Les démences ne sont pas toutes Alzheimer
Publié le 19 septembre 2016 à 09:19Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Avant 65 ans, seules 50% des démences sont dues à la maladie d’Alzheimer. Des progrès s’annoncent avec un repérage plus précoce des autres pathologies, qui en sont la cause.
Démence n’est pas folie. Pour les neurologues, la démence se définit comme l’altération durable et sévère des fonctions cognitives, mémoire, attention, vigilance et comportementales d’une personne, au point de lui faire perdre son autonomie dans la vie quotidienne. Pour autant, constater un syndrome de démence ne renseigne pas sur sa cause. Pas plus qu’une fièvre n’indique si elle est due à un panaris, une grippe ou une méningite.
La démarche médicale a longtemps consisté à en faire le diagnostic puis à essayer d’en retrouver la cause. Après avoir éliminé toutes les hypothèses, on arrivait, par exclusion, au diagnostic de démence d’Alzheimer. Parce qu’elles présentaient parfois un tableau assez indifférencié, certaines démences étaient attribuées à tort à la maladie d’Alzheimer. Or si c’est la cause la plus fréquente de démence, la maladie d’Alzheimer ne les résume pas toutes, avant 65 ans, seules 50% sont dues à la maladie d’Alzheimer, 70% au-delà.
Les autres ont une origine neurodégénérative : démence fronto-temporale, maladie à corps de Loewy surtout, ou vasculaire. « Selon une étude, sur 25 consultations mémoire du Nord-Pas-de-Calais, la part des démences non-Alzheimer augmente depuis 1987. Mais c’est peut-être aussi parce qu’on les repère mieux », estime le Pr Florence Pasquier, neurologue (CHRU, Lille).
Dégénérescence des régions frontales du cerveau :
Ces autres démences neurodégénératives, sont dues à des lésions différentes, qui touchent des zones distinctes du cerveau. « Cela donne à chacun, un profil de troubles cognitifs et comportementaux caractéristique, que nous avons pu définir très précisément ces dernières années, ce qui permet maintenant de les identifier de façon assez formelle. La découverte de marqueurs biologiques ou d’imagerie spécifique, vient désormais confirmer pour chacune le diagnostic clinique », explique le Pr Bruno Dubois, neurologue (hôpital Salpêtrière, Paris).
Lu par Françoise Vignon
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Bonsoir
suite au commentaire de Prevost
mon mari est actuellement à 1550 mg de Levadopa/ jour!!! Tout ce qui permet de baisser la dose est bénéfique et cela marche ( voir commentaire NAC) .
Bon courage
Brigitte
Commentaire by Lanoe Brigitte — 18 octobre 2016 #
Pour revenir dans le sujet La M Alzheimer que je connais un peu ‚mon regretté papa est décédé (95 ans) après 30 ans de cette maladie conjuguer à la vieillesse, et ma maman est actuellement en maison (96 ans) maintenue par les médocs mais comme je dis aux médecins le service après vente c’est pour nous et la société.
Ils sont de plus en plus nombreux, les chiffres vont doubler en 15 ans !
D’après les spécialistes ce comptage en expansion serait dû non pas aux causes mais aux techniques nouvelles pour un meilleur diagnostique, MOI J AFFIRME QUE C EST DU AUX CAUSES QUI SONT DEVENUES TROP NOMBREUSES ET NOTRE SYSTEM IMMUNITAIRE NE PEUT PLUS REMPLIR SA FONCTION. Ce discours est le même pour toutes les pathologies c’est affligeant!.
Il serait temps de parler prévention et nos petits enfants auraient une meilleur vieillesse.
Commentaire by limery — 29 septembre 2016 #
Lanoe Brigitte, Attention La prise de NAC (n‑acétylcystéine, acide aminé) ne peut être efficace que si il y a prise de Dopamine car sans la L.Dopa il ne peut remplir sa fonction.
Pour un manque important de Dopamine qui est reconnaissable par des troubles intellectuels, un traitement ANTICHOLINERGIQUES est conseillé j’écris bien ANTI pour réduire sa surproduction en fonction de la réduction de dopamine du locus Niger.
Lu pour vous dans « Vivre avec la maladie de Parkinson » de CH. Hausser-Hauw.
Commentaire by prevost — 29 septembre 2016 #
Bonjour
la démence à corps de Léwy est une maladie associée à Parkinson et représente 30% des maladies neurodégéneratives. Le malade ( mon mari) réagit très fort à la carence en dopamine ( avec perte de conscience de type sommeil paradoxal) mais également une carence moindre en acétylcholine.
Réponse positive à la CTD Choline ( 500 mg/jour), très positive à la nicotine.
Donc je vais essayer le NAC. Au point où on en est ( 10 ans de maladie)!!!
Commentaire by Lanoe Brigitte — 25 septembre 2016 #