Maladie de Parkinson : un nouveau traitement prometteur en vue, mis au point par des chercheurs lillois.
Publié le 30 juin 2014 à 07:37Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°57
Parkinson : un traitement prometteur testé au CHRU de Lille
En agissant sur les concentrations en fer de différentes zones cérébrales, des chercheurs lillois ont mis en évidence un traitement prometteur qui pourrait permettre de ralentir significativement l’évolution de la maladie de Parkinson. C’est ce que révèle le communiqué de presse émis par le centre hospitalier régional universitaire de Lille.
Maladie neurologique chronique dégénérative qui se déclare entre 45 et 70 ans, la maladie de Parkinson affecte le système nerveux central. Elle est à l’origine de troubles essentiellement moteurs, à évolution progressive. Reconnaissable aux tremblements incontrôlés des membres du patient, cette pathologie est la conséquence directe de la destruction lente de neurones du locus niger (ou « substance noire ») et d’une atteinte des faisceaux nigro-striés. En France, elle toucherait un peu plus de 150 000 personnes. S’il n’existe aucun traitement curatif, il est possible avec le Lévodopa, un médicament contenant un précurseur de la dopamine, de ralentir l’évolution de la maladie et ainsi, d’améliorer la qualité de vie des patients. Dans certains pays, il est possible pour quelques cas graves, d’avoir recours à la stimulation cérébrale profonde. On estime qu’un peu plus de 100 000 parkinsoniens dans le monde y ont accès.
En 2008, Régis Bordet et ses collaborateurs de la faculté de médecine de l’université Lille 2 et du CHRU de Lille ont mis en évidence un lien possible entre taux excessif de fer dans le cerveau et la survenue de certaines maladies neurodégénératives, telle que la maladie de Parkinson. Forts de ce constat, les chercheurs ont cherché dans la pharmacopée une molécule susceptible de réduire le taux de fer dans certaines zones cérébrales.
Leurs travaux expérimentaux ont permis de sélectionner le défériprone. Après des tests encourageants sur les animaux, ils testent, depuis deux ans, ce nouveau traitement sur une quarantaine de patients parkinsoniens. Les premiers résultats montrent que la forte action oxydante du défériprone a permis de ralentir de façon significative la progression du handicap sans entraîner de carence en fer chez les sujets volontaires.
Par ailleurs, les chercheurs lillois ont montré que ce traitement expérimental aurait aussi un effet neuroprotecteur. Pour l’équipe de Régis Bordet, cette nouvelle stratégie thérapeutique ouvre une nouvelle voie dans la lutte contre la maladie de Parkinson. Toutefois, avant que ce produit soit commercialisé, des essais cliniques sur un plus grand nombre de patients doivent être lancés. C’est ce que les chercheurs sont en train de mettre en place en collaboration avec d’autres centres hospitaliers universitaires français et européens… Affaire à suivre…
Maladie de Parkinson : un nouveau traitement prometteur en vue, mis au point par des chercheurs lillois.
Une équipe de chercheurs lillois a annoncé lundi qu’un traitement encore expérimental, réduisant la quantité de fer chez des patients atteints de la maladie de Parkinson, avait donné des résultats très prometteurs.
Le traitement en question, appliqué à une quarantaine de patients parkinsoniens en début de maladie, a eu « une puissante action oxydante », qui s’est traduite par « un ralentissement significatif de la progression du handicap », est-il écrit dans leur communiqué, revendiquant une « première mondiale ». L’équipe de pharmacologues et neurologues de la faculté de médecine de l’université Lille 2 et du CHRU de Lille dirigée par le professeur Régis Bordet avait, selon ce dernier, retenu dès 2008 l’hypothèse d’un lien entre le taux excessif de fer et des maladies neurodégénératives comme le Parkinson.
Avant cette découverte potentielle d’un traitement neuroprotecteur pour la maladie de Parkinson, explique dans la même vidéo le docteur David Devos, pharmacologue, il a fallu « trouver la bonne molécule pour réduire le taux de fer », en l’occurrence la défériprone, déjà connue. Il a fallu également « trouver le bon dosage » afin de ne pas provoquer une carence. Selon le docteur Caroline Moreau, neurologue, le traitement expérimental a produit « un effet sur les signes moteurs habituels (tremblements, rigidités, akinésie) de la maladie de Parkinson », ainsi « qu’un effet neuroprotecteur ». En résumé, a‑t-elle dit, il s’agit « d’une étude très prometteuse et très bien tolérée jusqu’à deux ans, sans produire d’anémie ».
Expérimentations
Le professeur Luc Defebvre, également neurologue, a souligné l’originalité de la démarche dite « transactionnelle » en jargon médical, qui a associé recherches fondamentale et clinique. Même s’il a évoqué à ce sujet « une nouvelle ère thérapeutique », qui « dépasse le stade de contrôle des symptômes parkinsoniens », le nouveau traitement, pour qu’il soit validé, doit aller au-delà de « la population de patients encore limitée » à laquelle il a été appliqué, a souligné le professeur. Le stade suivant sera donc le changement d’échelle des expérimentations afin de vérifier l’efficacité et l’innocuité de ce traitement dit « chélateur de fer », c’est-à-dire réducteur de la surcharge cérébrale en fer, dans d’autres centres hospitaliers en France et dans le reste de l’Europe.
AFP Publié le 14/04/2014 | 21:15, mis à jour le 17/04/2014 | 09:06
Lu et transmis par Dominique Bonne
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@Kamilla
Non je ne suis pas dans le protocole
Commentaire by Benedetti — 27 octobre 2017 #
vous etes dans le protocole ?
Commentaire by Kamilla — 3 octobre 2017 #
Bonjour,
Est-ce que des patients peuvent témoigner du bénéfice du défériprone sur ce forum ?
Bonne journée
Laurent
Commentaire by Benedetti — 3 octobre 2017 #