La musique, le mouvement et leur lien dans le cerveau.
Publié le 29 octobre 2015 à 09:41Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62
La neuroscientifique Jessica Grahn sait que le fait d’écouter de la musique, aide les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à allonger leur pas et à accélérer leur marche au lieu de rester figées sur place. En revanche, Dr Grahn ignore comment la musique aide et quelles parties du cerveau elle stimule.
A l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), Dre Grahn, professeur adjointe à l’institut du cerveau et de l’esprit de l’Université Western à London (Ontario), étudie les voies et les connexions cérébrales particulières qui lient le son et le mouvement, pour localiser avec précision les parties du cerveau impliquées.
Dre Grahn examinera, à l’aide d’un scanner, les cerveaux de personnes souffrant de la maladie de Parkinson pendant qu’elles écoutent leur musique préférée. En même temps, les personnes tendront leurs pieds sur des leviers pour actionner une représentation d’elles-mêmes dans un environnement virtuel qu’elles visualiseront grâce à des lunettes.
« C’est le plus près où nous puissions nous approcher de la marche réelle en situation couchée dans un scanner d’IRMf, pendant que nous effectuons une scanographie du cerveau », explique Dre Grahn.
Dr. Grahn teste la théorie selon laquelle la musique agit comme un signal externe suggérant à quel moment bouger, en utilisant les systèmes moteurs dans le cerveau qui ne sont pas touchés par la MP, pour compenser les systèmes endommagés qui entravent le mouvement et la coordination. Autrement, la musique peut activer les centres du plaisir et de la récompense dans le cerveau. Ces centres du plaisir, peuvent également être connectés aux parties du cerveau qui contrôlent le mouvement, mais qui se trouvaient à l’état latent avant d’être sollicitées pour compenser les cellules du cerveau déclinantes.
Les images du cerveau permettront au Dr. Grahn et à ses collègues de déterminer les voies cérébrales sollicitées chez chaque personne – voies qui peuvent différer en fonction des sélections musicales. L’équipe de recherche mesurera également la démarche des patients avant et après l’audition de la musique qu’ils auront choisie.
Le projet vise à optimiser l’utilisation de la musique et de chansons particulières en fonction de l’activité cérébrale observée par le Dr. Grahn, pour voir si la musique peut aider les malades à allonger le pas et à marcher plus vite afin de prévenir les blocages et les chutes, qui confinent souvent les personnes atteintes de la MP chez elles, effrayées par le monde extérieur et les interactions sociales. « En gros, nous essayons d’améliorer la mobilité et l’autonomie », déclare le Dr. Grahn.
Si les travaux du Dr. Grahn donnent les résultats escomptés, les physiothérapeutes et les ergothérapeutes pourraient bénéficier de méthodes simples pour aider les personnes souffrant de la MP, à se socialiser et à profiter d’une meilleure qualité de vie.
Article relevé dans Société Parkinson du Québec – Mars 2015
Par Françoise Vignon
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J’écoute la musique une à deux heures par jour ( j’ai la chance d’avoir une pièce dédiée à cette écoute) ce n’est pas comme l’indique les travaux du Dr.Grahn puisque je reste statique ou presque, mais cela me fait un bien fou ! j’oubli là complètement ma MP.
Bien cordialement à tous.
Commentaire by Prévost J-C — 4 décembre 2015 #