d’interviewer son épouse.

Anne accepte volon­tiers, et c’est avec une grande gentillesse qu’elle se prête au jeu des questions/​réponses. Elle est soignée depuis 16 ans pour une mala­die de Parkin­son qui s’était traduite par une raideur et des douleurs cervi­cales. Mal soignée par un neuro­logue pari­sien, un person­nage insup­por­table et sans psycho­lo­gie. Elle me confie : « j’étais épui­sée, démo­ra­li­sée, inca­pable de faire quoique ce soit avec cette danse de Saint Guy qui m’empêchait de vivre. Je devais être surdo­sée avec une tension très basse ». Heureu­se­ment, une cousine de son mari lui parle de Marc Vérin, un neuro­logue inter­ve­nant à Rennes, qui lui conseille la pose d’une pompe à Apoki­non®. Paris boude cette tech­nique préfé­rant la méthode plus inva­sive de la neuro­sti­mu­la­tion. C’est pour­tant la renais­sance immé­diate et la réduc­tion des doses de médi­ca­ments. Elle peut reprendre ses acti­vi­tés. Alors qu’elle se sentait à bout de souffle, elle rede­vient très vite autonome.

Je lui évoque le stylo à Apoki­non® que j’utilise depuis un an en complé­ment de mon trai­te­ment médi­ca­men­teux. Elle remarque que les hommes répugnent habi­tuel­le­ment à se piquer. Et pour­tant quel bonheur de se retrou­ver comme « guéri par miracle » quelques minutes seule­ment après s’être injecté une petite dose du stylo beau­coup moins enva­his­sant que la pompe dont elle est porteuse.

C’est un confort tel que je, nous, ne compre­nons pas pour­quoi ce trai­te­ment n’est pas proposé plus régu­liè­re­ment à des patients dont le trai­te­ment provoque des dyski­né­sies et des chutes de tension ou des trem­ble­ments insup­por­tables. Certes, il est indis­pen­sable de se préser­ver de la « surcon­som­ma­tion » possible (le confort est tel qu’il s’approche d’une forme de plai­sir !). Mais le risque est modique par rapport à la qualité de vie que l’on retrouve. 

Il faut savoir, et c’est impor­tant, que cette tech­nique de soins ne convient pas à tous les malades. Certains aspects de cette mala­die sont incom­pa­tibles avec la prise d’Apokinon®.

Jean Grave­leau

1 Commentaire Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. Je suis content d’ap­prendre qu’il existe un moyen plus léger que la pompe Apoki­non, au travers du stylo qui délivre la petite dose complé­men­taire de dopa­mine. Très encou­ra­geant mora­le­ment pour pour l’avenir.
    Merci de pouvoir être informé par votre site Groupe Parkin­son 29, il n’y a pas d’équi­valent dans ma région, et dans peux d’autres aussi.

    Bien cordia­le­ment JC Prévost Parkin­so­nien depuis 10 ans.

    Commentaire by PREVOST Jean Claude — 17 janvier 2016 #

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