Mise en cause du rôle dévolu généralement à l’alphasynucléine
Publié le 04 octobre 2018 à 07:27Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Une étude suisse remet en question une des causes possibles de la maladie de Parkinson. Une protéine soupçonnée de former des fibrilles tueuses de neurones ne serait pas forcément en cause, selon ces chercheurs.
Décrite il y a 200 ans par le médecin britannique James Parkinson, cette maladie neurodégénérative qui touche six millions de personnes dans le monde n’a toujours pas trouvé d’explication claire quant à ses causes, a indiqué vendredi l’Université de Bâle dans un communiqué.
On pensait jusqu’ici qu’un des éléments déclencheurs pouvait résider dans les protéines alpha-synucléines, qui forment parfois des agrégats fibreux toxiques se déposant sur les neurones. C’est le cas notamment chez certains patients souffrant d’une forme héréditaire de la maladie et dont le gène codant pour cette protéine est défectueux.
Une expérience concluante
L’équipe de Henning Stahlberg, du Bio Zentrum de l’Université de Bâle, avec des collègues du Roche Innovation Centre et de l’EPFZ, a voulu en avoir le cœur net. Elle est parvenue à générer in vitro une telle fibrille et à la visualiser à l’échelle atomique par Cryo microscopie électronique.
Son constat : « Notre structure tridimensionnelle montre une fibrille qu’il est impossible de produire avec une protéine mutée de cette manière », indique le Pr Stahlberg, cité dans le communiqué. Les mutations génétiques en question sont plutôt de nature à empêcher la formation d’une telle structure fibreuse, selon les chercheurs.
En résumé, selon ces travaux publiés dans la revue eLife, le gène défectueux devrait protéger de la maladie, ce que pourtant il ne fait pas. Il se pourrait donc qu’une autre forme de fibrille ou une autre forme de la protéine soit en cause chez ces patients.
Les scientifiques entendent maintenant examiner si d’autres types d’agrégats se forment et élucider la fonction exacte de l’alphasynucléine. Il s’agira également de déterminer de quoi meurent les neurones, selon leurs conclusions.
Newsletter info
Lu par Martine Delmond
1 Commentaire Cliquer ici pour laisser un commentaire
Laisser un commentaire
Flux RSS des commentaires de cet article. Rétrolien URI
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires.
Valide XHTML et CSS.
Une des causes, c’est bien le problème , qui avait déjà été évoquée par un chercheur au Canada et qui n’a toujours pas aboutie . On parle ici d’une cause endogène, cela ne nous avance pas, il vaudrait mieux dans un premier temps travailler sur toutes les causes extérieures , nous gagnerions du temps pour 80 % des patients MP. Heureusement nous sommes quelques uns à l’avoir compris et appliqué pour soi.
Petite precision, il semblerait que l’agression extérieure(système immunitaire débordé) empêche le gène en question de protéger le sujet qui devient donc parkinsonien…
Bien à vous.
Commentaire by Prévost Jeanclaude — 12 octobre 2018 #