Action de formation au CHRU de Brest
Publié le 10 avril 2018 à 18:23Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°72
Action de formation au CHRU de Brest par Dominique Bonne
Usagers : Publié le 02/02/18 — 12h44 – Hospimedia
Une recherche-action, associant patients, usagers, professionnels de santé, formateurs en éducation thérapeutique et chercheurs, a mis en lumière une série de préconisations pour faire de l’éducation thérapeutique une activité au service de l’empowerment des patients. La mise en œuvre d’un entretien de compréhension en ressort notamment.
La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, souhaite que la démocratie sanitaire dépasse la seule représentativité des usagers dans les instances et faire du patient un partenaire, coauteur et expert de sa prise en charge, a‑t-elle rappelé à l’occasion d’un colloque sur le pouvoir d’agir des patients le 31 janvier. Elle s’emparera donc vraisemblablement des préconisations issues d’une recherche-action engagée voilà deux ans sur l’éducation thérapeutique à la lumière du concept d’empowerment ou pouvoir d’agir pour quatre populations vulnérables, et dont les résultats ont été restitués ce 31 janvier. Ce travail intégrera le plan national de santé publique, a‑t-elle assuré à l’auditoire.
Vers une médecine plus humaine
Co-construction, savoirs utiles, expérience patient, empowerment du patient… ces notions ont été largement employées à la tribune lors de ce colloque. Jean-Luc Roelandt, directeur du Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé (CCOMS), en avant-propos, a même utilisé le terme de « soignant-professionnel » en association avec celui de « soignant-patient ». A contrario, aucune notion de coût ni question financière n’ont été évoquées. L’idée consistant uniquement à sortir les uns et les autres de leurs idées reçues et de leur pré carré pour revenir aux fondamentaux de la médecine. Une médecine plus humaine. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la formation initiale et continue des soignants, a pointé Jean-Luc Roelandt.
Former à l’entretien de compréhension
« L’expression du patient, enfin promue comme parole et non comme simple réponse à des questions, peut être pensée comme un élément de soin, capable de dénouer des rapports conflictuels à soi, aux autres, à la maladie et au traitement. » Extrait du rapport Le pouvoir d’agir (empowerment) des patients questionne l’éducation thérapeutique et ses acteurs.
Et pour illustrer cette ambition d’un retour à une médecine humaniste, quelles meilleures préconisations que celles relatives aux entretiens de compréhension. Des « incontournables », selon les promoteurs de ce travail, à savoir l’université Paris-Diderot, l’unité épidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, l’École des hautes études en santé publique. Cette notion s’inscrit « dans une perspective qui considère le soin davantage comme suivi et accompagnement que comme acte ou succession d’actes purement thérapeutiques ou curatifs », écrivent-ils. Dès lors ces entretiens de compréhension « proposent au médecin de quitter ponctuellement son rôle prescriptif de contrôlant et de sachant pour se mettre librement à l’écoute de la parole du patient ». Ce cadre souple d’expression aborde ainsi le quotidien de la vie avec la maladie. Et c’est une occasion de partager les connaissances expérientielles du patient. « Ces entretiens ont pour mission d’établir, d’entretenir ou de rétablir la confiance entre les partenaires de la relation de soins », insistent-ils. Et de permettre aussi de « revisiter les diagnostics éducatifs pour qu’ils sortent du cadre étroit de l’évaluation du patient et évoluent vers une écoute active de sa parole ». Mais les auteurs de considérer que pour mettre en œuvre ses entretiens de compréhension, il faut former les professionnels de santé à grande échelle.
Au-delà de l’ETP, l’autonomie en santé
Les données disponibles sur les programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP) soulignent une pratique fortement hospitalière, centrée sur certaines pathologies (diabète, maladies cardiovasculaires et respiratoires concentrent plus de la moitié d’entre eux), dont certains patients se plaignent car peu accessibles au plan géographique, standardisés et biomédicaux centrés. Or « l’éducation thérapeutique doit être généralisée sans être standardisée », selon le discours prononcé par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, dont Hospimedia a eu copie. Et elle n’est « pas le seul vecteur de promotion de l’empowerment dans notre système de santé », a‑t-elle ajouté, rappelant que 28 projets-pilotes d’accompagnement à l’autonomie en santé sont actuellement en expérimentation.
Bibliographie : http://empowerment-etp.fr/ Pia Hémery
« L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire »
Henri BERGSON (1859 – 1941), philosophe français, prix Nobel de littérature (1927)
Rédigé par Dominique Bonne
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Article à lire en écoutant, en fond sonore, du pipeau !
Commentaire by Brainstorming — 10 avril 2018 #