Vous sentez-vous satisfait de votre vie ?
Publié le 04 avril 2009 à 07:39Paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°36 – mars 2009
Intervention faite lors de la journée d’échanges du Bois Joubert (44)
En préalable, je pense nécessaire de préciser que j’avais 74 ans quand le diagnostic du Parkinson est tombé. Je suis sûre que si cela s’était passé à 40 ans, l’impact aurait été très différent. En outre je ne suis pas très touchée par rapport à certains malades.
Une vie c’est une suite d’épisodes – des bons et des mauvais – il ne faut pas oublier les bons. Il ne faut pas oublier, non plus que malgré tout ce qu’on veut nous faire croire, le vieillissement est un processus inéluctable, même si les « vieux » sont maintenant des « SENIORS ».
Compte tenu de cet éclairage, de mon état actuel, à 82 ans, je me sens plutôt privilégiée (je conduis sur de petites distances (en ville et jamais la nuit) et je cultive encore un potager.
Ressentez-vous un vide à l’intérieur de vous ?
Non ! mais je ne vois pas trop ce que cela veut dire… Ayant un passé de militante très active, au lieu d’avoir la tête pleine de projets, d’actions à mener…., je vis de souvenirs sans amertume. Il y a un temps pour tout et il faut savoir laisser la place.
Je ne me sens ni malheureuse, ni inquiète outre mesure – je sais qu’il ne faut pas espérer une amélioration ni un rajeunissement. Malgré des promesses irresponsables, la vieillesse est inéluctable avec son cortège de soucis de santé. J’espère ne pas trop « traîner ».
Bien sûr, j’ai abandonné toutes mes activités militantes. L’âge nous rend très vulnérable et il arrive un moment où on « n’est plus dans le coup ».
Par contre je continue à m’occuper du potager, activité de retraité par excellence…, bénéfique sur le plan physique à un rythme choisi, sur le plan mental on vide la tête. En plus, c’est gratifiant grâce à la récolte de bons légumes.
Je ne pleure pas sur mon sort car, je me sens privilégiée par rapport à d’autres malades beaucoup plus atteints que moi et qui font preuve de beaucoup de courage.
Peur de l’Avenir ? Pas encore. Je me prépare à l’entrée en maison de retraite et j’espère échapper à une fin de vie dégradante.
Je regrette de n’avoir pu assister à la conférence du docteur Autret (Notre N° 35- page 8). Je pense comme elle que le bonheur (au moins en partie) dépend de chacun de nous et donc, que nous avons un rôle à jouer, une responsabilité partielle dans l’orientation de notre vie, dans la gestion de la maladie.
Ne considérons pas la maladie de Parkinson comme la pire des calamités.
Marie-Louise CHAPRON
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vous avez de la chance ‚moi je pense que cette maladie me bouffe mes envies de vivre comme tout le monde ;car j’ai des horibles crampes a n’importe quel momment des pietinement dans la rue ‚( on vous regarde) nom cette maladie est une calamite je pense que seul les personnes qui ont cette maladie savent .….….paule
Commentaire by paule — 12 mai 2009 #