Editorial
Publié le 06 avril 2019 à 08:28Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
Une nouvelle qui nous a tous interpelés par son sensationnalisme : l’Agence Nationale de la Sécurité du Médicament a enfin jugé qu’il « était pertinent d’autoriser l’usage du cannabis à visée thérapeutique pour les patients, dans certaines situations cliniques et en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance des thérapeutiques » existantes. Il est vrai que le cannabis a depuis longtemps fait apparaître ses vertus calmantes comme la morphine ou l’opium. Mais il n’y a jamais eu la possibilité de discuter de la législation en vigueur, les Pouvoirs Publics étant fermement accrochés à leur paix sociale et à la sécurité civile. Et pourtant, nombre de malades souffrant dans leur chair ont été amenés à faire appel aux marchés parallèles, entrant ainsi dans l’illégalité assumée !
Nous sommes pieds et poings liés à nos fournisseurs de drogues légales que sont les laboratoires et les officines pharmaceutiques, nous entraînant dans une dépendance de plus en plus marquée.
C’est contre cela que s’élève notre parkinsonien en colère que vous retrouverez en fin de revue.
Quelle mouche a donc piqué notre rédac’ en chef pour qu’il entre ainsi dans cette polémique. Mais tout simplement l’irrespect fondamental des Pouvoirs Publics vis-à-vis de notre démarche contre les ruptures de stocks de médicaments essentiels à notre survie ! En effet, malgré les 35 000 signatures que nous avons réussis à réunir, nous n’arrivons pas à nous faire entendre tout Collectif Parkinsonien que nous soyons. Nous avons réussi à nous rapprocher tous ensemble pour faire front commun face aux lobbies des laboratoires qui se considèrent en terrain conquis d’avance à leurs idées et qui utilisent l’agent que leur rapporte la vente des médicaments pour encore plus gagner du pouvoir et de l’influence!!!
C’est ce que l’on appelle pompeusement la démocratie libérale avancée, l’universalisme et la liberté du commerce. Vaste fumisterie qui nous entoure de son nuage de bons sentiment et qui en appelle à notre fibre la plus à même de réagir : notre cœur et nos sentiments humanitaires, filiales ou paternelles. Nous ne pouvons pas croire que les laboratoires ne sont que des machines à produire du cash, toujours plus pour engraisser les actionnaires qui n’hésitent pas, quant à eux, à fermer des laboratoires rentables en France pour aller s’installer dans les pays en voie de développement aux coûts salariaux beaucoup plus modestes et aux protections du produits beaucoup plus aléatoires ; nous leur prêtons des sentiments qu’ils n’ont pas du tout envie de mettre en avant ou du moins pas pour le commerce parce que la publicité qui envahie nos écrans sur le bienfaits de tel ou tel laboratoire ne se gêne pas, elle, pour en jouer au maximum.
Rappelez-vous bien que ce sont vos sous qui rémunèrent ce commerce en plein essor que ce soit directement ou indirectement, par vos cotisations déjà versée, et programmer pour arrondir le chiffres d’affaire de quelques-uns.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout ; prenez cette diatribe pour un « ras le bol » d’un vieux malade soigné et empoisonné par la maladie depuis maintenant 25ans !!!
« Encore heureux que nous allions vers l’été » : c’était le titre d’un roman qui se terminait bien si je me souviens !
Par Jean Graveleau
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