Connaissez-vous le nerf vague ?
Publié le 03 janvier 2019 à 12:07Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°75
C’est la voie nerveuse la plus longue de notre organisme. Encore peu connue, elle pourrait bien devenir un nouvel outil de guérison et de prévention.
Une véritable autoroute de l’information.
Le nerf vague –en réalité nous en avons deux le gauche et le droit- relie le cerveau à tous nos organes principaux que sont le cœur, les poumons, les reins, le pancréas, le foie … jusqu’aux intestins. Et tout au long du trajet il assure de nombreuses fonctions : il influence la circulation des neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, ocytocine et noradrénaline) régulateurs de l’humeur, de la vigilance, de l’attention et de la motivation.il commande la motricité du tube digestif, stimule la sécrétion des sucs gastriques dans l’estomac, contrôle la satiété et participe au métabolisme du glucose dans le foie.
Un régulateur du rythme cardiaque.
Le nerf vague agit aussi au niveau des fonctions autonomes que sont la respiration et le rythme cardiaque. « Lorsque le cœur s’accélère au cours d’une séance de sport, après une émotion ou un stress important, la stimulation du nerf vague permet de le ramener au repos, par le biais de la sécrétion d’acétylcholine, une substance chimique qui ralentit la fréquence des battements cardiaques » explique le professeur Philippe Chevalier chef du service de rythmologie cardiaque au CHU de LYON. Le hic : c’est un régulateur si puissant qu’il suffit parfois d’une sollicitation plus importante, sous l’effet d’un effort intense, d’une émotion intense ou d’une station debout prolongée pour que se produise une chute de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle. C’est le fameux malaise vagal un phénomène bénin mais qui peut être à l’origine de chutes. Tout naturellement, les cardiologues se sont intéressés à ce nerf qui innerve le cœur.
Pour renforcer l’action du nerf vague de façon naturelle , rien de plus facile : on opte pour l’activité physique, la méditation ou le yoga. Ces activités aident à ralentir le rythme cardiaque et à baisser la tension artérielle, et sont associées à une meilleure humeur, à moins d’anxiété et à mieux gérer son stress.
Une source de nouveaux traitements
Les chercheurs ont aussi découvert qu’activer le nerf vague par neuro-stimulation permet de diminuer la fréquence des crises d’épilepsie lorsque les traitements sont inefficaces. La neurostimulation vagale pourrait venir en aide aux patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde et de la maladie de Crohn. Les travaux menés par une équipe du CHU de Grenoble auprès de sept personnes souffrant de cette inflammation chronique du tube digestif après six mois de stimulation vagale, cinq d’entre eux étaient en rémission. De nouveaux essais menés chez l’animal et l’homme concernent l’effet potentiel du nerf vague dans le traitement des troubles moteurs de la maladie de Parkinson.
Sylvie Boistard magazine Fémina
Transmis par Nicole Lecouvey
Maladie de Parkinson : trois nouvelles pistes
Publié le 30 décembre 2018 à 08:56Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°75
« Les médicaments actuels contre la maladie de Parkinson contrôlent les symptômes mais leurs effets s’estompent avec le temps », fait savoir Top Santé qui fait le point sur les recherches en cours avec le Pr Philippe Damier, neurologue, au CHU de Nantes et le Dr Erwan Bézard, neurobiologiste à l’Institut des maladies neurodégénératives de Bordeaux.
Piste 1 : un vaccin thérapeutique, évoque le magazine.
« Aujourd’hui, on suspecte principalement l’alphasynucléine [de faire disparaître les neurones] », poursuit-il. « Cette protéine, qui est habituellement présente dans les neurones, peut, pour une raison encore mal comprise, devenir indestructible en s’accumulant sous forme de dépôts potentiellement toxiques pour les neurones », précise le Pr Philippe Damier, neurologue, au CHU de Nantes. « Pour éliminer ces dépôts, deux types de médicaments sont développés : le premier est un vaccin favorisant la production d’anticorps dirigés contre l’alphasynucléine. Le second, plus avancé, repose sur l’injection directe de tels anticorps : deux traitements expérimentaux (PRX002 et BIIB054) sont aujourd’hui testés chez des patients en tout début de maladie, ne nécessitant pas encore de traitement », détaille l’article. « Leur efficacité sera démontrée si la progression de la maladie est retardée par rapport à celle de sujets sous placebo. Résultats d’ici à 4 à 5 ans », conclut-il.
Piste 2 : des greffes de cellules note Top Santé.
« Il y a quelques années, un essai clinique a été conduit chez des malades, qui ont reçu une greffe locale de cellules embryonnaires. Elles se sont développées en donnant bien de nouveaux neurones, mais elles étaient prélevées sur des embryons, une méthode complexe, incompatible avec une utilisation à grande échelle. Cette approche a donc été abandonnée », raconte le Dr Erwan Bézard. « Depuis, des chercheurs ont réussi à reprogrammer des cellules adultes en cellules-souches, ce qui a relancé l’intérêt pour cette technique : des études cliniques devraient être initiées par Nectar, réseau européen spécialiste de la thérapie cellulaire », poursuit le magazine.
Piste 3 : des gènes ‘médicaments’ , indique Top Santé.
« La thérapie génique repose sur une idée proche, mais il s’agit là d’injecter les gènes d’une protéine incontournable pour la survie ou le fonctionnement des neurones. Les essais menés avec des facteurs de croissance nerveuse n’ont pas été concluants », explique l’article. « En revanche, ceux ayant utilisé des gènes indispensables à la fabrication de la dopamine (Pro-Savin) ont réussi : cette première mondiale, conduite au CHU Henri Mondor (Créteil), a permis de diminuer les symptômes pendant la première année chez la quinzaine de patients traitée », souligne Top Santé. « Un suivi sur le long terme puis des études de confirmation sont maintenant nécessaires », conclut le magazine.
Top Santé 11 octobre 2018 Date de publication : 16 octobre 2018
[vu sur le net] Maladie de Parkinson. Journée d’information vendredi 7 décembre à l’hôpital de Tréguier (29)
Publié le 05 décembre 2018 à 20:30article trouvé sur le site du Télégramme
Quels sont les premiers signes de la maladie de Parkinson ? « On parle moins fort et on ne s’en rend pas compte. Méfiez-vous si l’on vous demande de répéter ce que vous dites », met en garde le docteur Maryvonne Labbé. Chef de service à l’hôpital de jour, la praticienne et son équipe organisent, vendredi 7 décembre, de 10 h à 12 h et 14 h à 16 h, une journée portes ouvertes sur les troubles liées à cette affection.
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[vu sur le net] Rennes : Un IRM à la pointe de la technologie pour les patients et les chercheurs
Publié le 05 décembre 2018 à 13:40article trouvé sur le site de 20 minutes
- Le CHU de Rennes vient de se doter d’un nouvel IRM surpuissant.
- Il permet notamment d’obtenir des images de meilleure qualité du cerveau, du cœur ou de l’abdomen du patient.
- Il sera également utilisé par des chercheurs qui travailleront sur les neurosciences.
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[vu sur le net] Une nouvelle région du cerveau découverte
Publié le 29 novembre 2018 à 18:03article trouvé sur le site Pourquoi Docteur ?
Baptisée « noyau endoréstiforme », une nouvelle région du cerveau a été découverte, ce qui pourrait aider à traiter la maladie de Parkinson.
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[vu sur le net] Une étude confirme que les fumeurs ont moitié moins de risques d’avoir la maladie de Parkinson
Publié le 26 novembre 2018 à 12:42article trouvé sur le site de Vapolitique
Statistiquement, les fumeurs ont jusqu’à moitié moins de risques de contracter la maladie de Parkinson que les non-fumeurs. Une vaste étude, dirigée par une équipe de la Queen Mary University de Londres, le confirme à travers l’analyse des données du suivi NeuroEPIC4PD sur près de 220’000 personnes âgées de 37 à 70 ans dans sept pays européens (Suède, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Espagne, Grèce). Parmi eux, 715 cas de maladies de Parkinson ont été recensés.
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Parkinson : non-assistance à personne en danger
Publié le 14 novembre 2018 à 19:34Pour signer la pétition, cliquez sur l’image ci-dessus.
Ci-dessous, une vidéo présentant la pétition
[vu sur le net] Parkinson : du chant pour aider les malades à gérer leurs symptômes
Publié le 14 novembre 2018 à 12:24article trouvé sur le site pourquoi docteur ?
Une chercheuse américaine a dirigé une étude pilote sur des patients atteints de la Maladie de Parkinson. Les volontaires ont participé à des activités de chant, ce qui a eu un effet bénéfique, au moins pour leur humeur.
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[vu sur le net] Parkinson : le point sur les médicaments
Publié le 08 novembre 2018 à 11:36vidéo trouvée sur le site de France TV
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[vu sur le net] Maladie de Parkinson : Comment les cellules souches pourraient-elles aider ?
Publié le 07 novembre 2018 à 09:09article trouvé sur le site d’EuroStemCell
La maladie de Parkinson touche des millions de personnes dans le monde. Il n’existe aucun traitement curatif même s’il est possible de traiter les symptômes. Les scientifiques étudient les moyens de traiter ou de prévenir cette maladie par la médecine régénérative et la recherche sur les cellules souches.
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[vu sur le net] L’appendice, point de départ du parkinson ?
Publié le 04 novembre 2018 à 09:02article trouvé sur le site du Temps
Le risque de développer une maladie de Parkinson serait environ 20% moins élevé chez les personnes ayant subi une appendicectomie, d’après une vaste étude qui suggère de troublants liens entre système digestif et cerveau
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Sexualité et Parkinson
Publié le 28 octobre 2018 à 08:08Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Une question des lecteurs portait sur les effets du traitement Madopar® à forte dose : pouvait-il rendre quasiment impuissant ? le docteur Claudio Städler répond : « De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont sujettes à des troubles sexuels, ce qui peut entraîner une détérioration supplémentaire de leur qualité de vie. Les troubles érectiles peuvent accompagner les processus neurodégénératifs du système nerveux (végétatif) ou des maladies concomitantes, mais aussi résulter de la prise de certains médicaments comme les antihypertenseurs ou les antidépresseurs. Madopar et Requip n’en font pas partie. Au contraire, ils ont un effet plutôt positif sur les troubles de la fonction sexuelle, notamment si l’on entend par là la perte de libido. Certains médicaments peuvent atténuer ce problème. Il est essentiel d’en parler ouvertement avec votre neurologue et votre médecin traitant ».
Parkinson Suisse n°130 de juin 2018
Lu par Jean Graveleau
Les soignants réclament du temps pour s’occuper des malades
Publié le 26 octobre 2018 à 09:47Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Un sondage, réalisé pour MNH, Le Figaro et France Info, révèle le mécontentement des soignants concernant l’organisation de leur temps de travail. Ils estiment passer trop de temps pour des tâches administratives au détriment des patients.
A l’hôpital, les soignants et les médecins n’ont plus assez de temps à consacrer aux malades. Dans une enquête réalisée par Odoxa, les hospitaliers se plaignent de leurs journées à rallonge et de l’accumulation des tâches administratives qui les éloignent des patients et de leurs familles. Les 200 médecins interrogés rapportent passer en moyenne 47 heures par semaine dans leur service : tandis que les 1500 infirmiers et aides-soignants sondés travaillent environ 39 heures. Des semaines bien remplies qui laissent peu de place à « une relation patient-soignant satisfaisante », regrettent les professionnels. « Sept infirmiers et aides-soignants sur dix estiment, en effet, ne pas avoir suffisamment de temps pour parler aux malades. Les médecins sont près d’un sur deux ». Ces résultats s’appliquent aussi bien au milieu hospitalier qu’au monde libéral.
« Ces dernières décennies, ce temps a été réduit au profit des tâches administratives, des réunions … », commente le Dr Jean Thévenot, président du Programme Aide Solidarité Soignant (PASS), une fédération d’associations à destination des professionnels de santé en souffrance.
Ce temps médical et d’échange est « pourtant indispensable pour l’efficacité des soins. Quand le temps dédié aux soins commence à manquer, les médecins se consacrent moins à l’explication des médicaments ou d’un acte chirurgical, ce qui créé de la crispation chez le patient et menace sa bonne adhésion au traitement », soulève le Dr Thévenot.
Perte de sens et démotivation
Ce déséquilibre entre tâches administratives et temps de soins explique également « la démotivation rapportée par de nombreux soignants ». Une perte de sens à laquelle s’ajoute un sentiment d’abandon. La quasi-totalité des sondés estime que leur direction n’est pas à l’écoute de leurs problèmes et n’essaie pas d’agir pour les résoudre. Un malaise profond qui se traduit depuis plusieurs années par d’importantes manifestations, de pétitions et de témoignages dans les médias et les réseaux sociaux.
Or ce surmenage, mais aussi la démotivation des équipes, ont des conséquences lourdes en termes de risques psychosociaux. Epuisés, les soignants craignent également de commettre de graves erreurs médicales. Une situation de stress extrême qui explique, en partie, la multiplication des cas de suicide d’infirmiers et de médecins dans les hôpitaux.
Besoin de personnel hospitaliers
« Manquer de temps signifie aussi manquer de professionnels. Pendant des années, le nombre de soignants formés a été insuffisant. Des territoires sont maintenant confrontés à une importante pénurie », soulève le Dr Thévenot. L’embauche de personnels est d’ailleurs identifiée comme le levier principal par les soignants pour regagner du temps de soins.
En février dernier, le Premier ministre Edouard Philippe, a promis qu’il s’attaquerait au numerus clausus, qui fixe le nombre d’étudiants en médecine sélectionnés pour passer en deuxième année. Cette réforme devrait s ‘inscrire dans le cadre du plan de « transformation de l’offre de soins ». Il intégrera également « des questions sur le financement des hôpitaux et leur organisation. Le Président, Emmanuel Macron, s’est engagé à faire des annonces avant l’été »!!!
Article d’Anne-Laure Lebrun du Figaro Santé
Relevé par F. Vignon
MALTRAITANCE : Alarme sur les dysfonctionnements de notre système de santé
Publié le 24 octobre 2018 à 13:58Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), le système de santé français est devenu maltraitant. Du fait d’impératifs de rentabilité qui sévissent, notamment, dans les structures de soins. Les malades, dont ceux en situation de handicap, en font les frais.
Des maltraitances multiformes. Voilà ce qu’entraînent les dérives de notre système de santé. Parmi elles : humiliations quotidiennes, indisponibilité des traitements, dispositifs de soins non adaptés. Mais aussi manque d’écoute et d’orientation, non-respect des droits des patients et refus de soins.
Selon la CNCDH, ces maltraitances existent à toutes les étapes du parcours de soins. Et elles frappent d’avantage les personnes subissant discrimination et préjugés : « celles en situation de handicap ou de précarité, âgées ou obèses, LGBT, étrangères, etc… Patients, aidants et soignants en souffrent ». Voilà ce que pointe la CNCDH dans un avis officialisé le 22 mai et intitulé « Agir contre les maltraitances dans le système de santé. Une nécessité pour les droits fondamentaux »
Maltraitances à l’hôpital et dans le médico-social
Les causes ? Le manque de moyens et de temps dont disposent les professionnels de santé. L’oubli de la dimension humaine du soin au profit de sa dimension scientifique, soumise à des impératifs d’efficience. Et donc peu compatible avec une prise en charge humaine et bienveillante.
Une situation qui s’illustre notamment dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux, nombreux à fonctionner sous tension et où se répand « une maltraitance institutionnelle ». Des structures de soins souvent inadaptées pour les personnes handicapées (inaccessibilité, absence de table d’examen adaptée …) En outre, alors que l’aide d’un proche est vécue majoritairement comme une nécessité, ce soutien essentiel des aidants peine à être reconnu.
Respecter le droit des personnes handicapées d’accéder aux soins
Afin de « remettre l’humain au cœur du soin et garantir les droits fondamentaux de toutes et tous », la CNCDH formule trente-deux propositions. Parmi elles : « Créer des structures spécialisées adaptées à la prise en charge des personnes handicapées vieillissantes, avec un taux d’encadrement supérieur à celui des EHPAD. » Ou encore : « Créer une commission paritaire patients-soignants en charge de la médiation et de la sanction des professionnels de santé impliqués dans les cas de manquement à l’éthique. » Sans oublier la nécessité de « veillez au maillage territorial » des lieux de soins accessibles aux personnes en situation de handicap. Objectif : « Faire respecter leur droit à l’accès aux soins », soulager et accompagner les aidants. Plus largement, la CNCDH exhorte le gouvernement à mettre en place une « véritable démocratie sanitaire », ce qui suppose une réforme en profondeur de notre système de santé.
Article d’Elise Jeanne relevé dans Faire Face de Juin 2018
Par F. Vignon
Aidants pensez aussi à votre propre santé : dépression, dénutrition, problèmes de soin
Publié le 20 octobre 2018 à 08:56Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Qui sont-ils ?
En France, 8,3 millions de personnes aident régulièrement un conjoint, un parent, un enfant, un frère ou une sœur en situation de handicap ou de perte d’autonomie à son domicile. Parmi elles, 4,3 millions sont aidantes de personnes de plus de 60 ans et 4 millions sont aidantes de personnes de moins de 60 ans, 11% des aidants ont moins de 30 ans, 32% ont entre 30 et 49 ans, 23% ont entre 50 et 59 ans, 24 ont entre 60 et 74 ans et 10% ont 75 ans ou plus.
La santé des aidants est un vrai problème de santé publique.
Ceux dont la charge est trop lourde ont des soucis de santé sur le plan physique et psychique.
- Environ 48% des aidants déclarent avoir des problèmes de santé qu’ils n’avaient pas avant d’être aidant ;
- 61% des répondants déclarent avoir des problèmes de sommeil depuis qu’ils sont aidants ;
- 63,5% déclarent avoir des douleurs physiques ;
- 50% des aidants ne parlent pas des difficultés liées à leur rôle d’aidant avec les professionnels de santé.
La santé des aidants est impactée d’abord par le stress : l’angoisse de ne pas bien faire, le manque de sommeil dû aux besoins de la personne aidée pendant la nuit, qui empêche de dormir. Viennent ensuite la mauvaise alimentation et l’isolement social, détaille Florence Leduc, présidente de l’Association Française des AIDANTS.
Les aidants renoncent fréquemment à des soins, faisant passer la santé de l’aidé avant la leur. Certaines études ont suggéré une surmortalité parmi les aidants les plus stressés par leurs tâches.
L’effet protecteur du rôle d’aidant
Toutefois des analyses ont pointé un effet protecteur lorsque la charge est modérée. Jean-François Buyck, médecin de santé publique, a nuancé quelque peu ces constats. « Les résultats de la cohorte GAZEL indiquent que, lorsque l’aidant accompagne un proche encore peu dépendant, les effets sur sa santé peuvent être positifs. La satisfaction personnelle d’apporter de l’aide à un proche en difficulté couplée à une augmentation modérée de l’activité physique et à l’adoption d’un mode de vie plus sain sont alors bénéfiques à l’aidant. Toutefois, ces situations restent marginales » nuance Jean-François Buyck.
Conclusion :
La Haute Autorité de Santé recommande une consultation médicale annuelle aux aidants de personnes ayant une maladie d’Alzheimer ou apparentée pour être attentif à leur état psychique et nutritionnel. Elle conseille de s’assurer que les aides mises en place pour son aidé, correspondent aussi à ses besoins et préconise la proposition de solutions de répit.
L’Association Française des AIDANTS édite un livret « Aidants : et votre santé, si on en parlait ? » Ce livret, téléchargeable gratuitement, a pour objectif de vous permettre, en tant qu’aidant, « de faire le point sur votre santé et de trouver une ou des réponses, parmi les possibilités existantes qui vous permettraient de mieux concilier votre vie d’aidant et votre santé. »
Article relevé dans « Domidom » par F. Soize’
Nouveau gène impliqué dans le développement de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy
Publié le 19 octobre 2018 à 07:28Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Discovery ouvre une nouvelle fenêtre sur les mécanismes et pourrait ouvrir la voie à de nouveaux biomarqueurs
Une équipe internationale dirigée par le professeur Vincenzo Bonifati, du Département de génétique clinique d’Erasmus Rotterdam à Rotterdam, a découvert pour la première fois des variantes d’un gène (appelé LRP10) chez des patients présentant des formes familiales de la maladie de Parkinson, la maladie de Parkinson et la démence avec des corps de Lewy. Le papier rapportant cette découverte sera publié dans The Lancet Neurology cette semaine. « Cette découverte ouvre une nouvelle fenêtre sur les mécanismes moléculaires de ces maladies neurodégénératives courantes et pourrait ouvrir la voie à l’identification de nouveaux biomarqueurs et de nouveaux traitements modificateurs de la maladie », déclare le professeur Bonifati.
La maladie de Parkinson et la démence sont des maladies neurodégénératives fréquentes et dévastatrices. Seuls des remèdes symptomatiques sont disponibles, mais aucun traitement curatif n’existe. En outre, la prévalence de ces maladies devrait augmenter dans les prochaines décennies en raison du vieillissement des populations du monde. Ces maladies représentent donc un énorme fardeau médical et économique pour la société.
L’équipe de recherche a identifié la première variante du gène LRP10 par des études cliniques et génétiques dans une famille nombreuse comprenant plusieurs personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Ils ont par la suite détecté d’autres variants de LRP10 associés à la maladie chez des patients issus d’une vaste série internationale multicentrique diagnostiquant, cliniquement ou pathologiquement, la maladie de Parkinson, la démence liée à la maladie de Parkinson ou la démence à corps de Lewy.
Ils ont également effectué des études de pathologie cérébrale chez trois patients, chacun portant des variantes différentes de LRP10 associées à la maladie, montrant une accumulation importante de la protéine alphasynucléine, la caractéristique pathologique de ces maladies.
Enfin, ils ont réalisé des études in vitro utilisant des modèles cellulaires neuronaux obtenus par des cellules souches pluripotentes humaines, pour analyser la protéine codée par le gène LRP10, sa localisation cellulaire et l’effet des variants présents chez les patients. On sait très peu de choses sur la fonction normale de LRP10, et le rôle de ce gène dans le développement de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy était jusqu’ici inconnu.
L’élucidation de la fonction cellulaire de la protéine LRP10 et de ses voies de signalisation pourrait offrir des informations nouvelles et cruciales sur les mécanismes moléculaires de ces maladies neurodégénératives courantes et ouvrir la voie à l’identification de nouveaux biomarqueurs et de nouvelles cibles pour les thérapies modificatrices.
Cette découverte est le résultat d’une collaboration internationale, menée par le département de génétique clinique Erasmus MC (chef d’équipe : le professeur Vincenzo Bonifati ; scientifiques chevronnés : Dr. Maria Luisa Quadri et Dr. Wim Mandemakers), et impliquant, entre autres, le département. de neurologie, Erasmus MC (Dr. Agnita Boon, Dr. Frank Jan de Jong, Prof. John van Swieten); le département d’anatomie et de neurosciences du centre médical universitaire VU d’Amsterdam (Dr Wilma van de Berg); le Dipartimento di Scienze Biomediche et NeuroMotorie, Université de Bologne, Italie (Prof. Pietro Cortelli); le département de neurologie et de psychiatrie de l’université de Rome (Prof. Giuseppe Meco); l’Unité de service et d’AVC en neurologie, Hôpital général de Brotzu, Cagliari, Italie (Dr. Giovanni Cossu); l’Instituto de Medicina Molecular, Université de Lisbonne, Portugal (Dr. Joaquim Ferreira); et le département de neurologie, hôpital Chang Gung Memorial, Taoyuan, Taiwan (Prof. Chin-Song Lu).
Cette recherche a été financée par Stichting Parkinson Fonds, Dorpmans-Wigmans Stichting, Erasmus Médical Center, programme ZonMw-Memorabel, Programme commun de recherche sur les maladies neurodégénératives (JPND), Parkinson UK, Avtal om Läkarutbildning och Forskning et Parkinsonfonden (Suède). Fondation Lijf et Leven et octroi transfrontalier d’Alzheimer Pays-Bas-Ligue européenne contre la maladie d’Alzheimer (LECMA).
Le professeur Vincenzo Bonifati , neurologue et généticien, s’intéresse depuis longtemps à l’élucidation des bases génétiques de la maladie de Parkinson et d’autres maladies neurodégénératives. Il est l’auteur de plus de 180 articles de recherche, qui ont été cités plus de 13 000 fois dans la littérature scientifique, et il a un indice H de 58 (source : Scopus). « Erasmus MC est le plus grand centre médical universitaire des Pays-Bas. Notre objectif principal est une population en bonne santé.
Près de 13 000 employés se consacrent chaque jour à fournir des soins exceptionnels, facilitant une éducation de classe mondiale et effectuant des recherches novatrices. Ces professionnels contribuent à développer une expertise sur la santé et la maladie. Ils associent les connaissances scientifiques les plus récentes à des traitements pratiques et à des mesures de prévention pour offrir un bénéfice maximal aux patients et permettre aux personnes en bonne santé de rester en bonne santé plus longtemps. Etre visiblement meilleur et montrer la voie dans les domaines des soins complexes, innovants et aigus en collaborant avec d’autres : ce sont des ambitions essentielles chez Erasmus MC. »
Communiqué de presse Erasmus MC Rotterdam, 08 juin 2018
Retenu par Martine Delmond
[vu sur le net] PARKINSON : Pouvoir tracker la dopamine dans le cerveau
Publié le 18 octobre 2018 à 23:23article trouvé sur le site santélog
Ces minuscules capteurs capables ici de suivre la dopamine dans le cerveau pendant plus d’un an seront précieux pour surveiller les patients atteints de la maladie de Parkinson et d’autres maladies neurologiques. C’est une « invention » d’une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et une prouesse, car ces capteurs peuvent rester plusieurs mois en place. Surveiller les niveaux de dopamine pourrait aider les médecins à délivrer la stimulation ou le traitement de manière plus sélective, et uniquement lorsque cela est nécessaire.
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Anosmie
Publié le 11 octobre 2018 à 07:54Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Les atteintes de l’odorat constituent un symptôme précoce fréquent de la maladie de Parkinson. Des chercheurs viennent d’identifier des différences entre les bulbes olfactifs des personnes en bonne santé et ceux des Parkinsonien(en)s.
De nombreux parkinsonien(ne)s déclarent avoir perdu le sens de l’odorat bien avant de recevoir le diagnostic. Dans les faits, la part d’unités fonctionnelles, ou glomérules, dans le bulbe olfactif (région du cerveau à proximité du nez) des personnes atteintes de la maladie de Parkinson est inférieure de moitié à celles des personnes en bonne santé. C’est ce qu’ont constaté les scientifiques de l’Unité de Recherche Max-Planck de Francfort en collaboration avec l’université d’Auckland en Nouvelle-Zélande. Les chercheurs ont examiné les bulbes olfactifs de Parkinsonien(ne)s décédé(e)s et les ont comparés avec ceux de sujets sains. Ils ont mesuré le volume total occupé par les glomérules. La méthode de mesure employée ne permets de dire si les parkinsonien(ne)s ont moins de glomérules ou si ces derniers sont plus petits que ceux des personnes en bonne santé.
Le bulbe olfactif est affecté dès les premiers stades de la maladie de Parkinson. Des corps de Lewy y sont observés avant même d’atteindre la substance noire (et d’avoir des conséquences sur la motricité). Les corps de Lewy sont des amas de protéines mal repliées. Les chercheurs ont découvert que plus un (e) parkinsonien(ne) présente de corps de Lewy, moins la part de glomérules dans les bulbes olfactifs est importante. Par ailleurs, la répartition des glomérules dans les bulbes olfactifs des parkinsonien(ne)s est différente. Seules 44% des glomérules se trouvent dans la partie inférieure du bulbe olfactif, alors que chez les personnes en bonne santé la proportion est de 77%.
Cette disparité étaye la thèse de nombreux chercheurs, selon laquelle les métaux lourds ou les produits phytosanitaires sont de possibles facteurs de risque dans l’apparition de la maladie de Parkinson. En effet, la partie inférieure du bulbe olfactif se trouve à proximité immédiate de la muqueuse olfactive du nez. D’après le Professeur Dr Peter Mombaerts, directeur de l’Unité de Recherche Max-Planck, c’est un signe de l’influence des facteurs environnementaux sur la maladie de Parkinson.
Source : Société Max-Planck (25 septembre 2017) ; Bolek Zapiec et al. (3 septembre 2017) https://doi.org/0.1093/brain/awx208
Lu dans Parkinson Suisse n°130 de juin 2018
Par Jean Graveleau
Prévoir l’évolution de la maladie
Publié le 08 octobre 2018 à 06:27Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Des chercheurs russes ont mis au point un logiciel capable de prévoir avec pratiquement 100% d’exactitude l’évolution de la maladie de Parkinson chez un patient qui en présente les premiers symptômes.
Des scientifiques russes ont annoncé avoir réalisé une percée exceptionnelle dans le domaine de la médecine. Ils affirment avoir créé un logiciel innovant capable de prévoir l’évolution de la maladie de Parkinson, maladie chronique et à l’heure actuelle incurable, à un stade précoce de son développement.
Il convient de rappeler que tout ce qu’il est possible de faire aujourd’hui pour soulager certains patients souffrant de cette maladie est seulement de limiter les tremblements qui la caractérisent. Parkinson frappe de manière irréversible le système nerveux et fait progressivement perdre au malade le contrôle de son corps. Les scientifiques ont rappelé qu’une personne sur 100 âgée de plus de 60 ans pourrait être une victime de cette maladie.
« Cette maladie peut se développer pendant 20 ans, voire plus, et son évolution peut être différente [d’un patient à un autre, ndlr]. Quelle sera l’évolution de la maladie chez un patient pour qui on envisage pour la première fois ce diagnostic ? Notre logiciel est capable de la prédire », a confié aux médias russes Marina Karpenko, professeur adjoint à l’Université polytechnique de Saint-Pétersbourg Pierre-le-Grand.
Lors de l’élaboration de ce logiciel, les spécialistes ont appliqué des méthodes d’analyse mathématique. Ils ont utilisé pour leurs recherches les données médicales de quelques 200 personnes âgées de 40 à 80 ans qui ont été entrées dans ce logiciel.
Le logiciel analyse plusieurs facteurs, allant des symptômes habituels au degré de troubles de la coordination. Le programme a appris à comparer les observations médicales anciennes aux nouvelles données fournies par les médecins. Cette analyse permet de déterminer avec une exactitude à 96 % le stade de la maladie, ainsi que d’indiquer quel traitement permettrait d’en diminuer les manifestations.
Les scientifiques promettent que prochainement il sera possible d’installer ce type de logiciel sur un ordinateur ou un smartphone.
25.06.2018(mis à jour 23:12 25.06.2018) URL courte 1120
Lu par Martine Delmond
Mise en cause du rôle dévolu généralement à l’alphasynucléine
Publié le 04 octobre 2018 à 07:27Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74
Une étude suisse remet en question une des causes possibles de la maladie de Parkinson. Une protéine soupçonnée de former des fibrilles tueuses de neurones ne serait pas forcément en cause, selon ces chercheurs.
Décrite il y a 200 ans par le médecin britannique James Parkinson, cette maladie neurodégénérative qui touche six millions de personnes dans le monde n’a toujours pas trouvé d’explication claire quant à ses causes, a indiqué vendredi l’Université de Bâle dans un communiqué.
On pensait jusqu’ici qu’un des éléments déclencheurs pouvait résider dans les protéines alpha-synucléines, qui forment parfois des agrégats fibreux toxiques se déposant sur les neurones. C’est le cas notamment chez certains patients souffrant d’une forme héréditaire de la maladie et dont le gène codant pour cette protéine est défectueux.
Une expérience concluante
L’équipe de Henning Stahlberg, du Bio Zentrum de l’Université de Bâle, avec des collègues du Roche Innovation Centre et de l’EPFZ, a voulu en avoir le cœur net. Elle est parvenue à générer in vitro une telle fibrille et à la visualiser à l’échelle atomique par Cryo microscopie électronique.
Son constat : « Notre structure tridimensionnelle montre une fibrille qu’il est impossible de produire avec une protéine mutée de cette manière », indique le Pr Stahlberg, cité dans le communiqué. Les mutations génétiques en question sont plutôt de nature à empêcher la formation d’une telle structure fibreuse, selon les chercheurs.
En résumé, selon ces travaux publiés dans la revue eLife, le gène défectueux devrait protéger de la maladie, ce que pourtant il ne fait pas. Il se pourrait donc qu’une autre forme de fibrille ou une autre forme de la protéine soit en cause chez ces patients.
Les scientifiques entendent maintenant examiner si d’autres types d’agrégats se forment et élucider la fonction exacte de l’alphasynucléine. Il s’agira également de déterminer de quoi meurent les neurones, selon leurs conclusions.
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Lu par Martine Delmond
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
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