Le cerveau en surchauffe ?
Publié le 28 décembre 2015 à 06:47Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63
Les symptômes de la Maladie de Parkinson seraient liés à une « surchauffe » de certains neurones jouant un rôle précis dans le contrôle du mouvement, selon une étude canadienne parue dans Current Biology.
« Comme un moteur qui tournerait trop vite, ces neurones doivent produire beaucoup d’énergie pour fonctionner. Ils s’épuisent et meurent prématurément » explique Louis-Eric Trudeau, professeur à l’université de Montréal, responsable des travaux publiés. Plus précisément, ce sont les mitochondries (petites structures cellulaires) qui, trop sollicitées, ne fonctionnent plus correctement et provoquent la mort cellulaire.
Des neurones trop gourmands en énergie.
Selon les observations faites chez la souris, cette surchauffe est circonscrite à des régions spécifiques du cerveau comme la substance noire (locus niger), le locus coeruleus et le noyau dorsal du nerf vague. En se concentrant sur ces zones, les scientifiques ont découvert que le « burnout des mitochondries » est dû à des neurones très complexes connectées à plusieurs autres neurones et formant un nombre important de synapses (connexions).
Or, ces multiples échanges entre neurones nécessitent une production d’énergie importante car la libération des neurotransmetteurs, comme la dopamine, est gourmande en énergie. Une surproduction qui mènerait à une usure prématurée de ces neurones. Un dysfonctionnement qui découle d’une certaine façon de l’allongement de l’espérance de vie.
« D’un point de vue évolutif, certains de nos neurones ne sont pas programmés pour durer 80, 90 et même 100 ans comme on le voit de plus en plus. Il faut s’attendre à ce qu’une partie du système subisse plus difficilement les outrages du temps », souligne Louis-Eric Trudeau. Et cela vaut pour l’ensemble des maladies neurodégénératives.
Mieux comprendre la pathologie.
Par ailleurs, ces travaux permettraient de faire évoluer les modèles animaux sur lesquels travaillent les scientifiques. « Pour une question obscure, les laboratoires spécialisés ne parviennent pas à reproduire chez la souris les symptômes de la M.P., même en recourant à la transgénèse pour mimer les mutations retrouvées chez l’humain dans les formes familiales de cette maladie. Notre découverte pourrait permettre à court terme de proposer des lignées mieux adaptées à la recherche », explique Louis-Eric Trudeau.
Cette découverte ouvre de nouvelles pistes de recherches. Le chercheur canadien évoque par exemple le développement de médicaments capables de limiter la consommation d’énergie ou d’aider les neurones en cause à produire de l’énergie plus efficacement.
Article publié le 30/08/15 dans Actu Santé par P. Bernanose
2 Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire
Laisser un commentaire
Flux RSS des commentaires de cet article. Rétrolien URI
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires.
Valide XHTML et CSS.
Je pense que l article ne dit pas tout. En fait voici une explication lu également sur un site d un chercheur canadien et un ouvrage : chaque cellule est un moteur produit produit de l énergie c est son rôle et il semblerait que cette cellule dans le neurone dopaminergique consommé plus d énergie que les autres groupes par un dérèglement imprécis , environnemental ou alimentaire, exemple certain mitochondrie le moteur de la cellule, se gave de calcium d origine animal jusqu’à en mourir comme expliqué dans l article. Voici donc pour cette raison que j ai supprimé le laitage de vache
Commentaire by Prévost — 18 août 2017 #
Bonjour, deux phrases de l’article me semblent contradictoires :
« Selon les observations faites chez la souris, cette surchauffe est circonscrite à des régions spécifiques du cerveau comme la substance noire (locus niger), le locus coeruleus et le noyau dorsal du nerf vague. »
et : « Pour une question obscure, les laboratoires spécialisés ne parviennent pas à reproduire chez la souris les symptômes de la M.P., même en recourant à la transgénèse pour mimer les mutations retrouvées chez l’humain dans les formes familiales de cette maladie.
Je vous remercie de bien vouloir m’éclairer
Bien cordialement.
Martine
Commentaire by Espiau — 18 août 2017 #