La nicotinothérapie présentée le 8 octobre 2015 à Plestin les Grèves par le Dr Villafane
Publié le 23 décembre 2015 à 14:44La nicotinothérapie présentée le 8 octobre 2015
Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63
Une autre Alternative Thérapeutique pour la maladie de Parkinson Depuis plusieurs années, la Nicotine a été un motif de controverse dans le traitement des maladies neurologiques et psychiatriques. La maladie de Parkinson a été le principal protagoniste de cette controverse. Effectivement, des auteurs ont publié sur les effets négatifs et d’autres sur les effets bénéfiques de la Nicotine pour la maladie de Parkinson.
Depuis 1998, on a constaté qu’à hautes doses et pendant une longue période (plus de 8 mois de traitement) les effets de la nicotinothérapie par la voie transdermale ont montré une bonne tolérance et des effets bénéfiques sur le plan moteur, végétatif et au niveau des troubles de la mémoire chez les parkinsoniens. Récemment une étude a montré chez plusieurs patients la rémission de la globalité des symptômes principalement moteurs, les dystonies, les dyskinésies et les tremblements. Les effets indésirables de la nicotinothérapie sont facilement supportés par les patients grâce à la bonne tolérance de la molécule et à leur facile correction.
La Nicotine transdermale nous fait penser qu’elle peut devenir un médicament pour la maladie de Parkinson. En effet, elle présente différents avantages :
- traitement médical et donc non chirurgical (non. invasif);
- mode d’administration simple (patchs);
- accès rapide au noyau nigrostriatal en traversant la barrière hémato-encéphalique sans contrainte ;
- libération rapide et prolongée dans le taux sanguin en garantissant une bonne imprégnation dans les noyaux gris centraux et par conséquent une stimulation de la dopamine et une neurotransmission semblent être assurées au niveau des récepteurs dopaminergiques pour la maladie de Parkinson et une stimulation de l’acétylcholine pour la maladie d’Alzheimer et autres démences (entre autres : démence à Corps de Loewy, ou Parkinson démence) par le récepteur de l’acétylcholine par le biais de récepteurs nicotiniques.
Il faut distinguer clairement les effets dangereux de la cigarette dus à des produits comme les monoxydes de carbone, les goudrons et beaucoup d’autres substances nocives mélangés à la nicotine, ET LA NICOTINE A L’ÉTAT PUR, laquelle n’est pas dangereuse. Même le fait qu’elle entraîne une dépendance est aujourd’hui remis en question. Dans l’intérêt des patients atteints de la maladie de Parkinson, Alzheimer et autres maladies neurodégénératives, il est donc impératif que l’information soit transmise le plus clairement et le plus rapidement possible par les médecins, infirmières, groupes hospitaliers, personnels soignants, laboratoires pharmaceutiques et médias.
Actuellement l’opinion publique a bien compris l’importance d’arrêter de fumer mais elle ne sait pas que la nicotinothérapie transdermale à l’état pur n’a rien à voir avec la cigarette et ses composants, ni avec les maladies liées directement au tabagisme. En effet la nicotine à l´état pur est un alcaloïde ressemblant à d’autres médicaments qui sont donnés depuis longtemps dans les décompensations cardiaques par exemple, et d’autres types de maladies. Effectivement le principe actif de la nicotine est obtenu à partir de la feuille du tabac (comme certains médicaments sont obtenus à partir des végétaux, par exemple la dioxine, la morphine, la caféine, et autres).
Mode d’action de la nicotine et de ses dérivés :
La nicotine est un neuromodulateur des neurones du système nerveux central. Un neurotransmetteur qui intervient au niveau de la synapse neuronale, des récepteurs de la dopamine dans le cas de la maladie de Parkinson et de l’acétylcholine dans le cas de la maladie d’Alzheimer.
Elle agit comme un agoniste dopaminergique indirect en multipliant le nombre de récepteurs nicotiniques et en ouvrant les canaux des neurones permettant ainsi une meilleure transmission dopaminergique entre neurones du système nigrostriatal. Un facteur neurotrophique est sécrété à partir de l’administration de la nicotine, donc la neuroprotection semble être assurée. De là, les observations cliniques et d’imagerie (DAT-Scan) montrent que la maladie a un ralentissement voire un arrêt de son évolution à partir de cette administration.
La nicotine est un antistress oxydatif très puissant c’est-à-dire un antivieillissement cellulaire. Après l’étude pilote réalisée auprès des patients parkinsoniens sous nicotinothérapie transdermale à hautes doses et à long terme, et avec la participation des angiologues, cardiologues, pharmacologues, on a observé sous laser que les capillaires des vaisseaux des petites et moyennes artères ont une vasodilatation très importante, ce qui implique une meilleure irrigation de tous les tissus du corps comme par exemple la peau, et bien entendu une amélioration de la microcirculation au niveau des artères cérébrales et des autres organes qui dépendent des petites artères. On a constaté une diminution de la tension artérielle maximale à partir de la prise de nicotine transdermale à doses moyennement hautes. Ce qui signifie que pour les patients parkinsoniens qui souffrent d’hypertension, l’indication de nicotinothérapie est la plus adéquate. Pour les patients parkinsoniens qui souffrent d’hypotension orthostatique, il faut ajouter à la nicotinothérapie des hypertenseurs qui vont équilibrer la tension artérielle.
En décembre 2004, nous avons présenté les effets de la nicotine à long terme. Au-delà de 6 ans, les malades continuent à avoir une amélioration globale des symptômes surtout les dystonies, dyskinésies, akinésies, raideurs et plus tardivement les tremblements, avec une réduction de 70 à 90 % du traitement antiparkinsonien dopaminergique.
La nicotinothérapie et ses dérivés métaboliques, la cotinine, méritent d’être reconnus comme un médicament pour la maladie de Parkinson, Alzheimer et autres maladies neurodégénératives. Hypothétiquement, avec un raisonnement neuropharmacologique du mode d’action de la nicotinothérapie transdermale, on peut imaginer dans l’avenir de traiter d’autres types de maladies neurologiques comme l’épilepsie, les épilepsies secondaires à des traumatismes crâniens, post-AVC et autres par exemple. D’autres types de maladies que l’on peut envisager traiter, toujours hypothétiquement avec le même principe et la même expectative : la SLA (sclérose latérale amyotrophique), la maladie de Charcot Marie Tooth, la maladie de Huntington et la SEP (sclérose en plaques).
Sur le plan économique il semblerait être également très intéressant de réfléchir sur le moindre coût pour la sécurité sociale que représenterait ce type de thérapie clinique non invasive.
Docteur Gabriel Villafane, Hôpital Henri Mondor-Créteil, Hôpital Rothschild-Paris
Transmis par Dominique BONNE Président GP29
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Bonjour,
Le risque dans l’e-cigarette à mon sens vient bien plus de la nicotine que du solvant.
En effet, l’usager a tendance à acheter le dosage le plus fort, et peut fumer sans discontinuer à la différence de la vraie cigarette qui provoquerait des irritations.
« Un surdosage en nicotine se manifeste par les symptômes suivants : nausées, palpitations, maux de tête (céphalées), insomnies, diarrhées, lipothymies (malaise, vertige, lourdeur, étourdissement, etc.), sècheresse buccale, hyper-salivation, douleurs abdominales, diminution de l’acuité auditive, faiblesse générale, etc. »
« La consommation de nicotine peut provoquer des acouphènes en réduisant le flux sanguin vers les structures de l’oreille. »
Bien cordialement.
Commentaire by AAlain — 26 décembre 2017 #
(…)« Il faut distinguer clairement les effets dangereux de la cigarette dus à des produits comme les monoxydes de carbone, les goudrons et beaucoup d’autres substances nocives mélangés à la nicotine, ET LA NICOTINE A L’ÉTAT PUR, laquelle n’est pas dangereuse. »(…)
FAUX!!!!
(…)« Surdosage et intoxication
Un surdosage en nicotine se manifeste par les symptômes suivants : nausées, palpitations, maux de tête (céphalées), insomnies, diarrhées, lipothymies (malaise, vertige, lourdine, étourdissement, etc.), sècheresse buccale, hypersalivation, douleurs abdominales, diminution de l’acuité auditive, faiblesse générale, etc.
À doses élevées, peuvent apparaître une hypotension, un pouls faible et irrégulier, une gêne respiratoire, une prostration, un collapsus cardiovasculaire et des convulsions. Les doses de nicotine tolérées par les sujets fumeurs peuvent entraîner une intoxication aiguë susceptible d’être fatale chez les jeunes enfants. À haute dose, elle possède un effet dépresseur et provoque des nausées et vomissements, puis la mort par paralysie respiratoire (surdose).
La dose létale médiane DL50 pour un rat est de 50 mg·kg‑1, pour une souris de 3 mg·kg‑1. Chez l’homme, une source ancienne25 mentionne 60 mg, soit en moyenne (0,5 – 1 mg·kg‑1). Une analyse récente indique une dose létale pour l’être humain probablement comprise entre 500 mg et 1 g »(…)
Source : wikipédia
Commentaire by Brainstorming — 2 janvier 2016 #
A quand le grand soir ? A quand le réveil tant attendu des parkinsoniens de tous borde mais plus spécialement des patches à la nicotine qui tous unis ensemble d’une même voix .exigeraient ùne moratoire ’ un état des lieux objectif, sans appel ? Je pleure sur le message de Didier Jambart qui est parti tout confiant se faire ëlectro stimulérien — comment ne pas l’êtrè quand on vous encourage à une opération dont on dit qu’elle est parfaitement maitrisée en plus des remarques de bo’n aloi « vous êtes jeune en bonne forme le plus vite sera le mieux »- — on oublie ‘de ‘dire tout simplement que c’est d’abord une opération monstrueuse de durée de stress indécent pour un malade au long cours qui a déjà eu grandement son lot de souffrances n’est pas nécessairement au mieux de sa forme psychiquement parlant. Et puis une opération reste toujours alétoire il y a ceux qui passent l’ êpreuve sans problème et il y a les éternels perdants les guignons à qui rien ne réussit . Pour ce qui est de l’ opération en qu’estion c’est à notre ordinateur personnel au cerveau au QG de toutes les commandes que l’on touche. On le fait une fois une fois c’eSt tout et quand survient un impondérables désastreux il y a systématiquement défausse des neuro-chirurgiens sur le malade . C’est bien lui qui a coopéré tout du long… il n’à qu’à s’en prendre ‘qu’à lui qui a donné les mauvaises instructions et de citer des cas fameux de réussite décennale… au-delà on oublie, on èlude plus de cas fameux de réussite à proposer . Je demanderais pour ce qui est de moi mais ne le ferais pas si personne ne me suit
— que chaque centre qui prepose cette opération dise en toute transparence à qui cette opération est proposée ‑sachant qu’elle ne s’adresse pas à tous mais qu’il est devenu presque habituel de convaincre une grande majorité de patients
— que chaque centre rende officiel accessible et public les taux de réussite et d’échec
— enfin que chaque centre
concerné dise en toute transparence combien coûte l’opération et combien au final elle revient
Sans doute tout cela est-il déjà comptabilisé encarté archivé mais dans le plus grand des secrets d’un monde clos’ autarcique univers hospitalier pas franchement engageant auprès de ceux que j’ai pris l’habitude de nommer sansn citer qui que ce soit les doctes savants ces messieurs qui ont toujours raison même quand ils ont tort
Il doit bien y avoir une instance supérieurs susceptible de faire valoir les droits du malade cela est inscrit dans la charte du malade affichée dans la chambre ou les couloirs du service
Il devrait y avoir obligation légale de ‘rendre public ce qui reste secrt L’opinion publique serait ainsi clairement informée des coûts exorbitants tout, bien portant côtisant à la Sécurité Sociale pou’riait se faire une opinion personnelle objective et comparative. Car tout bien portant est candidat à la maladie et se trouve démuni le jour où le pire arrive, s’il n’est jamais certain il est toujours malvenu et déboussolant
Il est très étonnant que les autorités compétentes n’aient jamais été interpellés et n’aient eu à répondre publiquement d’un problème majeur touchant à la santé publique et intéressant le contribuable citoyen
Commentaire by Isabelle Saint Genez — 27 décembre 2015 #