Une carte unique
Publié le 21 avril 2017 à 09:11Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
La carte mobilité inclusion remplace les cartes de priorité, d’invalidité et de stationnement à partir du 1er janvier 2017. Tout bénéfice pour les usagers : plus sécurisée via un flashcode et plus rapide à délivrer…
Imprimée par l’Imprimerie nationale.
Par ailleurs, sa fabrication ne sera plus assurée par les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) mais par l’Imprimerie nationale, qui réalise déjà nos cartes d’identité, permettant ainsi un « raccourcissement sans précédent » des délais de délivrance et de libérer du temps pour recentrer leur action sur l’aide et l’accompagnement des publics handicapés. Aujourd’hui, « le système est très artisanal », a souligné Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées. « Les cartes sont fabriquées sur papier grâce à des machines à œillets, avec insertion de la photo du bénéficiaire… Cela prend un temps considérable aux agents. » 20 à 30% des demandes adressées aux MDPH concernent en effet leur attribution. En 2014, près de 900 000 cartes ont ainsi été accordées, avec des délais moyens de 3,9 mois pour la carte européenne de stationnement et de 4,3 mois pour celles de priorité et d’invalidité.
Traitement dématérialisé des demandes.
Le Gouvernement va mettre en place un traitement dématérialisé des demandes, géré par téléservice une fois le système d’information des MDPH achevé : possibilité de télédéposition des formulaires, des photographies et gestion dématérialisée du cycle de vie de la carte. Par ailleurs, il promet que « les délais de demande de duplicata consécutive à des vols ou pertes seront largement réduits grâce à un système de portail web ». La carte mobilité inclusion aura le format d’une carte de crédit et sera sécurisée via la mise à disposition d’une application « flashcode » pour vérifier sa validité ; ce système permettra de lutter contre la fraude, qui pénalise au premier chef les personnes en situation de handicap.
Trois mentions :
- La mention « invalidité » est attribuée à toute personne dont le taux d’incapacité permanente est au moins de 80% ou qui a été classée en 3e catégorie de la pension d’invalidité de la sécurité sociale.
- La mention « priorité » est attribuée à toute personne atteinte d’une incapacité inférieure à 80% rendant la station debout pénible.
- La mention « stationnement » pour personnes handicapées est attribuée à toute personne, atteinte d’un handicap qui réduit de manière importante et durable sa capacité et son autonomie de déplacement à pied ou qui impose qu’elle soit accompagnée par une tierce personne dans ses déplacements.
Une seule carte, comment faire ? Mais comment faire avec une seule carte si on doit la laisser dans la voiture et faire jouer, par exemple, sa priorité à la caisse d’un supermarché ? Tout a été pensé… Si la carte comprend, en plus du stationnement, la mention priorité ou invalidité, elle sera délivrée en deux exemplaires : un pour apposer sur sa voiture et l’autre à conserver sur soi. A noter que si la carte mobilité inclusion entre en vigueur le 1er janvier 2017, celles délivrées auparavant restent valables jusqu’à leur date d’expiration.
Cette réforme ne concerne pas les personnes relevant du code des pensions militaires d’invalidité et de victimes de guerre : leur carte de stationnement continuera à être délivrée dans les mêmes conditions. Avant d’être définitivement adopté, le projet de loi pour une République numérique doit encore faire la navette et passer en commission mixte paritaire puis, éventuellement, devant l’Assemblée nationale. Mais cet article 44 bis ne devrait pas être remis en cause par les députés.
Dominique Bonne précise : Après mûre réflexion, je pense qu’il est possible de faire des économies substantielles intéressantes pour le gouvernement, la possibilité de délivrer la carte à vie pour les maladies dites « Neurodégénératives ». Lorsque la dite-maladie se déclare, à l’annonce de la maladie, il serait judicieux de délivrer systématiquement la carte de stationnement handicapée. Les personnes malades et les aidants n’ont pas toujours le réflexe de demander la carte de stationnement, ne connaissent pas toujours leurs droits. Les malades ne se rappellent pas les dates de renouvellement de leurs cartes (6 mois avant la date de fin de droit). Actuellement les délais d’obtention et de renouvellement sont trop importants car les MDPH sont submergées de dossiers de demandes.
Utilité de la commission de transparence ? Un intérêt économique avant tout
Publié le 20 avril 2017 à 05:55Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
La Commission de Transparence est élue pour une durée de 3 ans renouvelable 2 fois. 20 membres choisis principalement en raison de leurs compétences scientifiques ou techniques dans le domaine des produits ou prestations dont un président choisi au sein du collège de la Haute Autorité de Santé et deux vice-présidents, dont un membre choisi parmi les adhérents d’une Association de malades et d’Usagers du système de santé.
La Commission intervient après l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Elle a deux missions :
- Le médicament apporte-t-il un progrès par rapport à l’existant. Elle donne un avis au ministère chargé de la Santé et de la Sécurité Sociale, notamment au vu du service médical rendu prenant en compte la gravité de la pathologie, l’efficacité et les effets indésirables. La Commission propose ensuite aux praticiens des synthèses d’avis reprenant les avis de l’évaluation scientifique.
- Le médicament a‑t-il suffisamment d’intérêt pour être pris en charge par la Sécurité Sociale. Pour rappel le médicament a préalablement reçu une AMM au terme d’une très longue étude de 300 jours minimum où tous les aspects ont été évalués par différentes commissions très pointues.
Pourquoi donc une étude complémentaire ?
S’il a reçu une AMM pourquoi se poser la question sur le fait qu’il soit suffisamment d’intérêt pour être pris en charge par la Sécu ? Or bien que l’objectif officiel soit d’évaluer les médicaments d’un point de vue thérapeutique la Commission de Transparence tient compte de considérations économiques et financières, ceci pouvant entraver les innovations thérapeutiques.
De telles pratiques retardent la commercialisation des médicaments déjà disponibles ailleurs.
C’est le cas pour le XADAGO qui a reçu son AMM en février 2015, a été à la Commission de Transparence jusqu’à fin 2015 et qui est toujours bloqué au Comité Economique des Produits de Santé pour la négociation prix Labo/Sécu. Le taux de remboursement est décidé sur la base du Service Médical Rendu déterminé par la Commission de Transparence. Le XADAGO est disponible dans les pays qui nous entourent parfois depuis des mois déjà.
Présenté par Martine Delmond
Un antidiabétique ralentirait la progression de la maladie de Parkinson
Publié le 19 avril 2017 à 10:09Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
À la suite de la publication d’une étude parue dans la revue Science Translational Medicine, un médicament expérimental initialement développé pour le traitement du diabète de type 2 est sur le point d’être testé dans le cadre d’un essai chez l’homme comme traitement potentiel de la maladie de Parkinson. Le médicament, désigné MSDC-0160, serait la première thérapie au monde à traiter la maladie sous-jacente et à ralentir sa progression.
Patrik Brundin, l’auteur principal et directeur du Centre des sciences relatives aux maladies neurodégénératives de l’Institut de recherche Van Andel (Van Andel Research Institute’s Center for Neurodégénérative Science) dans l’État du Michigan, aux États-Unis, a qualifié l’initiative de « moment décisif pour des millions de personnes vivant avec la maladie de Parkinson ».
Imbroglio au CHU Mondor : les patients patchés abandonnés
Publié le 18 avril 2017 à 11:13Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Quelques 1500 malades bénéficient du traitement adjuvant par nicotine à l’État Pur Transdermique (NEPT). En majorité ils ont vu leur état s’améliorer, leur prescription de médicaments classiques (L‑dopa, agonistes, IMAO) allégée.
Entendre ou lire les témoignages de patients est plutôt encourageant :
« …J’ai constaté la disparition des douleurs au cou, des séborrhées, des sudations la nuit. »
« …Personne ne réagit de la même façon à la NEPT, chez moi ça marche très bien, et franchement je préfère me coller des patchs sur le ventre tant que ça marche plutôt que de me faire « trifouiller » le cerveau !» »
« …J’ai pu constater qu’à chaque arrêt des patchs sur plus d’une semaine, les crampes nocturnes revenaient en force… »
« …un mois après (le début de prise de patch), je rabaisse mon traitement SIFROL d’un tiers … »
Or depuis Juillet 2016 la direction de l’hôpital CHU Mondor de Créteil réduit les consultations du neurologue Mr Gabriel Villafane à une demi-journée par semaine et met fin à la convention Mondor-Vidart qui lui permettait de recevoir des patients atteints de la maladie de Parkinson.
Les patients demandant un rendez-vous avec ce neurologue unique prescripteur de patch de nicotine ne l’obtiennent que dans des délais inacceptables allant jusqu’à 15 mois d’attente. Par contre le secrétariat du service de neurologie leur propose un RV avec un autre neurologue aux prescriptions classiques.
Tout se passe comme si ce traitement était mis à l’écart, voire abandonné et qui se traduit :
- Par une rupture de soins caractérisée, contraire aux droits des malades (loi du 4 mars 2002).
- Par un abandon des malades à leur sort, situation qui risque de les inciter à avoir des comportements à risque comme l’automédication.
Face à cet état de fait intolérable pour tous les patients sous nicotinothérapie, l’association A2N a réalisé plusieurs actions dont l’action patch envoyés au ministère de la santé et au CHU de Mondor « je mange 5 fruits et légumes par jour mais pour bouger j’ai besoin de mon patch de nicotine pure. » et engagé différentes démarches auprès de la direction du CHU de Mondor, de l’ANSM, Martin Hirsch, et du ministère de la Santé.
Une délégation de A2N a été reçue le 10 janvier 2017 par Mr B Vallet, directeur General de la Santé sur la demande de Mme Marisol Touraine(DGS). Ont été abordés :
- Rupture des soins et maltraitance des patients
- Détournement de patients du Dr. Villafane vers le centre expert Parkinson de Créteil.
- Diffusion d’information erronée aux patients alléguant de l’inefficience de la thérapie adjuvante par NEPT, avant la publication officielle des résultats de l’étude.
- Incohérences dans l’interprétation des résultats de l’étude Nicopark II et dans la présentation positive ou négative qui en est faite selon les signataires des posters (documents non validés mais présentés en congrès).
- Demande de participation de patients experts.
Réactions de la DGS :
- Saisine immédiate de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments) pour étude des résultats de Nicopark II et des incohérences dans leur présentation, analyse bénéfices-risques de la thérapie NEPT avec revue de la bibliographie sur le sujet.
- Demande à l’ANSM d’étudier les modalités alternatives à une RTU. (Recommandation Temporaire d’Utilisation) compte tenu de l’urgence des besoins des patients. La mise en place d’une RTU est néanmoins envisagée.
- Courrier à Martin Hirsch (directeur de l’APHP – Assistance Publique Hôpitaux de Paris) pour action auprès de Mondor afin que le sort fait aux malades soit corrigé.
Rencontre avec le président de France Parkinson, Mr D Robiliard :
A2N a rencontré le 11 janvier le Président de France Parkinson, Didier Robiliard. Accueil et écoute, chaleureux. Explications par la délégation d’A2N, de la situation des patients et des informations douteuses transmises par le service de neurologie de l’hôpital Henri Mondor autour des résultats de Nicopark 2.
À ce jour, l’association A2N attend les résultats demandés aux 2 instances de santé ; elle reste très vigilante et prête à agir auprès des médias en fonction des réponses données à la DGS.
« Nous sommes au cœur de notre maladie par toutes les douleurs qu’elle suscite ; nous serons au cœur de notre maladie en étant acteur et non assisté. »
Contact : A2N site : http://neuronicotine.eu
Sites américains qui parlent de la nicotinothérapie :
http://discovermagazine.com/2014/march/13-nicotine-fix
https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT01560754
Rédigé par Henri Bronnec et Reine Roman
Anniversaire de Parkinson : Qui était James Parkinson (1755 – 1824) ?
Publié le 16 avril 2017 à 05:33Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Cette année correspond au 200ème anniversaire de la description de la maladie par James Parkinson c’est pourquoi il m’a semblé judicieux de reprendre un article écrit dans le Parkinsonien Indépendant n°8 de mars 2002 racontant son histoire.
Dans la Gazette Médical de 1994, C. Saint-Restitut présente la biographie de celui dont nous répétons journellement le nom.
La maladie de Parkinson était connue bien avant que lui-même ne s’y intéressât. Mais cet excellent clinicien britannique l’a isolée des autres syndromes du même type et c’est pourquoi sa toute petite publication (un essai sur la paralysie agitante) a rendu à jamais célèbre le nom de Parkinson.
Il est né, a exercé et est mort dans la même localité de Shoreditch, dans la banlieue de Londres. Son père est apothicaire et chirurgien, et James se fait l’apprenti de son père. Marié en 1781, il s’installe à son compte. Sa clientèle est nombreuse et diverse et les malades sont satisfaits de leur médecin.
Cependant le démon de la politique s’empare de James et l’éloigne de la médecine. La Révolution Française entraîne l’ouverture de clubs idéologiques et, dans le cadre de la London Corresponding Society, il écrit des pamphlets contre les conservateurs sous le pseudonyme Old Hubert.
En 1799, il revient à la médecine et publie un recueil de conseils de santé où il dénonce les méfaits du tabac et de l’alcool.
Mais vers 1800, sa carrière médicale connaît une deuxième éclipse au profit de la géologie. Il publie en 1802 un gros traité sur « Les restes organiques du monde passé » et va collaborer à la fondation de la Geological Society à laquelle Darwin aura l’ambition de participer.
C’est en 1817, à l’âge de 62 ans, qu’il publie sous forme d’une simple brochure, la plus remarquable de ses œuvres médicales : « An essay on the shaking palsy » (essai sur la Paralysie Agitante). Il la définit comme un tremblement involontaire, en certaines parties du corps, avec diminution de la force musculaire, tremblements n’ayant pas lieu durant le mouvement, mais se produisant alors même que ces parties sont au repos, avec tendance à plier le tronc en avant et à passer involontairement de la marche à la course. La maladie est affligeante, mais elle conserve l’intégrité des sens et de l’intelligence.
Bientôt, il va céder sa clientèle à son fils pour se consacrer à sa chère géologie et aussi à la philanthropie. Quand il meurt, en décembre 1824, il lègue à sa femme une belle collection de pierres.
L’hommage posthume le plus important aurait été pour lui de voir son nom attribué à un haricot fossile, le « Pandanacarpus Parkinsonis ». Sa modestie ne pouvait soupçonner que la célébrité de son nom serait un jour médicale. Pourtant ses dons d’observation lui avait permis de baptiser, mais cette fois sans le savoir, en plus d’un fossile, une maladie neurologique d’une importance considérable.
Repris par Jean Graveleau
Saviez-vous que, à n’importe quel âge, votre cerveau a le pouvoir de fabriquer en permanence de nouveaux neurones ?
Publié le 12 avril 2017 à 11:40Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
A condition de respecter quelques principes. De bonnes résolutions à prendre en cette nouvelle année.
La production de nouveaux neurones ne s’arrête jamais. Des chercheurs ont observé que dans une région du cerveau impliquée dans la formation des souvenirs et la gestion des émotions –l’hippocampe – , les anciens neurones étaient remplacés par d’autres, fraîchement produits à partir de cellules souches. Et chacun de nous aurait ce potentiel, quel que soit notre âge. Rassurant. Sauf que, d’après le Pr Pierre-Marie Lledo, lors de la deuxième édition du colloque S3 Odéon, les expériences chez les souris ont montré que cette capacité pouvait diminuer, voire même disparaître (en cas de stress) selon l’environnement. Au contraire, dans un environnement adapté, la neurogenèse chez les rongeurs a été multipliée par trois en quelques semaines. Le directeur du département de neurosciences à l’institut Pasteur nous livre six principes à respecter pour conserver un cerveau jeune jusqu’à la fin de ses jours.
1. Fuir la routine :
Le cerveau se nourrit du changement. En effet, la stimulation provoquée par le changement entraîne les cellules souches à produire de nouveaux neurones. Il faut, selon Pierre-Marie Lledo, fuir la routine, « respecter la libido sciendi, c’est-à-dire la soif de comprendre et d’apprendre ». Pierre-Marie Lledo « Le cerveau se détruit de la routine » — Institut Pasteur le 3 septembre 2016.
2. Lutter contre l’infobésité : Le cerveau est malléable et l’information invite directement les circuits à se régénérer. En revanche, la question à se poser est : quelle information ? L’écosystème numérique dans lequel nous vivons entraîne une avalanche d’informations certes… Trop selon le médecin. « L’information qui nous fait juste savoir est absolument délétère, et n’incite pas le cerveau à produire de nouveaux neurones. Bien au contraire, ce dernier, bombardé d’informations, est alors condamné à l’anxiété ». Concrètement, il est indispensable de trier cette information : choisir l’utile, celle qui nous fait comprendre, et se débarrasser de la futile, celle qui nous fait juste savoir.
3. Bannir anxiolytiques et somnifères :
L’objectif des anxiolytiques et des somnifères est d’empêcher le cerveau, celui qui cherche à comprendre, de fonctionner. Leur consommation permet de mettre le cerveau en « marche automatique ». Leur utilisation chronique est donc une entrave à la production de nouveaux neurones.
4. Bouger !
« Il nous faut lutter contre la sédentarité car la science nous dit que, en cas d’activité physique, les muscles produisent des substances chimiques (nommés facteurs trophiques) qui, par voie sanguine, viendront agir sur le cerveau et particulièrement sur la niche de cellules souches », explique le Pr Lledo. Il existe donc une corrélation directe entre activité musculaire et production de nouveaux neurones.
5. Cultiver l’altérité :
Certaines parties de notre cerveau, que nous ne pouvons pas contrôler, ne sont engagées que lorsque nous sommes exposés à autrui. « C’est ce qu’on appelle globalement le cerveau social », ajoute le médecin. « Plus vous allez cultiver votre altérité, et plus vous allez soigner votre cerveau car il sera enclin à produire plus de nouveaux neurones »
6. Soigner le microbiote :
Très récemment, les neurosciences, associées avec la microbiologie, ont montré qu’il y a une flore intestinale qui communique en permanence avec notre cerveau. Notre régime alimentaire a donc un rôle important : la consommation de fibres, un régime varié, incitent à la prolifération de certaines espèces bactériennes concourant justement à la prolifération de neurones. A l’inverse, une nourriture peu variée, riche en sucres, en graisses, favorise la prolifération d’espèces bactériennes qui ne permettront plus aux cellules de produire de nouveaux neurones, quel que soit l’âge. Un bon microbiote (régime alimentaire varié) favorise les nouveaux neurones.
Et le Pr Lledo de conclure sur une maxime de Goethe : « Traiter les gens comme s’ils étaient ce qu’ils devraient être et vous les aiderez à devenir ce qu’ils peuvent être ». A méditer…
Cf. Pierre-Marie Lledo
S3Odeon
Sciences_Avenir — Elena Sender 3 septembre 2016
Des neurones transplantés endurants.
Publié le 11 avril 2017 à 07:46Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Une transplantation de neurones dopaminergiques embryonnaires réalisés il y a 24 ans sur un parkinsonien révèle aujourd’hui un résultat étonnant : les scientifiques ont constaté, dans le cerveau de cette personne récemment décédée, que les cellules ont fonctionné jusqu’à sa mort. C’est ce qu’ont rapporté Wen Li et ses confrères de l’Université de Lund, dans le Sud de la Suède.
Les neurones transplantés ont survécu plusieurs décennies dans le cerveau malade et ont pris en charge les fonctions perdues. Après la transplantation, le parkinsonien a pu renoncer à la L‑Dopa pendant plusieurs années. Le traitement, initialement couronné de succès, a finalement été battu en brèche par la progression de la maladie dans d’autres régions du cerveau.
Lu dans Parkinson Suisse décembre 2016 par Jean Graveleau
Nouveaux traitements notés par le prof. Alain Kaelin
Publié le 10 avril 2017 à 06:36Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Dans le domaine du Parkinson, les chercheurs placent désormais de grands espoirs dans les nouveaux traitements susceptibles d’influencer l’alpha-synucléine.
Pour les parkinsoniens, beaucoup d’espoirs se portent sur les traitements qui visent à influencer la neurodégénérescence. Sachant que l’alpha-synucléine joue vraisemblablement un rôle essentiel dans la naissance et dans la diffusion de la neurodégénérescence dans le cerveau, les études actuelles tentent d’influencer cette protéine pathologique.
La possibilité d’un « vaccin contre le Parkinson » a fait bien des remous. L’idée de base est très simple : la protéine pathologique est injectée chez le patient avec l’espoir d’une « auto-vaccination » du cerveau qui permettrait de le protéger. Les résultats des premières études cliniques (phase 1) sont intéressants et d’actualité. Ils ont été présentés lors du congrès international sur la maladie de Parkinson qui a eu lieu à Berlin cette année. Fait encourageant, les patients ont effectivement présenté une réaction immunitaire et formé des anticorps contre la synucléine – comme encas de vaccination – et le traitement a bien été toléré. Dans le meilleur des cas, il faudra toutefois attendre plusieurs années pour que le « vaccin contre le Parkinson » soit efficace.
Une autre stratégie pour réduire les protéines pathologiques dans le cerveau consiste à injecter des anticorps qui se lient directement à cette protéine. Il y a quelques semaines, un traitement par injections régulières d’anticorps monoclonaux chez des patients souffrant d’Alzheimer a produit pour la première fois un effet positif (cf. Nature). Plusieurs laboratoires développent actuellement des programmes similaires d’anticorps contre l’Alpha-synucléine. Là encore, il faudra un certain nombre d’années avant qu’un nouveau traitement ne soit disponible pour les patients.
Parkinson Suisse n°124 décembre 2016
Professeur Alain Kaelin
Un stéroïde découvert dans un requin pour attaquer la toxine Associée à la maladie de Parkinson : l’alphasynucléine.
Publié le 05 avril 2017 à 07:43Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Dans des modèles d’animaux, les chercheurs ont réussi à lutter contre l’accumulation d’une toxine associée à la maladie de Parkinson en utilisant un composant qu’on trouve chez une espèce de requin connue comme l’aiguillat commun.
La synthétisation d’un stéroïde qu’on trouve naturellement chez l’aiguillat commun, une espèce de requin, empêche l’accumulation d’une protéine qui est impliquée dans les maladies neurodégénératives selon une étude publiée sur des modèles d’animaux1. L’accumulation de cette protéine, l’alpha-synucléine, est la signature de la maladie de Parkinson et de la démence avec les corps de Loewi. Cela pourrait être un nouveau composant potentiel pour la recherche thérapeutique.
Les travaux, publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, ont également démontré que le stéroïde synthétisé, connu comme la squalamine, a réduit la toxicité des amas existants d’alpha-synucléine.
Les résultats de l’étude préclinique montrent que la squalamine empêche et élimine l’accumulation de l’alpha-synucléine dans les neurones en décollant la protéine de la paroi interne des cellules nerveuses qui est l’endroit où elle s’accroche et forme des amas toxiques. Le modèle d’animal utilisé dans cette étude, le C. elegans, est un ver nématode qui est modifié génétiquement pour produire de l’alpha-synucléine humaine dans ses muscles. Pendant le vieillissement de ces vers, l’accumulation de l’alpha-synucléine dans leurs muscles provoque des dommages dans les cellules et des paralysies.
« On peut voir littéralement que la squalamine, que l’on donne oralement aux vers, empêche l’accumulation de l’alpha-synucléine et elle a également empêché la paralysie musculaire dans les vers » selon Michael Zasloff, co-auteur senior de l’étude et professeur de chirurgie et de pédiatrie à l’école de médecine de l’université de Georgetown.
Zasloff, un expert dans les systèmes immunitaires innés, étudie la squalamine depuis 20 ans. Il l’a découverte dans l’aiguillat commun en 1993 et il l’a synthétisée en 1995 et le processus n’implique aucun tissu naturel du requin. Sa recherche ainsi que des travaux par d’autres chercheurs ont établi des propriétés antivirales et anti-cancéreuses du composant.2 C’est la première étude qui suggère des bienfaits neurologiques dans des modèles in vivo de la maladie de Parkinson.
Dans la maladie de Parkinson, l’alpha-synucléine, une protéine normale qui est présente dans le système nerveux, forme des amas toxiques qui endommagent et détruit les neurones sur lesquels elles se forment. Il y a de nombreuses recherches pour découvrir des composants qui empêchent la formation de ces masses. Dans cette étude, les chercheurs ont démontré dans une série d’expériences in vitro que la squalamine, une molécule chargée positivement et possédant une grande affinité avec des membres chargées négativement, pouvait littéralement expulser l’accumulation de l’alpha-synucléine des membranes chargées négativement en empêchant ainsi la formation d’amas toxiques.
Selon le Dr. Zasloff : « On s’est concentré initialement sur la maladie de Parkinson grâce à une relation claire entre le fonctionnement de la Squalamine et la pathophysiologie de la maladie de Parkinson. Nous pensons qu’il y a d’autres conditions neurologiques qui pourraient être traité avec la Squalamine, mais nos essais cliniques vont se concentrer sur Parkinson et les symptômes non-moteur de cette maladie. »
L’équipe a également démontré que la squalamine pouvait protéger les cellules neuronales saines contre les dommages des masses déjà formées de l’alpha-synucléine en les empêchant d’adhérer à la membrane externe des cellules neuronales. Les chercheurs ont ensuite étendu leurs études à des systèmes vivants, le C. elegans, qui sont des modèles d’animaux courants dans la maladie de Parkinson. Zasloff conclut : « Une administration orale de la squalamine a empêché la formation d’amas toxiques d’alpha-synucléine dans cet animal complexe et il l’a sauvé de la paralysie. Cette expérience montre que le mécanisme découvert in vitro a réussi le résultat prédit dans un animal. »
L’étude de la squalamine pour ses propriétés fait l’objet de recherches depuis plusieurs années. En 1998, une recherche suggérait des effets bénéfiques de la squalamine pour le développement des tumeurs dans des modèles d’animaux in vivo.3 On a également un essai clinique de phase 1 qui a mesuré la dose de toxicité de la squalamine avec la conclusion que le composant pourrait servir dans les derniers stades du cancer du poumon ou des ovaires tout en respectant les doses de toxicité chez les humains. Notons que la préconisation des chercheurs dans cette étude de 2001 concerne uniquement sur des essais cliniques de phase 2.
Publié par Jacqueline Charpentier le 17 janvier 2017 dans Science
Transmis par Aimé Campredon
Sources :
1 Squalus acanthias (Grayfish). Animal Diversity : Consulté le janvier 13, 2017.
http ://animaldiversity.org/site/accounts/information/Squalus_acanthias.html.
2. Moore KS, Wehrli S, Roder H, et al. Squalamine : an aminosterol antibiotic from the shark. “Proceedings of the National Academy of Sciences.” 1993;90(4):1354 – 1358. Doi : 10.1073/pnas. 90.4.1354
3. Squalamine Inhibits Angiogenesis and Solid Tumor Growth in Vivo and Perturbs Embryonic Vasculature Cancer Research. Cancerres. Consulté le janvier 16, 2017 :
http ://cancerres.aacrjournals.org/content/58/13/2784.
4. Bhargava P., Marshall J., Dahut W., et al. A phase I and pharmacokinetic study of squalamine, a novel antiangiogenic agent, in patients with advanced cancers. Clin Cancer Res. 2001 ;7(12) :3912 – 3919. [PubMed]
La Protéine de la Maladie de Parkinson migre du cerveau à l’estomac
Publié le 03 avril 2017 à 10:34Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
La protéine alpha-synucléine est l’ennemi n°1 dans la maladie de Parkinson. C’est elle, en effet, qui s’agrège en amas dans les neurones à dopamine du cerveau et les détériore. Ce qui provoque les symptômes (troubles moteurs) de la maladie. Les premiers agrégats d’alpha-synucléine, se forment à la base du tronc cérébral (qui relie l’encéphale et la moelle épinière) puis remontent progressivement, avant de se répandre dans les différentes régions du cerveau.
Les chercheurs du German Center for neurodegenerative Diseases (DZNE) de Bonn (Allemagne) associés à l’Université Perdues (États Unis) ont fait une découverte étonnante, publiée dans Acta Neuropathologica : l’alpha-synucléine serait aussi capable de voyager du cerveau jusqu’à l’estomac, et ce, via une autoroute, le nerf vague.
La diffusion de l’alpha-synucléine demeure encore mal connue mais des études antérieures ont montré qu’elle pouvait « sauter » d’un neurone à l’autre et se retrouvait dans des organes périphériques comme l’intestin des malades. Mieux, en 2014 une équipe de l’Université de Lund (Suède) montrait que la protéine pouvait remonter de l’intestin vers le tronc cérébral chez le rat. Elle empruntait pour cela le nerf vague, le nerf crânien reliant de nombreux organes et muscles du système cardiaque, digestif et respiratoire. « En partant de ces observations intrigantes, l’hypothèse a été faite que le processus pathologique sous-jacent de la M.P. pouvait en fait débuter dans le tractus gastro-intestinal, puis se déplacer vers le cerveau » explique le Pr. Donato Di Monte, chercheur au DZNE, co-auteur de l’étude. « Notre approche actuelle a été d’observer cette transmission longue distance dans l’autre sens, cherchant la possibilité, que l’alpha-synucléine puisse voyager du cerveau à l’intestin ».
Six mois pour passer du tronc cérébral jusqu’à l’estomac
Avec l’aide d’un vecteur viral, l’équipe a donc déclenché la production d’alpha-synucléine humaine dans les neurones de la partie supérieure du tronc cérébral de rats. Puis elle a observé son déplacement par l’analyse des tissus, et le voyage a lieu, sous leurs yeux. La protéine est d’abord descendue le long du tronc cérébral, puis a été détectée à l’embouchure du nerf vague. Progressivement, elle a migré le long des longues fibres du nerf, jusqu’à atteindre la paroi gastrique. Temps du parcours tronc cérébral – estomac : six mois ! Pourquoi cette protéine est-elle si voyageuse ? « Nous n’en savons rien », répond Ronal Melki co-auteur de la publication de 2014 de l’Université de Lund. « Cela peut être dû au fait qu’elle est impliquée dans une voie de signalisation dont nous ignorons tout. Cela peut aussi être du trafic passif, c’est-à-dire une protéine qui se lie à autre chose qui est activement transporté par des moteurs moléculaires le long des axones ».
Reste que l’étude allemande a précisé quelles fibres particulières préféraient emprunter l’alpha-synucléine au sein du nerf vague. « Certains neurones semblent avoir une propension particulière à prendre, transférer et accumuler l’alpha-synucléine », souligne Donato Di Monte. « Nous ne connaissons pas les mécanismes précis qui sous-tendent ce comportement neuronal sélectif. Cependant, il est probable que ces mécanismes pourraient expliquer pourquoi, certaines populations neuronales et certaines régions du cerveau, sont particulièrement sensibles à la pathologie ».
Cette nouvelle donnée pourrait avoir des implications intéressantes pour les futurs traitements qui cibleraient le blocage de la transmission d’alpha-synucléine. Donato Di Monte, cite une étude récente qui montre que le risque de maladie de Parkinson a été significativement réduit, chez les personnes ayant subi une vagotomie (ablation du nerf vague) pour des raisons médicales. « Bien sûr, nous ne préconisons pas la vagotomie comme traitement général de la M.P. », commente le professeur. « Les études futures pourraient toutefois identifier des mécanismes spécifiques de transfert inter et intra-neuronal d’alpha-synucléine qui pourraient être ciblés pour le développement de médicaments et, finalement, pour le traitement de la maladie ».
Elena Sender relevé dans Sciences et Avenir Par Françoise Vignon
Maladie de Parkinson : sur la piste du microbiote
Publié le 02 avril 2017 à 10:43Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Pour la première fois, des scientifiques américains ont établi un lien entre la nature des bactéries intestinales et le risque de développer la maladie de Parkinson. Le déséquilibre du microbiote fragiliserait en effet les compétences motrices.
Le microbiome est colonisé par une multitude de bactéries intestinales, certaines bénéfiques d’autres nocives pour l’organisme. L’équilibre de ce microbiome joue un rôle essentiel dans le développement et le fonctionnement du système immunitaire et nerveux. Tout s’explique : 70% des neurones du système nerveux périphérique sont localisés dans les intestins. Et le système nerveux intestinal est directement connecté au système nerveux central par le nerf vague. Raisons pour lesquelles le ventre est communément appelé… deuxième cerveau !
Des chercheurs de l’Institut de technologie de Californie se sont justement penchés sur le lien entre microbiote et risque de développer une pathologie impactant le cerveau : la maladie de Parkinson. Ils ont travaillé sur des souris ayant des taux anormalement élevés de protéines αSyn. au niveau du cerveau, caractéristique de cette atteinte neurodégénérative. Les rongeurs présentaient par ailleurs les symptômes associés à la maladie de Parkinson : des tremblements et des difficultés à la marche.
Evaluer l’habilité motrice
La moitié des souris avait donc un microbiote intestinal perturbé. Le reste, dénué de tout germe, était plongée dans un environnement stérile. Chaque rongeur a ensuite été soumis à des exercices de course sur tapis roulant et de traversée d’obstacles, dans le but d’évaluer ses compétences motrices.
Résultats, le groupe sous environnement stérile s’est avéré bien plus habile comparé aux souris dotées d’un microbiote perturbé. « Les modifications de la population bactérienne intestinale sont, à elles seules, responsables de la diminution des capacités motrices », expliquent les chercheurs. D’ailleurs, « malgré la surproduction de la protéine αSyn. au niveau du cerveau, la modification du microbiote suffit à arrêter les symptômes ».
Et chez l’homme ?
Pour aller plus loin, les scientifiques ont prélevé des échantillons fécaux de patients diagnostiqués pour la maladie de Parkinson et auprès de personnes indemnes. Les microbiotes des patients ont été transplantés chez les souris dotées d’un microbiote ne comportant aucun germe, provoquant ainsi les symptômes associés à la maladie de Parkinson. Les microbiotes sains n’ont, quant à eux, déclenché aucun symptôme chez les rongeurs. « Cette découverte ouvre la voie au développement de nouvelles molécules agissant sur le microbiote plutôt que sur le cerveau. »
A noter : bien en amont du diagnostic de la maladie de Parkinson, les patients présentent des troubles gastro-intestinaux, en particulier une constipation.
destinationsanté.com [19 décembre 2016 — 09h55]
Transmis par Dominique Bonne
Une thérapie cellulaire contre la maladie de Parkinson
Publié le 31 mars 2017 à 16:10Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Une société californienne annonce le début du traitement à base de cellules souches d’un second patient.
La biotech californienne International Stem Cell (ISC), spécialisée dans le développement de thérapies à base de cellules souches, a annoncé, le 7 décembre, le traitement d’un second patient dans l’essai clinique australien destiné à évaluer le potentiel curatif de cellules souches dans la maladie de Parkinson. Le patient, auquel 30 millions de cellules souches neurales – ISC-hpNSC : Human parthénogénétique Neural Stem Cells – ont été injectées, est actuellement en rémission. L’opération ne s’était pourtant déroulée que quelques jours auparavant, le 4 décembre, à l’Hôpital royal de Melbourne, lieu du premier traitement, impliquant les mêmes neurochirurgiens.
Bien que l’opération ait été retardée suite à un problème logistique, ce second essai a donc pu être réalisé et les cliniciens ont pu « identifier les patients qui pourront être enrôlés dans l’essai » et qu’il est prévu de « traiter en 2017″, comme l’explique Russell Kern, vice-président exécutif et directeur scientifique d’ISCO. Cette première phase de test clinique vise à déterminer la dose maximale de cellules à administrer et à évaluer l’efficacité préliminaire d’une injection intracrânienne d’ISC-hpNSC à des patients souffrant d’une maladie de Parkinson modérée à sévère.
L’essai évaluera trois doses différentes, de 30 millions à 70 millions de cellules souches neurales. Au total, 12 participants atteints de maladie de Parkinson seront traités. Après la transplantation, les patients seront suivis pendant 12 mois. Les cellules d’ISC-hpNSC sont une population de cellules souches neurales dérivées de cellules souches humaines parthénogénétiques. Les tests précliniques chez des rongeurs des primates non humains ont montré une amélioration des symptômes de la maladie de Parkinson et une augmentation des niveaux de dopamine dans le cerveau aussitôt après l’administration intracrânienne du produit. Les ISC-hpNSC aident au remplacement des neurones dopaminergiques mourants des patients. Chez les modèles animaux, elles semblent bien tolérées et n’entraînent pas d’effets secondaires, tels que des mouvements anormaux (dyskinésie), de toxicité ou de tumeurs. Selon les cliniciens d’ISC, ces cellules pourraient avoir de nombreuses applications thérapeutiques, notamment pour le traitement de pathologies neurologiques touchant le cerveau, la moelle épinière et les yeux.
Mercredi 7 décembre 2016 par Safi Douhi
Transmis par Milène Campredon
Témoignage d’une lectrice sur l’AtreMorine
Publié le 30 mars 2017 à 10:29Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Diagnostiquée depuis 2 ans, je repousse pour le moment tout traitement chimique et je me suis évidemment précipitée pour essayer d’en savoir plus sur ce produit…
Le site officiel https://fr.atremorine-viaphyt.com/ fait rêver… Sauf que le prix de cette merveille est exorbitant : 1 boite : 97€ !!!! Selon le service client : « …Une boite contient 75g de poudre. La dose minimale est de 5g par jour, idéalement le matin. Cela peut varier en fonction des besoins de votre organisme (5 – 20g par jour). La majorité de nos clients prend la dose de 5g par jour. » Apparemment, les frais d’envoi ne sont pas inclus, même pour 4 boites (prix dégressif de 248€). Tant pis pour les malades désargentés…
N’ayant pas envie de payer aussi cher pour tester ce produit, j’ai cherché du côté de la féverole, son composant principal. La féverole (vicia faba, dont la haute teneur en Lévodopa est connue depuis plus de 100 ans) se trouve être un « engrais vert » utilisé en agriculture bio. Les prix, en bio, vont de 3,90€ TTC les 500g à 90€ HT les 50 kg… soit à peine le prix d’une boite de 75g d’Atremorine (non bio) sur le site officiel…
Des études démontrent que le taux de Lévodopa de la féverole augmente à la germination. Une américaine, Aunt Bean, soigne son Parkinson (sans chimie) en consommant tous les jours des graines de féverole germées : http://www.favabeans.parkinsonsrecovery.com [site exclusivement anglophone].
Jour 1 : tremper les féveroles (sèches) 24h. J2 : égoutter, rincer, égoutter et conserver dans une passoire (ou un germoir). J3 : idem, les fèves sont déjà consommables. Il vaut mieux leur enlever la peau qui peut être indigeste.
La féverole germée contiendrait environ 2 mg de Lévodopa. Je me suis donc mise à consommer de la féverole germée de 3 – 4 jours, sans les peaux (à recracher), une quinzaine de graines 2 ou 3 fois/jour. Goût pas mauvais, pas d’effets indésirables, rien de spectaculaire mais déjà sur moins d’une semaine, j’ai constaté un léger mieux-être, un bon transit, plus d’énergie. Depuis 2 mois, pas de miracle mais les effets sur le moral et le tonus m’encouragent à continuer, d’autant que, contrairement à l’Atremorine, ça ne coûte vraiment pas cher.
Compléments d’information et références sur mon blog :
https://parkinsonailleurs.wordpress.com/2016/12/15/les-feves-sont-riches-en-l-dopa/
Traitements de la maladie de Parkinson en médecine naturelle
Publié le 28 mars 2017 à 09:13Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Paru dans Alternative Santé de décembre 2016 n°41
La prise en charge de la maladie, quel qu’en soit le stade, consiste à compenser le manque de dopamine par un apport exogène. Les précurseurs de la dopamine (L‑Dopa) sont très efficaces pour réduire les troubles moteurs liées à la maladie. Cependant lorsque la L‑Dopa chimique est prescrite pendant de longues années à des doses très élevées, elle induit une certaine toxicité pour le patient.
Les dopaminergiques ne sont pas sans effets secondaires indésirables. Prévenir le patient des risques d’un tel traitement allopathique est une priorité pour un suivi adéquat.
Les troubles secondaires peuvent toucher le patient, mais également sa famille, qui devra faire face aux imprévus et aux changements de comportements probables : addictions aux jeux d’argent, pulsions alimentaires et risques d’une hypersexualité gênante se traduisant par des comportements inappropriés.
Dès lors, dans le domaine des thérapies naturelles, plusieurs traitements peuvent soutenir le malade dans la progression de sa maladie.
La phytothérapie :
- La rhodiole (Rhodiola rosea) est une plante médicinale adaptogène qui s’adapte aux besoins de l’organisme. Elle stimulerait la dopamine de façon naturelle en évitant sa dégradation. Son efficacité en tant que précurseur de la L‑Dopa aurait aujourd’hui été prouvée. Idéalement utilisée en prévention, la rhodiole préviendrait l’apparition des premiers troubles.
- Le Mucuna Pruriens, autre précurseur naturel de la dopamine, est plus communément appelé pois mascate ou pois à gratter. La médecine ayurvédique soigne depuis des siècles la maladie de Parkinson avec la partie interne de la plante. En effet, l’acide aminé indispensable à la production de dopamine se trouverait dans la gousse. Egalement active comme antidépresseur, elle jouera alors un rôle global dans le suivi de la maladie de Parkinson.
La phytothérapie n’apporte pas toujours une solution curative à une maladie grave et dégénérative. Cependant les plantes et végétaux peuvent soutenir l’organisme, empêchant ou inhibant ainsi une croissance trop rapide ou une dégradation trop virulente.
Les complémentaires nutritionnels peuvent apporter, eux aussi, un soutien thérapeutique intéressant.
La célèbre et très utile huile de coco, la prise d’oméga‑3 au quotidien, les antioxydants, tel le resvératrol, sont autant de compléments indispensables pendant un suivi thérapeutique lourd. Dans le cadre d’un traitement naturel efficace, notons aussi l’importance de régénérer les nerfs, de renforcer leurs gaines de myéline et de favoriser la croissance des cellules. Le champignon médicinal Hericium erinaceus pourra jouer ce rôle naturel. Grâce à ses propriétés multiples sur le bien-être global, ce champignon pourrait être intégré à un traitement complet et efficace.
Un traitement naturel nécessite bien entendu d’être suivi par un thérapeute confirmé, qui pourra vous prescrire les dosages adaptés à votre situation. Les conseils naturels pour pallier les désordres de Parkinson sont nombreux et pullulent sur différents sites internet, nous vous recommandons une vigilance particulière.
L’AtreMorine
De nos jours, de nombreux laboratoires et chercheurs s’efforcent d’améliorer les traitements déjà disponibles pour ralentir la progression de la maladie. Ils proposent régulièrement de nouvelles stratégies, de nouveaux médicaments ainsi que de nouvelles thérapies, mais les résultats ne sont pas toujours probants.
Or, le traitement de beaucoup le plus efficace nous vient, depuis peu, de la médecine naturelle. C’est un chercheur espagnol, le professeur Ramon Cacabelos, qui nous propose cette solution naturelle ayant fait l’objet de plusieurs études cliniques dans son centre de recherche : l’AtreMorine. Les résultats sont incroyablement positifs, tant sur l’évolution de la maladie que sur l’amélioration des symptômes. Nous n’avions, à ce jour, aucune solution véritablement curative. Complément nutritionnel 100% naturel fabriqué à partir de la fève des marais (Vicia faba), son procédé technologique permet une préservation intégrale des propriétés et principes actifs de la plante.
Les études cliniques prouvent que l’AtreMorine est efficace dans le traitement de la maladie de Parkinson grâce à deux actions : elle possède un effet neuroprotecteur indéniable sur les neurones dopaminergiques et augmente le taux de dopamine dans le sang. Grâce à ces indications, la prise d’AtreMorine permettrait d’améliorer la mobilité du patient tout en rendant ses mouvements fluides. Son action protectrice sur les neurones dopaminergiques permet également de bloquer l’aggravation de la maladie, ce qui est une première mondiale !
La prise en charge d’un traitement à l’AtreMorine est envisageable quel que soit le stade d’évolution de la maladie. Il conviendra alors d’adapter les dosages pour répondre le plus efficacement possible aux besoins de chacun. Le traitement allopathique classique pourra dès lors être revu et diminué petit à petit par votre médecin, pour aboutir à la suppression totale du traitement de base.
Il ressort des études entreprises que 250 mg de cosses fraîches de Vicia faba équivalent à 125 mg de L‑Dopa au niveau du dosage plasmatique. Cela ne signifie pas qu’il y ait 125 mg de L‑Dopa dans 250 mg de fèves ; contrairement à une substance chimique comme la L‑Dopa, la plante est un ensemble très complexe qui contient d’autres molécules, plus ou moins bien identifiées. Une fois ingérées, celles-ci vont booster l’organisme humain afin d’augmenter sa production de dopamine. La quantité de L‑Dopa présente dans l’AtreMorine importe donc peu. Il faut parler d’équivalence thérapeutique : 10 g d’AtreMorine contiennent plus ou moins 16 mg de L‑Dopa, mais l’activité de 10g d’AtreMorine aboutit globalement au même résultat que 50 mg de L‑Dopa.
Lu et repris par Jean Graveleau
Editorial
Publié le 27 mars 2017 à 09:41Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
La lecture de la revue Alternative Santé, m’a amené à débuter notre revue par les traitements naturels utilisés par nombre d’entre nous. Sur les conseils d’une lectrice, j’ai lu le livre de la québécoise Diane Patenaude « maladie de Parkinson, un bouquet d’Espoir » édition Marcel Broquet. Je vous conseille vivement d’en prendre connaissance : il est superbe d’optimisme et fait du bien dans la recherche de mieux-être de chacun et ouvre des perspectives de soins.
Comme un fait exprès nos correspondants semblent s’être donné le mot pour me transmettre des articles allant presque tous dans le même sens : les recherches pour s’attaquer à la progression de l’alphasynucléine, marqueur reconnu de la maladie de Parkinson entre autres (on en trouve également dans la sclérose en plaque et Alzheimer).
Mais nous apprenons aussi que, sous certaines conditions, nous fabriquons des neurones toute notre vie ce qui va à l’encontre de tout ce que nous avions appris jusque-là : à savoir que notre stock de neurones étaient déterminés à la naissance et que nous en perdions régulièrement ce qui conduisait à la survenue des effets Parkinson lorsque la perte dépasse un certain seuil. Il serait donc possible de « guérir » de cette maladie !
La nicotinothérapie est en train d’être détournée par une mesure de restriction décidée unilatéralement par les responsables de Mondor avec l’argument que son efficacité n’a pas été prouvée. Mais comment le serait-il puisque la situation voulait que l’on s’achemine sur l’action de phase III sous forme d’un traitement en double aveugle ? L’association des « patchés » A2N a rencontré les responsables et se propose d’agir plus fermement pour dénoncer « la rupture de soins » que cela sous-entend.
Deux informations viennent apporter une aide aux « aidants » : la carte unique pour l’invalidité et le crédit d’impôt pour l’emploi à domicile.
Restent à connaître les propositions des candidats à l’élection présidentielle sur notre situation de malade et d’accompagnant vis-à-vis de la prise en charge de nos soins et de nos difficultés. Il est à craindre que la situation financière des organismes sociaux étant de plus en plus pressurée pour faire des « économies » sous prétexte de « rentabilité ». Mais comment parler de rentabilité en la matière ? Nos associations vont faire la démarche d’interroger systématiquement les candidats quand ils seront tous connus sous forme d’un questionnaire unique. Nous verrons bien qui répondra et ce qu’ils diront de leurs projets en matière de santé.
Le printemps est là : profitons des beaux jours qui viennent pour nous ressourcer et sortir marcher au soleil.
Bonne chance à tous patients et accompagnants.
50 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de la MANCHE
Publié le 21 février 2017 à 08:21Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67
Nous nous sommes réunis le 3 septembre 2016 à Coutances au foyer des jeunes travailleurs pour une journée d’information sur les gestes de premiers secours présentés par Mr Patrick Lebouteiller de la croix rouge ; repas sur place qui permet à chacun de pouvoir discuter ; puis l’après-midi présentation de l’association « Siel Bleu » avec Mr Brunet (gymnastique spéciale Parkinson) en groupe ou à domicile ; enfin quelques conseils sur l’adaptation du logement au handicap.
Du 2 au 8 octobre, quelques adhérents sont allés à Guitté à l’occasion de l’assemblée générale du CECAP à Ker Alan, semaine organisée par l’APIV d’Ille et Vilaine avec, entre autres, une journée d’informations intéressante et des visites de la région, merci à l’équipe de l’APIV pour la qualité des intervenants, la bonne humeur et les échanges d’amitié.
Tous nos meilleurs vœux pour 2017 à tous et à toutes et une santé la meilleure possible et surtout : « Ne restez pas seuls sortez, bougez »
Brigitte Leroux
44 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de LOIRE ATLANTIQUE
Publié le 20 février 2017 à 07:08Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67
Le 30ème anniversaire de l’ADPLA
Environ 80 personnes se sont réunies le jeudi 17 novembre 2016 pour fêter les 30 ans de l’association. Un repas somptueux, servi avec compétence par le traiteur retenu, est accompagné d’une prestation de music-hall animée par une association de Rezé : les étoiles lyriques. Le thème alliant opéra, paillettes et chansons françaises a ravi le public. Son chanteur aux talents créatifs, enthousiastes et dynamiques était accompagné de deux jeunes danseuses dont les costumes affriolants et sexys ont illuminé le regard de tous les participants.
La chorale « Un chœur des cœurs » créée en 2003 par l’ADPLA a donné un aperçu de son répertoire sous les bravos de l’assistance.
Un diaporama réalisé par Jacques Bossis et diffusé en boucle au moment de l’apéritif a su mettre en valeur la diversité de nos actions menées depuis 30 ans.
Cette manifestation est conduite avec beaucoup de courage et de compétence par Annick Lebrun, frappée par la perte de son mari une semaine auparavant : en effet, Michel est décédé à l’EHPAD où il était hébergé depuis près de deux ans. Un sanglot étouffé au moment de lire son message d’introduction et de remerciement sera la seule concession à sa douleur digne et courageuse.
Annick Lebrun et Jean Graveleau
29 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS du FINISTERE
Publié le 14 février 2017 à 09:36Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67
Voici déjà 2017 qui se profile à l’horizon, l’année 2016 aura été riche en événements de toute sorte : les joies, les peines… Quoi de neuf « au bout de la terre » par une météo exceptionnellement clémente ?
Des adhérents morlaisiens ont bien entamé la période en répondant présents à l’invitation pour un pique-nique et une randonnée organisée par nos amis des Côtes d’Armor. A nous de leur rendre la politesse en 2017 !
Nous étions présents pour la réunion de synthèse sur la situation de la nicotinothérapie à ce jour organisée dans le Morbihan par l’Association A2N. Merci aux initiateurs de ce débat. Il est extrêmement regrettable (restons modérés) que les nombreux patients soignés par le docteur Villafane soient aujourd’hui livrés à eux-mêmes. Face à cette situation, l’automédication est très tentante. Toutefois, il serait aujourd’hui totalement irresponsable d’encourager nos adhérents à s’engager dans cette voie tout en comprenant les espoirs suscités. Affaire à suivre…
Début octobre a eu lieu le rassemblement annuel « CECAP organisé à Guitté dans les Côtes d’Armor à la limite de l’Ile et Vilaine, par nos amis d’Ille-et-Vilaine. La semaine a été riche en évènements de toute sorte. Le cadre champêtre était très agréable, le temps splendide. Merci aux acteurs brétilliens !
Le 18 Octobre, l’Association a participé pour la deuxième année consécutive au « Forum ‘bien vieillir’ en pays de Morlaix », organisé par le Groupement Gérontologique du Pays de Morlaix. Si l’affluence globale a été moindre que l’an passé (550 visiteurs en 2016 contre 700 en 2015, le stand de notre association a connu une fréquentation sensiblement plus importante que l’année dernière. Merci à tous ceux qui ont participé à cette journée.
Dans le courant du 2° trimestre 2016, notre association a participé au montage de deux projets d’Education Thérapeutique. A ce jour, il n’y a aucune réponse de l’A.R.S. Notre déception est grande plus pour les malades chez qui les besoins sont grands dans ce domaine que pour l’énergie dépensée en pure perte par tous les participants à ces deux opérations.
Le point rencontre de Landivisiau démarre tranquillement mais sûrement.
Le Centre Hospitalier de Douarnenez organise dans le cadre de « hôpital de jour » une formation pour les aidants à laquelle, notre association apporte son concours. Informations sur la plateforme de répit de l’hôpital de Douarnenez, ressources et limites de l’aidant, savoir identifier le rôle de l’entourage, le soutien associatif, connaitre les structures alternatives de soutien et les différentes aides financières.
Début janvier 2017 vente de carnets de tombola organisée tous les deux ans par le crédit mutuel de Bretagne au profit des Associations
Après un thé dansant en 2016, notre association organise un fest-noz caritatif le 8 avril 2017 à la salle des fêtes « Brocéliande » de Ploudaniel au profit de la Recherche et de notre association. Les formations fest-noz de Paotred Pagan et le groupe « TAMM TAN » animeront gracieusement cette soirée.
1 avril 2017 (non ce n’est pas un poisson d’avril) conférence sur Parkinson au centre des arts et de la culture à Concarneau
Bonnes fêtes de fin d’année à tous !
Dominique Bonne, président de GP29
24 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS du PERIGORD NOIR
Publié le 13 février 2017 à 11:21Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67
Nous avons le plaisir de vous annoncer la naissance de la petite dernière :
L’ASSOCIATION PARKINSON PERIGORD NOIR 24 (APPN)
Mme. Martine Delmond
La Tailleferie
24620 MARQUAY
Tel. : 05 53 30 46 32
Email : martinedelmond@orange.fr
Martine devrait rencontrer prochainement l’Agence Régionale de Santé dans le cadre de la constitution d’un dossier sur les Maladies Neurologiques. Si vous avez des idées à lui soumettre, n’hésitez pas à la contacter rapidement, cela alimentera les débats.
22 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS des COTES d’ARMOR
Publié le 09 février 2017 à 12:01Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67
Depuis quelques années nous nous efforçons de faire coïncider notre traditionnel pique-nique d’automne avec le weekend consacré au patrimoine… Cette année, nous avions choisi le village verdoyant de Loc Envel où Mme le Maire Virginie Doyen nous proposait la salle communale. Nous nous sommes retrouvés une bonne quarantaine pour piqueniquer « à l’espagnole » comme nous savons si bien faire : Apéro, entrées, salades, desserts, vin, rien n’a manqué.
Puis place au patrimoine. Loc Envel, sa petite église de caractère, son très petit bistrot et son grand château perdu au cœur de la forêt de Coat-an-Noz et dont les pierres nous racontent, par la voix du propriétaire actuel, comment il a entrepris de sortir l’édifice de ses ruines, ainsi que l’incroyable histoire de Lady Mond (ex Marie Louise Le Manac’h) enfant du pays au parcours insolite. Née en 1869 d’une ménagère et d’un meunier de Belle-Isle-en-Terre. Peu enthousiasmée par la vie paysanne, elle part travailler à Saint Brieuc, puis Paris… puis Londres où elle rencontre un certain Robert Mond « Roi du Nickel » qui, d’un coup de foudre, la fait « Lady » et lui offre le château de Coat-an-Noz. Bijoux, palais, Rolls-Royce, voyages, s’en suivi alors une longue vie de château.
Lady Mond repose à Belle-Isle-en-Terre, dont elle fut bienfaitrice, dans la crypte du mausolée. La dépouille de son époux a été, depuis, rapatriée vers l’Angleterre. Des membres de la famille Le Manac’h sont inhumés dans la crypte et autour du mausolée.
Merci à Mme le Maire de Loc Envel et à Mr Moreau nouveau propriétaire du château dont nous avons aussi fait la connaissance et qui, pour l’occasion, a bien voulu nous consacrer une bonne part de l’après midi.
Yves Gicquel : Vice-Président APCA
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