Ne pas être qu'un "patient" ...

Les démences ne sont pas toutes Alzheimer

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66

Avant 65 ans, seules 50% des démences sont dues à la mala­die d’Alzheimer. Des progrès s’annoncent avec un repé­rage plus précoce des autres patho­lo­gies, qui en sont la cause.

Démence n’est pas folie. Pour les neuro­logues, la démence se défi­nit comme l’al­té­ra­tion durable et sévère des fonc­tions cogni­tives, mémoire, atten­tion, vigi­lance et compor­te­men­tales d’une personne, au point de lui faire perdre son auto­no­mie dans la vie quoti­dienne. Pour autant, consta­ter un syndrome de démence ne renseigne pas sur sa cause. Pas plus qu’une fièvre n’in­dique si elle est due à un pana­ris, une grippe ou une méningite.

La démarche médi­cale a long­temps consisté à en faire le diag­nos­tic puis à essayer d’en retrou­ver la cause. Après avoir éliminé toutes les hypo­thèses, on arri­vait, par exclu­sion, au diag­nos­tic de démence d’Alzheimer. Parce qu’elles présen­taient parfois un tableau assez indif­fé­ren­cié, certaines démences étaient attri­buées à tort à la mala­die d’Alzheimer. Or si c’est la cause la plus fréquente de démence, la mala­die d’Alzheimer ne les résume pas toutes, avant 65 ans, seules 50% sont dues à la mala­die d’Alzheimer, 70% au-delà.

Les autres ont une origine neuro­dé­gé­né­ra­tive : démence fronto-​temporale, mala­die à corps de Loewy surtout, ou vascu­laire. « Selon une étude, sur 25 consul­ta­tions mémoire du Nord-​Pas-​de-​Calais, la part des démences non-​Alzheimer augmente depuis 1987. Mais c’est peut-​être aussi parce qu’on les repère mieux », estime le Pr Florence Pasquier, neuro­logue (CHRU, Lille). 

Dégé­né­res­cence des régions fron­tales du cerveau :
Ces autres démences neuro­dé­gé­né­ra­tives, sont dues à des lésions diffé­rentes, qui touchent des zones distinctes du cerveau. « Cela donne à chacun, un profil de troubles cogni­tifs et compor­te­men­taux carac­té­ris­tique, que nous avons pu défi­nir très préci­sé­ment ces dernières années, ce qui permet main­te­nant de les iden­ti­fier de façon assez formelle. La décou­verte de marqueurs biolo­giques ou d’ima­ge­rie spéci­fique, vient désor­mais confir­mer pour chacune le diag­nos­tic clinique », explique le Pr Bruno Dubois, neuro­logue (hôpi­tal Salpê­trière, Paris).
Lu par Fran­çoise Vignon

4 Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. Bonsoir
    suite au commen­taire de Prevost
    mon mari est actuel­le­ment à 1550 mg de Levadopa/​ jour!!! Tout ce qui permet de bais­ser la dose est béné­fique et cela marche ( voir commen­taire NAC) .
    Bon courage
    Brigitte

    Commentaire by Lanoe Brigitte — 18 octobre 2016 #

  2. Pour reve­nir dans le sujet La M Alzhei­mer que je connais un peu ‚mon regretté papa est décédé (95 ans) après 30 ans de cette mala­die conju­guer à la vieillesse, et ma maman est actuel­le­ment en maison (96 ans) main­te­nue par les médocs mais comme je dis aux méde­cins le service après vente c’est pour nous et la société.
    Ils sont de plus en plus nombreux, les chiffres vont doubler en 15 ans !

    D’après les spécia­listes ce comp­tage en expan­sion serait dû non pas aux causes mais aux tech­niques nouvelles pour un meilleur diag­nos­tique, MOI J AFFIRME QUE C EST DU AUX CAUSES QUI SONT DEVENUES TROP NOMBREUSES ET NOTRE SYSTEM IMMUNITAIRE NE PEUT PLUS REMPLIR SA FONCTION. Ce discours est le même pour toutes les patho­lo­gies c’est affligeant!.

    Il serait temps de parler préven­tion et nos petits enfants auraient une meilleur vieillesse.

    Commentaire by limery — 29 septembre 2016 #

  3. Lanoe Brigitte, Atten­tion La prise de NAC (n‑acétylcystéine, acide aminé) ne peut être effi­cace que si il y a prise de Dopa­mine car sans la L.Dopa il ne peut remplir sa fonction.
    Pour un manque impor­tant de Dopa­mine qui est recon­nais­sable par des troubles intel­lec­tuels, un trai­te­ment ANTICHOLINERGIQUES est conseillé j’écris bien ANTI pour réduire sa surpro­duc­tion en fonc­tion de la réduc­tion de dopa­mine du locus Niger. 

    Lu pour vous dans « Vivre avec la mala­die de Parkin­son » de CH. Hausser-Hauw.

    Commentaire by prevost — 29 septembre 2016 #

  4. Bonjour
    la démence à corps de Léwy est une mala­die asso­ciée à Parkin­son et repré­sente 30% des mala­dies neuro­dé­gé­ne­ra­tives. Le malade ( mon mari) réagit très fort à la carence en dopa­mine ( avec perte de conscience de type sommeil para­doxal) mais égale­ment une carence moindre en acétylcholine.
    Réponse posi­tive à la CTD Choline ( 500 mg/​jour), très posi­tive à la nicotine.

    Donc je vais essayer le NAC. Au point où on en est ( 10 ans de maladie)!!!

    Commentaire by Lanoe Brigitte — 25 septembre 2016 #

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