Ne pas être qu'un "patient" ...

réunion d’information sur la NEPT, organisée par les Asso ADPM (56) et A2N

flyer 24 sept 2016 der de der

pétition pour une Prise en Charge de la Nicotinothérapie

Atteint depuis 4 ans de la mala­die de Parkin­son (61 ans aujourd’­hui), voici une péti­tion pour une Prise en Charge de la Nico­ti­no­thé­ra­pie dans la Mala­die de Parkin­son et bien d’autres pathologies …

pour signer la péti­tion, cliquez ici…

[vu sur le net] — Parkinson : un test de vision pour dépister la maladie ?

Article trouvé sur le site de Metro­news

Des cher­cheurs ont mis au point un examen permet­tant d’iden­ti­fier, dans les yeux, des signes précur­seurs de la mala­die de Parkinson.
Certains chan­ge­ments peuvent être obser­vés dans la rétine.

pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien…

Communication de l’Unité Parkinson d’Ydes (UPY)

Nous avons reçu une commu­ni­ca­tion de l’Unité Parkin­son d’Ydes (UPY), à laquelle nous avions consa­cré cet article

C’est avec grand plai­sir, que je vous invite à la troi­sième Jour­née Portes Ouvertes de l’Unité Parkin­son d’Ydes dans le Cantal.

Fort de notre expé­ri­men­ta­tion, l’Unité Parkin­son accueille depuis Avril 2012 des patients, de toute la France, atteints de la Mala­die de Parkin­son et syndromes appa­ren­tés en Héber­ge­ment Tempo­raire ou Perma­nent dans une prise en charge adap­tée et spécifique.

Le mois de Septembre est un mois char­nière puisque nous sommes dans l’at­tente de l’au­to­ri­sa­tion d’ac­ti­vité par la nouvelle ARS Auvergne Rhône Alpes.

C’est en tout cas ce que nous souhai­tons dans l’es­poir de conti­nuer notre démarche auprès des malades et de leurs familles et de voir un jour cette initia­tive se multi­plier ailleurs en France.

Venez nombreux soute­nir et décou­vrir l’Unité Parkin­son lors de notre 3ème Jour­née Portes Ouvertes, le Mercredi 14 Septembre 2016 à 14h00 à l’Unité Parkin­son d’Ydes.

l’Unité Parkin­son d’Ydes (UPY)est présen­tée sur le site de l’hô­pi­tal dont elle dépend

Communication de l’association A2N (association Neurothérapie et Nicotine)

Suite à notre article du 29 juillet 2016 nous avons reçu cette ce message de A2N (asso­cia­tion Neuro­thé­ra­pie et Nicotine)

Bonjour,
Beau­coup occupé par la situa­tion actuelle de la NEPT (trai­te­ment par la Nico­tine à l’Etat Pur par voie Trans­der­mique) Je n’ai pas remar­qué qu’une erreur sur mon N° de télé­phone avait été repro­duite. Les auteurs de l’ar­ticle n’en sont pas respon­sables. Imprimé sur un millier de cartes de visite la correc­tion n’a pu être complète !
Pour me joindre faites les N° suivants : 06 83 71 30 12 ou 02 99 62 38 17.

Pour répondre aux demandes des uns et des autres quant à la réac­tion à avoir face à ces tenta­tives de suppres­sion, sachez que nous travaillons ferme au sein de l’as­so­cia­tion A2N sur plusieurs fronts : cour­riers envoyés aux prin­ci­paux déci­deurs (Martin HIRSCH, direc­teur géné­ral de l’AP-​HP, Martine ORIO, direc­trice du CHU Henri Mondor, Pr A‑C BACHOUD-​LEVY, chef du seer­vice neuro­lo­gie, Pr Pilippe REMY, respon­sable du Centre Expert, Mari­sol TOURAINE, ministre de la santé…) D’autres types d’ac­tions sont en cours de mise au point en direc­tion des élus, de la presse… auxquels l’en­semble des personnes concer­nées pour­ront s’as­so­cier (patients, proches et toutes personnes n’ac­cep­tant pas les diktats de l’ad­mi­nis­tra­tion et des person­nels médi­caux qui combattent les décou­vertes du Dr Villa­fane sans prendre en compte les résul­tats obte­nus sur le terrain.

Si vous avez des propo­si­tions d’in­ter­ven­tions n’hé­si­tez pas à les faire connaître.
DÉTERMINÉS et SOLIDAIRES.

Auguste Pous­set au nom d’A2N

La Plateforme de Répit et d’accompagnement vous propose un nouveau service

Vous êtes domi­ci­lié (e) au sein ou à proxi­mité des cantons de Pont-​Croix et de Douar­ne­nez ? Vous avez besoin de temps pour vous, pour rencon­trer des membres de votre famille, réali­ser une acti­vité de loisir, cultu­relle ou de détente, faire des démarches admi­nis­tra­tives ou vous rendre à un RDV médical ?

La Plate­forme de Répit et d’ac­com­pa­gne­ment vous propose un nouveau service qui permet de s’ab­sen­ter en toute confiance pour avoir du temps pour vous. En partenari­at avec un service d’aide à la personne, une auxi­liaire de vie peut venir chez vous afin de prendre soin de votre proche et vous permettre ainsi de béné­fi­cier de temps libéré.

forfait temps libre

lire le dépliant entier…

[vu sur le net] — La maladie de Parkinson

article trouvé sur le site du minis­tère des affaires sociales et de la santé

La mala­die de Parkin­son est une affec­tion chro­nique neuro­dé­gé­né­ra­tive : c’est-à-dire qu’elle se carac­té­rise par la dispa­ri­tion progres­sive de certains neurones dans le cerveau.

La consé­quence prin­ci­pale de cette dispa­ri­tion neuro­nale est la dimi­nu­tion de la produc­tion de dopa­mine (une molé­cule qui permet aux neurones de commu­ni­quer entre eux), dans une région essen­tielle au contrôle des mouve­ments. De ce fait, la mala­die de Parkin­son est avant tout une mala­die qui touche les fonc­tions motrices.

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[vu sur le net] Ouverte depuis plus de deux ans, la structure assure une prise en charge de la maladie de Parkinson

article trouvé sur le site de La Montagne

Ouverte depuis avril 2012, l’Unité Parkin­son d’Ydes (UPY) a été la première struc­ture d’hébergement et de soins pour personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son, en France. Elle reste, aujourd’hui, très origi­nale et innovante.

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Menace sur la Nicotinothérapie

Peut être étiez-​vous à Ples­tin les Grèves au mois d’oc­tobre dernier pour entendre le Dr. Villa­fane nous présen­ter ses travaux sur les trai­te­ments de la Mala­die de Parkin­son à partir de la Nico­tine ? … Une des rares piste de recherche qui nour­rit l’es­poir, sinon de faire recu­ler la mala­die, tout au moins d’en frei­ner l’évo­lu­tion. Alors que déjà quelques 1300 patients ont opté pour cette théra­pie, des déci­sions sont actuel­le­ment en cours à l’hôpital Henri Mondor, qui visent à l’aban­don de ces travaux (voir cour­rier joint adressé à la direc­tion de l’hôpital).

Si nous n’avons pas compé­tence pour en juger la perti­nence, la manière dont elles sont prises est inac­cep­table. C’est pour­quoi pour envi­sa­ger des actions de soutien à venir, nous appe­lons les patients direc­te­ment concer­nés par la nico­ti­no­thé­ra­pie à se faire connaître près de l’As­so­cia­tion A2N dont voici les coordonnées :

  • Jeanne (75) 01 45 33 29 73
  • Michel (30) 04 66 33 06 42 /​ 02 31 92 24 37
  • Auguste (35) 06 83 71 30 12 ou 02 99 62 38 17

e_​mail : a2n@neuronicotine.eu
adresse postale :
A2N — neuro­thé­ra­pie et Nicotine
1, La Porte
35220 SAINT JEAN SUR VILAINE

Le Pr Benabid, as du Parkinson : le cerveau du cerveau !

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Prix Lasker en septembre 2014, « 2015 Break­through Prize » quelques semaines plus tard : couronné pour ses travaux portant sur la stimu­la­tion céré­brale profonde dans la mala­die de Parkin­son, le Greno­blois Alim-​Louis Bena­bid fran­chit une nouvelle étape : l’illumination proche de l’infrarouge est testée dans la neuro­pro­tec­tion des neurones dopaminergiques.

Les travaux de l’équipe d’Alim-Louis Bena­bid sont main­te­nant bien connus : la stimu­la­tion céré­brale profonde permet d’obtenir une réduc­tion consi­dé­rable des symp­tômes moteurs (trem­ble­ments, akiné­sie, rigi­dité) de la mala­die de Parkinson. 

L’intervention se déroule chez le patient éveillé : intro­duc­tion trans­crâ­nienne de fines élec­trodes jusque dans la zone céré­brale cible (noyau sous-​thalamique). Dans ces élec­trodes, on fait passer un courant élec­trique de fréquence variable. Quand ces courants sont suffi­sam­ment élevés (aux alen­tours de 100 MHz), cela bloque l’activité de la cellule qu’on stimule et dimi­nue consi­dé­ra­ble­ment les symptômes.

La recherche d’une neuroprotection
Il faut savoir que, lorsque les premiers signes de la mala­die de Parkin­son appa­raissent, 70% des neurones dopa­mi­ner­giques sont déjà détruits. Est-​il possible d’obtenir une neuro­pro­tec­tion des 30% restants ? En colla­bo­ra­tion avec l’équipe de l’Australien John Mitro­fa­nis, le Pr Bena­bid (Clina­tec, Grenoble) teste l’illumination proche de l’infrarouge (NIR).

Pour­quoi ? Parce que la « photo­bio­mo­du­la­tion » par NIR possède des proprié­tés neuro­pro­tec­trices (amélio­ra­tion de la fonc­tion mito­chon­driale, augmen­ta­tion de la synthèse d’ATP, acti­va­tion de photo-​accepteurs). Première phase : chez le rongeur. Les cher­cheurs ont montré, chez des souris MPTP, que le NIR protège les cellules dopa­mi­ner­giques de la substance noire compacta, avec une amélio­ra­tion de l’activité locomotrice.

Deuxième étape : chez le primate MPTP, la fibre étant intro­duite dans le fond du 3e ventri­cule et reliée à une fibre laser. On observe un effet posi­tif compor­te­men­tal qui semble corrélé au niveau histo­lo­gique. L’essai chez l’homme (Clina­tec, Grenoble) a pour but de voir si, en début de mala­die, l’illumination NIR permet d’obtenir une neuro­pro­tec­tion des 30% de neurones encore vivants.

Dr Emma­nuel de Viel 
Pour en savoir plus :
http://www.clinatec.fr/le-professeur-benabid-lacademie-des-sciences/
Le Quoti­dien du Phar­ma­cien 17.03.2016

Lu par Renée Dufant

L’Apomorphine (Apokinon®)

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Per Os ou Voie sous-cutanée : 
La plupart des médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens sont présen­tés sous forme de compri­més que le patient prend par la bouche (per os), qu’il s’agisse de L‑Dopa, d’agonistes dopa­mi­ner­giques, ou d’inhibiteurs. Un médi­ca­ment per os a l’avantage de ne pas être inva­sif. Il est facile à conser­ver et à employer même en voyage.

Mais, avant d’arriver à son point d’action, le médi­ca­ment doit tran­si­ter par le tube diges­tif (l’œsophage, l’estomac, le duodé­num et l’intestin), où il est en concur­rence avec les protéines de l’alimentation.

Les consé­quences en sont (par exemple pour la L‑Dopa) une perte impor­tante d’efficacité et des temps élevés de réponse (2 à 3 h pour la L Dopa). C’est pour­quoi la méde­cine s’est ingé­niée à recher­cher des médi­ca­ments plus effi­caces. Fina­le­ment le choix s’est porté sur l’Apomorphine, un puis­sant agoniste dont la déno­mi­na­tion commer­ciale est Apoki­non®. Il sera utilisé après injec­tion sous-cutanée. 

Un reve­nant
Il s’agit d’un médi­ca­ment très ancien décou­vert en 1870. Il a été utilisé pour ses quali­tés émétiques, puis en per os dans le trai­te­ment de la MPI jusqu’en 1967. C’est alors que furent redé­cou­vertes et exploi­tées ses proprié­tés dopa­mi­ner­giques. Utili­sée par voie sous- cuta­née, l’Apomorphine présente une struc­ture molé­cu­laire voisine de celle de la Dopa­mine et, tout comme elle stimule les récep­teurs D1 et D2.

Ses carac­té­ris­tiques phar­ma­co­ci­né­tiques sont tout à fait éton­nantes. Par exemple : la dispo­ni­bi­lité par voie sous- cuta­née est de 100% contre 2% per os avec une absorp­tion complète et une concen­tra­tion maxi­male atteinte en 8 minutes. La durée moyenne de vie est de 34 minutes.

De telles perfor­mances font que l’Apomorphine est deve­nue le médi­ca­ment le plus effi­cace pour le trai­te­ment des cas diffi­ciles, comme celui des phases off.

Pour injec­ter l’apomorphine au patient on dispose d’une pompe à Apomor­phine, ou d’un stylo à Apomor­phine Il n’y a pas d’accoutumance au produit, la dose restant fixe dans le temps. Pour éviter les vomis­se­ments, le patient est traité au Dompe­ri­done 2 à 3 jours avant l’injection. Enfin, rappe­lons que l’Apomorphine ne doit pas être confon­due en raison d’une regret­table homo­ny­mie, avec la morphine. 

La pompe à Apomorphine
Ses indi­ca­tions sont les suivantes : fluc­tua­tions impor­tantes, troubles de la déglu­ti­tion, attente de chirur­gie. Le liquide à injec­ter (apomor­phine diluée dans du sérum physio­lo­gique) est contenu dans une seringue de 20 ml. Cette seringue est action­née par une mini-​pompe portable et programmable.

La mise en service de la pompe est faite en milieu hospi­ta­lier (séjour de 10 jours envi­ron). Pendant ce séjour, la pompe sera program­mée selon les heures de la jour­née et de la nuit et selon les pres­crip­tions du neuro­logue. L’injection peut se faire sur le tronc ou sur les membres. Il est conseillé de chan­ger tous les 2 à 3 jours de point d’injection, afin d’éviter la forma­tion de nécroses.

Le patient se fami­lia­rise avec la pompe, qu’il pourra utili­ser seul, à sa sortie de l’hôpital. Si nnéces­saire, il pourra faire appel à une infir­mière ou à des socié­tés de services qui livrent le maté­riel et les accessoires.

Le Stylo à Apomorphine.
Le patient pourra aussi dispo­ser pour l’injection d’un appa­reil plus léger que la pompe. Avant utili­sa­tion, le patient aura appris à bien recon­naître les phases On et Off. Dès le début d’une phase Off, le patient ou son aide arme le ressort, pique en sous-​cutanée (abdo­men plutôt que cuisse) et appuie sur le bouton doseur. La dose choi­sie est alors injec­tée. Un même stylo permet de réali­ser plusieurs injec­tions (les aiguilles sont chan­gées après chaque injec­tion). Lorsque la cartouche est vide, le stylo est jeté. Pour la poso­lo­gie, on commence par une dose de 1 mg dont on évalue l’efficacité au bout de 30 minutes. En l’absence d’effet, on monte par palier de 1mg jusqu’à l’obtention d’un déblo­cage. Beau­coup de détails sont four­nis dans les ouvrages (voir les réfé­rences), que les lecteurs pour­ront consulter.

Réfé­rences :
La mala­die de Parkin­son de Luc Defebvre et Marc Vérin
La Mala­die de Parkin­son de Fabien Zagnoli et Fran­çois Rouhart 

Rédigé par Jean Pierre Laga­dec

In Wiki­pé­dia : Elle a été décou­verte tardi­ve­ment à l’état natu­rel dans le lotus bleu (nénu­phar), alors dési­gnée sous le nom de nuci­fé­rine (dont elle s’avéra en fait n’être qu’ap­pa­ren­tée et présente conjoin­te­ment), après son isola­tion plus ancienne dans les alca­loïdes déri­vés de la morphine. Son action émétique était connue et elle se forme notam­ment à partir de la morphine en cas de carbo­ni­sa­tion acci­den­telle de l’opium au cours de sa fabri­ca­tion. Elle ne possède cepen­dant pas le sque­lette morphi­nique et n’est donc pas un morphi­nique ni n’en présente les proprié­tés narco­tiques et anal­gé­siques, et ne provoque pas de syndrome de sevrage.

Sa fabri­ca­tion est simple et peu onéreuse, mais la recherche et le déve­lop­pe­ment autour de ses appli­ca­tions dans la mala­die de Parkin­son auraient un coût très impor­tant qui en expli­que­raient les prix, tout autant que par sa mise en faible concur­rence sur le marché des troubles de l’érec­tion et de la libido (plus de 10 euros le comprimé sublin­gual de 3 mg).

Lu par Jean Grave­leau

Des nanoparticules* contre Parkinson !

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Imagi­nez une grève géné­rale des éboueurs, l’état de la ville se dégra­de­rait vite ! Pour certains cher­cheurs, c’est un peu ce qui se produit dans la mala­die de Parkin­son, où les lyso­somes, des orga­nites** qui dégradent les déchets de la cellule, ne fonc­tion­ne­raient plus correc­te­ment, entraî­nant la mort des neurones. 

Un pH trop élevé au sein de ces orga­nites serait en cause, d’où l’idée de l’abais­ser, avec des nano­par­ti­cules acidi­fiantes. C’est ce qui a été tenté avec succès dans un projet dirigé par Benja­min Dehay de l’In­serm. Les cher­cheurs ont d’abord montré que ces nano­par­ti­cules « réparent » des lyso­somes dysfonc­tion­nels dans des cultures cellu­laires, puis les ont injec­tées dans le cerveau de souris touchées par un modèle murin de la mala­die de Parkin­son. Ce trai­te­ment a ralenti la dégé­né­res­cence neuronale.

*nano­par­ti­cule : élément ayant une taille nano­mé­trique entre 1 et 100 nano­mètres (un nano­mètre est 1°000 millions de fois plus petit qu’un mètre)
** orga­nite : tout élément cellu­laire diffé­ren­cié, assu­rant une fonc­tion déter­mi­née (ex. le noyau)

Article paru dans la revue « Cerveau & Psycho » d’Avril 2016
Lu par Fran­çoise Vignon

Découverte de 30 petits neurones qui endorment la douleur

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Chez le rat, une tren­taine de neurones (en vert) parmi les milliers qui secrètent une hormone atté­nuant la douleur, l’ocy­to­cine, (en bleu) contrôlent la réponse à une douleur inflam­ma­toire par 2 voies différentes.

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« L’ocy­to­cine est un acteur essen­tiel dans la modu­la­tion de la percep­tion de la douleur », a expli­qué à l’AFP, Alexandre Char­let, cher­cheur à l’Ins­ti­tut des neuros­ciences cellu­laires et inté­gra­tives du CNRS de Stras­bourg qui a coor­donné l’étude menée par près de 30 scien­ti­fiques inter­na­tio­naux (France, Alle­magne, Chine, Suisse, Italie, Etats-​Unis). Outre son rôle antal­gique, l’ocy­to­cine est impli­quée notam­ment dans le proces­sus de l’ac­cou­che­ment et la socia­bi­lité, ce qui lui a valu le surnom d’hor­mone « de l’amour et de l’empathie ».

Jusqu’à présent, le proces­sus de libé­ra­tion de cette ocyto­cine (qui est notam­ment synthé­tisé par l’hy­po­tha­la­mus dans le cerveau), était mal connu. Les cher­cheurs sont parve­nus à iden­ti­fier un « centre de contrôle de la douleur » consti­tué d’une tren­taine de neurones qui coor­donnent la libé­ra­tion d’ocy­to­cine dans le sang et la moelle épinière. Lors de douleurs aiguës ou d’une sensi­bi­li­sa­tion inflam­ma­toire (brûlure, pince­ment, coupure, etc.) l’in­for­ma­tion est ache­mi­née par les nerfs péri­phé­riques jusqu’aux neurones de la moelle épinière » explique le CNRS à l’AFP

« L’information est alors adres­sée à d’autres neurones, parmi lesquels une petite popu­la­tion de 30 cellules de petite taille de l’hy­po­tha­la­mus, iden­ti­fiés par l’équipe d’Alexandre Chalet. En retour, ils activent une famille de gros neurones (magno­cel­lu­laires), dans une autre région de l’hy­po­tha­la­mus, qui libèrent l’ocy­to­cine dans la circu­la­tion sanguine.

L’ocy­to­cine vient alors ‘endor­mir’ les neurones péri­phé­riques (situés près de la zone doulou­reuse) qui envoient au cerveau le message respon­sable de la douleur. Paral­lè­le­ment, le prolon­ge­ment de ces trente neurones (appe­lés axones et mesu­rant jusqu’à un mètre) atteint la plus profonde des dix couches de la moelle épinière. C’est préci­sé­ment à cet endroit, où le message senso­riel est codé en inten­sité, qu’ils libèrent l’ocytocine.

Ils dimi­nuent donc, par deux voies simul­ta­nées, la recon­duc­tion du message doulou­reux au cerveau » selon le CNRS. Les cher­cheurs espèrent à présent, « trou­ver des marqueurs géné­tiques capables d’ac­ti­ver ou d’inhiber de manière spéci­fique ces trente neurones », afin de mieux atté­nuer les symp­tômes de patients souf­frant de douleurs patho­lo­giques, « tout en limi­tant les effets secon­daires », a commenté Alexandre Charlet.

Article de la rédac­tion d’Al­lo­doc­teurs du 04/​03/​2016
Lu par Fran­çoise Vignon

Pesticides et santé : un dossier accablant

Articles parus dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Faut-​il craindre les pesti­cides ? Indé­nia­ble­ment oui, en parti­cu­lier si l’on est enceinte, enfant ou agri­cul­teur. Agri­cul­teur, parce que cette profes­sion est expo­sée à des doses massives et régulières.

La preuve par la mala­die de Parkinson :
Si les causes de la Mala­die de Parkin­son sont multiples et incluent un versant géné­tique, on sait aujourd’­hui que les facteurs envi­ron­ne­men­taux jouent un rôle majeur. Parmi ceux-​ci, l’ex­po­si­tion aux pesti­cides. La mala­die est liée à la perte des neurones produc­teurs de dopa­mine, un neuro­trans­met­teur impli­qué dans le contrôle de la motricité.

En 2009, une équipe de recherche améri­caine a montré que le fait de vivre à moins de 500 mètres de zones agri­coles trai­tées par des pesti­cides, augmente de 75% le risque de déve­lop­per cette mala­die. Les cher­cheurs ont mis en évidence ce risque accru lié à une double expo­si­tion au fongi­cide Manèbe® et à l’her­bi­cide Para­quat®, à partir de l’his­to­rique d’uti­li­sa­tion des pesti­cides agri­coles et du plan d’oc­cu­pa­tion des sols.

Les présomp­tions de lien entre les pesti­cides et la mala­die de Parkin­son remontent aux années 1980. Une vague de syndromes parkin­so­niens précoces était appa­rue chez des toxi­co­manes cali­for­niens ayant consommé du MPTP, une neuro­toxine produite par erreur lors de la synthèse d’un opioïde proche de l’hé­roïne. Or, le MPTP présente une struc­ture chimique analogue à celle de l’her­bi­cide Para­quat®. Très large­ment utilisé depuis 1961, ce composé a été inter­dit d’utilisation en Europe en 2007, mais persiste dans l’environnement. Il est toujours utilisé dans les pays en voie de développement.

Evaluer le facteur de risque pour le déclen­che­ment de la mala­die de Parkin­son est parti­cu­liè­re­ment diffi­cile : les agri­cul­teurs sont en contact au cours de leur carrière avec de nombreuses substances actives, parfois simul­ta­né­ment. La tâche est encore complexi­fiée par le carac­tère évolu­tif de la mala­die, indé­tec­table durant une quin­zaine d’an­nées, jusqu’à l’ap­pa­ri­tion des premiers symp­tômes. Toute­fois un grand nombre d’études établissent un fais­ceau de preuves. Le rapport publié en 2013 par l’In­serm, à la demande de la direc­tion géné­rale de la Santé, indique d’ailleurs que « d’après la méta-​analyse la plus récente, un excès de risque signi­fi­ca­tif est rapporté chez les personnes expo­sées aux pesti­cides » Depuis le 4 mai 2012, la mala­die de Parkin­son provo­quée par les pesti­cides a été inscrite au tableau des mala­dies agri­coles profes­sion­nelles prises en charge par la Sécu­rité Sociale. Du fait de la diver­sité des pesti­cides, il n’est pas possible de parler de toxi­cité géné­rale : la clas­si­fi­ca­tion des plus utili­sés fait déjà appel à cinquante familles chimiques. De nombreuses recherches ont été menées sur certains compo­sés, mettant au jour une grande complexité des effets induits. Deux méca­nismes d’ac­tion prin­ci­paux émergent de ces travaux : un stress oxydant entraî­nant la mort cellu­laire et le dysfonc­tion­ne­ment du système éner­gé­tique cellu­laire, la mito­chon­drie. La plupart des pesti­cides combinent ces méca­nismes avec d’autres effets. C’est le cas de la Roté­none®, insec­ti­cide d’ori­gine natu­relle utilisé en agri­cul­ture biolo­gique avant d’être inter­dit par la Commu­nauté euro­péenne en 2008.

L’étude publiée en 2008 par Ranjita Betar­bet et ses collègues de l’uni­ver­sité améri­caine d’Emory n’y est peut-​être pas pour rien. En trai­tant des rats avec diffé­rentes concen­tra­tions de Roté­none®, ces cher­cheurs ont repro­duit les carac­té­ris­tiques anato­miques, compor­te­men­tales et neuro­pa­tho­lo­giques de la mala­die de Parkin­son. Ils ont pu consta­ter que l’insecticide provo­quait une réduc­tion signi­fi­ca­tive de la concen­tra­tion en dopa­mine dans le cerveau, avec perte sélec­tive des neurones dopa­mi­ner­giques, ainsi que l’ap­pa­ri­tion d’agrégats d’alphasynucléine, protéine respon­sable de la dégé­né­res­cence des neurones.

Le constat épidé­mio­lo­gique et neuro­toxi­co­lo­gique des liens entre expo­si­tion aux pesti­cides et mala­die de Parkin­son est sombre, mais les recherches en cours améliorent chaque jour la compré­hen­sion des méca­nismes à l’œuvre, permet­tant d’en­vi­sa­ger des pistes de lutte. Entre autres, Laurence Payrastre, cher­cheuse à l’Inra de Toulouse, s’in­ter­roge sur le possible béné­fice des micro­nu­tri­ments (tanin, poly­phé­nols et pigments) présents dans la matrice végé­tale des aliments. Selon elle, « ces compo­sés peuvent inter­agir avec les pesti­cides, soit direc­te­ment, soit par compé­ti­tion sur des cibles cellu­laires communes ». Un espoir pour bloquer l’ac­tion délé­tère des produits phytosanitaires. 

Article d’Aline Aurias, Oriane Dioux et Mathias Germain paru dans la revue « La Recherche » de Mars 2016
Lu par Fran­çoise Vignon

Présents dans les insec­ti­cides et répul­sifs en spray comme dans les cham­poings anti-​poux, et les anti-​moustiques, les pyré­thri­noïdes sont nocifs pour le cerveau des enfants. Ils sont utili­sés en agri­cul­ture pour combattre les nuisibles, par les vété­ri­naires pour élimi­ner les para­sites, mais surtout à la maison pour se prému­nir contre les mous­tiques et les poux. Les Pyré­thri­noïdes, une classe d’in­sec­ti­cides très répan­dus, affec­te­rait les perfor­mances cogni­tives des enfants, selon une étude menée en Bretagne. 

Extrait d’un article paru dans « Science & Vie » du 11/​08/​15
Lu par Fran­çoise Vignon

[vu sur le net] Parkinson : le nombre de cas a explosé en 30 ans

article trouvé sur le site pour­quoi docteur ?

La mala­die de Parkin­son a progressé de manière alar­mante en 30 ans. Le nombre de cas diag­nos­ti­qués par an est passé de 40 à 56 pour 100 000 personnes suivies.

pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien…

[vu sur le net] PARKINSON : NAC, la protéine qui booste la dopamine

article trouvé sur le site Santé log

La NAC ou n‑acétylcystéine, un dérivé natu­rel de l’acide aminé cystéine, large­ment reconnu et utilisé pour ses effets anti­oxy­dants, montre, avec cette étude de l’Uni­ver­sité Thomas Jeffer­son, un béné­fice très signi­fi­ca­tif chez les patients atteints de la mala­die de Parkin­son. 3 mois de supplé­men­ta­tion avec NAC suffisent ici à amélio­rer les niveaux de dopa­mine ‑en cause dans la maladie- et les capa­ci­tés mentales des patients. Des conclu­sions présen­tées dans la revue PLoS ONE qui apportent un espoir dans la gestion des symp­tômes cogni­tifs de la maladie. 

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[vu sur le net] Maladies neurodégénératives : vers une meilleure prise en charge de la douleur ?

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C’est l’une des mesures du Plan mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives : mieux prendre en charge les douleurs présentes dans les mala­dies d’Alz­hei­mer et de Parkin­son et la sclé­rose en plaques. Un colloque*, orga­nisé le 12 mai 2016, a rassem­blé les diffé­rents acteurs pour mieux comprendre ces souf­frances inva­li­dantes, leurs méca­nismes, leur trai­te­ments et les voies de recherche. Compte-​rendu d’une jour­née très riche.

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[vu sur le net] PARKINSON : Médicaments et troubles compulsifs, quelles options

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Addic­tion alimen­taire, au jeu, au shop­ping ou au sexe, retour avec cette étude de l’University Health System Loyola sur ces effets secon­daires de risque de troubles compul­sifs, avec certains médi­ca­ments indi­qués dans le trai­te­ment de la mala­die de Parkin­son. Une revue de neuro­logues améri­cains experts, des options dispo­nibles, pour gérer au mieux, pour chaque patient, le trai­te­ment et ses effets collatéraux. 

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Vivre et accompagner le parkinsonien au quotidien, point de vue du neurologue

Texte de la confé­rence donnée par Dr Amélie Leblanc le 1er avril 2016, devant 200 personnes, à l’in­vi­ta­tion par le GP29 à Landivisiau.

Pour mieux vivre sa mala­die ou accom­pa­gner au mieux un patient parkin­so­nien en tant qu’aidant, il paraît indis­pen­sable de connaître la physio­pa­tho­lo­gie de la mala­die de Parkin­son, ses signes cliniques, les trai­te­ments et leurs effets secon­daires ainsi que les struc­tures d’aides médico-​sociales. C’était le but de la confé­rence du 1er avril dernier à Landivisiau.

La mala­die de Parkin­son repré­sente la deuxième mala­die neuro-​dégénérative en France après la mala­die d’Alzheimer. Elle touche ainsi 150 000 personnes chaque année en France. Elle débute en moyenne vers 60 ans, plus rare­ment avant 40 ans et touche autant les hommes que les femmes. Elle est désor­mais inté­grée au plan des mala­dies neuro-​dégénératives (PMND) 2014 – 2019 visant à amélio­rer sa prise en charge.

La mala­die de Parkin­son est secon­daire à un dysfonc­tion­ne­ment des noyaux gris centraux, siège de la motri­cité auto­ma­tique. Du point de vue anato­mo­pa­tho­lo­gique, on peut obser­ver une dépig­men­ta­tion de la substance noire siégeant dans le mésen­cé­phale liée à la dégé­né­res­cence des neurones dopa­mi­ner­giques. A un niveau plus micro­sco­pique on observe des corps de Lewy dans les neurones. De nombreuses struc­tures non dopa­mi­ner­giques sont égale­ment touchées par le proces­sus neuro­dé­gé­né­ra­tif. Les causes de cette perte neuro­nale sont la plupart du temps incon­nues même si la respon­sa­bi­lité des pesti­cides est main­te­nant établie et si des formes fami­liales sont décrites.

Signes cliniques
Il est désor­mais acquis qu’il existe une phase pré-​motrice précé­dant sûre­ment de plusieurs années l’apparition des symp­tômes moteurs. Cette phase comporte des signes cliniques variés tels que les troubles olfac­tifs, la consti­pa­tion ou les troubles du compor­te­ment en sommeil para­doxal. Une des hypo­thèses physio­pa­tho­lo­gique serait l’existence d’une progres­sion ascen­dante des lésions depuis le système nerveux diges­tif jusqu’au bulbe olfac­tif et au tronc cérébral.

Les signes moteurs appa­raissent quant à eux lorsque les neurones dopa­mi­ner­giques ont dimi­nué de 70%. Ils comportent le trem­ble­ment de repos, l’akinésie et l’hypertonie extra-​pyramidale (rigi­dité) qui composent la triade parkinsonienne. 

Les patients parkin­so­niens peuvent aussi se plaindre de symp­tômes non moteurs divers qui pour­raient être repré­sen­tés comme la partie immer­gée d’un iceberg. Ces symp­tômes souvent moins bien connus que les signes moteurs peuvent parfois être dérou­tants pour le patient et son entourage.
La mobi­lité peut être limi­tée par un free­zing et des chutes secon­daires à des troubles de l’équilibre, de la posture ou à une hypo­ten­sion orthostatique.
Les capa­ci­tés de commu­ni­ca­tion sont parfois dimi­nuées par une dysar­thrie avec hypo­pho­nie ou par une hypersalivation.
Le sommeil est souvent agité avec un trouble du compor­te­ment en sommeil para­doxal ou un syndrome des jambes sans repos.
Outre un syndrome anxio-​dépressif fréquent, pouvant précé­der le diag­nos­tic, la mala­die de Parkin­son peut compor­ter d’autres signes psychia­triques au premier rang desquels les hallu­ci­na­tions visuelles, le trouble du contrôle des émotions ou l’apathie peuvent surprendre l’entourage.
A un stade évolué, des troubles cogni­tifs peuvent surve­nir avec notam­ment des troubles de l’attention, un ralen­tis­se­ment cogni­tif qui entraînent une alté­ra­tion de l’autonomie cogni­tive et compor­te­men­tale à des niveaux variables.
Beau­coup d’autres signes sont en fait liés à l’atteinte du système nerveux auto­nome : hyper­su­da­tion, troubles vésico-​sphinctériens, troubles sexuels, troubles de l’accommodation visuelle.

Les patients peuvent aussi présen­ter des signes plus géné­raux tels que des douleurs ostéo-​articulaires ou neuro­pa­thiques, une dermite sébor­rhéique, des troubles de la vision des contrastes, un syndrome respi­ra­toire restrictif…

Trai­te­ments
Sur le plan théra­peu­tique, trois grandes voies sont employées. Le trai­te­ment médi­cal est utilisé en première inten­tion alors que le trai­te­ment chirur­gi­cal est réservé aux formes compli­quées. Quant à la réédu­ca­tion et la réadap­ta­tion, elles sont utiles à tous les stades de la maladie. 

Le trai­te­ment médi­cal repose sur le prin­cipe de la compen­sa­tion du défi­cit dopa­mi­ner­gique avec une multi­tude de médi­ca­ments dispo­nibles que l’on peut clas­ser dans 3 grandes voies théra­peu­tiques : apport d’un précur­seur exogène de la dopa­mine (Levo­dopa), stimu­la­tion directe des récep­teurs de la dopa­mine (agonistes dopa­mi­ner­giques), réduc­tion du cata­bo­lisme de la dopa­mine (IMAO, ICOMT). Dans la mesure du possible, les neuro­logues tendent à appor­ter une stimu­la­tion dopa­mi­ner­gique la plus conti­nue possible et s’appuient de plus en plus fréquem­ment sur des tech­niques de perfu­sion sous-​cutanée (pompe à Apomor­phine) ou intra-​duodénale (pompe à Duodopa). 

La stimu­la­tion céré­brale profonde desti­née aux patients parkin­so­niens peut avoir plusieurs cibles : noyau ventral inter­mé­diaire médian du thala­mus pour le trem­ble­ment, noyau sub-​thalamique en cas de forme akinéto-​hypertonique et globus palli­dus interne si des dyski­né­sies inva­li­dantes viennent compli­quer le trai­te­ment oral. Dans tous les cas son prin­cipe est d’inhiber les neurones cibles en appli­quant une stimu­la­tion élec­trique à haute fréquence par le biais d’électrodes intra-​crâniennes reliées à un stimu­la­teur sous-​cutané. Du fait de la lour­deur de la procé­dure chirur­gi­cale, cette tech­nique néces­site une sélec­tion rigou­reuse des patients éligibles pour éviter de possibles compli­ca­tions post-​opératoires et des effets secon­daires de ce traitement.

La prise en charge réédu­ca­tive repose essen­tiel­le­ment sur la kiné­si­thé­ra­pie et l’orthophonie. Le kiné­si­thé­ra­peute s’attachera à prati­quer des étire­ments globaux ainsi qu’un travail à haute inten­sité contre résis­tance et de disso­cia­tion axiale. La tech­nique d’orthophonie la plus effi­cace dans la mala­die de Parkin­son est la Lee Silver­man Voice Treat­ment (LSVT) pour la dysar­thrie mais les séances sont égale­ment utiles pour la micro­gra­phie ou les éven­tuels troubles de la déglu­ti­tion. L’intervention d’un ergo­thé­ra­peute peut être néces­saire pour aména­ger le domi­cile dans les stades avancés. 

Afin d’améliorer de nombreux para­mètres moteurs et non moteurs, il est main­te­nant recom­mandé aux patients une acti­vité physique quoti­dienne à type de marche nordique, Taï Chi, Qi Kong, tango… Cette prise en charge non médi­ca­men­teuse néces­site un inves­tis­se­ment person­nel de la part du patient et parfois de l’aidant mais apporte des béné­fices parfois insoupçonnés.

Il est impor­tant de savoir que les trai­te­ments médi­ca­men­teux peuvent provo­quer des effets secon­daires moteurs et non moteurs afin de pouvoir les dépis­ter et les prendre en charge préco­ce­ment. Au niveau moteur, on voit appa­raître des fluc­tua­tions d’efficacité motrice et des dyski­né­sies liées à une dimi­nu­tion d’efficacité après plusieurs années de trai­te­ment. Des effets secon­daires non moteurs peuvent aussi surve­nir : signes diges­tifs (nausées, vomis­se­ments, séche­resse buccale), hypo­ten­sion ortho­sta­tique, troubles psychia­triques (trouble du contrôle des impul­sions avec déve­lop­pe­ment d’addictions alimen­taires, au jeu, sexuelles … , hallu­ci­na­tions visuelles, troubles du compor­te­ment), somnolence.

Pour mieux connaître la maladie.
Selon l’OMS, l’éducation théra­peu­tique du patient. (ETP) vise à aider les patients à acqué­rir ou main­te­nir les compé­tences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une mala­die chro­nique. C’est une avan­cée dans la concep­tion de la prise en charge des mala­dies chro­niques dont fait partie la mala­die de Parkin­son, c’est pour­quoi l’ETP prend sa place dans les actions à déve­lop­per dans le PMND. Un projet est d’ailleurs en cours de rédac­tion par le service de neuro­lo­gie du CHRU de Brest, en asso­cia­tion avec l’association des parkin­so­niens du Finis­tère et sera déposé à l’Agence Régio­nale de Santé (ARS) de Bretagne courant juin.
Les patients et leur entou­rage font souvent des démarches person­nelles pour obte­nir des infor­ma­tions complé­men­taires sur la mala­die. Divers docu­ments édités par des orga­nismes d’Etat (Agence natio­nale de sécu­rité du médi­ca­ment, Haute auto­rité de santé) ou des sites inter­net tels que le site du réseau Oniric http://www.neurobretagne-oniric.com sont à même d’apporter des infor­ma­tions fiables sur la mala­die et les traitements.

Comment se faire aider ?
Si un problème médi­cal ou social survient au cours de la prise en charge, le réseau de soins, médi­cal, para­mé­di­cal, et social qui s’est tissé autour du patient et de l’aidant doit être solli­cité. Les asso­cia­tions de malades peuvent parfois appor­ter une aide complé­men­taire. Pour répondre aux ques­tions plus sociales (aides finan­cières, mise en place d’aides à domi­cile, aména­ge­ment du domi­cile) les struc­tures sani­taires et sociales (CLIC = Centre Local d’In­for­ma­tion et de Coor­di­na­tion, CCAS ou CDAS= Centre Commu­nal ou Dépar­te­men­tal d’Action Sociale, service APA = Allo­ca­tion Person­na­li­sée d’Autonomie, MAIA = Maisons pour l’Autonomie et l’Intégration des malades d’Alz­hei­mer, Services d’aide à domi­cile, SSIAD = Services de Soins Infir­miers A Domi­cile) peuvent être solli­ci­tées. Par ailleurs, des struc­tures de répit existent afin d’éviter l’épuisement de l’aidant.
Pour conclure, il est impor­tant que le parkin­so­nien devienne l’acteur prin­ci­pal de sa prise en charge. Pour cela, l’ETP est d’un inté­rêt fonda­men­tal car elle a pour but d’induire une meilleure connais­sance de la mala­die et des trai­te­ments pour une meilleure gestion de la vie quoti­dienne. Le patient peut aussi s’impliquer dans sa prise en charge en prati­quant une acti­vité physique quotidienne.
La place des aidants est main­te­nant recon­nue et déve­lop­pée dans le PMND. L’accompagnement d’un patient au quoti­dien néces­site pour lui aussi une meilleure compré­hen­sion des symp­tômes de la mala­die afin d’entretenir la plus grande auto­no­mie possible.
Il est indis­pen­sable de mettre en place un réseau local centré sur le couple «  patient-​aidant  » mais dans les situa­tions diffi­ciles, le recours aux struc­tures d’aides et de répit peut être nécessaire.

Dr. Amélie Leblanc
Spécia­liste des hôpi­taux des armées
Service de neuro­lo­gie et unité neuro-vasculaire
CHRU Cavale-​Blanche, Brest

[vu sur le net] L’unité Parkinson d’Ydes (15), une structure spécialisée unique en France

article trouvé sur le site de France 3 Auvergne

L’unité d’hé­ber­ge­ment et de soins pour personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son d’Ydes (Cantal) a ouvert en avril 2012. Clas­sée unité de soins de longue durée expé­ri­men­tale, cette struc­ture est unique en France.

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