Ne pas être qu'un "patient" ...

La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans plusieurs traits de comportement et personnalité.

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76

La dopa­mine est un neuro­trans­met­teur (messa­ger chimique du cerveau) synthé­tisé par certaines cellules nerveuses à partir de la tyro­sine, un acide aminé (compo­sant des protéines de l’alimentation). Comment on mesure la dopa­mine ? Pour évaluer les taux de dopa­mine on dose dans le sang, les urines ou le liquide cérébro-​spinal la quan­tité de HVA (acide homo­va­nillique) et DOPAC, des produits de dégra­da­tion de la dopamine.

Comment fonc­tionne le système dopaminergique ?
Les neurones dopa­mi­ner­giques (plusieurs millions) utilisent la dopa­mine pour trans­mettre une infor­ma­tion chimique. 80% de la dopa­mine libé­rée est récu­pé­rée par la cellule émet­trice, pour être réuti­li­sée. Le reste est trans­formé en un produit de dégra­da­tion – ou cata­bo­lite – l’acide homo­va­nillique (HVA). Pour évaluer votre taux de dopa­mine on dose à la fois la dopa­mine et son catabolite.

Les corps cellu­laires dopa­mi­ner­giques sont situés dans le mésen­cé­phale (partie médiane du cerveau), d’où ils irra­dient jusqu’au cortex fron­tal et l’amygdale d’une part, le stria­tum d’autre part (voir schéma).

À quoi sert la dopamine ?
Même s’il est un peu cari­ca­tu­ral d’at­tri­buer un trait de compor­te­ment ou de person­na­lité à un neuro­trans­met­teur, on consi­dère que les réseaux dopa­mi­ner­giques sont étroi­te­ment asso­ciés aux compor­te­ments d’exploration, à la vigi­lance, la recherche du plai­sir et l’évitement actif de la puni­tion (fuite ou combat).

Chez l’animal, les lésions de l’aire tegmen­tale ventrale se traduisent par un désin­té­rêt pour les stimuli de l’environnement et par une dimi­nu­tion du compor­te­ment explo­ra­toire. En revanche, lorsqu’on place des élec­trodes aux sites dopa­mi­ner­giques et qu’on permet à l’animal de s’autostimuler par déclen­che­ment de chocs élec­triques, le plai­sir et l’excitation sont tels que le cobaye peut en oublier de s’alimenter.

Chez l’homme, la baisse d’activité des neurones dopa­mi­ner­giques de l’axe substance noire — stria­tum entraîne une dimi­nu­tion du mouve­ment spon­tané, une rigi­dité muscu­laire et des trem­ble­ments. C’est la mala­die de Parkinson.

Des taux de HVA anor­ma­le­ment bas ont égale­ment été retrou­vés chez des patients toxi­co­manes souf­frant de troubles du défi­cit de l’attention avec hyper­ac­ti­vité (TDAH) et ayant été négli­gés durant leur enfance. Ces résul­tats suggèrent que la négli­gence des parents pendant l’enfance pour­rait avoir un effet sur la fonc­tion dopa­mi­ner­gique à l’âge adulte et contri­buer à l’apparition de l’hyperactivité et à une plus grande sensi­bi­lité à l’usage de drogues.

On trouve des taux de HVA très bas (signe d’une hypo­ac­ti­vité dopa­mi­ner­gique) dans les dépres­sions de type mélan­co­lique, carac­té­ri­sées par une dimi­nu­tion de l’activité motrice et de l’initiative. A l’inverse les produits, les acti­vi­tés qui procurent du plai­sir, comme l’héroïne, la cocaïne, le sexe, activent certains systèmes dopa­mi­ner­giques. Ainsi, les médi­ca­ments qui augmentent la dopa­mine, comme la L‑Dopa ou les amphé­ta­mines, augmentent aussi l’agressivité, l’activité sexuelle, et l’initiative.

Les effets de la dopa­mine sont contre­ba­lan­cés par ceux de la séro­to­nine un autre neuro­trans­met­teur important. 

En pratique
En cas de dépres­sion de type mélan­co­lique, de baisse d’in­té­rêt pour les acti­vi­tés qui en procu­raient, de baisse de la vigi­lance et de l’at­ten­tion, toujours consul­ter un profes­sion­nel de santé. Paral­lè­le­ment, il peut être utile de consom­mer des aliments riches en tyro­sine. Il existe aussi des complé­ments de L‑tyrosine.

À quand un appa­reil pouvant détec­ter, analy­ser comme pour les diabé­tiques le taux de dopa­mine dans le corps d’un malade de Parkin­son ? il serait souhai­table qu’une start-​up Fran­çaise s’y inté­resse, nous aper­ce­vons en tant qu’as­so­cia­tion que les méde­cins et neuro­logues n’ont pas cet outil ; cet appa­reil pour­rait aider dans la phar­ma­co­pée d’un malade de Parkin­son.

10 façons d’augmenter la dopa­mine dans votre cerveau

Les niveaux de dopa­mine faibles peuvent causer la dépres­sion, une perte de satis­fac­tion, des envies, les compul­sions, une faible libido et une inca­pa­cité à se concen­trer. Tyro­sine est un autre acide aminé impor­tant (un bloc de base des protéines) dans les produits laitiers, les viandes, les volailles et les noix. Il encou­rage votre cerveau pour libé­rer de la dopa­mine et la nora­dré­na­line. Ces neuro­trans­met­teurs agissent comme substances stimu­lantes pour le cerveau et peuvent vous aider à vous requin­quer en vous faisant sentir plus alerte et aigui­ser votre pensée.
La dopa­mine est le précur­seur de l’adrénaline et de la nora­dré­na­line, deux hormones qui sont égale­ment consi­dé­rés comme des neuro­trans­met­teurs agis­sant comme régu­la­teurs de l’humeur, du méta­bo­lisme et comme stimu­lants du système nerveux et de la circu­la­tion sanguine.

Une défi­cience ou un excès en dopa­mine est relié à des patho­lo­gies comme la mala­die de Parkin­son ou des phéno­mènes de dépen­dance aux drogues. « Elle est reliée au senti­ment de satis­fac­tion ; connue pour avoir une fonc­tion impor­tante dans la prise alimen­taire, c’est un neuro­trans­met­teur qui aide à contrô­ler les centres de récom­pense et de plai­sance dans notre cerveau. La dopa­mine contri­bue égale­ment à norma­li­ser le mouve­ment et à gérer les réac­tions émotives, et nous permet de perce­voir des récom­penses et de prendre des mesures pour se dépla­cer vers eux. » 

Il est inté­res­sant de noter que : la dopa­mine est un neuro­trans­met­teur puis­sant dans le cerveau. En fait, c’est le produit chimique direc­te­ment respon­sable de la moti­va­tion et de la concen­tra­tion du cerveau. Qui ne souhaite pas être plus motivé et concen­tré ? Ce qu’il y a de vrai­ment exci­tant avec la dopa­mine c’est qu’elle peut être augmen­tée ! Oui, vous pouvez effi­ca­ce­ment amélio­rer votre moti­va­tion, votre concen­tra­tion et votre humeur en prenant des mesures natu­relles permet­tant d’augmenter les niveaux de cette substance dans le cerveau ! 

Voici 10 façons d’augmenter les niveaux de dopa­mine et de stimu­ler la productivité

1. Faites de l’exercice
On ne peut nous le répé­ter assez souvent. À maintes reprises on nous rappelle l’importance et les avan­tages de l’exercice physique, et c’est un détail qui doit de nouveau être ajouté à cette liste. Car non seule­ment l’exercice nous aide à soula­ger le stress, atteindre une meilleure santé physique, nous rend plus produc­tif ; mais il stimule notam­ment cette substance. Plus préci­sé­ment, l’exercice augmente la produc­tion de neuro­trans­met­teurs – la séro­to­nine et les endor­phines, en plus de la dopa­mine (qui augmente notre sensa­tion de bien-​être) reçoit un coup de pouce. Notez que : l’exercice ne doit pas être ardu. Vous prome­ner ou monter des esca­liers permet­tra d’atteindre une montée de ce neurotransmetteur.

2. La puri­fi­ca­tion des toxines
Bien que notre corps soit mira­cu­leux, nous accu­mu­lons des toxines et des bacté­ries qui sont mauvaises pour nous. Les endo­toxines peuvent affai­blir notre système immu­ni­taire, et limitent égale­ment la produc­tion de dopa­mine. Voici quelques conseils pour aider à nettoyer l’intestin des endo­toxines : manger de la nour­ri­ture fermen­tée, dormir suffi­sam­ment, et résis­ter aux aliments gras ou sucrés. Peut-​être que la meilleure façon de débar­ras­ser notre corps de ces toxines désa­gréables est de faire une puri­fi­ca­tion des toxines. Jetez donc un coup d’œil à ce proces­sus et déci­dez si oui ou non ceci est pour vous.

3. Créez quelque chose
Pour nous les écri­vains, peintres, sculp­teurs, poètes, chan­teurs, danseurs et autres artistes, nous pouvons nous iden­ti­fier à cela. Lorsque nous sommes en phase créa­tive, nous pouvons deve­nir hyper-​engagés. Par consé­quent, nous pouvons entrer dans un état parti­cu­lier de récep­ti­vité. En résumé, la dopa­mine est la substance chimique libé­rée par le cerveau lorsqu’un compor­te­ment nous permet d’atteindre cet état. Voici la leçon que vous devez rete­nir : adonnez-​vous à un passe-​temps ou une acti­vité dans laquelle vous créez quelque chose qui a des effets béné­fiques tangibles. Essayez quelque chose comme les arts, l’artisanat, la répa­ra­tion auto­mo­bile, le dessin, la photo­gra­phie, ou autre chose qui semble intéressant.

4. Ne déve­lop­pez pas une dépendance
Beau­coup de gens déve­loppent une dépen­dance à quelque chose parce que cela leur apporte une sorte de satis­fac­tion instan­ta­née – drogue, alcool, rela­tions intimes, porno­gra­phie, shop­ping, et autres compor­te­ments de dépen­dance auraient l’effet contraire sur les niveaux de dopa­mine à long terme. Fonda­men­ta­le­ment, lorsque nous sommes trop dépen­dants de quelque chose, « le circuit de récom­pense » de notre cerveau devient surex­cité et nous implore une « solu­tion rapide ». Ce n’est pas une solu­tion viable pour la produc­tion de dopa­mine, qui peut et doit être accom­plie naturellement.

5. Augmen­tez les niveaux de tyrosine.
Cet autre acide aminé est lui un précur­seur de l’adrénaline, la nora­dré­na­line, la dopa­mine et la DOPA. Des neuro­trans­met­teurs et hormones ayant un rôle impor­tant au niveau du système nerveux, de l’humeur, de la stimu­la­tion du méta­bo­lisme, de la régu­la­tion de l’appétit et du bon fonc­tion­ne­ment de la glande thyroïde. Une défi­cience en tyro­sine peut être asso­ciée à des symp­tômes tels qu’une basse pres­sion sanguine et un abais­se­ment de la tempé­ra­ture corpo­relle. Parmi les substances chimiques qui la produisent, aucune n’est plus impor­tante que la tyro­sine. En fait, la tyro­sine est consi­dé­rée comme le bloc de construc­tion pour le neuro­trans­met­teur qui déclenche la dopa­mine. Par consé­quent, il est impor­tant que vous consom­miez une quan­tité suffi­sante de cette protéine. Il y a une grande liste d’aliments qui augmentent la tyro­sine : Les amandes, l’avocat, les bananes, le bœuf, le poulet, le choco­lat, le café, les œufs, le thé vert, le lait (bio), la pastèque, le yaourt. Il y a un tas de bonnes choses ci-​dessus, donc il ne devrait pas être diffi­cile de trou­ver quelque chose qui va bien servir vos niveaux de dopamine.

6. Établis­sez une série de victoires. 
Comme avec la créa­tion d’une liste de tâches, établir une série de victoires est une excel­lente façon d’augmenter les taux de dopa­mine. Cela est un rappel visuel du nombre de jours consé­cu­tifs où vous avez réalisé quelque chose. Procurez-​vous un calen­drier préci­sé­ment dans ce but : écri­vez ce qui vous passionne, votre but, et les jours et les mois où vous avez prévu de les faire. Par exemple, si vous travaillez lundi, mercredi et vendredi, marquez ces jours dans le calen­drier pour le mois. Lorsque vous effec­tuez une séance d’entraînement, marquez-​le sur le calen­drier. En établis­sant une série de victoires, vous main­te­nez l’élan de la dopamine.

7. Une liste de petites tâches. 
La produc­tion de cette substance augmente lorsque nous sommes orga­ni­sés et que nous accom­plis­sons des tâches – peu importe si la tâche est petite ou grande. Alors, ne lais­sez pas à votre cerveau se soucier des choses qui doivent être faites. Au lieu de cela, faites une liste de ces tâches puis cochez les points au fur et à mesure. Il a été démon­tré qu’il est plus satis­fai­sant pour les niveaux de dopa­mine dans le cerveau d’élaborer une liste de tâches à accom­plir de façon à les énumé­rer et pour s’en rappeler.

8. Médi­tez.
Comme avec l’exercice, nous décou­vrons de plus en plus les avan­tages de la médi­ta­tion. De nouveau, nous l’ajoutons à la liste des pratiques. Comme nous en avons parlé, le cerveau humain est sensible à une variété de dépen­dances. Une autre dépen­dance que nous avons est la sur-​analyse. Au point que certains boud­dhistes ont une expres­sion pour cette addic­tion : « esprit de singe ».

La sur-​analyse est non seule­ment une habi­tude distrayante, mais aussi une contrainte réelle qui nous laisse dans un état trou­blant, tout en ayant un effet néga­tif sur notre déve­lop­pe­ment spiri­tuel. Cepen­dant, les scien­ti­fiques sont enfin en train de rattra­per ce que les boud­dhistes savent depuis des milliers d’années : la médi­ta­tion et la pleine conscience sont essen­tielles pour un esprit sain. Il a aussi été démon­tré que la prière et l’autoréflexion augmen­taient les niveaux de dopamine.

9. Consom­mez des suppléments.
Bien qu’il existe quelques bonnes façons d’augmenter les niveaux de ce neuro­trans­met­teur, parfois nous manquons d’équilibre en matière de gestion. Heureu­se­ment, il y a des supplé­ments natu­rels sur le marché qui s’avèrent aussi augmen­ter les niveaux de dopa­mine. En voici quelques-uns :

  • Acétyle-​L-​tyrosine : Un bloc de construc­tion d’un produit chimique appelé acide aminé : de ce neuro­trans­met­teur. Une bonne dose faci­lite sa produc­tion dans le cerveau.
  • Curcu­mine : Un ingré­dient actif de l’épice « curcuma » entrant dans la compo­si­tion du curry et du curcuma.
  • Soup­çonné d’augmenter ses niveaux et de la faire circu­ler dans le cerveau plus faci­le­ment. L‑théine : augmente plusieurs neuro­trans­met­teurs dans le cerveau, y compris la dopa­mine. Le thé vert en est une formi­dable source.

10. Ecou­tez de la musique
Vous êtes-​vous déjà demandé pour­quoi la musique vous rend heureux ? Nous pouvons avoir le cafard, mais une fois que nous jouons notre morceau préféré, nous retrou­vons le sourire … et nous nous sentons plus sûrs de nous aussi ! La raison de ceci est qu’écouter de la musique augmente les niveaux de dopa­mine. En fait, les scien­ti­fiques disent que cela a le même effet que de manger ses aliments préfé­rés ou regar­der son émis­sion de T.V. favo­rite. Donc lorsque vous vous sentez déprimé, écou­tez certains de vos morceaux préfé­rés et laissez-​vous porter par la musique !

Vu sur le site : https://www.lanutrition.fr/outils/a‑quoi-sert-la-dopamine-
Par Domi­nique Bonne

1 Commentaire Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. Je dois ajou­ter mon » grain de sel ».
    Une préci­sion pour ceux qui seraient tenté de rempla­cer la <L dopa par la tyrosine.
    Pour l’acide aminé Tyro­sine, en L‑Tyrosine (L comme libre) un complé­ment d’une gélule le matin peut être consom­mée avec la prise de L Dopa , une seule pas plus, elle peut être béné­fique sur certains sujets, elle agit plus tard dans la jour­née, mais cela ne sert à rien d’en consom­mer davan­tage car le foie et notre méta­bo­lisme tournent à fond 24 sur 24h, sachant aussi comme vous l’avez indi­qué dans l’ar­ticle, de nombreux aliments en contiennent, comme une simple laitue.
    Cela devait être dit.
    Bonne soirée.

    Commentaire by limery — 12 avril 2019 #

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