Ne pas être qu'un "patient" ...

La parvalbumine, la protéine qui prévient les fibres amyloïdes

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°73

Le pois­son a long­temps été consi­déré comme un aliment sain, lié à l’amé­lio­ra­tion de la santé cogni­tive à long terme, mais les proces­sus sous-​jacents restent mal compris. Les acides gras oméga‑3 et ‑6 sont souvent évoqués comme à l’origine de ces effets cogni­tifs posi­tifs. Cette recherche invoque aussi le rôle posi­tif de la protéine parval­bu­mine. Car une carac­té­ris­tique de la mala­die de Parkin­son est la forma­tion de fibres amyloïdes par la protéine α‑synucléine. L’alpha-​synucléine est même parfois appe­lée la « protéine de Parkinson ». 

Les cher­cheurs suédois montrent que la parval­bu­mine peut former des struc­tures amyloïdes à partir de la protéine alpha-​synucléine. La parval­bu­mine « piège » les protéines de l’alpha-​synucléine, les utilise « à ses propres fins », les empê­chant ainsi de former plus tard leurs propres fibres amyloïdes dangereuses.

La parval­bu­mine kidnappe la « protéine de Parkin­son » et l’empêche de s’agré­ger, en indui­sant son regrou­pe­ment avant la forma­tion de fibres dange­reuses, explique l’auteur prin­ci­pal, le Dr Pernilla Wittung-​Stafshede, profes­seur de biolo­gie chimique.

Or la parval­bu­mine est très abon­dante dans certaines espèces de pois­sons : augmen­ter les apports de pois­son dans l’alimentation appa­raît donc comme un moyen simple et promet­teur de lutter contre la mala­die de Parkin­son. « Le pois­son est norma­le­ment beau­coup plus nutri­tif à la fin de l’été, en raison d’une acti­vité méta­bo­lique accrue », expliquent les cher­cheurs, « les niveaux de parval­bu­mine sont donc beau­coup plus élevés chez les pois­sons en automne ».

Le lien entre une consom­ma­tion accrue de pois­son et une meilleure santé à long terme pour le cerveau est établi depuis long­temps. Cette recherche de la Chal­mers Univer­sity of Tech­no­logy (Suède) en iden­ti­fie une raison possible, la parval­bu­mine, une protéine présente en grande quan­tité dans plusieurs espèces de pois­sons, qui contri­bue à préve­nir la forma­tion d’alpha-synucléine, une protéine étroi­te­ment asso­ciée à la mala­die de Parkinson.

Lu par Martine Delmond

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