Ne pas être qu'un "patient" ...

Le cerveau en surchauffe ?

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63

Les symp­tômes de la Mala­die de Parkin­son seraient liés à une « surchauffe » de certains neurones jouant un rôle précis dans le contrôle du mouve­ment, selon une étude cana­dienne parue dans Current Biology.

« Comme un moteur qui tour­ne­rait trop vite, ces neurones doivent produire beau­coup d’éner­gie pour fonc­tion­ner. Ils s’épuisent et meurent préma­tu­ré­ment » explique Louis-​Eric Trudeau, profes­seur à l’uni­ver­sité de Mont­réal, respon­sable des travaux publiés. Plus préci­sé­ment, ce sont les mito­chon­dries (petites struc­tures cellu­laires) qui, trop solli­ci­tées, ne fonc­tionnent plus correc­te­ment et provoquent la mort cellulaire.

Des neurones trop gour­mands en énergie.
Selon les obser­va­tions faites chez la souris, cette surchauffe est circons­crite à des régions spéci­fiques du cerveau comme la substance noire (locus niger), le locus coeru­leus et le noyau dorsal du nerf vague. En se concen­trant sur ces zones, les scien­ti­fiques ont décou­vert que le « burnout des mito­chon­dries » est dû à des neurones très complexes connec­tées à plusieurs autres neurones et formant un nombre impor­tant de synapses (connexions).

Or, ces multiples échanges entre neurones néces­sitent une produc­tion d’éner­gie impor­tante car la libé­ra­tion des neuro­trans­met­teurs, comme la dopa­mine, est gour­mande en éner­gie. Une surpro­duc­tion qui mène­rait à une usure préma­tu­rée de ces neurones. Un dysfonc­tion­ne­ment qui découle d’une certaine façon de l’al­lon­ge­ment de l’es­pé­rance de vie.

« D’un point de vue évolu­tif, certains de nos neurones ne sont pas program­més pour durer 80, 90 et même 100 ans comme on le voit de plus en plus. Il faut s’at­tendre à ce qu’une partie du système subisse plus diffi­ci­le­ment les outrages du temps », souligne Louis-​Eric Trudeau. Et cela vaut pour l’en­semble des mala­dies neurodégénératives.

Mieux comprendre la pathologie.
Par ailleurs, ces travaux permet­traient de faire évoluer les modèles animaux sur lesquels travaillent les scien­ti­fiques. « Pour une ques­tion obscure, les labo­ra­toires spécia­li­sés ne parviennent pas à repro­duire chez la souris les symp­tômes de la M.P., même en recou­rant à la trans­gé­nèse pour mimer les muta­tions retrou­vées chez l’hu­main dans les formes fami­liales de cette mala­die. Notre décou­verte pour­rait permettre à court terme de propo­ser des lignées mieux adap­tées à la recherche », explique Louis-​Eric Trudeau.

Cette décou­verte ouvre de nouvelles pistes de recherches. Le cher­cheur cana­dien évoque par exemple le déve­lop­pe­ment de médi­ca­ments capables de limi­ter la consom­ma­tion d’éner­gie ou d’ai­der les neurones en cause à produire de l’éner­gie plus efficacement.

Article publié le 30/​08/​15 dans Actu Santé par P. Berna­nose

2 Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. Je pense que l article ne dit pas tout. En fait voici une expli­ca­tion lu égale­ment sur un site d un cher­cheur cana­dien et un ouvrage : chaque cellule est un moteur produit produit de l éner­gie c est son rôle et il semble­rait que cette cellule dans le neurone dopa­mi­ner­gique consommé plus d éner­gie que les autres groupes par un dérè­gle­ment impré­cis , envi­ron­ne­men­tal ou alimen­taire, exemple certain mito­chon­drie le moteur de la cellule, se gave de calcium d origine animal jusqu’à en mourir comme expli­qué dans l article. Voici donc pour cette raison que j ai supprimé le laitage de vache

    Commentaire by Prévost — 18 août 2017 #

  2. Bonjour, deux phrases de l’ar­ticle me semblent contradictoires : 

    « Selon les obser­va­tions faites chez la souris, cette surchauffe est circons­crite à des régions spéci­fiques du cerveau comme la substance noire (locus niger), le locus coeru­leus et le noyau dorsal du nerf vague. » 

    et : « Pour une ques­tion obscure, les labo­ra­toires spécia­li­sés ne parviennent pas à repro­duire chez la souris les symp­tômes de la M.P., même en recou­rant à la trans­gé­nèse pour mimer les muta­tions retrou­vées chez l’humain dans les formes fami­liales de cette maladie.

    Je vous remer­cie de bien vouloir m’éclairer
    Bien cordialement.
    Martine

    Commentaire by Espiau — 18 août 2017 #

Laisser un commentaire

XHTML: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Flux RSS des commentaires de cet article. Rétrolien URI

Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires. Valide XHTML et CSS.