La santé bucco-dentaire : les gestes à effectuer
Publié le 21 avril 2019 à 09:06Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
La santé bucco-dentaire est une composante essentielle de la santé générale, définie par un état de bien-être physique, moral et social. Cette définition s’applique pleinement à la santé bucco-dentaire qui contribue à l’amélioration de la qualité de vie.
La santé orale concerne la santé bucco-dentaire, les fonctions de l’oralité ainsi que la dimension psychique de l’oralité dans une approche pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle. La santé bucco-dentaire s’intéresse aux dents, à leur position, aux tissus de soutien des dents (le parodonte), aux muqueuses de la cavité buccale, aux os des mâchoires (le maxillaire et la mandibule), aux articulations temporo-mandibulaires, etc…
Chez la personne en situation de handicap, de dépendance ou de vulnérabilité on peut observer des anomalies (dysmorphoses) dentaires et osseuses, un encombrement dentaire, une macroglossie (volume lingual important) rendant l’abord de la cavité orale délicat. Cette personne a tendance à développer plus facilement des pathologies dentaires (caries) et parodontales (maladie des gencives) qui peuvent être à l’origine de douleurs, d’infections, de perte prématurée des dents, et parfois du trouble du comportement.
Le maintien d’une bonne santé orale permet :
- La prévention de complications infectieuses ou chroniques parmi lesquelles nous pouvons citer les pneumopathies.
- La prévention de complications fonctionnelles de l’oralité : troubles de la mastication, de la déglutition, de la phonation et de la respiration.
- La prévention de la dénutrition liée à la perte des dents ou à des douleurs aggravées par la mastication.
- La prévention de douleurs aiguës ou chroniques, de gênes ou d’inconforts
- Le maintien d’une bonne estime de soi. Le respect de la dignité
- Le maintien de la relation sociale et familiale en améliorant le regard porté sur la personne en situation de handicap par l’entourage.
Le brossage est la seule manière d’éliminer la plaque dentaire et les débris alimentaires de manière efficace, d’éviter l’apparition de caries et de problèmes gingivaux, d’assurer une hygiène bucco-dentaire satisfaisante. Un rinçage, même avec un bain de bouche, ne nettoie pas les dents. C’est une alternative occasionnelle. Une vigilance encore plus importante doit être portée à l’hygiène bucco-dentaire quotidienne en cas de pathologies associées (cardiopathie, diabète, etc..).
Technique de soins :
Installer confortablement la personne sur une chaise ou dans son fauteuil roulant, face au lavabo. Prendre en compte les capacités et la coopération de la personne. Eviter de positionner la tête en hyper extension (la basculer vers l’arrière) pour réduire les risques de fausses routes avec la salive ou la mousse du dentifrice. Le brossage doit être doux et non-traumatisant. L’utilisation d’une brosse à dents souple, en effectuant des mouvements circulaires sans force exagérée, permet de nettoyer efficacement les dents et les gencives.
- Ne pas faire ouvrir trop grand la bouche de la personne car cela peut la fatiguer, il lui sera difficile de garder la bouche grande ouverte pendant 3 minutes. Marquer des temps de pause lors du brossage pour permettre à la personne de fermer la bouche
- En cas d’approche difficile du lavabo pour cracher, utiliser un haricot, une petite cuvette. Si la personne ne sait pas cracher, éliminer la mousse du dentifrice déposée sur les dents et les muqueuses avec une ou plusieurs compresses sèches ou brosse à dents rincée à l’eau.
- En cas de dépendance, l’aidant peut s’asseoir face à la personne ou rester debout pour assurer les gestes d’hygiène bucco-dentaire.
Fréquence :
Si possible le brossage est réalisé après chaque repas. C’est celui du soir le plus important, car pendant le sommeil, la quantité de salive diminue. Le pouvoir protecteur de la salive étant plus faible, les bactéries sont plus agressives. En cas de réflexe nauséeux, une rééducation par massages spécifiques conduite par un orthophoniste ou un kinésithérapeute formé aux troubles de l’oralité peut faire reculer ce réflexe, et faciliter le brossage.
Article relevé dans le Guide Hygiène Bucco-Dentaire et Handicap
Par Françoise Vignon
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