Ne pas être qu'un "patient" ...

Témoignage d’une lectrice sur l’AtreMorine

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68

Diag­nos­ti­quée depuis 2 ans, je repousse pour le moment tout trai­te­ment chimique et je me suis évidem­ment préci­pi­tée pour essayer d’en savoir plus sur ce produit…

Le site offi­ciel https://fr.atremorine-viaphyt.com/ fait rêver… Sauf que le prix de cette merveille est exor­bi­tant : 1 boite : 97€ !!!! Selon le service client : « …Une boite contient 75g de poudre. La dose mini­male est de 5g par jour, idéa­le­ment le matin. Cela peut varier en fonc­tion des besoins de votre orga­nisme (5 – 20g par jour). La majo­rité de nos clients prend la dose de 5g par jour. » Appa­rem­ment, les frais d’envoi ne sont pas inclus, même pour 4 boites (prix dégres­sif de 248€). Tant pis pour les malades désargentés…

N’ayant pas envie de payer aussi cher pour tester ce produit, j’ai cher­ché du côté de la féve­role, son compo­sant prin­ci­pal. La féve­role (vicia faba, dont la haute teneur en Lévo­dopa est connue depuis plus de 100 ans) se trouve être un « engrais vert » utilisé en agri­cul­ture bio. Les prix, en bio, vont de 3,90€ TTC les 500g à 90€ HT les 50 kg… soit à peine le prix d’une boite de 75g d’Atremorine (non bio) sur le site officiel… 

Des études démontrent que le taux de Lévo­dopa de la féve­role augmente à la germi­na­tion. Une améri­caine, Aunt Bean, soigne son Parkin­son (sans chimie) en consom­mant tous les jours des graines de féve­role germées : http://www.favabeans.parkinsonsrecovery.com [site exclu­si­ve­ment anglophone].

Jour 1 : trem­per les féve­roles (sèches) 24h. J2 : égout­ter, rincer, égout­ter et conser­ver dans une passoire (ou un germoir). J3 : idem, les fèves sont déjà consom­mables. Il vaut mieux leur enle­ver la peau qui peut être indigeste.

La féve­role germée contien­drait envi­ron 2 mg de Lévo­dopa. Je me suis donc mise à consom­mer de la féve­role germée de 3 – 4 jours, sans les peaux (à recra­cher), une quin­zaine de graines 2 ou 3 fois/​jour. Goût pas mauvais, pas d’effets indé­si­rables, rien de spec­ta­cu­laire mais déjà sur moins d’une semaine, j’ai constaté un léger mieux-​être, un bon tran­sit, plus d’énergie. Depuis 2 mois, pas de miracle mais les effets sur le moral et le tonus m’encouragent à conti­nuer, d’autant que, contrai­re­ment à l’Atremorine, ça ne coûte vrai­ment pas cher. 

Complé­ments d’information et réfé­rences sur mon blog :
https://parkinsonailleurs.wordpress.com/2016/12/15/les-feves-sont-riches-en-l-dopa/

Parki­nette

Traitements de la maladie de Parkinson en médecine naturelle

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Paru dans Alter­na­tive Santé de décembre 2016 n°41

La prise en charge de la mala­die, quel qu’en soit le stade, consiste à compen­ser le manque de dopa­mine par un apport exogène. Les précur­seurs de la dopa­mine (L‑Dopa) sont très effi­caces pour réduire les troubles moteurs liées à la mala­die. Cepen­dant lorsque la L‑Dopa chimique est pres­crite pendant de longues années à des doses très élevées, elle induit une certaine toxi­cité pour le patient.

Les dopa­mi­ner­giques ne sont pas sans effets secon­daires indé­si­rables. Préve­nir le patient des risques d’un tel trai­te­ment allo­pa­thique est une prio­rité pour un suivi adéquat.

Les troubles secon­daires peuvent toucher le patient, mais égale­ment sa famille, qui devra faire face aux impré­vus et aux chan­ge­ments de compor­te­ments probables : addic­tions aux jeux d’argent, pulsions alimen­taires et risques d’une hyper­sexua­lité gênante se tradui­sant par des compor­te­ments inappropriés.

Dès lors, dans le domaine des théra­pies natu­relles, plusieurs trai­te­ments peuvent soute­nir le malade dans la progres­sion de sa maladie.

La phyto­thé­ra­pie :

  • La rhodiole (Rhodiola rosea) est une plante médi­ci­nale adap­to­gène qui s’adapte aux besoins de l’organisme. Elle stimu­le­rait la dopa­mine de façon natu­relle en évitant sa dégra­da­tion. Son effi­ca­cité en tant que précur­seur de la L‑Dopa aurait aujourd’hui été prou­vée. Idéa­le­ment utili­sée en préven­tion, la rhodiole prévien­drait l’apparition des premiers troubles.
  • Le Mucuna Pruriens, autre précur­seur natu­rel de la dopa­mine, est plus commu­né­ment appelé pois mascate ou pois à grat­ter. La méde­cine ayur­vé­dique soigne depuis des siècles la mala­die de Parkin­son avec la partie interne de la plante. En effet, l’acide aminé indis­pen­sable à la produc­tion de dopa­mine se trou­ve­rait dans la gousse. Egale­ment active comme anti­dé­pres­seur, elle jouera alors un rôle global dans le suivi de la mala­die de Parkinson.

La phyto­thé­ra­pie n’apporte pas toujours une solu­tion cura­tive à une mala­die grave et dégé­né­ra­tive. Cepen­dant les plantes et végé­taux peuvent soute­nir l’organisme, empê­chant ou inhi­bant ainsi une crois­sance trop rapide ou une dégra­da­tion trop virulente.

Les complé­men­taires nutri­tion­nels peuvent appor­ter, eux aussi, un soutien théra­peu­tique intéressant.
La célèbre et très utile huile de coco, la prise d’oméga‑3 au quoti­dien, les anti­oxy­dants, tel le resvé­ra­trol, sont autant de complé­ments indis­pen­sables pendant un suivi théra­peu­tique lourd. Dans le cadre d’un trai­te­ment natu­rel effi­cace, notons aussi l’importance de régé­né­rer les nerfs, de renfor­cer leurs gaines de myéline et de favo­ri­ser la crois­sance des cellules. Le cham­pi­gnon médi­ci­nal Heri­cium erina­ceus pourra jouer ce rôle natu­rel. Grâce à ses proprié­tés multiples sur le bien-​être global, ce cham­pi­gnon pour­rait être inté­gré à un trai­te­ment complet et efficace. 

Un trai­te­ment natu­rel néces­site bien entendu d’être suivi par un théra­peute confirmé, qui pourra vous pres­crire les dosages adap­tés à votre situa­tion. Les conseils natu­rels pour pallier les désordres de Parkin­son sont nombreux et pullulent sur diffé­rents sites inter­net, nous vous recom­man­dons une vigi­lance parti­cu­lière.

L’AtreMorine
De nos jours, de nombreux labo­ra­toires et cher­cheurs s’efforcent d’améliorer les trai­te­ments déjà dispo­nibles pour ralen­tir la progres­sion de la mala­die. Ils proposent régu­liè­re­ment de nouvelles stra­té­gies, de nouveaux médi­ca­ments ainsi que de nouvelles théra­pies, mais les résul­tats ne sont pas toujours probants.

Or, le trai­te­ment de beau­coup le plus effi­cace nous vient, depuis peu, de la méde­cine natu­relle. C’est un cher­cheur espa­gnol, le profes­seur Ramon Caca­be­los, qui nous propose cette solu­tion natu­relle ayant fait l’objet de plusieurs études cliniques dans son centre de recherche : l’AtreMorine. Les résul­tats sont incroya­ble­ment posi­tifs, tant sur l’évolution de la mala­die que sur l’amélioration des symp­tômes. Nous n’avions, à ce jour, aucune solu­tion véri­ta­ble­ment cura­tive. Complé­ment nutri­tion­nel 100% natu­rel fabri­qué à partir de la fève des marais (Vicia faba), son procédé tech­no­lo­gique permet une préser­va­tion inté­grale des proprié­tés et prin­cipes actifs de la plante.

Les études cliniques prouvent que l’AtreMorine est effi­cace dans le trai­te­ment de la mala­die de Parkin­son grâce à deux actions : elle possède un effet neuro­pro­tec­teur indé­niable sur les neurones dopa­mi­ner­giques et augmente le taux de dopa­mine dans le sang. Grâce à ces indi­ca­tions, la prise d’AtreMorine permet­trait d’améliorer la mobi­lité du patient tout en rendant ses mouve­ments fluides. Son action protec­trice sur les neurones dopa­mi­ner­giques permet égale­ment de bloquer l’aggravation de la mala­die, ce qui est une première mondiale !

La prise en charge d’un trai­te­ment à l’AtreMorine est envi­sa­geable quel que soit le stade d’évolution de la mala­die. Il convien­dra alors d’adapter les dosages pour répondre le plus effi­ca­ce­ment possible aux besoins de chacun. Le trai­te­ment allo­pa­thique clas­sique pourra dès lors être revu et dimi­nué petit à petit par votre méde­cin, pour abou­tir à la suppres­sion totale du trai­te­ment de base.

Il ressort des études entre­prises que 250 mg de cosses fraîches de Vicia faba équi­valent à 125 mg de L‑Dopa au niveau du dosage plas­ma­tique. Cela ne signi­fie pas qu’il y ait 125 mg de L‑Dopa dans 250 mg de fèves ; contrai­re­ment à une substance chimique comme la L‑Dopa, la plante est un ensemble très complexe qui contient d’autres molé­cules, plus ou moins bien iden­ti­fiées. Une fois ingé­rées, celles-​ci vont boos­ter l’organisme humain afin d’augmenter sa produc­tion de dopa­mine. La quan­tité de L‑Dopa présente dans l’AtreMorine importe donc peu. Il faut parler d’équivalence théra­peu­tique : 10 g d’AtreMorine contiennent plus ou moins 16 mg de L‑Dopa, mais l’activité de 10g d’AtreMorine abou­tit globa­le­ment au même résul­tat que 50 mg de L‑Dopa.

Lu et repris par Jean Grave­leau

50 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de la MANCHE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67
Nous nous sommes réunis le 3 septembre 2016 à Coutances au foyer des jeunes travailleurs pour une jour­née d’information sur les gestes de premiers secours présen­tés par Mr Patrick Lebou­teiller de la croix rouge ; repas sur place qui permet à chacun de pouvoir discu­ter ; puis l’après-midi présen­ta­tion de l’association « Siel Bleu » avec Mr Brunet (gymnas­tique spéciale Parkin­son) en groupe ou à domi­cile ; enfin quelques conseils sur l’adaptation du loge­ment au handicap.

Du 2 au 8 octobre, quelques adhé­rents sont allés à Guitté à l’occasion de l’assemblée géné­rale du CECAP à Ker Alan, semaine orga­ni­sée par l’APIV d’Ille et Vilaine avec, entre autres, une jour­née d’informations inté­res­sante et des visites de la région, merci à l’équipe de l’APIV pour la qualité des inter­ve­nants, la bonne humeur et les échanges d’amitié.

Tous nos meilleurs vœux pour 2017 à tous et à toutes et une santé la meilleure possible et surtout : « Ne restez pas seuls sortez, bougez » 
Brigitte Leroux

44 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de LOIRE ATLANTIQUE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Le 30ème anni­ver­saire de l’ADPLA
Envi­ron 80 personnes se sont réunies le jeudi 17 novembre 2016 pour fêter les 30 ans de l’association. Un repas somp­tueux, servi avec compé­tence par le trai­teur retenu, est accom­pa­gné d’une pres­ta­tion de music-​hall animée par une asso­cia­tion de Rezé : les étoiles lyriques. Le thème alliant opéra, paillettes et chan­sons fran­çaises a ravi le public. Son chan­teur aux talents créa­tifs, enthou­siastes et dyna­miques était accom­pa­gné de deux jeunes danseuses dont les costumes affrio­lants et sexys ont illu­miné le regard de tous les participants.

La chorale « Un chœur des cœurs » créée en 2003 par l’ADPLA a donné un aperçu de son réper­toire sous les bravos de l’assistance.

Un diapo­rama réalisé par Jacques Bossis et diffusé en boucle au moment de l’apéritif a su mettre en valeur la diver­sité de nos actions menées depuis 30 ans.

Cette mani­fes­ta­tion est conduite avec beau­coup de courage et de compé­tence par Annick Lebrun, frap­pée par la perte de son mari une semaine aupa­ra­vant : en effet, Michel est décédé à l’EHPAD où il était hébergé depuis près de deux ans. Un sanglot étouffé au moment de lire son message d’introduction et de remer­cie­ment sera la seule conces­sion à sa douleur digne et courageuse.
Annick Lebrun et Jean Graveleau

29 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS du FINISTERE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Voici déjà 2017 qui se profile à l’horizon, l’année 2016 aura été riche en événe­ments de toute sorte : les joies, les peines… Quoi de neuf « au bout de la terre » par une météo excep­tion­nel­le­ment clémente ? 

Des adhé­rents morlai­siens ont bien entamé la période en répon­dant présents à l’invitation pour un pique-​nique et une randon­née orga­ni­sée par nos amis des Côtes d’Armor. A nous de leur rendre la poli­tesse en 2017 !

Nous étions présents pour la réunion de synthèse sur la situa­tion de la nico­ti­no­thé­ra­pie à ce jour orga­ni­sée dans le Morbi­han par l’Asso­cia­tion A2N. Merci aux initia­teurs de ce débat. Il est extrê­me­ment regret­table (restons modé­rés) que les nombreux patients soignés par le docteur Villa­fane soient aujourd’hui livrés à eux-​mêmes. Face à cette situa­tion, l’automédication est très tentante. Toute­fois, il serait aujourd’hui tota­le­ment irres­pon­sable d’encourager nos adhé­rents à s’engager dans cette voie tout en compre­nant les espoirs susci­tés. Affaire à suivre… 

Début octobre a eu lieu le rassem­ble­ment annuel « CECAP  orga­nisé à Guitté dans les Côtes d’Armor à la limite de l’Ile et Vilaine, par nos amis d’Ille-et-Vilaine. La semaine a été riche en évène­ments de toute sorte. Le cadre cham­pêtre était très agréable, le temps splen­dide. Merci aux acteurs brétilliens ! 

Le 18 Octobre, l’Association a parti­cipé pour la deuxième année consé­cu­tive au « Forum ‘bien vieillir’ en pays de Morlaix », orga­nisé par le Grou­pe­ment Géron­to­lo­gique du Pays de Morlaix. Si l’affluence globale a été moindre que l’an passé (550 visi­teurs en 2016 contre 700 en 2015, le stand de notre asso­cia­tion a connu une fréquen­ta­tion sensi­ble­ment plus impor­tante que l’année dernière. Merci à tous ceux qui ont parti­cipé à cette journée. 

Dans le courant du 2° trimestre 2016, notre asso­cia­tion a parti­cipé au montage de deux projets d’Education Théra­peu­tique. A ce jour, il n’y a aucune réponse de l’A.R.S. Notre décep­tion est grande plus pour les malades chez qui les besoins sont grands dans ce domaine que pour l’énergie dépen­sée en pure perte par tous les parti­ci­pants à ces deux opérations.

Le point rencontre de Landi­vi­siau démarre tran­quille­ment mais sûrement. 

Le Centre Hospi­ta­lier de Douar­ne­nez orga­nise dans le cadre de « hôpi­tal de jour » une forma­tion pour les aidants à laquelle, notre asso­cia­tion apporte son concours. Infor­ma­tions sur la plate­forme de répit de l’hôpital de Douar­ne­nez, ressources et limites de l’aidant, savoir iden­ti­fier le rôle de l’entourage, le soutien asso­cia­tif, connaitre les struc­tures alter­na­tives de soutien et les diffé­rentes aides financières.

Début janvier 2017 vente de carnets de tombola orga­ni­sée tous les deux ans par le crédit mutuel de Bretagne au profit des Associations
Après un thé dansant en 2016, notre asso­cia­tion orga­nise un fest-​noz cari­ta­tif le 8 avril 2017 à la salle des fêtes « Brocé­liande » de Plou­da­niel au profit de la Recherche et de notre asso­cia­tion. Les forma­tions fest-​noz de Paotred Pagan et le groupe « TAMM TAN » anime­ront gracieu­se­ment cette soirée.

1 avril 2017 (non ce n’est pas un pois­son d’avril) confé­rence sur Parkin­son au centre des arts et de la culture à Concarneau
Bonnes fêtes de fin d’année à tous !

Domi­nique Bonne, président de GP29

24 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS du PERIGORD NOIR

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Nous avons le plai­sir de vous annon­cer la nais­sance de la petite dernière :
L’ASSOCIATION PARKINSON PERIGORD NOIR 24 (APPN)

Mme. Martine Delmond
La Tailleferie
24620 MARQUAY
Tel. : 05 53 30 46 32
Email : martinedelmond@orange.fr

Martine devrait rencon­trer prochai­ne­ment l’Agence Régio­nale de Santé dans le cadre de la consti­tu­tion d’un dossier sur les Mala­dies Neuro­lo­giques. Si vous avez des idées à lui soumettre, n’hé­si­tez pas à la contac­ter rapi­de­ment, cela alimen­tera les débats.

22 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS des COTES d’ARMOR

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Depuis quelques années nous nous effor­çons de faire coïn­ci­der notre tradi­tion­nel pique-​nique d’automne avec le weekend consa­cré au patri­moine… Cette année, nous avions choisi le village verdoyant de Loc Envel où Mme le Maire Virgi­nie Doyen nous propo­sait la salle commu­nale. Nous nous sommes retrou­vés une bonne quaran­taine pour pique­ni­quer « à l’espagnole » comme nous savons si bien faire : Apéro, entrées, salades, desserts, vin, rien n’a manqué.

Puis place au patri­moine. Loc Envel, sa petite église de carac­tère, son très petit bistrot et son grand château perdu au cœur de la forêt de Coat-​an-​Noz et dont les pierres nous racontent, par la voix du proprié­taire actuel, comment il a entre­pris de sortir l’édifice de ses ruines, ainsi que l’incroyable histoire de Lady Mond (ex Marie Louise Le Manac’h) enfant du pays au parcours inso­lite. Née en 1869 d’une ména­gère et d’un meunier de Belle-​Isle-​en-​Terre. Peu enthou­sias­mée par la vie paysanne, elle part travailler à Saint Brieuc, puis Paris… puis Londres où elle rencontre un certain Robert Mond « Roi du Nickel » qui, d’un coup de foudre, la fait « Lady » et lui offre le château de Coat-​an-​Noz. Bijoux, palais, Rolls-​Royce, voyages, s’en suivi alors une longue vie de château.

Lady Mond repose à Belle-​Isle-​en-​Terre, dont elle fut bien­fai­trice, dans la crypte du mauso­lée. La dépouille de son époux a été, depuis, rapa­triée vers l’Angleterre. Des membres de la famille Le Manac’h sont inhu­més dans la crypte et autour du mausolée.

Merci à Mme le Maire de Loc Envel et à Mr Moreau nouveau proprié­taire du château dont nous avons aussi fait la connais­sance et qui, pour l’occasion, a bien voulu nous consa­crer une bonne part de l’après midi.
Yves Gicquel : Vice-​Président APCA

16 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de CHARENTE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Le mercredi 20 juillet une ving­taine de Parkin­so­niens de Charente et leurs amis s’embarquent pour faire un bond de 100 ans en arrière, desti­na­tion Champ­niers dans la Vienne ; le Corme­nier, Musée, vivant nous invite à décou­vrir la vie d’un village rural au début du 20ème siècle.

L’épouvantail-conteur nous promène sur plus de 30 ans d’histoire, à l’école, aux travaux des champs, à la veillée sur son trac­teur avec l’arrivée de la méca­ni­sa­tion. Un parcours histo­rique et ludique de 1h30. Cette visite ayant éveillé nos sens et mis en appé­tit nous nous diri­geons vers la Vallée des singes à ROMAGNE située à quelques minutes, afin de nous restau­rer d’abord avant d’entamer la visite du parc zoolo­gique de la Vallée des singes.

Au cœur d’un parc boisé, verdoyant et ombragé, nous décou­vrons 400 singes évoluant sur 16 hectares en semi-​liberté, sans cage, ni barrière d’une tren­taine d’espèces diffé­rentes gorilles, macaques, ouis­ti­tis, mandrills, chim­pan­zés, bono­bos… Nous assis­tons au nour­ris­sage des animaux commenté par des anima­liers inté­res­sants, compé­tents, et passion­nés. Le parc accueille le 1er groupe de bono­bos de France, plus grand groupe du monde, espèce emblé­ma­tique parta­geant 98 % de son patri­moine géné­tique avec l’homme. Heureux et fati­gués notre jour­née ludique s’achève.

Le mardi 18 octobre c’est le restau­rant LA MARMITE à MANSLE qui nous accueille pour notre repas trimes­triel, repas animé par les blagou­nettes de Michel et la voix de Christiane. 

Henri Ribière secré­taire

Alzheimer, Parkinson… Les bretons lancent un plan d’actions

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Sclé­rose en plaques, Parkin­son, Alzhei­mer, Sclé­rose laté­rale amyo­tro­phique… En Bretagne 80 000 personnes sont touchées. Autour de ces mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives, les asso­cia­tions de patients, d’aidants et les profes­sion­nels de santé comme l’agence régio­nale de santé (ARS) s’organisent. Ils ont établi un plan d’actions pour « unir [leurs] forces et avan­cer grâce aux expé­riences qui ont déjà porté leurs fruits sur certaines patho­lo­gies. »

Mercredi 12 octobre, les acteurs de ce projet, comme France Alzhei­mer ou France Parkin­son, se réunis­saient pour leurs premières assises régio­nales. Le but ? Préci­ser les stra­té­gies d’ac­com­pa­gne­ment, de recherche et de soins pour ces mala­dies touchant le système nerveux central. 

Le plan d’ac­tions vise à :

  1. Favo­ri­ser un diag­nos­tic de qualité et éviter les situa­tions d’er­rance. Avec notam­ment des centres spécialisés.
  2. Renfor­cer le rôle de la personne malade et de ses proches grâce à des formations
  3. Garan­tir une prise en charge partout sur le territoire
  4. Faire des droits de la personne et de la réflexion éthique un levier de la conduite du changement
  5. Faci­li­ter la vie avec la mala­die grâce à une société respec­tueuse et intégrative 

Les mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives en quelques chiffres :

Trans­mis par Renée Dufant

L’admission au régime de l’ALD simplifiée

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Les moda­li­tés d’en­trée dans le régime des affec­tions de longue durée (ALD) vont être simpli­fiées. C’est le sens d’un décret qui vient d’être publié au « Jour­nal officiel ».

La procé­dure d’ad­mis­sion des patients au régime des affec­tions de longue durée (ALD) est faci­li­tée. Des mesures d’allégement des procé­dures vont ainsi être mises en place à partir du 15 octobre, selon un décret publié au « Jour­nal officiel ».

Ces simpli­fi­ca­tions concernent « notam­ment l’éta­blis­se­ment du proto­cole de soins par le méde­cin trai­tant exclu­si­ve­ment, et la suppres­sion de la signa­ture de ce proto­cole par le patient ».

De même, la recon­nais­sance de l’ALD sera accé­lé­rée au niveau du service de contrôle médi­cal. Ce dernier aura deux semaines pour trai­ter les demandes d’admission en ALD. Au-​delà de ce délai, « l’avis de ce service est réputé favo­rable ».

Source : Char­lotte Demarti Lequotidiendupharmacien.fr
Trans­mis par Renée Dufant

Les frais de maison de retraite donnent-​ils droit à une réduction d’impôt ?

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

« Une personne deve­nue dépen­dante entre en EHPAD. A‑t-​elle droit à une réduc­tion d’im­pôt pour la part des frais qui va rester à sa charge ? »

Oui. L’ac­cueil, en raison de son état de santé, dans un établis­se­ment héber­geant des personnes dépen­dantes, lui ouvre droit à une réduc­tion d’im­pôt. Elle s’élève à 25% des dépenses payées rete­nues dans la limite de 10 000 € par an et par personne héber­gée, soit une réduc­tion maxi­male de 2 500 € par an. 

Ce plafond de 10 000 € s’ap­plique même si la personne n’a pas été héber­gée toute l’année.

Atten­tion, il faut décla­rer aux impôts les dépenses effec­ti­ve­ment suppor­tées, c’est-​à-​dire déduc­tion faite des aides perçues : aide sociale à l’hébergement, aides au loge­ment et APA (allo­ca­tion person­na­li­sée d’autonomie).

Quelles sont les dépenses prises en compte ?
Les dépenses rete­nues sont les sommes restées à la charge du rési­dant durant l’an­née précé­dant celle de la décla­ra­tion de reve­nus. Il s’agit unique­ment des frais d’hé­ber­ge­ment et des frais liés à sa dépen­dance (c’est-​à-​dire l’ac­com­pa­gne­ment par du person­nel formé, par exemple pour l’aide à la toilette, aux dépla­ce­ments, etc..). Cette réduc­tion d’im­pôt ne peut s’ap­pli­quer si le résident supporte unique­ment des frais d’hé­ber­ge­ment et pas de frais de dépendance.

Par exemple :
En 2015, Mr P. a payé 8000€ de frais d’hébergement et de dépen­dance, déduc­tion faite des aides au loge­ment et l’APA. En 2016, il a mentionné cette dépense dans sa décla­ra­tion de reve­nus de 2015. Avant déduc­tion, le montant de son impôt est de 500 €. Comme il a dépensé 8 000 €, il peut obte­nir jusqu’à 2 000 € de réduc­tion d’im­pôt (25% des 8 000 € payés). Après déduc­tion, le montant de son impôt est donc de 0€.

Impor­tant : le montant de réduc­tion d’impôt non utilisé n’est pas remboursé par le fisc. En consé­quence, seules les personnes impo­sables en bénéficient.

Bon à savoir ! Cet avan­tage fiscal peut se cumu­ler avec celui prévu pour l’emploi d’un sala­rié à domi­cile. Si dans un couple marié (ou parte­naire lié par un Pacs), l’un des conjoints est hébergé dans un Epad tandis que l’autre emploie un sala­rié à son domi­cile pour la réali­sa­tion de tâches de carac­tère fami­lial ou ména­ger, le couple peut béné­fi­cier des deux réduc­tions d’impôt.

Article de A.M. Le Gall du 08/​07/​16 relevé dans Notre Temps
Lu par Fran­çoise Vignon

Le nouveau « congé proche aidant »

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Le congé de proche aidant succède au congé de soutien fami­lial. Pour quels changements ?
La loi d’adap­ta­tion de la société au vieillis­se­ment du 28 décembre 2015 a rendu plus souple le congé de soutien fami­lial, et l’a rebap­tisé « congé de proche aidant ». Pour prétendre à ce droit, les sala­riés devront toujours justi­fier d’au moins deux ans d’an­cien­neté dans leur entre­prise. Et ce congé reste non rému­néré par l’employeur et non indem­nisé par la Sécu­rité Sociale.

Une cible plus large :
Jusqu’à présent, le sala­rié pouvait prendre ce congé pour soute­nir un membre de sa famille (conjoint, concu­bin, parte­naire Pacsé, parent, enfant…) présen­tant un handi­cap ou une perte d’au­to­no­mie sévère. Désor­mais la loi élar­git les béné­fi­ciaires puis­qu’elle précise que, le congé permet de s’oc­cu­per « d’une personne âgée ou handi­ca­pée avec laquelle le sala­rié réside ou entre­tient des liens étroits et stables, et à qui il vient en aide de manière régu­lière et fréquente, à titre non profes­sion­nel, pour accom­plir tout ou partie des actes ou des acti­vi­tés de la vie quoti­dienne ». Ce sont donc les proches aidants au sens large (famille ou amis) qui sont visés. 

Autre nouveauté :
Le fait que la personne réside en établis­se­ment ou maison de retraite, ou chez une personne autre que le sala­rié ne sera plus un obstacle au béné­fice du congé.

Possi­bi­lité d’un temps partiel et d’un fractionnement : 
La durée du congé reste la même : trois mois renou­ve­lables sans pouvoir excé­der un an pour l’en­semble de la carrière. Mais désor­mais, le congé pourra, avec l’ac­cord de l’employeur, être trans­formé en période d’ac­ti­vité à temps partiel. Il pourra aussi être frac­tionné. Le sala­rié devra alors aver­tir son employeur, au moins 48 heures avant la date à laquelle il souhaite prendre chaque période de congé.

Atten­tion : un décret doit venir préci­ser les moda­li­tés de mise en œuvre du congé de proche aidant, notam­ment pour le frac­tion­ne­ment du congé.

Article d’Anne-​Marie Le Gall relevé dans Notre Temps
Lu par F. Vignon 

1991 – 2016 : L’historique de nos 25 ans d’existence ! (ADPM)

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Avril 1991 : Une confé­rence à Auray, orga­ni­sée par Mr Marcel Besnard (Parkin­so­nien) Président Natio­nal, fonda­teur en 1984 de l’Association des Grou­pe­ments de Parkin­so­niens (AGP) et Mme Jacque­line Géfard Tréso­rière Natio­nale et Prési­dente du grou­pe­ment de Loire-​Atlantique, nous motive pour créer le Grou­pe­ment des Parkin­so­niens du Morbi­han (GPM). Mr Roger Goudy, lui-​même parkin­so­nien, épaulé par quatre personnes accepte la prési­dence du groupement.

Le but du GPM : se mobi­li­ser pour faire connaître la mala­die et mieux la combattre, mais aussi : 

  • Aider, infor­mer le malade et son entou­rage sur les effets de la mala­die et des traitements
  • Éviter l’iso­le­ment par l’écoute et les rencontres
  • Sensi­bi­li­ser les pouvoirs publics aux besoins des malades et des accompagnants
  • Conver­ser avec le corps médi­cal et paramédical
  • Aider finan­ciè­re­ment la Recherche

1994 : Au niveau natio­nal, l’AGP s’in­ti­tule à présent Fédé­ra­tion des Grou­pe­ments de Parkin­so­niens (FGP). Les 23 grou­pe­ments adoptent le nouveau nom et ses statuts. Première parti­ci­pa­tion à « Vannes 100 Loisirs »

1995 : Elec­tion d’un nouveau Président : Mr René Lecointe

1998 : La FGP, devient la Fédé­ra­tion Fran­çaise des Grou­pe­ments de Parkin­so­niens (FFGP)

1999 : Mr Alain Kervella prend la prési­dence de l’as­so­cia­tion, le bureau se renouvelle

2000 :Suite à l’AG de février 2000, nous quit­tons la FFGP. Deve­nons membre du Comité d’En­tente et de Coor­di­na­tion des Asso­cia­tions de Parkin­so­niens (CECAP) qui vient de se créer. Son but :

  • Défendre les droits des malades et aidants
  • Coor­don­ner les actions entre dépar­te­ments – Aider, soute­nir les nouvelles asso­cia­tions CECAP
  • Se faire connaître auprès du Minis­tère de la Santé et diverses instances, mais rester indépendant

Créa­tion d’un nouveau jour­nal « Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant » édité par Actua­li­tés Géné­rales Parkin­so­niennes (AGP) est proposé aux adhé­rents. Il diffuse des infor­ma­tions médi­cales, sociales, des témoi­gnages, des conseils pratiques, des nouvelles sur la vie des asso­cia­tions CECAP. Il est indé­pen­dant de tout finan­ce­ment public ou privé. Son finan­ce­ment est assuré unique­ment par les abonnements.

2001 : L’Association change d’in­ti­tulé et se nomme jusqu’à aujourd’­hui Asso­cia­tion de Parkin­so­niens du Morbi­han (A.D.P.M.)
Première parti­ci­pa­tion au salon sur le handi­cap « Mieux Vivre Grand Ouest » à Rennes.
Mme Vignon devient corres­pon­dante du Morbi­han pour le Parkin­so­nien Indépendant

2004 : Début d’un parte­na­riat avec l’AFPA. Inter­ven­tions auprès des EHPAD, des hôpi­taux, des centres et écoles de forma­tion aux carrières sociales, pour infor­mer le person­nel soignant et futures aides de vie, sur la mala­die. Nous siégeons au Comité Régio­nal des Usagers (CRU)

2005 : Sommes manda­tés par l’ARS, en qualité de Membre de la Confé­rence de Terri­toire de Santé n°4, secteur Vannes/​Malestroit/​Ploërmel

2007 : Le Pôle d’En­traide Neuro­lo­gique de Lanes­ter nous accueille pour quatre ans, en tant que membre du Conseil d’Ad­mi­nis­tra­tion et parte­naire sur certaines actions. L’A.D.P.M. parti­cipe à la jour­née mondiale de la mala­die de Parkin­son à Carhaix, animée par le Pr Mérienne.

2010 : nous orga­ni­sons l’As­sem­blée Géné­rale de CECAP et d’AGP à St-​Gildas de Rhuys. Semaine très prisée par les adhé­rents pour ses jour­nées de rencontres, d’échange, la présence des intervenants.
Nous parti­ci­pons à la jour­née mondiale de la mala­die de Parkin­son à Paris, prési­dée par Mme Bachelot-​Narquin, Ministre de la Santé et des Sports. Présen­ta­tion des Premiers Etats Géné­raux des personnes touchées par la mala­die, et du Livre Blanc (auquel CECAP a large­ment contri­bué) ouvrage de réfé­rence pour faire recon­naître les droits, les attentes, et de faire entendre la parole des malades et des aidants, auprès des pouvoirs publics. 

2011 : Mme Gene­viève Perraud élue Prési­dente de l’A.D.P.M., et Tréso­rière Adjointe au Conseil d’Administration du CLIC de Pontivy

2014 : Elec­tion de Mme Marie-​Madeleine Campre­don au poste de Prési­dente, de nouveaux membres rentrent au Conseil d’Administration. Décès de Mme Gene­viève Perraud.

2016 : L’A.D.P.M. conti­nue ses actions et acti­vi­tés, sera présente à diverses mani­fes­ta­tions, reste à l’écoute des malades.

Pendant ces 25 ans, nous avons parcouru un long chemin semé d’embûches que nous avons pu surmon­ter grâce à l’en­ga­ge­ment sans limite des béné­voles, de nos parte­naires, de tous ceux qui de près ou de loin se sont mobi­li­sés pour la pour­suite de notre mission : faire connaître la mala­die et mieux la combattre. Alors soyez remer­cié du fond du cœur pour vos actions et votre participation.

La Secré­taire Adjointe Fran­çoise Vignon

Action de groupe en matière de santé : conditions de mise en œuvre

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Pour les patients qui s’es­timent victimes d’ac­ci­dents liés à des produits de santé, il est désor­mais possible de se défendre collec­ti­ve­ment devant les tribunaux.

La possi­bi­lité de mener une action de groupe en matière de santé a été intro­duite par la loi du 26 janvier 2016 de moder­ni­sa­tion du système de santé. Le décret publié au Jour­nal offi­ciel du 27 septembre 2016 précise les condi­tions de mise en œuvre de cette action de groupe, notam­ment les condi­tions d’in­for­ma­tion des usagers en cas de condam­na­tion de l’au­teur des préju­dices, la nature des infor­ma­tions qui doivent leur être four­nies, la compo­si­tion de la commis­sion de média­tion, les moda­li­tés de mise en œuvre du juge­ment et d’indemnisation.

En matière de santé, l’ac­tion de groupe permet à une asso­cia­tion d’usa­gers du système de santé d’agir en justice, pour le compte d’un groupe de patients victimes d’un dommage corpo­rel simi­laire, en vue d’ob­te­nir répa­ra­tion de leur préjudice.

Le juge, saisi de l’ac­tion de groupe :

  • défi­nit le groupe des usagers à l’égard desquels la respon­sa­bi­lité de l’au­teur des dommages est enga­gée et fixe les critères de ratta­che­ment à ce groupe ;
  • déter­mine les dommages corpo­rels suscep­tibles d’être réparés ;
  • lors­qu’il recon­naît la respon­sa­bi­lité de l’au­teur des dommages, ordonne, à sa charge, les mesures de publi­cité du juge­ment pour infor­mer de cette déci­sion les personnes suscep­tibles d’avoir subi un dommage ;

  • fixe le délai dont disposent les patients, remplis­sant les critères de ratta­che­ment au groupe et souhai­tant se préva­loir du juge­ment, pour adhé­rer au groupe afin d’ob­te­nir la répa­ra­tion de leurs préjudices.

    Le juge peut, avec l’ac­cord des parties, char­ger un média­teur, éven­tuel­le­ment assisté d’une commis­sion, d’éta­blir une conven­tion réglant les condi­tions de l’in­dem­ni­sa­tion amiable des dommages qui font l’ob­jet de l’ac­tion de groupe.

    Rappel : En matière de consom­ma­tion, l’ac­tion de groupe a été créée par la loi du 17 mars 2014 rela­tive à la consom­ma­tion. Il s’agis­sait de permettre à des consom­ma­teurs, victimes d’un même préju­dice de la part d’un profes­sion­nel, de se regrou­per et d’agir en justice.

    Textes de réfé­rence : Décret rela­tif à l’ac­tion de groupe en matière de santé

    Trans­mis par Annick Lebrun

Le premier neurone artificiel

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Une équipe de cher­cheurs suédois a conçu un micro appa­reil repro­dui­sant parfai­te­ment la fonc­tion des neurones biolo­giques. Ce système apporte un espoir notam­ment dans la mala­die de Parkinson. 

Biomi­mé­tique : disci­pline scien­ti­fique qui vise à s’inspirer du vivant pour tirer parti des solu­tions et inven­tions produites par la nature.

Neurone : cellule de base du système nerveux, elle reçoit, analyse et trans­met des infor­ma­tions sous forme de signaux élec­triques (influx nerveux).

Neuro­trans­met­teur (ou neuro­mé­dia­teur) : molé­cule chimique synthé­ti­sée et libé­rée par un neurone qui assure la trans­mis­sion des messages d’un neurone à l’autre. Il en existe de plusieurs sortes : dopa­mine, gluta­mate Gaba…

En 2025, le patient atteint de la mala­die de Parkin­son est installé au bloc opéra­toire. Par une petite inci­sion dans le crâne, le neuro­chi­rur­gien lui implante un tout nouveau dispo­si­tif, une sorte de bouquet d’aiguilles micro­sco­piques en plas­tique qu’il va ficher, sous micro­scope, dans une zone du cerveau. Puis il insère, à quelques centi­mètres, un autre bouquet, fait de micro tubes. Appe­lés neurones biomi­mé­tiques, ces micro­dis­po­si­tifs sont en fait des neurones arti­fi­ciels, qui repro­duisent parfai­te­ment la fonc­tion des cellules nerveuses biolo­giques. De quoi pallier les manques du cerveau malade en lui distri­buant, lorsqu’il en a besoin, les substances qui lui font défaut. 

Sorti du bloc opéra­toire, le patient se réveille quelques instants plus tard sans aucun des symp­tômes de sa mala­die, en parti­cu­lier les trem­ble­ments. Une révo­lu­tion. !!! Cette scène d’anticipation pour­rait deve­nir réalité dans les dix ans à venir. C’est ce à quoi travaille une équipe de l’institut Karo­linska en Suède et qui décerne chaque année les prix Nobel de physio­lo­gie et de médecine. 

Déli­vrer des molé­cules au cerveau de façon contrôlée :
Avec un premier succès d’envergure : la mise au point en juin 2015 du premier proto­type de neurone biomi­mé­tique. Pour en savoir plus allons au Swedish Médi­cal Nanos­cience Center près de Stock­holm. Le labo­ra­toire affiche sa profes­sion de foi sur la porte d’entrée : « notre objec­tif : répondre aux besoins médi­caux qui néces­sitent une nouvelle tech­no­lo­gie ». Tout est dit. Trou­ver des appli­ca­tions concrètes est ici la règle.

Deux jeunes cher­cheurs, Suzanne Lôffler et Benja­min Libber­ton, y travaillent avec la fonda­trice Agneta Richter-​Dahlfors. Fiers de leur réus­site « Il nous semblait crucial de parve­nir à trou­ver enfin un dispo­si­tif implan­table dans le cerveau qui puisse déli­vrer des molé­cules de façon non pas conti­nue mais contrô­lée selon les besoins pour­suit Suzanne Lôffler. Cette commu­ni­ca­tion est chimio-​électrochimique. » Pour comprendre, rappe­lons que le cerveau grâce à ses cent milliards de neurones qui ne cessent de commu­ni­quer entre eux. Autre­ment dit, pour trans­mettre une infor­ma­tion, un neurone émet un neuro­mé­dia­teur (molé­cule chimique), le neurone voisin capte cette molé­cule, ce qui déclenche une impul­sion élec­trique le long de sa termi­nai­son nerveuse, l’axone. Il retrans­met l’information en émet­tant à son tour un neuro­trans­met­teur .et ainsi de suite « C’est ce procédé que nous avons repro­duit ! »

Tout le génie du système tient en une pompe à ions :
Comment ? Les cher­cheurs présentent leur « neurone » posé sur une table de bureau. Rien de bien spec­ta­cu­laire puisqu’on découvre alors deux dispo­si­tifs reliés par un fil élec­trique. Et pour­tant ! Il s’agit là d’un concen­tré inédit de tech­no­lo­gies. A l’une des extré­mi­tés se situe un biocap­teur : « Une pointe métal­lique, entou­rée d’enzymes, ces enzymes détectent la présence de neuro­mé­dia­teurs, ce qui entraîne une réac­tion chimique qui abou­tit à un signal élec­trique. Celui-​ci parcourt le fil jusqu’à l’autre extré­mité où se trouve une pompe à ions et c’est bien cette pompe qui consti­tue l’originalité du système. La pompe à ions reçoit l’influx élec­trique et largue des neurotransmetteurs-​glutamate, acétyl­cho­line ou Gaba- en réponse. »

Une opéra­tion rendue possible par l’étrange plas­tique dont elle est consti­tuée. Celui-​ci est en effet conduc­teur (il laisse passer le courant élec­trique). Agneta Richter-​Dahlfors a eu l’idée de s’en servir voici plus de dix ans avec Magnus Berg­gren, prix Nobel de chimie en l’an 2000. Tous les deux ont uni leurs efforts pour créer un implant en plas­tique qui puisse trans­mettre un signal élec­trique vers un réser­voir qui largue­rait des molé­cules de manière contrô­lée en fonc­tion de l’influx élec­trique reçu. 

La minia­tu­ri­sa­tion n’est pas une diffi­culté en soi :
Aujourd’hui la démons­tra­tion de faisa­bi­lité est faite ! Il reste à minia­tu­ri­ser le dispo­si­tif pour déve­lop­per des appli­ca­tions viables. Ce système appor­te­rait alors un véri­table espoir notam­ment dans le trai­te­ment de la mala­die de Parkin­son, dont la cause est la dégé­né­res­cence des neurones dopa­mi­ner­giques de la substance noire. Pour l’heure, certains patients résis­tants au trai­te­ment sont soignés par l’implantation dans le cerveau d’électrodes qui, reliées à une batte­rie, envoient des impul­sions élec­triques pour trai­ter certaines zones respon­sables des symp­tômes (trem­ble­ments). Avec le neurone mimé­tique, il s’agirait de « rempla­cer les neurones manquants en envoyant des neuro­mé­dia­teurs là et quand il le faut. »

« Le neurone biomé­trique est une inven­tion promet­teuse » recon­naît le docteur Benaz­zouz, direc­teur de recherche Inserm à l’institut des mala­dies neuro­vé­gé­ta­tives (CNRS-​université de Bordeaux) spécia­liste des stimu­la­tions céré­brales profondes dans la mala­die de Parkin­son. Lui-​même se prend à rêver du futur dispo­si­tif idéal : « les neurones biomi­mé­tiques pour­raient juste­ment être implan­tés dans la substance noire, où l’on constate une perte de cellules nerveuses capables de synthé­ti­ser de la dopa­mine, ces neurones, en commu­ni­quant entre eux, pour­raient libé­rer de la dopa­mine dans une autre struc­ture (le stria­tum) située à quelques centi­mètres de là. Il est impor­tant que la libé­ra­tion de la dopa­mine se fasse de façon adap­tée, comme c’est le cas où elle n’est jamais libé­rée en perma­nence ; elle est sous le contrôle des diffé­rents neuro­trans­met­teurs, en fonc­tion des tâches exécu­tées par l’organisme »

« Nous voulons faire connaître notre système à la commu­nauté scien­ti­fique inter­na­tio­nale afin que d’autres cher­cheurs s’en emparent et le façonnent à leurs mains » s’exclame Suzanne Lôffler. « Bref ! nous atten­dons leurs idées »

« Nous aime­rions main­te­nant minia­tu­ri­ser cet outil pour pouvoir l’implanter dans le corps humain » signale Agneta Richter-​Dalfors profes­seure de micro­bio­lo­gie cellu­laire direc­trice du SWEDISH MEDICAL NANOSCIENCE CENTER.

Article rédigé par Eléna Sender, envoyée spéciale à Stock­holm pour le maga­zine Sciences et Avenir
Lu par Nicole Lecou­vey

BIOCORP et Aguettant s’allient contre Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Les deux entre­prises, respec­ti­ve­ment basées à Issoire et Lyon, nouent une colla­bo­ra­tion avec, en vue, l’amé­lio­ra­tion de la prise en charge des patients atteints de la mala­die de Parkinson.

Dans la conti­nuité de son déve­lop­pe­ment dans la santé connec­tée, BIOCORP (Issoire) étend son exper­tise à une nouvelle indi­ca­tion théra­peu­tique, la mala­die de Parkin­son. Cette entre­prise spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment et la fabri­ca­tion de dispo­si­tifs médi­caux et de systèmes d’ad­mi­nis­tra­tion de médi­ca­ments injec­tés, annonce ce mardi le lance­ment d’Apokon­nect, en parte­na­riat avec le labo­ra­toire lyon­nais Aguet­tant, spécia­lisé dans le déve­lop­pe­ment, la fabri­ca­tion et la commer­cia­li­sa­tion de médi­ca­ments essen­tiels à l’hôpital.

Ce projet a été retenu par l’Agence Régio­nale de Santé Rhône-​Alpes, la Région Auvergne-​Rhône-​Alpes et Bpifrance. Apokon­nect s’ap­puiera d’une part sur le stylo auto-​injecteur d’apo­mor­phine APOKINON® déve­loppé par le labo­ra­toire Aguet­tant, et d’autre part sur le dispo­si­tif de connec­ti­vité Easy­log déve­loppé par BIOCORP. Il doit permettre l’amé­lio­ra­tion de la prise en charge et de la gestion du trai­te­ment par apomor­phine en ambu­la­toire, en connec­tant le patient aux profes­sion­nels de santé impli­qués dans sa prise en charge.

L’étude menée dans le cadre du projet s’éten­dra sur dix-​neuf mois et compor­tera l’in­té­gra­tion du système, l’éva­lua­tion de l’usage par le biais d’études et la prépa­ra­tion du déploie­ment. Les tests qui seront menés au niveau régio­nal, seront ensuite déployés à plus grande échelle. Le projet est financé par le Fonds d’in­ter­ven­tion régio­nal (FIR) de l’ARS Auvergne-​Rhône-​Alpes, le Fonds d’in­no­va­tion Rhône-​Alpes, notam­ment le FISO (Fonds d’In­no­va­tion Sociale) ainsi que par les dispo­si­tifs finan­ciers de Bpifrance pour les entreprises.

Trans­mis par Emilienne Six

Les promesses de la caféine

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Un lien vient d’être décou­vert enre la curio­sité et une molé­cule du cerveau, sensible à la nicotine

Deux compo­sés chimiques à base de caféine, promet­teurs contre la mala­die de Parkin­son, c’est l’aboutissement de ces travaux de l’Université de la Saskat­che­wan (Canada). Des recherches présen­tées dans la revue spécia­li­sée ACS Chemi­cal Neuros­cience qui confirment ainsi les promesses déjà docu­men­tées de la caféine. 

L’équipe s’est concen­trée sur une protéine appe­lée α‑synucléine (AS), impli­quée dans la régu­la­tion de la dopa­mine, la dégé­né­res­cence progres­sive des neurones à dopa­mine carac­té­ri­sant la mala­die de Parkin­son. La mort de ces cellules du cerveau entraîne des dysfonc­tion­ne­ments dans le mouve­ment, l’humeur, le sommeil et la cogni­tion. Les symp­tômes dont les trem­ble­ments, le ralen­tis­se­ment du mouve­ment, la raideur et la rigi­dité muscu­laire, les troubles de sommeil, la perte de l’odorat, la dépres­sion et la dysfonc­tion cognitive.

Chez les patients parkin­so­niens, la protéine AS adopte une struc­ture compacte et mal repliée, et son action est compa­rable à celle du prion dans la mala­die de Creutzfeldt-​Jacob : la protéine mal repliée trans­met cette anoma­lie de pliage à d’autres protéines. Alors qu’un grand nombre de candi­dats théra­peu­tiques cherchent à augmen­ter la produc­tion de dopa­mine des neurones survi­vants, ce qui suppose aussi un nombre suffi­sant de survi­vants, cette nouvelle approche a donc plutôt cher­ché à proté­ger les cellules produc­trices de dopa­mine en empê­chant la protéine α‑synucléine de se replier de manière anormale. 

Des dimères avec caféine : 
30 compo­sés diffé­rents, dimères bifonc­tion­nels – combi­nant 2 substances diffé­rentes connues dont la caféine pour avoir un effet sur les cellules produc­trices de dopa­mine – ont été testés. Les cher­cheurs ont donc en pratique, ajouté à la caféine, déjà connue pour sa capa­cité de préven­tion contre « Parkin­son », d’autres compo­sés aux effets égale­ment parfois connus : la nico­tine, la metfor­mine et l’aminoin­dane (un méta­bo­lite de la rasa­gi­line, un autre médi­ca­ment de Parkinson).

Sur un modèle de levure de la mala­die de Parkin­son, l’équipe montre que 2 de ces candi­dats permettent d’empêcher le pliage anor­mal et l’agrégation de protéine AS, ce qui permet aux cellules du cerveau de se déve­lop­per normalement.

Deux nouveaux dimères bifonc­tion­nels promet­teurs, donc, contre la progres­sion de la mala­die de Parkin­son, mais qui restent à tester chez l’animal puis chez l’Homme.

Source : ACS Chemi­cal Neuros­cience Septem­ber 27,
Proposé par Martine Delmond

Les démences

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Qu’est-ce qu’une démence ?
On peut trou­ver sur Inter­net, plusieurs défi­ni­tions équi­va­lentes du mot Démence.

Selon Alzhei­mer Asso­cia­tion, la démence est un terme géné­ral dési­gnant un déclin des apti­tudes mentales assez grave pour inter­fé­rer avec la vie quoti­dienne. Les pertes de mémoire en sont un exemple. La mala­die d’Alzheimer est la forme la plus commune de démence.

Selon Wiki­pé­dia, la démence (du latin demens signi­fiant « folie ») est une sérieuse perte ou réduc­tion des capa­ci­tés cogni­tives suffi­sam­ment impor­tante pour reten­tir sur la vie d’un indi­vidu et entraî­ner une perte d’au­to­no­mie. Les fonc­tions céré­brales parti­cu­liè­re­ment atteintes peuvent être la mémoire, l’at­ten­tion, et le langage. Elle peut être tempo­raire, à la suite d’une lésion céré­brale majeure ou d’un déclin psycho­lo­gique à long terme.

Le terme de démence, en méde­cine, est un terme tech­nique qui ne doit pas être confondu avec la signi­fi­ca­tion commune de ce terme dans le langage courant (folie furieuse).

La démence n’est pas une mala­die spécifique.
C’est un terme global qui décrit un large éven­tail de symp­tômes asso­ciés à un déclin de la mémoire ou d’autres apti­tudes cogni­tives assez graves pour réduire la capa­cité d’une personne à exécu­ter les acti­vi­tés quoti­diennes. La mala­die d’Alzheimer repré­sente 60 à 80 % des cas. La démence vascu­laire, qui survient suite à un acci­dent vascu­laire céré­bral, est la seconde forme la plus commune de démence. Mais il existe de nombreuses autres condi­tions qui peuvent entraî­ner l’apparition de symp­tômes de démence, dont certains sont réver­sibles, comme des problèmes thyroï­diens ou des carences en vitamines.

La démence est souvent appe­lée, à tort, « séni­lité » ou « démence sénile », ce qui reflète l’idée, autre­fois large­ment répan­due mais fausse, selon laquelle le grave déclin des apti­tudes mentales fait partie du proces­sus normal de vieillissement.

Pertes de mémoire et autres symp­tômes de la démence
Bien que les symp­tômes de démence soient très variables, au moins deux des fonc­tions mentales essen­tielles doivent être sérieu­se­ment affec­tées pour pouvoir parler de démence :

  • la mémoire
  • la commu­ni­ca­tion et le langage
  • la capa­cité à se concen­trer et à rester attentif
  • le raison­ne­ment et le jugement
  • la percep­tion visuelle

De nombreuses personnes présentent des troubles de la mémoire. Cela ne signi­fie pas qu’elles soient atteintes de la mala­die d’Alz­hei­mer ou d’une démence connexe. Les troubles de mémoire peuvent être dus à de nombreuses causes diffé­rentes. Si vous ou un de vos proches souf­frez de symp­tômes gênants, veuillez consul­ter un méde­cin pour en déter­mi­ner la cause. Certaines causes des symp­tômes appa­ren­tés à la démence peuvent être traitées.

Les personnes qui souffrent de démence peuvent rencon­trer des diffi­cul­tés de mémoire à court terme, pour se rappe­ler où elles ont mis leur sac à main ou leur porte­feuille, pour régler leurs factures, pour plani­fier et prépa­rer les repas, pour se souve­nir de leurs rendez-​vous ou pour se rendre dans un endroit hors de leur quartier.

De nombreuses démences sont évolu­tives, c’est-à-dire que les symp­tômes appa­raissent lente­ment et s’aggravent peu à peu. Si vous ou un être proche, présen­tez des problèmes de mémoire ou obser­vez d’autres chan­ge­ments au niveau de vos apti­tudes cogni­tives, ne les igno­rez pas. Consul­tez un méde­cin pour en déter­mi­ner la cause.

Une évalua­tion profes­sion­nelle peut permettre de détec­ter une affec­tion qu’il est possible de soigner. Et même si les symp­tômes semblent indi­quer une démence, un diag­nos­tic précoce permet à un patient de tirer le maxi­mum de béné­fices des trai­te­ments disponibles.

Causes
La démence est le résul­tat d’une dété­rio­ra­tion des cellules du cerveau. Cette dété­rio­ra­tion empêche les cellules du cerveau de commu­ni­quer entre elles. Lorsque les cellules du cerveau ne peuvent pas commu­ni­quer norma­le­ment, cela peut avoir des réper­cus­sions sur les méca­nismes de la pensée, le compor­te­ment et les sentiments.

Le cerveau compte de nombreuses régions distinctes, chacune d’elles est respon­sable de diffé­rentes fonc­tions (par exemple, la mémoire, le juge­ment et le mouve­ment). Lorsque les cellules sont endom­ma­gées dans une région spéci­fique, cette dernière ne peut plus assu­mer ses fonc­tions normalement.

Diffé­rentes formes de démence sont asso­ciées à la dété­rio­ra­tion de cellules céré­brales dans certaines régions du cerveau. Par exemple, dans le cas de la mala­die d’Alzheimer, des niveaux élevés de certaines protéines à l’intérieur et à l’extérieur des cellules céré­brales empêchent les cellules de rester saines et de commu­ni­quer entre elles.

La région du cerveau appe­lée hypo­tha­la­mus est le centre de l’ap­pren­tis­sage et de la mémoire dans le cerveau, et les cellules dans cette région sont souvent les premières à être endom­ma­gées. C’est pour­quoi les troubles de la mémoire figurent souvent parmi les premiers symp­tômes de la mala­die d’Alzheimer.

Alors que la plupart des chan­ge­ments dans le cerveau qui provoquent la démence sont perma­nents et s’ag­gravent au fil du temps, les troubles de la mémoire et de la pensée causés par les condi­tions suivantes peuvent s’améliorer lorsque celles-​ci sont traitées : 

  • Dépres­sion
  • Effets secon­daires de certains médicaments
  • Consom­ma­tion exces­sive d’alcool
  • Problèmes thyroï­diens
  • Carences en vitamines

Diag­nos­tic de démence
Les méde­cins diag­nos­tiquent la mala­die d’Alz­hei­mer et d’autres formes de démence en se basant sur un examen appro­fondi des anté­cé­dents médi­caux, un examen physique, des tests de labo­ra­toire et sur les chan­ge­ments carac­té­ris­tiques au niveau de la pensée, du fonc­tion­ne­ment quoti­dien et du compor­te­ment asso­ciés à chaque forme de démence. Les méde­cins peuvent déter­mi­ner si une personne est atteinte de démence avec un degré élevé de certitude.

Mais il est plus diffi­cile de déter­mi­ner le type exact de démence car les symp­tômes et les chan­ge­ments dans le cerveau asso­ciés aux diffé­rentes formes peuvent se recou­per. Dans certains cas, un méde­cin peut poser un diag­nos­tic de « démence » sans préci­ser le type de démence. Si cela se produit, il peut être néces­saire de consul­ter un spécia­liste comme un neuro­logue ou un gérontopsychologue.

Trai­te­ment et soins rela­tifs à la démence
Le trai­te­ment de la démence dépend de sa cause. Dans le cas de la plupart des démences évolu­tives, y compris la mala­die d’Alz­hei­mer, il n’existe aucun remède ni trai­te­ment qui ralen­tit ou arrête leur progres­sion. Mais il existe des trai­te­ments médi­ca­men­teux qui peuvent amélio­rer tempo­rai­re­ment les symp­tômes. Les mêmes médi­ca­ments pres­crits pour le trai­te­ment de la mala­die d’Alzheimer figurent parmi ceux parfois pres­crits pour soula­ger les symp­tômes des autres types de démences. Les trai­te­ments non médi­ca­men­teux peuvent égale­ment soula­ger certains symp­tômes de démence.

Biblio­gra­hie :
Wiki­pé­dia : articles sur les démences (dont https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mence)
Alzhei­mer Asso­cia­tion : http://www.alz.org/fr
Lus et adap­tés par Jean Pierre Laga­dec

Le système neurovégétatif et Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Je viens de vivre une période de doutes et d’interrogations sur mon état de santé. En effet, les résul­tats de mes analyses sanguines et urinaires n’étaient pas parti­cu­liè­re­ment posi­tifs (manque de fer, baisse de tension arté­rielle), le tout lié à une grande fatigue, des essouf­fle­ments frisant la crise d’asthme… Comme dans la même période j’avais subi une rapide perte de poids (12kg en moins d’un an), le tableau ne semblait pas très brillant et je pouvais imagi­ner le pire. Sans parler du moral qui était parti­cu­liè­re­ment bas. 

C’est alors que mon géné­ra­liste m’a fait faire toute une batte­rie d’analyses (copro­cul­ture, colo­sco­pie, endo­sco­pie, scan­ner…) auprès d’un spécia­liste de l’oncologie digestive.

Mes craintes se sont avérées nulles et non avenues : tous les résul­tats se sont révé­lés néga­tifs. Il n’y avait rien à craindre sur mon système diges­tif qui est en parfait état de fonc­tion­ne­ment (sauf pour la consti­pa­tion toujours présente !). Mais je n’avais pas de réponse sur ce qui avait motivé mes inquiétudes.

C’est alors que je me suis souvenu d’une réflexion enten­due lors d’une confé­rence du Profes­seur Derkin­de­ren, neuro­logue en rela­tion avec l’INSERM Nantes spécia­lisé sur le système diges­tif : il n’est pas juste de dire que Parkin­son n’atteint pas du tout le système neuro­vé­gé­ta­tif contrai­re­ment à ce que l’on affirme parfois. Dans certaines circons­tances, il peut être concerné par la maladie !

Je me suis donc inté­ressé à nos systèmes nerveux –nous en avons trois– et à leur rapport à la mala­die de Parkin­son, tout parti­cu­liè­re­ment à propos du système neuro­vé­gé­ta­tif. Si celui-​ci est plus auto­ma­tique que les deux autres et qu’il fonc­tionne sans que nous en ayons conscience, il n’empêche que l’évolution de la mala­die a des inci­dences sur son fonc­tion­ne­ment et cela peut entraî­ner des effets gênants. 

Défi­ni­tion de nos systèmes nerveux( 1)

  • Système nerveux central consti­tué du cerveau et de la moelle épinière.
  • Système nerveux soma­tique compre­nant les nerfs spinaux qui arrivent et partent de la moelle épinière. Ces nerfs ache­minent l’in­for­ma­tion qui provient ou qui va vers les muscles, la peau et les arti­cu­la­tions. Cette partie du système nerveux comporte aussi les nerfs crâniens qui permettent la connexion entre le système nerveux central à diffé­rentes parties de la tête, du cou et des organes internes. Il inter­vient dans le contrôle volon­taire des mouve­ments (fibres effé­rentes) et dans la percep­tion des stimuli externes (fibres affé­rentes).
  • Le Système nerveux auto­nome appelé aussi système nerveux végé­ta­tif. Nous allons en préci­ser le fonc­tion­ne­ment et les inci­dences avec la mala­die de Parkinson.
  • Physio­lo­gie du système nerveux autonome :
    Il contrôle les organes internes du corps. Il est consti­tué de deux parties : le système nerveux sympa­thique et le système nerveux para­sym­pa­thique. Il s’agit de deux systèmes qui fonc­tionnent en oppo­si­tion l’un par rapport à l’autre. En effet, l’un stimule l’or­ga­nisme en le prépa­rant à une action, l’autre repose en quelque sorte l’organisme.

    Le système nerveux végé­ta­tif, est un système qui permet de régu­ler diffé­rentes fonc­tions auto­ma­tiques de l’or­ga­nisme (diges­tion, respi­ra­tion, circu­la­tion arté­rielle et veineuse, pres­sion arté­rielle, sécré­tion et excré­tion). Les centres régu­la­teurs du système nerveux végé­ta­tif sont situés dans la moelle épinière, le cerveau et le tronc céré­bral (zone loca­li­sée entre le cerveau et la moelle épinière).

    Il comprend : le système nerveux para­sym­pa­thique (ralen­tis­se­ment géné­ral des organes, stimu­la­tion du système diges­tif). Il est asso­cié à un neuro­trans­met­teur : l’acé­tyl­cho­line. Le système nerveux sympa­thique, ou ortho­sym­pa­thique, corres­pon­dant à la mise en état d’alerte de l’or­ga­nisme et à la prépa­ra­tion à l’ac­ti­vité physique et intel­lec­tuelle. Il est asso­cié à l’ac­ti­vité de deux neuro­trans­met­teurs : la nora­dré­na­line et l’adré­na­line (dila­ta­tion des bronches, accé­lé­ra­tion de l’ac­ti­vité cardiaque et respi­ra­toire, dila­ta­tion des pupilles, augmen­ta­tion de la sécrétion).

    L’hy­po­tha­la­mus est la zone du cerveau qui coor­donne le système nerveux sympa­thique. Le système nerveux para­sym­pa­thique est divisé en deux parties : L’une prend nais­sance à l’in­té­rieur du tronc céré­bral (juste au-​dessus de la moelle épinière) et a pour rôle d’as­su­rer l’in­ner­va­tion du visage, du cou, du thorax et de l’ab­do­men. L’autre qui nait de la corne laté­rale de la moelle épinière sacrée (S2 à S5) donne nais­sance à des nerfs qui se distri­buent aux organes pelviens (et dont les contrac­tions peuvent provo­quer certaines diffi­cul­tés à uriner ou à déféquer).

    Le système nerveux végé­ta­tif, ou si l’on préfère neuro­vé­gé­ta­tif, assure l’in­ner­va­tion des muscles lisses (qui ne sont pas sous le contrôle de la volonté) des vais­seaux et des viscères, et des glandes exocrines (à sécré­tion externe) et endo­crine (dont la sécré­tion s’ef­fec­tue à l’in­té­rieur de la circu­la­tion sanguine). Le système nerveux végé­ta­tif assure égale­ment l’in­ner­va­tion d’une partie des cellules paren­chy­ma­teuses (tissu fonc­tion­nel d’un organe). 

    Ce système nerveux permet de contrô­ler l’en­semble des fonc­tions végé­ta­tives du corps humain et de régler le milieu inté­rieur par un phéno­mène que l’on appelle homéo­sta­sie. L’ho­méo­sta­sie est la faculté que possèdent tous les êtres vivants de main­te­nir et de réta­blir les para­mètres physiologiques.

    Il agit entre autres sur la concen­tra­tion du sang, de la lymphe (liquide clair, blan­châtre, parti­cu­liè­re­ment riche en protéines et en lympho­cytes et qui circule dans les vais­seaux lympha­tique), la pres­sion arté­rielle, la tempé­ra­ture, la circu­la­tion, la respi­ra­tion, la sécré­tion, l’ou­ver­ture ou la ferme­ture des pupilles, le rythme cardiaque etc. Ceci indé­pen­dam­ment des modi­fi­ca­tions du milieu extérieur.

    Le nom de système auto­nome vient du fait que l’ac­tion de ce système nerveux est indé­pen­dante de la volonté. L’in­flux nerveux prove­nant du système nerveux végé­ta­tif n’a pas une action directe sur l’or­gane en ques­tion. Les ordres prove­nant du système nerveux auto­nome parviennent à l’or­gane innervé par le système sympa­thique, par l’in­ter­mé­diaire de substances chimiques qui sont libé­rées au niveau des termi­nai­sons nerveuses. Il s’agit des média­teurs chimiques. 

    L’acé­tyl­cho­line est un média­teur chimique des neurones prégan­glion­naires sympa­thique et para­sym­pa­thique mais égale­ment des neurones post­gan­glion­naires para­sym­pa­thiques et des neurones sympa­thiques inner­vant les glandes sudo­ri­pares. Ce neuro­mé­dia­teur est fabri­qué à partir de la choline et de l’acé­tate par les neurones para­sym­pa­thiques et par les neurones sympa­thiques prégan­glion­naires. L’acé­tyl­cho­line est emma­ga­si­née dans de minus­cules vési­cules synap­tiques et sa libé­ra­tion se fait au moment de la dépo­la­ri­sa­tion ( 2) de la cellule.

    Les caté­cho­la­mines sont d’autres neuro­mé­dia­teurs utili­sés entre autres par le système nerveux auto­nome. Il s’agit de la noré­pi­ne­phrine, un média­teur chimique des neurones sympa­thiques post­gan­glion­naires et de l’épi­ne­phrine qui est libé­rée dans le sang par la glande médullo-​surrénale après le contrôle des fibres choli­ner­giques du système sympa­thique. Les neuro­mé­dia­teurs caté­cho­la­mines sont fabri­qués à partir de la tyro­sine qui est stockée dans de minus­cules vési­cules égale­ment au niveau de la médullo-​surrénale et à l’in­té­rieur des termi­nai­sons des fibres nerveuses des nerfs sympa­thiques. Sa libé­ra­tion s’ef­fec­tue de même au moment de la dépo­la­ri­sa­tion de la cellule. 

    Que se passe-​t-​il quand survient Parkinson ?
    Le cerveau est l’or­gane chargé du contrôle des proces­sus corpo­rels, qu’ils soient conscients ou non (la diges­tion, par exemple, n’est pas un proces­sus conscient). Les diffé­rentes parties du cerveau se répar­tissent le contrôle des diverses fonc­tions. En règle géné­rale, les proces­sus réflé­chis sont pris en charge par le cerveau propre­ment dit et les proces­sus auto­ma­tiques régis par le tronc céré­bral et le cerve­let.

    Or ce qui relève du proces­sus réflé­chi est direc­te­ment concerné par la perte des neurones dopa­mi­ner­giques provo­quée par la mala­die de Parkin­son et réagit donc aux trai­te­ments prévus à cet effet.

    Par contre, tout le système auto­ma­tique déve­loppé ci-​dessus, est beau­coup moins concerné par ce manque de dopa­mine. C’est pour­quoi il nous est très souvent répondu qu’il n’est pas atteint par Parkin­son, ce qui est une simpli­fi­ca­tion trop rapide… 

    L’âge aidant, la mala­die se déve­lop­pant, le système neuro­vé­gé­ta­tif est atteint à son tour et provoque des phéno­mènes jusque-​là incon­nus du patient : chute de tension, amai­gris­se­ment, compo­si­tion du sang, etc… Il n’y a donc là rien que de très « normal » et il n’y a pas à s’inquiéter inutilement !

    Mais pour rassu­rant que cela soit –je n’ai pas de cancer– il est très désa­gréable d’entendre mon neuro­logue me dire : « Effec­ti­ve­ment, il s’agit bien du système neuro­vé­gé­ta­tif qui se trouve concerné par votre mala­die et c’est normal après 25 ans de trai­te­ment de la mala­die. Mais il n’y a rien à faire ». Surtout si l’on ajoute la quan­tité impres­sion­nante d’apports de produits chimiques divers et malgré tout dange­reux par leur accu­mu­la­tion dans l’organisme !

    Si j’ai eu envie de vous faire part de mes démarches médi­cales person­nelles et de mes inquié­tudes – elles n’ont à priori pas d’intérêt pour vous (!) –c’est dans le souci de rassu­rer mes « compères en mala­die » : ne vous inquié­tez pas inuti­le­ment même s’il est impor­tant de véri­fier qu’il n’y a rien d’autre dans la surve­nue des troubles que j’évoquais en début d’article.

    C’est « normal ! » de perdre du poids –bien que l’on se nour­risse correc­te­ment– d’avoir une tension basse, de ressen­tir une fatigue épui­sante, d’avoir un moral en dessous de la « ligne de flot­tai­son », c’est tout à fait normal dans l’évolution de la mala­die. Mais que c’est pénible à vivre… ! 

    Alors cher­chons à nous donner les moyens de nous prendre en charge et de réagir pour s’approprier cette situa­tion : il faut l’accepter et tenter de l’apprivoiser par tous les moyens appropriés. 

    (1) Biblio­gra­phie : Les éléments tech­niques ont été pris sur le site http://Vulgaris-médical.com (retour au texte1)
    (2) Dépo­la­ri­sa­tion : cela corres­pond aux pertes de charges élec­triques posi­tives. (retour au texte2)

    Rédigé par Jean Grave­leau

    La parole du malade, un outil diagnostic parfois négligé !

    Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

    Deux méde­cins plaident pour que l’écoute de ce que le patient a à dire sur ses symp­tômes et sa souf­france rede­vienne un pivot de l’acte médical.

    « Si vous écou­tez atten­ti­ve­ment le patient, il vous donnera le diag­nos­tic », suggé­rait Sir William Osler, méde­cin cana­dien de la fin du XIXe siècle. « Rien ne remplace l’écoute atten­tive, et le méde­cin doit entendre tout ce que le patient a à dire », opine le Dr Jean-​Marie Faroudja, président de la section éthique et déon­to­lo­gique au Conseil de l’ordre des méde­cins. « Un patient pardon­nera une erreur de diag­nos­tic mais pardon­nera diffi­ci­le­ment au méde­cin de ne pas l’écouter. »

    Las, l’écoute est trop souvent « consi­dé­rée comme une demande de confort » regrette Anne Révah-​Lévy, profes­seur de pédo­psy­chia­trie et chef de service à l’hô­pi­tal d’Ar­gen­teuil. Avec Laurence Verneuil, profes­seur de derma­to­lo­gie et chef de service au CHU de Caen, elle signe « Docteur, écou­tez ! » (Albin Michel) Autour de témoi­gnages de patients et soignants, les deux méde­cins plaident pour « ce rouage essen­tiel du soins ».

    A l’heure de la démo­cra­tie sani­taire et près de quinze ans après la consé­cra­tion de la déci­sion médi­cale parta­gée par la loi du 4 mars 2002, le temps passé à écou­ter le patient est pour­tant lente­ment grignoté.

    Et les études s’empilent qui démontrent que la voix du patient n’est pas assez écou­tée : en 1984, l’ana­lyse de 74 consul­ta­tions de ville montrait que seuls 23% des patients étaient invi­tés à expo­ser la tota­lité de leurs symp­tômes. Ceux-​ci seraient inter­rom­pus par le méde­cin au bout d’une ving­taine de secondes, selon les études. Dans une publi­ca­tion de 2006, sur chaque consul­ta­tion de 20 minutes, les méde­cins esti­maient avoir écouté leurs patients en moyenne 9 minutes ; la réalité était plus proche d’une minute. La parole du méde­cin ne semble pas mieux préser­vée, avec 6,6 inter­rup­tions par heure de travail, entre coups de fil intem­pes­tifs, biper et autres demandes admi­nis­tra­tives urgentes !

    Moins d’écoute, plus de médicaments
    Et pour­tant, dit Anne Révah-​Levy, « regar­der l’écoute comme l’unité élémen­taire du système vaudrait mieux pour les patients, les méde­cins et les finances de la Sécu­rité Sociale : ceux qui écoutent le moins sont aussi ceux qui pres­crivent le plus de médi­ca­ments, font le plus d’exa­mens complé­men­taires et revoient le plus leurs patients à quatre semaines » La bonne obser­vance du trai­te­ment aussi pâtit d’une mauvaise relation.

    « On dit que le méde­cin est un remède en soi, mais comme tout remède il peut y avoir des effets secon­daires, note Florian Ferreri, psychiatre à l’hô­pi­tal St-​Antoine (Paris). Un effet iatro­gène (consé­quence néfaste liée à un acte médi­cal, NDLR) est possible lorsque la rela­tion soignant-​soigné est conduite de façon maladroite, notam­ment lorsque l’écoute est absente. »

    « Aller trop vite est source d’er­reurs », affirme le Dr Benoît Labenne, géné­ra­liste au Raincy (Seine St-​Denis) qui met un point d’hon­neur à accor­der en moyenne 20 minutes à chacun de ses patients. « Je fais toujours le tour du dossier pour véri­fier que mon patient est à jour dans ses vaccins, ses dépis­tages. Ce n’est pas parce que quel­qu’un vient pour une grippe qu’il n’a que la grippe. Si pour un mal de dos vous pres­cri­vez un anti­dou­leur sans même exami­ner le patient, vous pouvez passer à côté d’un infarc­tus. Parfois, lors de l’exa­men, le patient fond en larmes et vous annonce qu’il divorce ou à des problèmes au boulot. Il peut alors avoir besoin d’une prise en charge psycho­lo­gique, et vous ne l’au­riez pas su si vous aviez fait une ordon­nance stan­dar­di­sée sans l’exa­mi­ner » A ceux qui râlent contre les délais de rendez-​vous d’une dizaine de jours, « j’explique que je préfère les faire attendre que de mal les soigner. Le méde­cin doit savoir dire non. Je ne vais pas bâcler mon travail, me retrou­ver au tribu­nal et me jeter par la fenêtre parce que les ministres de la Santé ont mal géré la pénu­rie de méde­cins ! »

    Méde­cins « en grande souffrance »
    Du fait de l’ab­sence de valo­ri­sa­tion de l’écoute, les méde­cins aussi peuvent être « en grande souf­france, ajoute Anne Révah-​Lévy. Ce n’est pas un hasard si les plus écou­tants sont aussi plus souvent victimes de Burn-​out. Car leur éthique et leurs valeurs sont disqua­li­fiées. » En cause, le manque de temps et un système hospi­ta­lier qui « englou­tit le méde­cin sous les contraintes », estime Anne Révah-​Lévy. L’écoute explique-​t-​elle, est le moins rentable des actes médi­caux prati­qués à l’hôpital. « Mais les méde­cins doivent se l’im­po­ser et l’im­po­ser à leurs collègues », plaide-​t-​elle même si en ville, « à 23 euros la consul­ta­tion, les méde­cins n’ont parfois pas d’autre solu­tion que de les multi­plier ». Benoît Labenne a pour­tant « réussi à trou­ver un équi­libre finan­cier. Et je prends moi-​même les rendez-​vous, ce qui me permet de régu­ler les urgences et les demandes qui peuvent attendre », explique cet ancien urgen­tiste. « Le temps d’écoute est grignoté par toutes les tech­niques dont on dispose », glisse égale­ment le Pr Feroudja.

    « Il y a cette idée qu’a­vec la tech­nique, on peut savoir ce qui se passe dans le corps du patient quasi­ment sans le voir, regrette Anne Révah-​Lévy. Le patient a un savoir sur ce qu’il vit, qui doit servir de base au savoir du méde­cin. La mission du méde­cin est de prendre le patient en charge de manière globale, pas seule­ment pour le soigner mais aussi pour le soula­ger et le conso­ler. Des tech­niques simples permettent d’amé­lio­rer l’écoute, mais leur ensei­gne­ment est très hété­ro­gène : chaque faculté de méde­cine décide de ce qu’elle fait, il n’y a aucune vision trans­ver­sale de cette première étape du soin. »

    Quant aux patients, souligne-​t-​elle, « eux aussi doivent reven­di­quer cet espace-​là ». Le Dr Ferreti met en garde contre une « dérive qui consis­te­rait en la rencontre entre un client et un four­nis­seur : le malade a entendu parler d’un trai­te­ment et le méde­cin lui pres­crit ». « La rela­tion confiance se construit à deux, ajoute Stéphane Oustric, méde­cin et profes­seur de méde­cine géné­rale à Toulouse. Le patient ne peut être juste un consom­ma­teur. Il doit, lui aussi, méri­ter la confiance de son méde­cin. »

    Article de Soline Roy relevé dans le Figaro
    Lu par Fran­çoise Vignon

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