Ne pas être qu'un "patient" ...

La santé bucco-​dentaire : les gestes à effectuer

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76

La santé bucco-​dentaire est une compo­sante essen­tielle de la santé géné­rale, défi­nie par un état de bien-​être physique, moral et social. Cette défi­ni­tion s’ap­plique plei­ne­ment à la santé bucco-​dentaire qui contri­bue à l’amé­lio­ra­tion de la qualité de vie.

La santé orale concerne la santé bucco-​dentaire, les fonc­tions de l’ora­lité ainsi que la dimen­sion psychique de l’ora­lité dans une approche pluri­dis­ci­pli­naire et pluri­pro­fes­sion­nelle. La santé bucco-​dentaire s’in­té­resse aux dents, à leur posi­tion, aux tissus de soutien des dents (le paro­donte), aux muqueuses de la cavité buccale, aux os des mâchoires (le maxil­laire et la mandi­bule), aux arti­cu­la­tions temporo-​mandibulaires, etc… 

Chez la personne en situa­tion de handi­cap, de dépen­dance ou de vulné­ra­bi­lité on peut obser­ver des anoma­lies (dysmor­phoses) dentaires et osseuses, un encom­bre­ment dentaire, une macro­glos­sie (volume lingual impor­tant) rendant l’abord de la cavité orale déli­cat. Cette personne a tendance à déve­lop­per plus faci­le­ment des patho­lo­gies dentaires (caries) et paro­don­tales (mala­die des gencives) qui peuvent être à l’ori­gine de douleurs, d’in­fec­tions, de perte préma­tu­rée des dents, et parfois du trouble du comportement. 

Le main­tien d’une bonne santé orale permet :

  • La préven­tion de compli­ca­tions infec­tieuses ou chro­niques parmi lesquelles nous pouvons citer les pneumopathies. 
  • La préven­tion de compli­ca­tions fonc­tion­nelles de l’ora­lité : troubles de la masti­ca­tion, de la déglu­ti­tion, de la phona­tion et de la respi­ra­tion.
  • La préven­tion de la dénu­tri­tion liée à la perte des dents ou à des douleurs aggra­vées par la mastication.
  • La préven­tion de douleurs aiguës ou chro­niques, de gênes ou d’inconforts
  • Le main­tien d’une bonne estime de soi. Le respect de la dignité
  • Le main­tien de la rela­tion sociale et fami­liale en amélio­rant le regard porté sur la personne en situa­tion de handi­cap par l’entourage.

Le bros­sage est la seule manière d’éli­mi­ner la plaque dentaire et les débris alimen­taires de manière effi­cace, d’évi­ter l’ap­pa­ri­tion de caries et de problèmes gingi­vaux, d’as­su­rer une hygiène bucco-​dentaire satis­fai­sante. Un rinçage, même avec un bain de bouche, ne nettoie pas les dents. C’est une alter­na­tive occa­sion­nelle. Une vigi­lance encore plus impor­tante doit être portée à l’hy­giène bucco-​dentaire quoti­dienne en cas de patho­lo­gies asso­ciées (cardio­pa­thie, diabète, etc..). 

Tech­nique de soins : 
Instal­ler confor­ta­ble­ment la personne sur une chaise ou dans son fauteuil roulant, face au lavabo. Prendre en compte les capa­ci­tés et la coopé­ra­tion de la personne. Eviter de posi­tion­ner la tête en hyper exten­sion (la bascu­ler vers l’ar­rière) pour réduire les risques de fausses routes avec la salive ou la mousse du denti­frice. Le bros­sage doit être doux et non-​traumatisant. L’uti­li­sa­tion d’une brosse à dents souple, en effec­tuant des mouve­ments circu­laires sans force exagé­rée, permet de nettoyer effi­ca­ce­ment les dents et les gencives. 

  • Ne pas faire ouvrir trop grand la bouche de la personne car cela peut la fati­guer, il lui sera diffi­cile de garder la bouche grande ouverte pendant 3 minutes. Marquer des temps de pause lors du bros­sage pour permettre à la personne de fermer la bouche
  • En cas d’ap­proche diffi­cile du lavabo pour cracher, utili­ser un hari­cot, une petite cuvette. Si la personne ne sait pas cracher, élimi­ner la mousse du denti­frice dépo­sée sur les dents et les muqueuses avec une ou plusieurs compresses sèches ou brosse à dents rincée à l’eau.
  • En cas de dépen­dance, l’ai­dant peut s’as­seoir face à la personne ou rester debout pour assu­rer les gestes d’hy­giène bucco-dentaire.

Fréquence :
Si possible le bros­sage est réalisé après chaque repas. C’est celui du soir le plus impor­tant, car pendant le sommeil, la quan­tité de salive dimi­nue. Le pouvoir protec­teur de la salive étant plus faible, les bacté­ries sont plus agres­sives. En cas de réflexe nauséeux, une réédu­ca­tion par massages spéci­fiques conduite par un ortho­pho­niste ou un kiné­si­thé­ra­peute formé aux troubles de l’ora­lité peut faire recu­ler ce réflexe, et faci­li­ter le brossage. 

Article relevé dans le Guide Hygiène Bucco-​Dentaire et Handicap
Par Fran­çoise Vignon

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