Ne pas être qu'un "patient" ...

Connaissez-​vous le nerf vague ?

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°75

C’est la voie nerveuse la plus longue de notre orga­nisme. Encore peu connue, elle pour­rait bien deve­nir un nouvel outil de guéri­son et de prévention.

Une véri­table auto­route de l’information.
Le nerf vague –en réalité nous en avons deux le gauche et le droit- relie le cerveau à tous nos organes prin­ci­paux que sont le cœur, les poumons, les reins, le pancréas, le foie … jusqu’aux intes­tins. Et tout au long du trajet il assure de nombreuses fonc­tions : il influence la circu­la­tion des neuro­trans­met­teurs (séro­to­nine, dopa­mine, ocyto­cine et nora­dré­na­line) régu­la­teurs de l’humeur, de la vigi­lance, de l’attention et de la motivation.il commande la motri­cité du tube diges­tif, stimule la sécré­tion des sucs gastriques dans l’estomac, contrôle la satiété et parti­cipe au méta­bo­lisme du glucose dans le foie. 

Un régu­la­teur du rythme cardiaque.
Le nerf vague agit aussi au niveau des fonc­tions auto­nomes que sont la respi­ra­tion et le rythme cardiaque. « Lorsque le cœur s’accélère au cours d’une séance de sport, après une émotion ou un stress impor­tant, la stimu­la­tion du nerf vague permet de le rame­ner au repos, par le biais de la sécré­tion d’acétylcholine, une substance chimique qui ralen­tit la fréquence des batte­ments cardiaques » explique le profes­seur Philippe Cheva­lier chef du service de ryth­mo­lo­gie cardiaque au CHU de LYON. Le hic : c’est un régu­la­teur si puis­sant qu’il suffit parfois d’une solli­ci­ta­tion plus impor­tante, sous l’effet d’un effort intense, d’une émotion intense ou d’une station debout prolon­gée pour que se produise une chute de la fréquence cardiaque et de la tension arté­rielle. C’est le fameux malaise vagal un phéno­mène bénin mais qui peut être à l’origine de chutes. Tout natu­rel­le­ment, les cardio­logues se sont inté­res­sés à ce nerf qui innerve le cœur.
Pour renfor­cer l’action du nerf vague de façon natu­relle , rien de plus facile : on opte pour l’activité physique, la médi­ta­tion ou le yoga. Ces acti­vi­tés aident à ralen­tir le rythme cardiaque et à bais­ser la tension arté­rielle, et sont asso­ciées à une meilleure humeur, à moins d’anxiété et à mieux gérer son stress.

Une source de nouveaux traitements
Les cher­cheurs ont aussi décou­vert qu’activer le nerf vague par neuro-​stimulation permet de dimi­nuer la fréquence des crises d’épilepsie lorsque les trai­te­ments sont inef­fi­caces. La neuro­sti­mu­la­tion vagale pour­rait venir en aide aux patients souf­frant de poly­ar­thrite rhuma­toïde et de la mala­die de Crohn. Les travaux menés par une équipe du CHU de Grenoble auprès de sept personnes souf­frant de cette inflam­ma­tion chro­nique du tube diges­tif après six mois de stimu­la­tion vagale, cinq d’entre eux étaient en rémis­sion. De nouveaux essais menés chez l’animal et l’homme concernent l’effet poten­tiel du nerf vague dans le trai­te­ment des troubles moteurs de la mala­die de Parkinson. 

Sylvie Bois­tard maga­zine Fémina

Trans­mis par Nicole Lecou­vey

Maladie de Parkinson : trois nouvelles pistes

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°75

« Les médi­ca­ments actuels contre la mala­die de Parkin­son contrôlent les symp­tômes mais leurs effets s’es­tompent avec le temps », fait savoir Top Santé qui fait le point sur les recherches en cours avec le Pr Philippe Damier, neuro­logue, au CHU de Nantes et le Dr Erwan Bézard, neuro­bio­lo­giste à l’Ins­ti­tut des mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives de Bordeaux.

Piste 1 : un vaccin théra­peu­tique, évoque le magazine.
« Aujourd’­hui, on suspecte prin­ci­pa­le­ment l’al­pha­sy­nu­cléine [de faire dispa­raître les neurones] », poursuit-​il. « Cette protéine, qui est habi­tuel­le­ment présente dans les neurones, peut, pour une raison encore mal comprise, deve­nir indes­truc­tible en s’ac­cu­mu­lant sous forme de dépôts poten­tiel­le­ment toxiques pour les neurones », précise le Pr Philippe Damier, neuro­logue, au CHU de Nantes. « Pour élimi­ner ces dépôts, deux types de médi­ca­ments sont déve­lop­pés : le premier est un vaccin favo­ri­sant la produc­tion d’an­ti­corps diri­gés contre l’al­pha­sy­nu­cléine. Le second, plus avancé, repose sur l’in­jec­tion directe de tels anti­corps : deux trai­te­ments expé­ri­men­taux (PRX002 et BIIB054) sont aujourd’­hui testés chez des patients en tout début de mala­die, ne néces­si­tant pas encore de trai­te­ment », détaille l’article. « Leur effi­ca­cité sera démon­trée si la progres­sion de la mala­die est retar­dée par rapport à celle de sujets sous placebo. Résul­tats d’ici à 4 à 5 ans », conclut-il. 

Piste 2 : des greffes de cellules note Top Santé. 
« Il y a quelques années, un essai clinique a été conduit chez des malades, qui ont reçu une greffe locale de cellules embryon­naires. Elles se sont déve­lop­pées en donnant bien de nouveaux neurones, mais elles étaient préle­vées sur des embryons, une méthode complexe, incom­pa­tible avec une utili­sa­tion à grande échelle. Cette approche a donc été aban­don­née », raconte le Dr Erwan Bézard. « Depuis, des cher­cheurs ont réussi à repro­gram­mer des cellules adultes en cellules-​souches, ce qui a relancé l’in­té­rêt pour cette tech­nique : des études cliniques devraient être initiées par Nectar, réseau euro­péen spécia­liste de la théra­pie cellu­laire », pour­suit le magazine. 

Piste 3 : des gènes ‘médi­ca­ments’ , indique Top Santé.
« La théra­pie génique repose sur une idée proche, mais il s’agit là d’in­jec­ter les gènes d’une protéine incon­tour­nable pour la survie ou le fonc­tion­ne­ment des neurones. Les essais menés avec des facteurs de crois­sance nerveuse n’ont pas été concluants », explique l’article. « En revanche, ceux ayant utilisé des gènes indis­pen­sables à la fabri­ca­tion de la dopa­mine (Pro-​Savin) ont réussi : cette première mondiale, conduite au CHU Henri Mondor (Créteil), a permis de dimi­nuer les symp­tômes pendant la première année chez la quin­zaine de patients trai­tée », souligne Top Santé. « Un suivi sur le long terme puis des études de confir­ma­tion sont main­te­nant néces­saires », conclut le magazine.

Top Santé 11 octobre 2018 Date de publi­ca­tion : 16 octobre 2018 

Lu par

[vu sur le net] Maladie de Parkinson. Journée d’information vendredi 7 décembre à l’hôpital de Tréguier (29)

article trouvé sur le site du Télé­gramme

Quels sont les premiers signes de la mala­die de Parkin­son ? « On parle moins fort et on ne s’en rend pas compte. Méfiez-​vous si l’on vous demande de répé­ter ce que vous dites », met en garde le docteur Mary­vonne Labbé. Chef de service à l’hôpital de jour, la prati­cienne et son équipe orga­nisent, vendredi 7 décembre, de 10 h à 12 h et 14 h à 16 h, une jour­née portes ouvertes sur les troubles liées à cette affection.

Pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien …

[vu sur le net] Rennes : Un IRM à la pointe de la technologie pour les patients et les chercheurs

article trouvé sur le site de 20 minutes

  • Le CHU de Rennes vient de se doter d’un nouvel IRM surpuissant.
  • Il permet notam­ment d’obtenir des images de meilleure qualité du cerveau, du cœur ou de l’abdomen du patient.
  • Il sera égale­ment utilisé par des cher­cheurs qui travaille­ront sur les neurosciences.

Pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien …

[vu sur le net] Une nouvelle région du cerveau découverte

article trouvé sur le site Pour­quoi Docteur ?

Bapti­sée « noyau endo­rés­ti­forme », une nouvelle région du cerveau a été décou­verte, ce qui pour­rait aider à trai­ter la mala­die de Parkinson.

Pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien …

[vu sur le net] Une étude confirme que les fumeurs ont moitié moins de risques d’avoir la maladie de Parkinson

article trouvé sur le site de Vapo­li­tique

Statis­ti­que­ment, les fumeurs ont jusqu’à moitié moins de risques de contrac­ter la mala­die de Parkin­son que les non-​fumeurs. Une vaste étude, diri­gée par une équipe de la Queen Mary Univer­sity de Londres, le confirme à travers l’analyse des données du suivi NeuroEPIC4PD sur près de 220’000 personnes âgées de 37 à 70 ans dans sept pays euro­péens (Suède, Royaume-​Uni, Alle­magne, Pays-​Bas, Italie, Espagne, Grèce). Parmi eux, 715 cas de mala­dies de Parkin­son ont été recensés.

Pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien …

Parkinson : non-​assistance à personne en danger

Pour signer la péti­tion, cliquez sur l’image ci-dessus.

Ci-​dessous, une vidéo présen­tant la pétition

[vu sur le net] Parkinson : du chant pour aider les malades à gérer leurs symptômes

article trouvé sur le site pour­quoi docteur ?

Une cher­cheuse améri­caine a dirigé une étude pilote sur des patients atteints de la Mala­die de Parkin­son. Les volon­taires ont parti­cipé à des acti­vi­tés de chant, ce qui a eu un effet béné­fique, au moins pour leur humeur.

Pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien …

[vu sur le net] Parkinson : le point sur les médicaments

vidéo trou­vée sur le site de France TV

Pour voir la vidéo, suivez ce lien …

[vu sur le net] Maladie de Parkinson : Comment les cellules souches pourraient-​elles aider ?

article trouvé sur le site d’EuroS­tem­Cell

La mala­die de Parkin­son touche des millions de personnes dans le monde. Il n’existe aucun trai­te­ment cura­tif même s’il est possible de trai­ter les symp­tômes. Les scien­ti­fiques étudient les moyens de trai­ter ou de préve­nir cette mala­die par la méde­cine régé­né­ra­tive et la recherche sur les cellules souches.

Pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien …

[vu sur le net] L’appendice, point de départ du parkinson ?

article trouvé sur le site du Temps

Le risque de déve­lop­per une mala­die de Parkin­son serait envi­ron 20% moins élevé chez les personnes ayant subi une appen­di­cec­to­mie, d’après une vaste étude qui suggère de trou­blants liens entre système diges­tif et cerveau

Pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien …

Sexualité et Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Une ques­tion des lecteurs portait sur les effets du trai­te­ment Mado­par® à forte dose : pouvait-​il rendre quasi­ment impuis­sant ? le docteur Clau­dio Städ­ler répond : « De nombreuses personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son sont sujettes à des troubles sexuels, ce qui peut entraî­ner une dété­rio­ra­tion supplé­men­taire de leur qualité de vie. Les troubles érec­tiles peuvent accom­pa­gner les proces­sus neuro­dé­gé­né­ra­tifs du système nerveux (végé­ta­tif) ou des mala­dies conco­mi­tantes, mais aussi résul­ter de la prise de certains médi­ca­ments comme les anti­hy­per­ten­seurs ou les anti­dé­pres­seurs. Mado­par et Requip n’en font pas partie. Au contraire, ils ont un effet plutôt posi­tif sur les troubles de la fonc­tion sexuelle, notam­ment si l’on entend par là la perte de libido. Certains médi­ca­ments peuvent atté­nuer ce problème. Il est essen­tiel d’en parler ouver­te­ment avec votre neuro­logue et votre méde­cin trai­tant ».

Parkin­son Suisse n°130 de juin 2018
Lu par Jean Grave­leau

Les soignants réclament du temps pour s’occuper des malades

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Un sondage, réalisé pour MNH, Le Figaro et France Info, révèle le mécon­ten­te­ment des soignants concer­nant l’or­ga­ni­sa­tion de leur temps de travail. Ils estiment passer trop de temps pour des tâches admi­nis­tra­tives au détri­ment des patients.

A l’hô­pi­tal, les soignants et les méde­cins n’ont plus assez de temps à consa­crer aux malades. Dans une enquête réali­sée par Odoxa, les hospi­ta­liers se plaignent de leurs jour­nées à rallonge et de l’ac­cu­mu­la­tion des tâches admi­nis­tra­tives qui les éloignent des patients et de leurs familles. Les 200 méde­cins inter­ro­gés rapportent passer en moyenne 47 heures par semaine dans leur service : tandis que les 1500 infir­miers et aides-​soignants sondés travaillent envi­ron 39 heures. Des semaines bien remplies qui laissent peu de place à « une rela­tion patient-​soignant satis­fai­sante », regrettent les profes­sion­nels. « Sept infir­miers et aides-​soignants sur dix estiment, en effet, ne pas avoir suffi­sam­ment de temps pour parler aux malades. Les méde­cins sont près d’un sur deux ». Ces résul­tats s’ap­pliquent aussi bien au milieu hospi­ta­lier qu’au monde libéral.
« Ces dernières décen­nies, ce temps a été réduit au profit des tâches admi­nis­tra­tives, des réunions … », commente le Dr Jean Théve­not, président du Programme Aide Soli­da­rité Soignant (PASS), une fédé­ra­tion d’as­so­cia­tions à desti­na­tion des profes­sion­nels de santé en souffrance.

Ce temps médi­cal et d’échange est « pour­tant indis­pen­sable pour l’ef­fi­ca­cité des soins. Quand le temps dédié aux soins commence à manquer, les méde­cins se consacrent moins à l’ex­pli­ca­tion des médi­ca­ments ou d’un acte chirur­gi­cal, ce qui créé de la cris­pa­tion chez le patient et menace sa bonne adhé­sion au trai­te­ment », soulève le Dr Thévenot.

Perte de sens et démotivation
Ce déséqui­libre entre tâches admi­nis­tra­tives et temps de soins explique égale­ment « la démo­ti­va­tion rappor­tée par de nombreux soignants ». Une perte de sens à laquelle s’ajoute un senti­ment d’aban­don. La quasi-​totalité des sondés estime que leur direc­tion n’est pas à l’écoute de leurs problèmes et n’es­saie pas d’agir pour les résoudre. Un malaise profond qui se traduit depuis plusieurs années par d’im­por­tantes mani­fes­ta­tions, de péti­tions et de témoi­gnages dans les médias et les réseaux sociaux.

Or ce surme­nage, mais aussi la démo­ti­va­tion des équipes, ont des consé­quences lourdes en termes de risques psycho­so­ciaux. Epui­sés, les soignants craignent égale­ment de commettre de graves erreurs médi­cales. Une situa­tion de stress extrême qui explique, en partie, la multi­pli­ca­tion des cas de suicide d’in­fir­miers et de méde­cins dans les hôpitaux.

Besoin de person­nel hospitaliers
« Manquer de temps signi­fie aussi manquer de profes­sion­nels. Pendant des années, le nombre de soignants formés a été insuf­fi­sant. Des terri­toires sont main­te­nant confron­tés à une impor­tante pénu­rie », soulève le Dr Théve­not. L’embauche de person­nels est d’ailleurs iden­ti­fiée comme le levier prin­ci­pal par les soignants pour rega­gner du temps de soins.

En février dernier, le Premier ministre Edouard Philippe, a promis qu’il s’at­ta­que­rait au nume­rus clau­sus, qui fixe le nombre d’étu­diants en méde­cine sélec­tion­nés pour passer en deuxième année. Cette réforme devrait s ‘inscrire dans le cadre du plan de « trans­for­ma­tion de l’offre de soins ». Il inté­grera égale­ment « des ques­tions sur le finan­ce­ment des hôpi­taux et leur orga­ni­sa­tion. Le Président, Emma­nuel Macron, s’est engagé à faire des annonces avant l’été »!!!

Article d’Anne-​Laure Lebrun du Figaro Santé
Relevé par F. Vignon

MALTRAITANCE : Alarme sur les dysfonctionnements de notre système de santé

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Selon la Commis­sion natio­nale consul­ta­tive des droits de l’homme (CNCDH), le système de santé fran­çais est devenu maltrai­tant. Du fait d’im­pé­ra­tifs de renta­bi­lité qui sévissent, notam­ment, dans les struc­tures de soins. Les malades, dont ceux en situa­tion de handi­cap, en font les frais.

Des maltrai­tances multi­formes. Voilà ce qu’en­traînent les dérives de notre système de santé. Parmi elles : humi­lia­tions quoti­diennes, indis­po­ni­bi­lité des trai­te­ments, dispo­si­tifs de soins non adap­tés. Mais aussi manque d’écoute et d’orien­ta­tion, non-​respect des droits des patients et refus de soins.

Selon la CNCDH, ces maltrai­tances existent à toutes les étapes du parcours de soins. Et elles frappent d’avan­tage les personnes subis­sant discri­mi­na­tion et préju­gés : « celles en situa­tion de handi­cap ou de préca­rité, âgées ou obèses, LGBT, étran­gères, etc… Patients, aidants et soignants en souffrent ». Voilà ce que pointe la CNCDH dans un avis offi­cia­lisé le 22 mai et inti­tulé « Agir contre les maltrai­tances dans le système de santé. Une néces­sité pour les droits fondamentaux »

Maltrai­tances à l’hô­pi­tal et dans le médico-social
Les causes ? Le manque de moyens et de temps dont disposent les profes­sion­nels de santé. L’ou­bli de la dimen­sion humaine du soin au profit de sa dimen­sion scien­ti­fique, soumise à des impé­ra­tifs d’ef­fi­cience. Et donc peu compa­tible avec une prise en charge humaine et bienveillante.
Une situa­tion qui s’illustre notam­ment dans les hôpi­taux et les établis­se­ments médico-​sociaux, nombreux à fonc­tion­ner sous tension et où se répand « une maltrai­tance insti­tu­tion­nelle ». Des struc­tures de soins souvent inadap­tées pour les personnes handi­ca­pées (inac­ces­si­bi­lité, absence de table d’exa­men adap­tée …) En outre, alors que l’aide d’un proche est vécue majo­ri­tai­re­ment comme une néces­sité, ce soutien essen­tiel des aidants peine à être reconnu. 

Respec­ter le droit des personnes handi­ca­pées d’ac­cé­der aux soins
Afin de « remettre l’hu­main au cœur du soin et garan­tir les droits fonda­men­taux de toutes et tous », la CNCDH formule trente-​deux propo­si­tions. Parmi elles : « Créer des struc­tures spécia­li­sées adap­tées à la prise en charge des personnes handi­ca­pées vieillis­santes, avec un taux d’en­ca­dre­ment supé­rieur à celui des EHPAD. » Ou encore : « Créer une commis­sion pari­taire patients-​soignants en charge de la média­tion et de la sanc­tion des profes­sion­nels de santé impli­qués dans les cas de manque­ment à l’éthique. » Sans oublier la néces­sité de « veillez au maillage terri­to­rial » des lieux de soins acces­sibles aux personnes en situa­tion de handi­cap. Objec­tif : « Faire respec­ter leur droit à l’ac­cès aux soins », soula­ger et accom­pa­gner les aidants. Plus large­ment, la CNCDH exhorte le gouver­ne­ment à mettre en place une « véri­table démo­cra­tie sani­taire », ce qui suppose une réforme en profon­deur de notre système de santé.

Article d’Elise Jeanne relevé dans Faire Face de Juin 2018
Par F. Vignon

Aidants pensez aussi à votre propre santé : dépression, dénutrition, problèmes de soin

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Qui sont-​ils ?
En France, 8,3 millions de personnes aident régu­liè­re­ment un conjoint, un parent, un enfant, un frère ou une sœur en situa­tion de handi­cap ou de perte d’au­to­no­mie à son domi­cile. Parmi elles, 4,3 millions sont aidantes de personnes de plus de 60 ans et 4 millions sont aidantes de personnes de moins de 60 ans, 11% des aidants ont moins de 30 ans, 32% ont entre 30 et 49 ans, 23% ont entre 50 et 59 ans, 24 ont entre 60 et 74 ans et 10% ont 75 ans ou plus. 

La santé des aidants est un vrai problème de santé publique.
Ceux dont la charge est trop lourde ont des soucis de santé sur le plan physique et psychique.

  • Envi­ron 48% des aidants déclarent avoir des problèmes de santé qu’ils n’avaient pas avant d’être aidant ;
  • 61% des répon­dants déclarent avoir des problèmes de sommeil depuis qu’ils sont aidants ;
  • 63,5% déclarent avoir des douleurs physiques ;
  • 50% des aidants ne parlent pas des diffi­cul­tés liées à leur rôle d’ai­dant avec les profes­sion­nels de santé.

La santé des aidants est impac­tée d’abord par le stress : l’an­goisse de ne pas bien faire, le manque de sommeil dû aux besoins de la personne aidée pendant la nuit, qui empêche de dormir. Viennent ensuite la mauvaise alimen­ta­tion et l’iso­le­ment social, détaille Florence Leduc, prési­dente de l’Asso­cia­tion Fran­çaise des AIDANTS.

Les aidants renoncent fréquem­ment à des soins, faisant passer la santé de l’aidé avant la leur. Certaines études ont suggéré une surmor­ta­lité parmi les aidants les plus stres­sés par leurs tâches. 

L’effet protec­teur du rôle d’aidant

Toute­fois des analyses ont pointé un effet protec­teur lorsque la charge est modé­rée. Jean-​François Buyck, méde­cin de santé publique, a nuancé quelque peu ces constats. « Les résul­tats de la cohorte GAZEL indiquent que, lorsque l’ai­dant accom­pagne un proche encore peu dépen­dant, les effets sur sa santé peuvent être posi­tifs. La satis­fac­tion person­nelle d’ap­por­ter de l’aide à un proche en diffi­culté couplée à une augmen­ta­tion modé­rée de l’ac­ti­vité physique et à l’adop­tion d’un mode de vie plus sain sont alors béné­fiques à l’ai­dant. Toute­fois, ces situa­tions restent margi­nales » nuance Jean-​François Buyck. 

Conclu­sion :
La Haute Auto­rité de Santé recom­mande une consul­ta­tion médi­cale annuelle aux aidants de personnes ayant une mala­die d’Alz­hei­mer ou appa­ren­tée pour être atten­tif à leur état psychique et nutri­tion­nel. Elle conseille de s’as­su­rer que les aides mises en place pour son aidé, corres­pondent aussi à ses besoins et préco­nise la propo­si­tion de solu­tions de répit.
L’As­so­cia­tion Fran­çaise des AIDANTS édite un livret « Aidants : et votre santé, si on en parlait ? » Ce livret, télé­char­geable gratui­te­ment, a pour objec­tif de vous permettre, en tant qu’ai­dant, « de faire le point sur votre santé et de trou­ver une ou des réponses, parmi les possi­bi­li­tés exis­tantes qui vous permet­traient de mieux conci­lier votre vie d’ai­dant et votre santé. »

Article relevé dans « Domi­dom » par F. Soize

Nouveau gène impliqué dans le développement de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Disco­very ouvre une nouvelle fenêtre sur les méca­nismes et pour­rait ouvrir la voie à de nouveaux biomarqueurs

Une équipe inter­na­tio­nale diri­gée par le profes­seur Vincenzo Boni­fati, du Dépar­te­ment de géné­tique clinique d’Eras­mus Rotter­dam à Rotter­dam, a décou­vert pour la première fois des variantes d’un gène (appelé LRP10) chez des patients présen­tant des formes fami­liales de la mala­die de Parkin­son, la mala­die de Parkin­son et la démence avec des corps de Lewy. Le papier rappor­tant cette décou­verte sera publié dans The Lancet Neuro­logy cette semaine. « Cette décou­verte ouvre une nouvelle fenêtre sur les méca­nismes molé­cu­laires de ces mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives courantes et pour­rait ouvrir la voie à l’iden­ti­fi­ca­tion de nouveaux biomar­queurs et de nouveaux trai­te­ments modi­fi­ca­teurs de la mala­die », déclare le profes­seur Bonifati.

La mala­die de Parkin­son et la démence sont des mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives fréquentes et dévas­ta­trices. Seuls des remèdes symp­to­ma­tiques sont dispo­nibles, mais aucun trai­te­ment cura­tif n’existe. En outre, la préva­lence de ces mala­dies devrait augmen­ter dans les prochaines décen­nies en raison du vieillis­se­ment des popu­la­tions du monde. Ces mala­dies repré­sentent donc un énorme fardeau médi­cal et écono­mique pour la société.

L’équipe de recherche a iden­ti­fié la première variante du gène LRP10 par des études cliniques et géné­tiques dans une famille nombreuse compre­nant plusieurs personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son. Ils ont par la suite détecté d’autres variants de LRP10 asso­ciés à la mala­die chez des patients issus d’une vaste série inter­na­tio­nale multi­cen­trique diag­nos­ti­quant, clini­que­ment ou patho­lo­gi­que­ment, la mala­die de Parkin­son, la démence liée à la mala­die de Parkin­son ou la démence à corps de Lewy.

Ils ont égale­ment effec­tué des études de patho­lo­gie céré­brale chez trois patients, chacun portant des variantes diffé­rentes de LRP10 asso­ciées à la mala­die, montrant une accu­mu­la­tion impor­tante de la protéine alpha­sy­nu­cléine, la carac­té­ris­tique patho­lo­gique de ces maladies.

Enfin, ils ont réalisé des études in vitro utili­sant des modèles cellu­laires neuro­naux obte­nus par des cellules souches pluri­po­tentes humaines, pour analy­ser la protéine codée par le gène LRP10, sa loca­li­sa­tion cellu­laire et l’ef­fet des variants présents chez les patients. On sait très peu de choses sur la fonc­tion normale de LRP10, et le rôle de ce gène dans le déve­lop­pe­ment de la mala­die de Parkin­son et de la démence à corps de Lewy était jusqu’ici inconnu.

L’élu­ci­da­tion de la fonc­tion cellu­laire de la protéine LRP10 et de ses voies de signa­li­sa­tion pour­rait offrir des infor­ma­tions nouvelles et cruciales sur les méca­nismes molé­cu­laires de ces mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives courantes et ouvrir la voie à l’iden­ti­fi­ca­tion de nouveaux biomar­queurs et de nouvelles cibles pour les théra­pies modificatrices.

Cette décou­verte est le résul­tat d’une colla­bo­ra­tion inter­na­tio­nale, menée par le dépar­te­ment de géné­tique clinique Eras­mus MC (chef d’équipe : le profes­seur Vincenzo Boni­fati ; scien­ti­fiques chevron­nés : Dr. Maria Luisa Quadri et Dr. Wim Mande­ma­kers), et impli­quant, entre autres, le dépar­te­ment. de neuro­lo­gie, Eras­mus MC (Dr. Agnita Boon, Dr. Frank Jan de Jong, Prof. John van Swie­ten); le dépar­te­ment d’ana­to­mie et de neuros­ciences du centre médi­cal univer­si­taire VU d’Am­ster­dam (Dr Wilma van de Berg); le Dipar­ti­mento di Scienze Biome­diche et Neuro­Mo­to­rie, Univer­sité de Bologne, Italie (Prof. Pietro Cortelli); le dépar­te­ment de neuro­lo­gie et de psychia­trie de l’uni­ver­sité de Rome (Prof. Giuseppe Meco); l’Unité de service et d’AVC en neuro­lo­gie, Hôpi­tal géné­ral de Brotzu, Cagliari, Italie (Dr. Giovanni Cossu); l’Ins­ti­tuto de Medi­cina Mole­cu­lar, Univer­sité de Lisbonne, Portu­gal (Dr. Joaquim Ferreira); et le dépar­te­ment de neuro­lo­gie, hôpi­tal Chang Gung Memo­rial, Taoyuan, Taiwan (Prof. Chin-​Song Lu). 

Cette recherche a été finan­cée par Stich­ting Parkin­son Fonds, Dorpmans-​Wigmans Stich­ting, Eras­mus Médi­cal Center, programme ZonMw-​Memorabel, Programme commun de recherche sur les mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives (JPND), Parkin­son UK, Avtal om Läka­rut­bild­ning och Forsk­ning et Parkin­son­fon­den (Suède). Fonda­tion Lijf et Leven et octroi trans­fron­ta­lier d’Alz­hei­mer Pays-​Bas-​Ligue euro­péenne contre la mala­die d’Alz­hei­mer (LECMA).

Le profes­seur Vincenzo Boni­fati , neuro­logue et géné­ti­cien, s’in­té­resse depuis long­temps à l’élucidation des bases géné­tiques de la mala­die de Parkin­son et d’autres mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives. Il est l’au­teur de plus de 180 articles de recherche, qui ont été cités plus de 13 000 fois dans la litté­ra­ture scien­ti­fique, et il a un indice H de 58 (source : Scopus). « Eras­mus MC est le plus grand centre médi­cal univer­si­taire des Pays-​Bas. Notre objec­tif prin­ci­pal est une popu­la­tion en bonne santé.

Près de 13 000 employés se consacrent chaque jour à four­nir des soins excep­tion­nels, faci­li­tant une éduca­tion de classe mondiale et effec­tuant des recherches nova­trices. Ces profes­sion­nels contri­buent à déve­lop­per une exper­tise sur la santé et la mala­die. Ils asso­cient les connais­sances scien­ti­fiques les plus récentes à des trai­te­ments pratiques et à des mesures de préven­tion pour offrir un béné­fice maxi­mal aux patients et permettre aux personnes en bonne santé de rester en bonne santé plus long­temps. Etre visi­ble­ment meilleur et montrer la voie dans les domaines des soins complexes, inno­vants et aigus en colla­bo­rant avec d’autres : ce sont des ambi­tions essen­tielles chez Eras­mus MC. »
Commu­ni­qué de presse Eras­mus MC Rotter­dam, 08 juin 2018

Retenu par Martine Delmond

[vu sur le net] PARKINSON : Pouvoir tracker la dopamine dans le cerveau

article trouvé sur le site santé­log

Ces minus­cules capteurs capables ici de suivre la dopa­mine dans le cerveau pendant plus d’un an seront précieux pour surveiller les patients atteints de la mala­die de Parkin­son et d’autres mala­dies neuro­lo­giques. C’est une « inven­tion » d’une équipe du Massa­chu­setts Insti­tute of Tech­no­logy (MIT) et une prouesse, car ces capteurs peuvent rester plusieurs mois en place. Surveiller les niveaux de dopa­mine pour­rait aider les méde­cins à déli­vrer la stimu­la­tion ou le trai­te­ment de manière plus sélec­tive, et unique­ment lorsque cela est nécessaire.

Pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien …

Anosmie

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Les atteintes de l’odorat consti­tuent un symp­tôme précoce fréquent de la mala­die de Parkin­son. Des cher­cheurs viennent d’identifier des diffé­rences entre les bulbes olfac­tifs des personnes en bonne santé et ceux des Parkinsonien(en)s.

De nombreux parkinsonien(ne)s déclarent avoir perdu le sens de l’odorat bien avant de rece­voir le diag­nos­tic. Dans les faits, la part d’unités fonc­tion­nelles, ou glomé­rules, dans le bulbe olfac­tif (région du cerveau à proxi­mité du nez) des personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son est infé­rieure de moitié à celles des personnes en bonne santé. C’est ce qu’ont constaté les scien­ti­fiques de l’Unité de Recherche Max-​Planck de Franc­fort en colla­bo­ra­tion avec l’université d’Auckland en Nouvelle-​Zélande. Les cher­cheurs ont examiné les bulbes olfac­tifs de Parkinsonien(ne)s décédé(e)s et les ont compa­rés avec ceux de sujets sains. Ils ont mesuré le volume total occupé par les glomé­rules. La méthode de mesure employée ne permets de dire si les parkinsonien(ne)s ont moins de glomé­rules ou si ces derniers sont plus petits que ceux des personnes en bonne santé.

Le bulbe olfac­tif est affecté dès les premiers stades de la mala­die de Parkin­son. Des corps de Lewy y sont obser­vés avant même d’atteindre la substance noire (et d’avoir des consé­quences sur la motri­cité). Les corps de Lewy sont des amas de protéines mal repliées. Les cher­cheurs ont décou­vert que plus un (e) parkinsonien(ne) présente de corps de Lewy, moins la part de glomé­rules dans les bulbes olfac­tifs est impor­tante. Par ailleurs, la répar­ti­tion des glomé­rules dans les bulbes olfac­tifs des parkinsonien(ne)s est diffé­rente. Seules 44% des glomé­rules se trouvent dans la partie infé­rieure du bulbe olfac­tif, alors que chez les personnes en bonne santé la propor­tion est de 77%. 

Cette dispa­rité étaye la thèse de nombreux cher­cheurs, selon laquelle les métaux lourds ou les produits phyto­sa­ni­taires sont de possibles facteurs de risque dans l’apparition de la mala­die de Parkin­son. En effet, la partie infé­rieure du bulbe olfac­tif se trouve à proxi­mité immé­diate de la muqueuse olfac­tive du nez. D’après le Profes­seur Dr Peter Mombaerts, direc­teur de l’Unité de Recherche Max-​Planck, c’est un signe de l’influence des facteurs envi­ron­ne­men­taux sur la mala­die de Parkinson. 

Source : Société Max-​Planck (25 septembre 2017) ; Bolek Zapiec et al. (3 septembre 2017) https://doi.org/0.1093/brain/awx208

Lu dans Parkin­son Suisse n°130 de juin 2018
Par Jean Grave­leau

Prévoir l’évolution de la maladie

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Des cher­cheurs russes ont mis au point un logi­ciel capable de prévoir avec prati­que­ment 100% d’exactitude l’évolution de la mala­die de Parkin­son chez un patient qui en présente les premiers symptômes.

Des scien­ti­fiques russes ont annoncé avoir réalisé une percée excep­tion­nelle dans le domaine de la méde­cine. Ils affirment avoir créé un logi­ciel inno­vant capable de prévoir l’évo­lu­tion de la mala­die de Parkin­son, mala­die chro­nique et à l’heure actuelle incu­rable, à un stade précoce de son développement.

Il convient de rappe­ler que tout ce qu’il est possible de faire aujourd’­hui pour soula­ger certains patients souf­frant de cette mala­die est seule­ment de limi­ter les trem­ble­ments qui la carac­té­risent. Parkin­son frappe de manière irré­ver­sible le système nerveux et fait progres­si­ve­ment perdre au malade le contrôle de son corps. Les scien­ti­fiques ont rappelé qu’une personne sur 100 âgée de plus de 60 ans pour­rait être une victime de cette maladie.
 
« Cette mala­die peut se déve­lop­per pendant 20 ans, voire plus, et son évolu­tion peut être diffé­rente [d’un patient à un autre, ndlr]. Quelle sera l’évo­lu­tion de la mala­die chez un patient pour qui on envi­sage pour la première fois ce diag­nos­tic ? Notre logi­ciel est capable de la prédire », a confié aux médias russes Marina Karpenko, profes­seur adjoint à l’Uni­ver­sité poly­tech­nique de Saint-​Pétersbourg Pierre-le-Grand.

Lors de l’éla­bo­ra­tion de ce logi­ciel, les spécia­listes ont appli­qué des méthodes d’ana­lyse mathé­ma­tique. Ils ont utilisé pour leurs recherches les données médi­cales de quelques 200 personnes âgées de 40 à 80 ans qui ont été entrées dans ce logiciel.

Le logi­ciel analyse plusieurs facteurs, allant des symp­tômes habi­tuels au degré de troubles de la coor­di­na­tion. Le programme a appris à compa­rer les obser­va­tions médi­cales anciennes aux nouvelles données four­nies par les méde­cins. Cette analyse permet de déter­mi­ner avec une exac­ti­tude à 96 % le stade de la mala­die, ainsi que d’in­di­quer quel trai­te­ment permet­trait d’en dimi­nuer les manifestations.

Les scien­ti­fiques promettent que prochai­ne­ment il sera possible d’ins­tal­ler ce type de logi­ciel sur un ordi­na­teur ou un smartphone.

25.06.2018(mis à jour 23:12 25.06.2018) URL courte 1120
Lu par Martine Delmond

Mise en cause du rôle dévolu généralement à l’alphasynucléine

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Une étude suisse remet en ques­tion une des causes possibles de la mala­die de Parkin­son. Une protéine soup­çon­née de former des fibrilles tueuses de neurones ne serait pas forcé­ment en cause, selon ces chercheurs. 

Décrite il y a 200 ans par le méde­cin britan­nique James Parkin­son, cette mala­die neuro­dé­gé­né­ra­tive qui touche six millions de personnes dans le monde n’a toujours pas trouvé d’ex­pli­ca­tion claire quant à ses causes, a indi­qué vendredi l’Uni­ver­sité de Bâle dans un communiqué.

On pensait jusqu’ici qu’un des éléments déclen­cheurs pouvait rési­der dans les protéines alpha-​synucléines, qui forment parfois des agré­gats fibreux toxiques se dépo­sant sur les neurones. C’est le cas notam­ment chez certains patients souf­frant d’une forme héré­di­taire de la mala­die et dont le gène codant pour cette protéine est défectueux.

Une expé­rience concluante
L’équipe de Henning Stahl­berg, du Bio Zentrum de l’Uni­ver­sité de Bâle, avec des collègues du Roche Inno­va­tion Centre et de l’EPFZ, a voulu en avoir le cœur net. Elle est parve­nue à géné­rer in vitro une telle fibrille et à la visua­li­ser à l’échelle atomique par Cryo micro­sco­pie électronique.

Son constat : « Notre struc­ture tridi­men­sion­nelle montre une fibrille qu’il est impos­sible de produire avec une protéine mutée de cette manière », indique le Pr Stahl­berg, cité dans le commu­ni­qué. Les muta­tions géné­tiques en ques­tion sont plutôt de nature à empê­cher la forma­tion d’une telle struc­ture fibreuse, selon les chercheurs. 

En résumé, selon ces travaux publiés dans la revue eLife, le gène défec­tueux devrait proté­ger de la mala­die, ce que pour­tant il ne fait pas. Il se pour­rait donc qu’une autre forme de fibrille ou une autre forme de la protéine soit en cause chez ces patients.

Les scien­ti­fiques entendent main­te­nant exami­ner si d’autres types d’agré­gats se forment et éluci­der la fonc­tion exacte de l’al­pha­sy­nu­cléine. Il s’agira égale­ment de déter­mi­ner de quoi meurent les neurones, selon leurs conclusions.

News­let­ter info
Lu par Martine Delmond

Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires. Valide XHTML et CSS.