Ne pas être qu'un "patient" ...

[vu sur le net] Parkinson. Le labo connaissait-​il les effets secondaires du médicament ?

Article trouvé sur le site du Télé­gramme

Souf­frant d’ef­fets secon­daires dont il attri­bue la cause à son trai­te­ment médi­cal, un Nantais a obtenu, voici un an et demi, la condam­na­tion du labo­ra­toire. La cour d’ap­pel de Rennes, saisie par le labo, évoquait cette affaire, hier. Le tribu­nal de Nantes jugeait que le labo­ra­toire avait commis une faute en omet­tant de faire figu­rer, sur la notice du Requip, le risque d’ef­fets secon­daires qu’a connus Didier Jambart. Ce dernier avait obtenu 117.000€ de dommages et inté­rêts pour l’in­dem­ni­ser des pertes au jeu qu’il avait subies et des désa­gré­ments causés par son compor­te­ment sexuel inadapté. 

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[vu sur le net] Addictions. Le Requip devant la cour d’appel de Rennes

Article trouvé sur le site du Télé­gramme

Le labo­ra­toire GSK compa­raît mardi devant le cour d’ap­pel de Rennes pour les effets secon­daires de son médi­ca­ment le Requip, destiné à soigner la mala­die de Parkin­son. En première instance, le labo­ra­toire avait été condamné à verser des dommages et inté­rêts à Didier Jambart, dont le trai­te­ment avait résulté en une addic­tion au jeu et au sexe.

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[vu sur le net] L’odorat : un critère de dépistage distinctif des maladies d’Alzheimer et de Parkinson ?

Article trouvé sur le site de bulle­tins électroniques

La mala­die d’Alz­hei­mer et la mala­die de Parkin­son sont bien connues pour leurs symp­tômes respec­tifs, que sont la perte de mémoire pour la première et le trem­ble­ment ou la rigi­dité des muscles pour la seconde. Mais ces deux mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives ont aussi comme carac­té­ris­tique commune moins connue d’al­té­rer l’odo­rat. Le fait est connu depuis 20 ou 30 ans, mais n’a reçu que peu d’at­ten­tion de la part des cher­cheurs, ce symp­tôme étant consi­déré comme moins incom­mo­dant que les autres mani­fes­ta­tions de ces mala­dies. Il pour­rait toute­fois permettre un dépis­tage hâtif et distinc­tif des mala­dies d’Alz­hei­mer et de Parkinson.

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[vu sur le net] Des cellules souches dans le cerveau

Article trouvé sur le site de Sciences et avenir

Un nouveau type de cellules souches, capables de se diffé­ren­cier en neurones, a été décou­vert dans le cerveau des adultes. Une piste pour le trai­te­ment des lésions cérébrales.

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[vu sur le net] Parkinson : la chaise vibrante de Charcot au banc d’essai

Article trouvé sur le site du Quoti­dien du Médecin

Des neuro­logues ont étudié les vertus d’un trai­te­ment imaginé par le célèbre clini­cien fran­çais au 19e siècle pour soula­ger les personnes atteintes de la mala­die de Parkinson.

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[vu sur le net] Parkinson : des cellules souches font reculer la maladie chez des singes

Article trouvé sur le site de Futura sciences

Des singes déve­lop­pant l’équivalent de la mala­die de Parkin­son ont montré une amélio­ra­tion de leurs symp­tômes après l’injection dans leur cerveau de cellules souches humaines. La tech­nique pour­rait être testée chez l’homme à partir de 2015. […]

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[vu sur le net] Parkinson : un combat au coeur du cerveau

Article trouvé sur le site su jour­nal la Nouvelle Répu­blique, avec une inté­res­sante vidéo.

Le service de neuro­chi­rur­gie du CHU de Poitiers pratique depuis une dizaine d’années la stimu­la­tion céré­brale profonde, un recours pour les parkinsoniens.

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[vu sur le net] Maladie de Parkinson : les perspectives à venir

Article trouvé sur le site de Futura-​sciences

La mala­die de Parkin­son, ou plutôt les mala­dies de Parkin­son, comme l’explique à Futura-​Sciences le neuro­logue Pierre Cesaro, sont encore assez mécon­nues. Les théra­pies depuis les dernières décen­nies n’ont pas beau­coup évolué, du moins dans leur forme. Que réserve l’avenir ?

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[vu sur le net] Le tai-​chi-​chuan au secours des parkinsoniens

Trouvé sur le site du jour­nal Le point

Le tai-​chi-​chuan semble réduire les troubles de l’équi­libre chez les patients atteints de la mala­die de Parkin­son, selon une étude améri­caine publiée dans le dernier numéro du New England Jour­nal of Medi­cine. À l’ins­tar des personnes souf­frant d’autres affec­tions, ils auraient donc tout inté­rêt à prati­quer cet art martial « interne » (par oppo­si­tion aux arts martiaux dits « externes », plus brutaux) qui a pris nais­sance en Chine, il y a plus de 3 000 ans. Aujourd’­hui encore, des millions de personnes — quels que soient leur âge, leur souplesse et leur condi­tion physique — s’y adonnent quoti­dien­ne­ment dans le monde. Pour cela, il leur suffit d’être détendu et de savoir respi­rer. Cette acti­vité leur permet de retrou­ver le calme, le bien-​être et la santé par l’écoute d’eux-​mêmes et des autres, autant d’atouts néces­saires pour affron­ter plus serei­ne­ment les aléas de la vie quoti­dienne et pour évacuer le stress.

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[sur le net] Pollution et santé. L’État prive les chercheurs de 8 millions d’euros

Trouvé sur le site d’Ouest-​France, un inté­res­sant accom­pa­gné d’une vidéo

Coup de colère des scien­ti­fiques. L’État coupe les aides au programme d’étude sur les liens entre les conta­mi­nants chimiques et les mala­dies comme les cancers, les malformations…

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A tous les malades victimes des pesticides

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°47 – janvier 2012 

Des malades ayant subi des séquelles de mala­dies graves dues aux pesti­cides, ont souhaité se rencon­trer pour créer une asso­cia­tion nationale.

Après plusieurs réunions de prépa­ra­tion, conseillés par d’autres asso­cia­tions, un cabi­net d’avocats spécia­li­sés, des cher­cheurs, une cinquan­taine de personnes atteintes de cancer, sclé­rose en plaque, mala­die de Parkin­son se sont réuni à Ruffec en Charente, le 19 mars 2011. La jour­na­liste Marie Monique Robin auteur des livres : Le monde selon MOSANTO et Notre Poison Quoti­dien était à Ruffec la veille, comme elle l’avait annoncé lors de son passage à la télé­vi­sion quelques jours plus tôt.

La plupart des médias ayant été infor­mée de la créa­tion de l’association, le jour même, il y a eu de nombreux appels de personnes regret­tant de ne pouvoir y parti­ci­per, l’ayant su trop tard. Ce qui montre l’utilité d’une telle association.

Dans la foulée, un Conseil d’Administration a été consti­tué, puis un bureau a été élu. Paul Fran­çois a été élu à l’unanimité, très média­tisé pour avoir réussi à faire recon­naître sa mala­die de Parkin­son, provo­quée par un produit MOSANTO (que j’ai utilisé égale­ment). Ce produit lui a provo­qué une violente réac­tion puisqu’il a perdu connais­sance, intoxi­qué par les gaz en ouvrant son pulvé­ri­sa­teur. La partie très dange­reuse de la compo­si­tion de ce produit, décou­verte par l’INSERM, n’était pas mention­née. Par consé­quent, il attaque en justice. Voir l’épilogue sur Internet. 

L’association PHYTO – VICTIMES se donne pour but, entre autres : d’apporter conseils scien­ti­fiques et juri­diques aux profes­sion­nels utili­sa­teurs de pesti­cides, de faire valoir leurs droits et obte­nir compen­sa­tion des préju­dices subis et aussi faire inscrire la mala­die de Parkin­son au tableau des mala­dies profes­sion­nelles, ce qui n’est pas simple surtout si l’on reste isolé.

Plus nous serons nombreux à en faire la demande, plus tôt nous obtien­drons la recon­nais­sance nationale.
Gilles GODET, agri­cul­teur retraité parkinsonien
N° télé­phone : 0549814294
Inter­net : gilles.godet@orange.fr

Trans­mis par Raoul GRIFFAULT

Essais cliniques et autorisation de mise sur le marche (AMM)

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°47 – janvier 2012 

Le déve­lop­pe­ment d’un nouveau médi­ca­ment pour le trai­te­ment d’une mala­die humaine est une entre­prise très régu­lée, néces­si­tant des années de recherche et un impor­tant inves­tis­se­ment en temps, en argent et en moyens humains. Le chemin à parcou­rir pour passer d’un produit promet­teur jusqu’à l’obtention d’un médi­ca­ment approuvé prend souvent de 10 à 15 ans, et la plupart des produits expé­ri­men­tés (plus de 90%) ne vont jamais aussi loin.

La durée de déve­lop­pe­ment du produit peut créer de l’impatience et de la frus­tra­tion chez le patient et sa famille, chez les méde­cins, et les firmes phar­ma­ceu­tiques. Mais chez tous les acteurs concer­nés, il y a un large assen­ti­ment pour exiger une évalua­tion scien­ti­fique du produit.

Après plusieurs années d’études en labo­ra­toire, puis éven­tuel­le­ment des essais sur des cobayes animaux, le produit (ce candi­dat médi­ca­ment !), devra, avant d’être auto­risé à la mise sur le marché (AMM), subir un certain nombre de tests, appe­lés essais cliniques.

Les essais cliniques :
Les auto­ri­tés gouver­ne­men­tales exigent que tous les médi­ca­ments poten­tiels passent une série de tests avant d’être propo­sés aux malades. Ces tests comprennent les essais cliniques qui ont pour but d’examiner l’innocuité et l’efficacité d’un médi­ca­ment poten­tiel. Les essais cliniques se déroulent en 3 phases succes­sives, avant l’approbation du médi­ca­ment, ces phases pouvant se super­po­ser. Géné­ra­le­ment, les phases se déroulent de la façon suivante :

Phase I : Ces essais cliniques sont l’occasion de la première appli­ca­tion du produit à des sujets humais, en fait des volon­taires en bonne santé. Ces essais ont pour but de déter­mi­ner l’innocuité, les effets indé­si­rables, la tolé­rance, l’absorption, la distri­bu­tion, le méta­bo­lisme, l’élimination et la pharmacocinétique.

Phase II : Ces essais cliniques sont réali­sés sur un nombre limité de patients. Ils ont pour but : d’évaluer l’efficacité du médi­ca­ment pour des indi­ca­tions spéci­fiques et ciblées, de déter­mi­ner le dosage toléré et de dosage opti­mal, d’identifier les effets indé­si­rables possibles et les risques.

Bien qu’il n’y ait pas de défi­ni­tion offi­cielle, on utilise parfois les termes Phase IIa et Phase IIb.

La Phase Iia est utili­sée pour décrire un essai clinique évaluant l’efficacité , les effets indé­si­rables et les risques sanitaires.

La Phase IIb, succé­dant à Iia, elle évalue la tolé­rance au dosage, la fréquence opti­male du dosage, et cela sur un nombre de patients plus impor­tant que dans la phase Iia.

Ces essais de Phase II concernent pour la première fois des patients atteints de la mala­die. Ces patients sont répar­tis de façon aléa­toire (ramdom) en 2 groupes, l’un rece­vant le produit, l’autre un placebo et selon une procé­dure en double aveugle. Les résul­tats des patients des 2 groupes sont compa­rés à la fin de l’essai.

Phase III : Si on trouve que le produit est poten­tiel­le­ment effi­cace et présente une inno­cuité accep­table dans l’essai de Phase II, le programme des essais cliniques sera étendu pour démon­trer l’efficacité, le dosage opti­mal et l’innocuité du produit et cela sur une popu­la­tion éten­due de malades sur des sites disper­sés géogra­phi­que­ment. En fait, les essais de Phase III concernent de plusieurs centaines à plusieurs milliers de patients selon la mala­die et l’importance espé­rée de l’effet du produit.

Par ailleurs, plus l’efficacité du produit est faible, plus le nombre de patients de l’essai III devra être élevé. Comme en Phase II, les patients sont répar­tis de façon aléa­toire en 2 groupes, selon la procé­dure en double aveugle, pour une compa­rai­son patients avec produit/​patients avec placebo.

Phase IV : Nous cite­rons pour mémoire la Phase IV qui recouvre les essais sur le médi­ca­ment après sa mise sur le marché.

L’autorisation de mise sur le marché (AMM)
L’autorisation de mise sur le marché ou AMM est l’accord donné à un médi­ca­ment pour être commer­cia­lisé. Lorsqu’un labo­ra­toire phar­ma­ceu­tique désire mettre en vente un produit de santé (médi­ca­ment, produit d’analyse, etc), il doit présen­ter un dossier auprès de l’autorité compé­tente du pays concerné : l’Agence Fran­çaise de Sécu­rité Sani­taire des Produits de Santé (AFSSAPS) pour la France, la Food and Drug Admi­nis­tra­tion (FDA) aux Etats-​Unis, l’Agence Euro­péenne des Médi­ca­ments (EMEA) en Europe. Le dossier déposé auprès de l’autorité compé­tente est établi à partir des résul­tats obte­nus à l’issue des essais de Phase III.

Cet article a été rédigé à partir des articles cités en biblio­gra­phie, traduits et résumés.
Jean Pierre LAGADEC

Biblio­gra­phie :
‑Site Inter­net de Santhera Phar­ma­ceu­ti­cals à la rubrique Fipamezole
‑Disco­ve­ring and Deve­lo­ping New Medi­ca­tions, The long and chal­len­ging jour­ney de William T Andrews

Les troubles cutanés

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°47 – janvier 2012 

Parmi tous les symp­tômes asso­ciés à la mala­die de Parkin­son, les troubles cuta­nés ne sont pas très fréquents, mais ils sont néan­moins désa­gréables et déva­lo­ri­sants. Beau­coup de ces troubles cuta­nés sont dus à la mala­die elle-​même, mais parfois aussi seraient dus aux effets indé­si­rables des médi­ca­ments antiparkinsoniens.

Le trai­te­ment de ces troubles consiste à adjoindre aux trai­te­ments anti­par­kin­so­niens (qui doivent rester prio­ri­taires), un trai­te­ment derma­to­lo­gique adapté au patient.

Types de troubles cuta­nés dans la mala­die de Parkinson.

  • La peau grasse. Il y a onctuo­sité exces­sive de la peau sur le visage, en parti­cu­lier sur le front et sur les ailes du nez, et cela donne à la peau un aspect gras et luisant.
  • Les pelli­cules. Le cuir chevelu peut deve­nir gras, ce qui provoque cheveux gras et pellicules.
  • La derma­tite sébor­rhéique. Une inflam­ma­tion de la peau peut surve­nir, provo­quer la rougeur de la peau et des déman­geai­sons, avec une tendance à l’écaillage.
  • La peau sèche. Dans certains cas, il y a une extrême séche­resse de la peau due à une trans­pi­ra­tion insuffisante.
  • La trans­pi­ra­tion exces­sive, qui est un trouble très désa­gréable. Les sueurs nocturnes sont très fréquentes chez les patients atteints de la mala­die de Parkinson.

Causes des troubles cuta­nés dans la mala­die de Parkinson

  • Les troubles cuta­nés peuvent surve­nir comme consé­quence de la mala­die de Parkin­son et d’un mauvais fonc­tion­ne­ment du système nerveux auto­nome, ou parfois comme un effet secon­daire de médi­ca­ments antiparkinsoniens.
  • Les glandes séba­cées de la peau produisent de la matière séba­cée ou sébum, qui aide à proté­ger la peau et à la main­te­nir souple. Une produc­tion exces­sive de sébum peut se produire dans la mala­die de Parkin­son. Les zones qui contiennent le plus de glandes séba­cées, comme le front, les ailes du nez, et le cuir chevelu sont plus sévè­re­ment touchées. Cela provoque la peau grasse et des pelli­cules et dans des cas extrêmes, la peau peut deve­nir rouge, enflam­mée et peut déman­ger. La chaleur peut exacer­ber ce problème.
  • Dans la mala­die de Parkin­son, les glandes sudo­ri­pares peuvent produire trop ou trop peu de sueur provo­quant des problèmes de trans­pi­ra­tion exces­sive ou de peau sèche. Les médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens ont aussi des effets secon­daires provo­quant trop de trans­pi­ra­tion (avec des médi­ca­ments tels que la L‑dopa), ou trop peu de trans­pi­ra­tion (avec des anticholinergiques).

Trai­te­ment des troubles cuta­nés dans la mala­die de Parkinson

  • Pour les peaux huileuses et grais­seuses, les trai­te­ments stan­dards, tels que ceux utili­sant un savon neutre (savon à la glycé­rine non parfumé) et ceux consis­tant à laver la peau deux fois par jour avec de l’eau tiède et rinçage à l’eau froide, sont effi­caces. Il est préfé­rable d’uti­li­ser des gels car ils sont à base d’eau, plutôt que des crèmes qui sont à base d’huile. Dans les cas les plus sévères, une crème conte­nant de l’acide sali­cy­lique, peut être plus efficace.
  • Lotions et sham­pooings divers sont dispo­nibles pour le trai­te­ment des pelli­cules. Des produits conte­nant du sulfure de sélé­nium peuvent donner de bons résultats.
  • Les derma­tites sébor­rhéiques peuvent néces­si­ter un trai­te­ment avec des lotions conte­nant l’hormone adre­no­cor­ti­co­trope (ACTH), ou une crème conte­nant du kéto­co­na­zole. Le sham­pooing au goudron peut être effi­cace pour le front et les sourcils.
  • Prendre des douches tièdes, porter des vête­ments légers en coton, en été, et boire beau­coup d’eau et de liquides pour récu­pé­rer sont utiles dans la lutte contre les effets de la trans­pi­ra­tion excessive.
  • La trans­pi­ra­tion exces­sive peut parfois être due aux effets secon­daires des médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens tels que la L‑dopa. On pourra ajus­ter la dose de L‑dopa, en utili­sant une prépa­ra­tion à libé­ra­tion prolon­gée, ou bien utili­ser un inhi­bi­teur de la COMT ; Les béta­blo­quants, et les anti­cho­li­ner­giques, peuvent aussi être utiles, dans certains cas.
  • En cas de trans­pi­ra­tion insuf­fi­sante, on pourra réduire la dose d‘antiparkinsoniens, par exemple celle d’anticholinergiques.

Conclu­sion
Les troubles cuta­nés, c’est à dire les mala­dies de la peau, l’irritation et les divers excès de trans­pi­ra­tion, sont dus, soit à la mala­die de Parkin­son elle même, soit aux effets indé­si­rables des trai­te­ments anti­par­kin­so­niens. A défaut d’être graves, ils sont désa­gréables et déva­lo­ri­sants pour le patient. Mais ils peuvent être soignés.

Les trai­te­ments utili­se­ront des médi­ca­ments derma­to­lo­giques et la poso­lo­gie des médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens (L‑dopa et anti­cho­li­ner­giques) sera adaptée.

Bien entendu, il faut consul­ter un neuro­logue ou un derma­to­logue, qui a la compé­tence et les moyens, pour réali­ser cette alchimie.

Lu, traduit et copié dans Skin Diseases and Irri­ta­tion in Parkinson’s disease
Par Jean Pierre LAGADEC

Faut-​il continuer avec Azilect ?

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°47 – janvier 2012 

L’Azilect (Rasa­gi­line) a été mis sur le marché en Europe en 2005 et aux Etats Unis en 2006, avec l’indication d’IMAO‑B (inhi­bi­teur de la Mono Amine Oxydase, médi­ca­ment de type anti­dé­pres­seur, améliore l’action de la L‑Dopa, atten­tion à l’utilisation d’autres anti­dé­pres­seurs.).

Ce médi­ca­ment a fait l’objet de plusieurs articles dans le Parkin­so­nien Indé­pen­dant.

Tout d’abord des articles favorables : 

  • un article en Décembre 2008, inti­tulé « la Rasa­gi­line, un nouvel espoir pour limi­ter la progres­sion de la maladie ? »
  • un article en Décembre 2009, inti­tulé « l’Azilect (Rasa­gi­line,) je l’ai essayé », à un moment où le médi­ca­ment très cher (6 Euros par jour) n’était pas remboursé par la Sécu­rité Sociale. Depuis Janvier 2010, le médi­ca­ment est remboursé, ce qui a permis à de nombreux patients de se le faire pres­crire par leur neurologue.

Et puis, il y a eu, en Septembre 2011, l’article de Jean Grave­leau, inti­tulé « Pour­quoi, j’ai arrêté l’Azilect », dans lequel l’auteur raconte son expé­rience malheu­reuse du médicament.
La paru­tion de ces articles a provo­qué de nombreux commen­taires sur le site GP 29. Les avis expri­més dans ces commen­taires étant parti­cu­liè­re­ment discor­dants, il nous a paru inté­res­sant de faire le point sur l’utilisation de l’Azilect.

Pendant la rédac­tion de cet article, l’actualité nous a proposé une infor­ma­tion nouvelle, à savoir l’expertise à la mi-​octobre 2011 des résul­tats de l’étude Adagio par la Food and Drug Administration.

Ce qu’en pensent les patients
Jusqu’à l’article de Septembre 2011, les commen­taires qui ont suivi la paru­tion de l’article de 2009 et l’accord de rembour­se­ment de la sécu­rité sociale étaient plutôt posi­tifs. Les patients suppor­taient bien le produit et consta­taient assez souvent une certaine amélio­ra­tion de leur état. Cepen­dant, des avis néga­tifs étaient expri­més, dans lesquels les auteurs expli­quaient que des effets indé­si­rables leur avaient fait aban­don­ner l’Azilect.

Après la paru­tion de l’article de Jean Grave­leau en Septembre 2011, on a assisté à une proli­fé­ra­tion de commen­taires majo­ri­tai­re­ment néga­tifs, et cela en raison d’effets indé­si­rables du médi­ca­ment. On notera toute­fois l’expression de quelques commen­taires positifs.

Quels sont ces effets indé­si­rables ? Le fabri­cant Teva en four­nit une liste dans la notice d’uti­li­sa­tion du médi­ca­ment. Cette liste est impres­sion­nante. On y retrouve des effets dont certains ont été victimes : dyski­né­sies (très fréquentes), consti­pa­tion, sensa­tion de malaise, dépres­sion (fréquentes). Par contre, on ne trouve pas dans cette liste de risques d’in­som­nies, ni de dimi­nu­tion de la sexua­lité, cités par certains patients. Mais Teva précise bien que sa liste n’est pas exhaus­tive et peut être complé­tée. Il est compré­hen­sible que la présence de tels troubles entraine l’arrêt de l’Azilect par le patient. 

Enfin, on ne trouve pas de commen­taire perti­nent de patients sur l’effet ralen­tis­seur de l’Azilect sur la progres­sion de la mala­die. Par ailleurs, certains patients pensent que l’Azilect n’est effi­cace qu’à un stade précoce de la mala­die. Je pense que cela est inexact, et que même si on commence tard, (mon neuro­logue me l’a pres­crit après 8 ans de mala­die), on peut béné­fi­cier au moins partiel­le­ment de l’effet ralen­tis­seur, bien entendu sans rattra­per le temps perdu !

Ce qu’en pense le corps médical
Dans l’article de Décembre 2009, inti­tulé « l’Azilect (Rasa­gi­line) je l’ai essayé », l’auteur explique la façon dont ont été menés les essais cliniques de la Rasa­gi­line. Il s’agit de l’étude Adagio, dont les résul­tats ont été analy­sés et publiés, dans plusieurs articles, et en parti­cu­lier dans un article de C.Warren Olanow et de Olivier Rascol dans The New England Jour­nal of Mede­cine, le 24 Septembre 2009.

Mais si l’étude est termi­née, l’analyse des résul­tats conti­nue et a fait l’objet en 2011 de plusieurs articles dans The New England Jour­nal of Mede­cine, et certains auteurs ont commencé à contes­ter les résul­tats et l’effet ralen­tis­seur de l ’Azilect.

Le refus de la FDA (Food and Drug Administration)
Signa­lons tout d’abord la paru­tion d’une notice de 147 pages produite par le fabri­cant Teva le 17 Octobre 2011 (Azilect brie­fing docu­ment) et dispo­nible sur Inter­net dans laquelle le lecteur pourra trou­ver réponse à beau­coup de ques­tions. Rensei­gne­ment pris, cette notice était desti­née prio­ri­tai­re­ment à l’administration améri­caine FDA (Food and Drug Admi­nis­tra­tion). En effet, Teva ayant obtenu en 2006 une AMM (Auto­ri­sa­tion de Mise sur le Marché) pour l’indication IMAO‑B, deman­dait l’extension de l’AMM à l’indication de ralen­tis­seur de la progres­sion de la MP.

Après analyse des docu­ments four­nis, FDA a refusé cette exten­sion, les experts dési­gnés ayant jugé que les méthodes et les résul­tats de l’étude Adagio ne sont pas convain­cants (lire l’article FDA advi­sers refuse Teva …). On attend avec inté­rêt les réponses du fabri­cant Teva et des coor­di­na­teurs de l’étude Adagio.

Prendre ou ne pas prendre de l’Azilect ?
C’est une ques­tion que chaque patient peut poser à son neuro­logue, qui pourra pres­crire en tenant compte des trai­te­ments anté­rieurs et de son expé­rience du médicament.

En ce qui me concerne, j’ai commencé sur les conseils de mon neuro­logue à prendre Azilect depuis Avril 2009 et je vais expli­quer les raisons pour lesquelles j’ai conti­nué depuis lors. Je pense qu’il faut d’abord essayer le médi­ca­ment, pour se rendre compte indi­vi­duel­le­ment des effets indé­si­rables. Si ceux-​ci se révèlent insup­por­tables, il vaut mieux arrê­ter, après avis de son neuro­logue. N’ayant pas été confronté depuis plus de 2 ans à des effets indé­si­rables, j’ai pu conti­nuer le trai­te­ment très facile à suivre (1 comprimé par jour). 

Notons que l’Azilect est à l’origine un IMAO et que cette indi­ca­tion n’est pas contestée.

Par ailleurs, ce médi­ca­ment est actuel­le­ment le seul sur le marché annoncé comme ralen­tis­seur de la progres­sion de la MP. Enfin, il est inté­gra­le­ment remboursé par l’assurance mala­die aux patients recon­nus en Affec­tion de Longue Durée (ALD). Ces deux derniers points me paraissent très impor­tants et ont beau­coup influencé mon choix, en faveur de l’Azilect.

On pouvait à ce stade de la réflexion, se poser des ques­tions plus difficiles : 

Le patient peut il mesu­rer un ralen­tis­se­ment de la progres­sion de sa mala­die ? Raison­na­ble­ment non, car le gain espéré sur l’échelle d’évaluation de la mala­die de Parkin­son UPDRS est trop faible et ne peut être mesuré et inter­prété que par des neuro­logues. Y a‑t-​il ralen­tis­se­ment ? On a vu que, si l’analyse des mesures faites dans l’étude Adagio semble confir­mer le ralen­tis­se­ment, cette inter­pré­ta­tion des mesures a été contes­tée, depuis 2009. Le patient doit donc croire aux vertus de l’Azilect, en tant que ralen­tis­seur de la progres­sion de sa mala­die. C’était mon cas !

En conclu­sion, jusqu’à présent n’ayant pas subi d’effet indé­si­rable, et dans l’espoir d’un ralen­tis­se­ment, j’ai pensé que je pouvais conti­nuer à prendre l’Azilect ! C’est le choix que j’avais fait. 

Aujourd’hui, compte tenu de l’avis des experts de la FDA, ma croyance en l’Azilect a été ébran­lée. Je dois solli­ci­ter l’avis de mon neuro­logue et reprendre complè­te­ment ma réflexion.

Biblio­gra­phie :

Par Jean Pierre LAGADEC

Parkinson l’incroyable hypothèse !

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°47 – janvier 2012 

Et si la mala­die de Parkin­son n’était pas une patho­lo­gie du cerveau, mais … une mala­die infec­tieuse, qu’un patho­gène déclen­che­rait dans les intes­tins ? Emise depuis une dizaine d’années, cette hypo­thèse « incroyable » commence à deve­nir crédible. Or, une infec­tion, ça se soigne !

[…] L’origine de cette mala­die neuro­dé­gé­né­ra­tive – comme Alzhei­mer – reste en effet incer­taine, ce qui recule d’autant la possi­bi­lité d’en venir à bout. Pour­tant, il y a moins de dix ans, le cher­cheur Heiko Braak, anato­miste et profes­seur à l’université de Franc­fort, formu­lait une hypo­thèse litté­ra­le­ment « incroyable » telle­ment elle allait à l’encontre de la vision clas­sique de la mala­die de parkin­son… Selon lui, non seule­ment la mala­die de Parkin­son serait la consé­quence d’une banale infec­tion par une bacté­rie ou un virus ; mais la dégé­né­res­cence des neurones du cerveau ne serait qu’une consé­quence ultime d’un long proces­sus amorcé des années aupa­ra­vant dans les intestins… 

Heiko Braak n’est pas un simple amateur. Au début des années 90, c’est lui qui décri­vit l’évolution de la mala­die d’Alzheimer au niveau cellu­laire. Anato­miste, son travail quoti­dien consiste à exami­ner des coupes cellu­laires de personnes autop­siées. Or, en 2003, il s’aperçoit que certaines personnes ont déve­loppé des lésions neuro­nales typiques de la mala­die de Parkin­son dans d’autres zones du cerveau que celle où ces lésions sont tradi­tion­nel­le­ment obser­vées (la « substance noire »), alors même que ces patients n’avaient pas été diag­nos­ti­qués malades…

L’idée se forme alors en lui que la mala­die pour­rait peut-​être appa­raître en dehors de la substance noire, où elle ne migre­rait qu’ensuite, à mesure de son évolu­tion. L’examen atten­tif d’autres coupes va peu à peu lui confir­mer : d’autres neurones du corps humain, ceux situés au niveau des l’intestins, présentent des lésions typi­que­ment parkin­so­niennes alors que la substance noire, elle, est indemne. En clair : la mala­die est appa­rue ailleurs que dans le cerveau et avant de frap­per celui-​ci ! Et voila qui change tout. Car, dès lors, c’est une toute nouvelle vision de la mala­die qui surgit : elle pour­rait avoir une origine infec­tieuse, proba­ble­ment au niveau du tube diges­tif. La mala­die ne serait donc pas une fata­lité liée à l’âge ou à la géné­tique. Et surtout, comme la plupart des infec­tions, il serait possible de la guérir !

[…] Ainsi va dans ce sens l’observation récente d’un cas de régres­sion des symp­tômes carac­té­ris­tiques de la mala­die de Parkin­son à la suite d’un trai­te­ment par des anti­bio­tiques visant la bacté­rie intes­ti­nale Clos­tri­dium diffi­cile : un homme de 73 ans, diag­nos­ti­qué parkin­so­nien depuis 4 ans, venu se faire soigner pour une consti­pa­tion chro­nique dans une clinique spécia­li­sée dans les troubles diges­tifs à Sydney. « Nous suppo­sions que sa consti­pa­tion était la consé­quence d’une infec­tion intes­ti­nale. Après quelques semaines sous anti­bio­tiques, son tran­sit était rede­venu normal », raconte Thomas Borody, gastro-​entérologue qui l’a soigné. « Mais surtout, la personne qui prenait soin de ce patient à domi­cile est venue me racon­ter à quel point les symp­tômes de sa mala­die avaient régressé. L’homme pouvait à nouveau faire des gestes de la vie courante comme s’essuyer avec une serviette ou sortir de la douche ! » Après un an, le malade avait retrouvé une véri­table auto­no­mie dans sa vie quotidienne. 

Thomas Borody n’étant pas neuro­logue, il s’en est ouvert auprès de ses collègues spécia­listes qui ont confirmé l’amélioration spec­ta­cu­laire de l’état du malade. Quand d’autres patients se sont présen­tés avec les mêmes symp­tômes (la consti­pa­tion étant un des effets colla­té­raux les plus fréquents du Parkin­son), il fut décidé de suivre au plus près ces malades. A ce jour, ils sont huit à avoir été ainsi trai­tés. Un seul n’a pas répondu au trai­te­ment anti­bio­tique. Pour tous les autres, le retour à un tran­sit diges­tif normal s’est accom­pa­gné d’une régres­sion des symp­tômes de la mala­die de Parkinson. 

L’observation clinique rejoint donc le postu­lat de Heiko Braak : quelque chose se trame au niveau des intes­tins des patients. Pour les neuro­logues, ce n’est pas absurde, car les intes­tins sont entou­rés d’un nombre si grand de neurones (il y en a autant que dans la moelle épinière), qu’ils ont été surnom­més le « second cerveau ». Et plusieurs obser­va­tions récentes renforcent encore cette idée. En 2010, une équipe de méde­cins fran­çais a décou­vert, en étudiant des biop­sies de côlons de parkin­so­niens, que les lésions habi­tuel­le­ment obser­vées dans le cerveau des malades se retrouvent à l’identique dans les neurones qui entourent l’appareil digestif…

Plus trou­blant encore, « il semble que les neurones intes­ti­naux soient affec­tés des années avant le cerveau, et même bien avant les premiers symp­tômes de la mala­die, explique Michael Gershon, le cher­cheur améri­cain de l’université Colum­bia à qui l’on doit l’expression de « second cerveau ». Certains font donc l’hypothèse que la mala­die de Parkin­son se déclare d’abord dans les intes­tins avant de remon­ter vers le cerveau » …

A quoi ressem­ble­rait le nouveau scéna­rio de la mala­die de Parkin­son ? « Le plus probable à mon sens est que tout cela commence par une infec­tion, sans doute d’origine alimen­taire », avance Thomas Borody. « Les bacté­ries produisent des millions de molé­cules. Certaines peuvent traver­ser la barrière intes­ti­nale et se retrou­ver dans le corps humain ». C’est ainsi qu’un composé toxique attein­drait et atta­que­rait les neurones de l’appareil digestif. 

Quelle que soit l’origine de l’infection, la toxine bloque­rait la dégra­da­tion d’une protéine natu­rel­le­ment présente dans le corps humain, l’alphasynucléine. Chez les malades, cette protéine s’accumule jusqu’à former des struc­tures visibles au micro­scope, les corps de Loewy, qui seraient la cause de la mort des neurones. Peu à peu ces agré­gats de protéines se répan­draient dans le système nerveux. Le moteur de cette trans­mis­sion fait lui aussi l’objet de suppositions…

L’une des plus célèbres et des plus intri­gantes est « l’hypothèse prion ». Le décou­vreur du prion, prix Nobel 1997, Stan­ley Prusi­ner, prend cette idée très au sérieux : « Il est possible que l’alphasynucléine soit une protéine prion qui forme des agré­gats et se trans­met à des cellules saines, propa­geant la mala­die » écrivait-​il dès 2009. 

L’idée serait donc que la protéine subit un chan­ge­ment, chimique ou de forme tridi­men­sion­nelle et que ce soit ce chan­ge­ment, peut-​être direc­te­ment provo­qué par l’infection, qui amorce la propa­ga­tion des agré­gats toxiques d’un neurone à l’autre. Lesquels agré­gats fini­raient par atteindre le cerveau, et notam­ment la « substance noire »… la perte des neurones entrai­nant les signes cliniques de la mala­die. Le tout pour­rait prendre plusieurs dizaines d’années. Le scéna­rio est sédui­sant mais les zones d’ombre demeurent nombreuses. L’idée d’une infec­tion sera diffi­cile à soute­nir tant qu’on n’aura pas trouvé l’agent respon­sable (bacté­rie, virus, ou toxine quel­conque); le méca­nisme de diffu­sion demeure mysté­rieux ; la séquence des évène­ments, diffé­rente chez certains patients, ne fait pas consen­sus, etc…

Cepen­dant « Si l’origine diges­tive se confir­mait, nous pour­rions détec­ter la mala­die à un stade très précoce grâce aux biop­sies déjà prati­quées lors de colo­sco­pies », estime Nico­las Bouvier, médecin-​chercheur à Nantes. « Ce qui permet­trait de tester à nouveau un grand nombre de molé­cules neuro­pro­tec­trices sur lesquelles repo­saient de grands espoirs, mais qui ont été tous déçus, peut-​être parce que les trai­te­ments ont été admi­nis­trés à des stades trop, tardifs de la mala­die ».

Dans la clinique de Thomas Borody, ont pense appli­quer une tech­nique qui a déjà fait ses preuves pour divers troubles intes­ti­naux : la trans­plan­ta­tion fécale. Il s’agit de trans­mettre la flore intes­ti­nale d’une personne saine à une personne malade. « C’est la seule solu­tion pour se débar­ras­ser de certaines bacté­ries patho­gènes, explique Thomas Borody. Avec les trai­te­ments anti­bio­tiques, il subsiste toujours des spores qui permettent aux bacté­ries patho­gènes de reve­nir lorsque l’on arrête le trai­te­ment ». Et si cela marchait, cela confir­me­rait qu’il s’agit bien d’une histoire de bacté­rie. Bien plus que la vali­da­tion d’une hypo­thèse auda­cieuse, ce serait un véri­table chan­ge­ment de para­digme, fertile en pers­pec­tives théra­peu­tiques. Car il auto­ri­se­rait de rêver à un trai­te­ment de la mala­die de Parkin­son avant même l’apparition des symp­tômes. Et quitte à rêver, pour­quoi ne pas rêver aussi de trans­po­ser le concept d’infection à d’autres mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives (sclé­rose en plaque, Alzhei­mer, mala­die de Hunting­ton, syndrome de Guillain-Barré) …

Mathieu NOWAK, Sciences et Vie novembre 2011
Repris par Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@orange.fr

Agonistes dopaminergiques et profil neuropsychiatrique : une étude comparative

Rapporté par Auré­lia Poujois (CHU de Saint-​Etienne) d’après la communication :
Neuro­psy­chia­tric profile of patients on treat­ment with prami­pexole, ropi­ni­role or levo­dopa in mono­the­rapy : head-​to-​head comparison.
JP. Perez (Espagne)
XIX World Congress on Parkin­son’s Disease and Rela­ted Disor­ders – Shan­ghai (Chine), 11 – 14 décembre 2011

L’idée de ce travail espa­gnol a été de compa­rer les diffé­rents profils neuro­psy­chia­triques des patients parkin­so­niens trai­tés par agonistes dopa­mi­ner­giques ou L‑dopa, après contrôle des prin­ci­paux facteurs confon­dants cliniques et démographiques.

Au cours d’une étude en cross-​over pros­pec­tive, 515 patients (âge : 69.9+/-7.7 ans, durée évolu­tion 7.4+ /​-​4. 3 ans) eurent une évalua­tion neuro­psy­chia­trique par le NPI. 250 patients étaient sous prami­pexole, 150 sous ropi­ni­role et 115 sous L‑dopa seul. Les trois groupes étant appa­riés en âge, niveau d’éducation, sexe, sévé­rité de l’atteinte motrice, durée de la mala­die et équi­valent de dose en L‑dopa.

Les patients sous prami­pexole présen­tèrent un score NPI total plus bas que les patients sous ropi­ni­role (17.2+/-11 vs 20.9+/-13 ; p=0.015). Le score d’apathie était égale­ment le plus bas dans ce groupe compa­ra­ti­ve­ment aux deux autres groupes.
Par contre les autres signes et notam­ment la dépres­sion et les hallu­ci­na­tions n’étaient pas spéci­fiques d’un groupe.

Cette étude de bonne enver­gure est inté­res­sante car elle montre que les patients sous prami­pexole semblent présen­ter moins d’effets neuro­psy­chia­triques et notam­ment moins d’apathie. Par contre à la diffé­rence des études anté­rieures, il n’y avait pas plus de risque de psychose chez les patients sous agonistes dopaminergiques.
Date de publi­ca­tion : 14-12-2011

Rapport envoyé par le docteur Mimassi
nagimimassi@yahoo.com

Danse et maladie de Parkinson : la première méta-analyse

Rapporté par Pierre Cesaro (Henri Mondor, Créteil) d’après la communication :
Reha­bi­li­ta­tion, exer­cise therapy and music in patients with Parkinson’s disease : a meta analy­sis of the effects of music based move­ment therapy on walking ability, balance and quality of life.
De Dreu MJ et al.
XIX World Congress on Parkin­son’s Disease and Rela­ted Disor­ders – Shan­ghai (Chine), 11 – 14 décembre 2011

Le concept de « music based move­ment » (MbM) vient entre autres de l’observation d’un risque de mala­die de Parkin­son (MP) réduit chez les sujets actifs au plan physique, et de l’observation expé­ri­men­tale de l’induction de neuro­tro­phines céré­brales par l’exercice physique.
Il n’est pas simple, cepen­dant, de convaincre des patients ayant un trouble sévère de la motri­cité de s’astreindre à un exer­cice physique régu­lier, notam­ment en raison de la fatigue et des douleurs.
La MbM présente de nombreux avan­tages : elle peut se prati­quer seul (entraî­ne­ment à la marche) ou avec parte­naire (danse), améliore les stra­té­gies de marche, de rota­tion, de dépla­ce­ment du centre de gravité, alors que les signaux sonores améliorent les stimuli moteurs endo­gènes. Le plai­sir procuré par cet exer­cice, et la musique, peut dimi­nuer la fatigue, et l’exercice collec­tif est un stimu­lus supplémentaire.

Une première méta-​analyse a été tentée, qui a sélec­tionné fina­le­ment 6 publi­ca­tions parmi 402 dans la litté­ra­ture. Les échelles d’évaluation étaient cepen­dant dispa­rates, et l’ensemble de la cohorte ne rassem­blait que 168 patients.
Parmi les para­mètres « amélio­rés » par MbM : l’équilibre (échelle de Berg), la vitesse de lever, la longueur du pas et la vitesse de marche ; en revanche, le score moteur UPDRS III, le ques­tion­naire de free­zing et la qualité de vie ne montraient pas d’effet signi­fi­ca­tif. Ces obser­va­tions doivent être tempé­rées par le nombre limité de sujets (la plupart de ces para­mètres étaient mesu­rés dans moins de 4 des 6 essais rete­nus), et la durée variable de suivi.
On doit cepen­dant rete­nir que certains effets mesu­rés (allon­ge­ment de la longueur du pas) ont un impact majeur sur les capa­ci­tés ambu­la­toires, et que le manque de puis­sance statis­tique peut empê­cher de vali­der certains effets, qui étaient en dessous du seuil statistique.

Après le consen­sus « intui­tif » sur l’intérêt de l’exercice physique, vient le temps de l’« evidence based medi­cine » concer­nant la danse. 

Rapport envoyé par le docteur Mimassi
nagimimassi@yahoo.com

Douleur et fatigue dans la maladie Parkinson

Douleur et fatigue dans la mala­die Parkinson
Rapporté par Auré­lia Poujois (CHU de Saint-​Etienne) d’après la communication :
Pain and fatigue in PD – paral­lel session
M. Wen (Chine)
XIX World Congress on Parkin­son’s Disease and Rela­ted Disor­ders – Shan­ghai (Chine), 11 – 14 décembre 2011

La douleur (musculo-​squelettique, radiculo-​neuropathique, liée à la dysto­nie, à l’aka­thi­sie…) et la fatigue dans la mala­die de Parkin­son (MP) sont deux symp­tômes sous-​diagnostiqués. Aussi leur préva­lence est-​elle diffi­cile à préci­ser ce d’au­tant que les moyens d’éva­lua­tion sont volon­tiers différents.

M. Wen (Chine) a exposé les résul­tats d’une méta-​analyse portant sur 35 études rando­mi­sées issues de 29 pays diffé­rents et trai­tant de ces deux symp­tômes. La préva­lence est appa­rue rela­ti­ve­ment variable en fonc­tion des régions géogra­phiques puisque la douleur était rappor­tée chez 33.7% des MP en Asie et 79.4% en Europe. La fatigue étant de 35.3% en Europe du Nord et de 59.1% en Europe de l’Ouest.
Éton­nam­ment, les patients d’Eu­rope du Nord étaient les plus doulou­reux mais aussi les moins fati­gués. Les facteurs prédis­po­sant à la douleur étaient les fluc­tua­tions motrices et la dépres­sion alors que la sévé­rité de la mala­die, la dépres­sion et les troubles du sommeil prédis­po­saient à la fatigue. Quant à la théra­peu­tique, rien de bien nouveau sous le soleil oriental…
Outre les antal­giques clas­siques, le trai­te­ment de la douleur du MP repose aussi sur une stimu­la­tion dopa­mi­ner­gique la plus régu­lière… qui dimi­nue­rait aussi dans le même temps la fatigue. L’ef­fet du methyl­phé­ni­date sur la fatigue mérite de son côté d’être confirmé. 

Rapport envoyé par le docteur Mimassi
nagimimassi@yahoo.com

Parkinson : la vie avec du chocolat est meilleure

“Parkin­son life with choco­late, is a better life”
Rapporté par Auré­lia Poujois (CHU de Saint-​Etienne) d’après la communication :
Coffee or choco­late, what do you like to drink with our L‑dopa ?
LC.jimenez-Botello (Mexique)
XIX World Congress on Parkin­son’s Disease and Rela­ted Disor­ders – Shan­ghai (Chine), 11 – 14 décembre 2011

Depuis les années soixante, la L‑dopa est le prin­ci­pal trai­te­ment de la mala­die de Parkin­son (MP) mais ces dernières années les anta­go­nistes de l’Adénosine A2A, dont une majo­rité présente un noyau xanthine, ont aussi une place dans l’ar­se­nal théra­peu­tique du parkin­so­nien. Par ailleurs, les études épidé­mio­lo­giques semblent montrer un effet béné­fique de la consom­ma­tion de café dans la MP.

Cette équipe mexi­caine soulève l’hypothèse que ce résul­tat serait expli­qué par la présence de la méthylxan­thine dans la caféine.
Les auteurs ont ainsi cher­ché à savoir si la méthylxan­thine présente dans la caféine avait une affi­nité impor­tante pour les récep­teurs de l’adénosine A2A, compa­ra­ti­ve­ment à la théo­bro­mine, autre méthylxan­thine présente elle dans le choco­lat et ayant un noyau xanthine commun avec la caféine.

Les résul­tats des tests ont montré que la théo­bro­mine du choco­lat avait 30% de plus d’affinité que la caféine pour les récep­teurs de l’adénosine A2A. Le choco­lat aurait-​il une effi­ca­cité supé­rieure au café chez les parkinsoniens ?

Il reste encore du chemin à parcou­rir. Une étude compa­ra­tive de l’efficacité du café et du choco­lat est en cours chez des rats MPTP… alors patience et en atten­dant, le choco­lat reste bon pour le moral !
Date de publi­ca­tion : 14-12-2011

Rapport envoyé par le docteur Mimassi
nagimimassi@yahoo.com

[Vu sur le net] liste des médicaments sous surveillance renforcée

Trouvé sur le site de l’Afssaps (Agence Fran­çaise de Sécu­rité Sani­taire des Produits de Santé

Suite à l’identification de signaux de phar­ma­co­vi­gi­lance, une analyse appro­fon­die du profil de sécu­rité de ces médi­ca­ments est en cours et peut conduire à la prise de mesures adap­tées (renfor­ce­ment des précau­tions d’emploi et mises en garde, restric­tion des condi­tions de pres­crip­tion et de dispen­sa­tion, voire suspen­sion ou retrait du produit).

Pour lire l’ar­ticle dans son inté­gra­lité, suivez ce lien…

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