Conférence du 30 mars 2019 au juvénat Châteaulin
Publié le 30 avril 2019 à 09:58Conférence du 30 mars 2019 au juvénat Châteaulin
L’association GP 29 organise chaque année à une date proche de la « Journée mondiale Maladie de Parkinson » une conférence publique et gratuite au profit des malades, de leurs proches mais aussi de toute personne intéressée par le sujet. Ce samedi 30 mars, l’association GP 29 a invité le docteur Caroline Vigneau du Service de Pharmacologie clinique du CHU de Nantes à 14h au Juvénat Notre Dame de Châteaulin.
Le thème de la conférence était, pour Caroline Vigneau, de faire le « Point sur les médicaments de la maladie de Parkinson ». Les personnes présentes sont unanimes sur la qualité de cet exercice, tant sur le traitement du sujet que sur les réponses aux nombreuses questions posées. Les talents de pédagogue de l’intervenante ont facilité la compréhension du domaine peu connu des désordres du cerveau humain. Après la brillante prestation de Caroline Vigneau, Helen Caratis, ergothérapeute, Ludovic Laot moniteur d’auto-école ont présenté le Programme « Va s’y ! » sur la Conduite automobile par des personnes atteintes de la maladie.
Les conférences sont de plus en plus courues et cette dernière a rassemblé 250 personnes dans une salle devenue trop exigüe.
Faire comprendre aux patients les mécanismes d’action des médicaments qu’ils prennent. Il est important qu’ils sachent ce qu’ils peuvent en attendre, les effets ressentis, les effets indésirables. L’intervenante a tout d’abord fait la différence entre la zone périphérique et la zone centrale. Notre cerveau est protégé par une barrière et la maladie de Parkinson se situe à l’intérieur de cette barrière, ce qui veut dire que les médicaments doivent passer cette barrière. Les médicaments vont agir sur quelque chose qui n’est plus mais pas sur le développement de la maladie. Dans la maladie de Parkinson, il y a des transmissions qui ne se font plus au niveau central et toute la stratégie des médicaments va être de compenser ces pertes de liaisons. La circulation des informations se fait à partir de neurones sous la forme d’un signal électrique qui se trouve bloqué au niveau des synapses. Une synapse est la région d’interaction entre deux cellules nerveuses qui permet le passage d’un signal. Le challenge va être de proposer au malade des médicaments destinés à rétablir les liaisons perdues afin qu’il retrouve un état de confort tout en évitant les effets indésirables. Pour retrouver la liaison, les médicaments agissent sur une substance chimique permettant de constituer ce signal électrique. La dopamine est un petit messager chimique qui sert de neurotransmetteur, et c’est ce neurotransmetteur qui est touché dans le cas de maladie de Parkinson. Cette dopamine se diffuse bien sûr au niveau central mais aussi à des vaisseaux dans tout le corps et les actions sur la dopamine au niveau central auront des effets indésirables à l’extérieur de ce noyau. Le médicament ne sait pas distinguer la voie à compenser et en traitant le manque de dopamine sur la voie liée à la maladie de Parkinson, il inonde les voies responsables d’autres fonctions, ce qui explique les effets secondaires invalidants.
En finalité le malade doit donner son ressenti au médecin afin que ce dernier puisse affiner le traitement. Il faut bien préparer sa visite chez son neurologue ou son médecin généraliste, bien noter les heures de prise, les réactions bénéfices ou effets indésirables. Quand on sait que l’on a un rendez-vous chez le neurologue à 6 mois voire 1 an ….il ne faut pas rater son entretien médical.
L’après midi s’est terminé autour d’un café.
Texte rédigé par Michel Boudehen et Dominique Bonne, corrigé par le Docteur Caroline Vigneau.
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Après relecture j’ai découvert une erreur de taille, LA DOPAMINE NE CIRCULE PAS DANS LE CORPS CE N EST PAS UNE HORMONE. Ce qui circule c’est la Dopa consommée qui stimule après un certain temps 40 à 60 min les plexus ‚centres nerveux musculaire squelettiques, ce qui crée les effets secondaires. L’effet ne dure que le temps d’un feu de paille et de nouveau sans force musculaire. Le flux « électrique » dopaminergique est normalement libéré en continu durant l’éveil 16 à 18 h. A une condition que le stockage et son « élaboration » soit réalisée durant le sommeil nocturne. Ce que les neurologues ont oublié de leurs études.
Commentaire by Jean-Claude PREVOST — 10 septembre 2020 #
Merci pour ce court texte , mais il est clair, explicatif, sans cachotteries comme à l’explication de l’inondation en dopamine dans le cerveau peu révélée par les neurologues si les prises sont très abondantes et que les effets secondaires ne sont pas une progression de la maladie mais un excès de médicaments ou une mauvaise répartition dans la journée et peut-être les deux .
Cordialement
Commentaire by Chatenay — 2 juin 2019 #