Ne pas être qu'un "patient" ...

Stimulation de la moelle épinière contre stimulation cérébrale profonde ?

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°38 – septembre 2009 

Parkin­son Suisse N°94 juin 2009
Des scien­ti­fiques de l’E.T.H. de Lausanne et leurs homo­logues améri­cains veulent utili­ser égale­ment des impul­sions de courant dans la moelle épinière dans le cadre du trai­te­ment du syndrome parkin­so­nien. Les premières expé­ri­men­ta­tions sur des animaux ont été couron­nées de succès.

L’idée est sédui­sante : les problèmes moteurs des patients parkin­so­niens pour­raient égale­ment être atté­nués grâce à des impul­sions de courant dans la moelle épinière, sans insé­rer profon­dé­ment des élec­trodes dans le cerveau, comme c’est le cas pour la stimu­la­tion céré­brale profonde (SCP). Du moins, c’est ce qu’espèrent les scien­ti­fiques de l’équipe du cher­cheur Miguel Nico­le­lis, qui enseigne à l’université Duke de Caro­line du Nord (Etats-​Unis) et à l’ETH de Lausanne.

M. Nico­le­lis et son équipe ont déve­loppé des implants permet­tant d’envoyer des impul­sions élec­triques dans la moelle épinière. D’après les décla­ra­tions des cher­cheurs au maga­zine spécia­lisé Science, les premières expé­ri­men­ta­tions sur des souris et des rats ont été couron­nées de succès. On peut lire dans cette publi­ca­tion que le groupe de travail de M. Nico­le­lis a pu prou­ver l’efficacité des impul­sions de courant dans la moelle épinière. Elles ont permis d’améliorer nette­ment, en quelques secondes, la mobi­lité des souris et des rats chez lesquels la produc­tion de dopa­mine dans le cerveau avait été au préa­lable inter­rom­pue arti­fi­ciel­le­ment et qui par la suite présen­taient des symp­tômes de type Parkin­son. Ainsi, les animaux se sont montrés jusqu’à 26 fois plus actifs, plus rapides et moins raides quand de légers chocs élec­triques leur étaient admi­nis­trés. L’administration conco­mi­tante de médi­ca­ments a en outre permis de réduire encore le nombre de chocs élec­triques néces­saires pour obte­nir une mobi­lité aussi importante.

Désor­mais les cher­cheurs souhaitent tester leur nouvel implant, d’abord sur les primates, puis (si ces essais s’avèrent aussi concluants que les tests sur les souris et les rats) sur les hommes. D’après un commu­ni­qué de l’université de Duke, des neuros­cien­ti­fiques du « Brain and Mind Insti­tute » de l’E.T.H. de Lausanne pren­draient égale­ment part à ce projet de recherche de plusieurs années.

Lu par Jean GRAVELEAU

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