Ne pas être qu'un "patient" ...

Stimulation du cortex moteur dans le traitement de la forme évoluée de la maladie de Parkinson

Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 21 — juin 2005

Le docteur Stéphane PALFI de l’Unité Mixte CEA – CNRS – Hôpi­tal Henri Mondor – CRETEIL, promo­teur de la recherche sur la stimu­la­tion corti­cale nous commu­nique des infor­ma­tions sur cette technique.

De nombreuses études cliniques et expé­ri­men­tales tendent à montrer que des anoma­lies de fonc­tion­ne­ment du cortex moteur pour­raient être respon­sables des diffé­rents symp­tômes obser­vés dans la mala­die de Parkin­son. Avant de propo­ser une éven­tuelle appli­ca­tion clinique chez l’homme, une étude expé­ri­men­tale dans un modèle primate de la mala­die de Parkin­son a été menée afin d’étudier l’innocuité, l’efficacité et les méca­nismes d’action de la stimu­la­tion corti­cale implantée.

Dans cette étude expé­ri­men­tale, les effets fonc­tion­nels de la stimu­la­tion du cortex furent analy­sés au moyen d’une combi­nai­son d’approches compor­te­men­tales, d’imagerie céré­brale (TEP ou tomo­gra­phie par émis­sion de posi­trons, IRM ou image­rie par raison­nance magné­tique) et enfin d’électrophysiologie (tech­niques spéci­fiques d’enregistrement unicel­lu­laire de l’activité neuronale)

Des résul­tats encou­ra­geants ont été obtenus :

- La stimu­la­tion du cortex primaire moteur améliore signi­fi­ca­ti­ve­ment les symp­tômes de la mala­die de Parkin­son tels que l’initiation des mouve­ments et la vitesse des mouvements

- L’activité méta­bo­lique des zones du cortex impli­quées dans l’élaboration des mouve­ments (en parti­cu­lier l’aire motrice supplé­men­taire) augmente durant la stimu­la­tion du cortex moteur primaire

- L’activité neuro­nale des noyaux gris profonds, affec­tée par la mala­die, se norma­lise lors de la stimu­la­tion du cortex

- Enfin aucun effet secon­daire n’a été constaté durant cette étude expérimentale.

Appli­ca­tions cliniques

Les résul­tats de cette étude expé­ri­men­tale pré-​clinique sont encou­ra­geants. Ils permettent d’envisager la mise en œuvre d’un trai­te­ment, peu inva­sif, par stimu­la­tion du cortex, une struc­ture située en surface du cerveau. Elle pour­rait, par consé­quent, être acces­sible à un plus grand nombre de patients atteints de la forme évoluée de la mala­die de Parkinson.

Ces résul­tats consti­tuent donc les bases fonda­men­tales d’une appli­ca­tion clinique chez l’homme pour la mala­die de Parkin­son, tout en sachant qu’une étude pilote sur les para­mètres de stimu­la­tion à utili­ser chez l’homme et sur le reten­tis­se­ment sur les symp­tômes de la mala­die reste à faire.

Par ailleurs, il faut signa­ler que cette étude expé­ri­men­tale permet d’envisager de nouvelles pers­pec­tives pour le trai­te­ment de symp­tômes obser­vés dans d’autres mala­dies neuro­lo­giques en modu­lant l’activité des struc­tures céré­brales profondes par l’intermédiaire d’une stimu­la­tion céré­brale de surface.

Docteur Stéphane PALFI

Attribution d’une bourse À un jeune chercheur du CNRS de Marseille Par le fond de « CECAP Recherche »

Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 21 — juin 2005

Etudiant en docto­rat de Neuros­ciences au sein du labo­ra­toire « Inter­ac­tions Cellu­laires, Neuro­dé­gé­né­res­cence et Neuro­plas­ti­cité  » IC2N dirigé par le profes­seur André NIEOULLON du CNRS UMR 6186 de Marseille, Abid OUESLATI a demandé l’aide de CECAP Recherche pour un soutien financier.

En effet, il se trouve malheu­reu­se­ment, comme nombre de jeunes cher­cheurs moti­vés, sans aucune ressource pour conti­nuer ses recherches sur la mala­die de Parkin­son, travaux qui vont prochai­ne­ment faire l’objet d’une publication.

L’objet de la recherche

Il s’agit de « L’étude des réor­ga­ni­sa­tions anatomo-​fonctionnelles induites dans les ganglions de la base par stimu­la­tion à haute fréquence du noyau subtha­la­mique dans un modèle de la mala­die de Parkin­son, chez le rat  ».

En fait, comme nous le précise le profes­seur NIEOULLON, elle « aborde la ques­tion très impor­tante des limites théra­peu­tiques de la mala­die de Parkin­son, en parti­cu­lier en rapport avec les effets secon­daires de la L‑DOPA. Dans ce contexte, il est notam­ment impor­tant de vali­der d’autres approches théra­peu­tiques et de comprendre plus avant plus préci­sé­ment ici les méca­nismes de la stimu­la­tion à haute fréquence du noyau sous-​thalamique, qui concerne de nombreux patients.  »

L’intérêt de cette recherche et la quasi-​impossibilité de trou­ver, dans l’immédiat, le finan­ce­ment lui permet­tant de pour­suivre ses travaux de recherche, ont conduit l’assemblée géné­rale perma­nente de CECAP à soute­nir ce projet. Il y a, cepen­dant, un bon espoir qu’une bourse univer­si­taire puisse lui être allouée à la rentrée prochaine.

Une orien­ta­tion poli­tique de CECAP Recherche

Cette déci­sion entre plei­ne­ment dans les orien­ta­tions poli­tiques de CECAP Recherche qui visent à soute­nir par des bourses, les jeunes cher­cheurs qui autre­ment seraient contraints d’interrompre leurs travaux.

Il est, en effet, plus facile en France de trou­ver de lourds finan­ce­ments pour des équi­pe­ments consé­quents que pour la « subsis­tance » de jeunes cher­cheurs débu­tants et ne pouvant pas immé­dia­te­ment prétendre aux bourses universitaires.

Ceci nous appa­raît domma­geable et c’est la raison pour laquelle les fonds collec­tés au travers de CECAP Recherche nous semblent devoir être alloués en prio­rité dans cette direction.

Bien entendu, nous prenons la précau­tion de véri­fier autant qu’il nous est possible le contenu de ces recherches et d’avoir les cautions morales et scien­ti­fiques de direc­teurs de recherche recon­nus dans le milieu scientifique.

Un enga­ge­ment en retour

Le jeune bour­sier s’engage, en retour, à nous tenir régu­liè­re­ment infor­més de l’évolution de son travail et nous donner la primeur des résul­tats de ses recherches en même temps qu’il les publie dans les revues spécialisées.

Nous esti­mons ainsi répondre à l’attente des dona­teurs qui demandent, avec raison, que leurs dons ne soient pas distri­bués dans n’importe quelle condition.

Rédigé par Jean GRAVELEAU Sous contrôle de CECAP Recherche

La Stimulation corticale : un réel progrès dans la thérapie…

Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°21 – juin 2005

Les travaux de recherche menés sur la stimu­la­tion du cortex sous la direc­tion du docteur PALFI nous inté­ressent au plus haut point.

En effet jusqu’ici, « il était géné­ra­le­ment admis que seules certaines régions profondes du cerveau – les noyaux gris – étaient respon­sables de l’apparition des signes cliniques moteurs obser­vés dans la mala­die de Parkinson.Or des recherches expé­ri­men­tales et cliniques ont récem­ment montré qu’une région située en péri­phé­rie – le cortex moteur – contri­buait égale­ment à la genèse de ces signes cliniques », expli­quait le docteur PALFI dans l’interview
reprise par le jour­nal Le Monde du 3 décembre 2004.

« Dès lors, il était tentant d’avoir recours à la stimu­la­tion élec­trique par l’intermédiaire d’une élec­trode placée direc­te­ment au contact du cortex moteur, à la surface du cerveau. Avant de propo­ser une éven­tuelle appli­ca­tion clinique chez l’homme, l’équipe fran­çaise a étudié l’innocuité, l’efficacité et les méca­nismes d’action de la stimu­la­tion corti­cale chez sept babouins sur lesquels on avait induit, en provo­quant une lésion céré­brale spéci­fique, une patho­lo­gie équi­va­lente à la forme sévère de la mala­die de Parkinson »

Des expé­riences ont été prati­quées sur 7 babouins avec des résul­tats encou­ra­geants. Les cher­cheurs ont constaté : qu’une stimu­la­tion du cortex de 30 minutes, au moyen d’une élec­trode placée sous le crâne, améliore de manières signi­fi­ca­tive les symp­tômes de la mala­die de Parkinson.

Ce nouveau proces­sus de stimu­la­tion évitera les risques encour­tus lors de la stimu­la­tion céré­brale profonde du noyau sous-thalamique.

Rappe­lons que ces 2 tech­niques n’agissent que sur les symp­tômes de la mala­die, elles ne guérissent pas.

Jean GRAVELEAU

Informations sociales : La carte d’invalidité

Le Parkin­so­nien indé­pen­dant n° 21 — juin 2005

Une prise en charge en ALD par la Sécu­rité Sociale n’ouvre pas droit à la carte d’in­va­li­dité. La carte d’in­va­li­dité est déli­vrée par le préfet, sur demande à la COTOREP, seule compé­tente pour évaluer le taux d’incapacité des personnes adultes handicapées.

La Demande
Il faut reti­rer un dossier soit au Service Social de votre commune (CCAS), soit direc­te­ment à la COTOREP.
Le formu­laire du certi­fi­cat médi­cal doit être rempli de préfé­rence par votre neuro­logue (il sera sans doute mieux pris en compte), ou bien par votre méde­cin traitant.
Le dossier complet peut être déposé à la mairie de votre lieu de rési­dence, ou adressé à la COTOREP. Le délai de trai­te­ment d’un dossier est de 6 mois à 1 an.

Le deman­deur devra passer devant un méde­cin expert. Pour la mala­die de Parkin­son, il est impor­tant de bien faire état des blocages et autres symp­tômes que vous rencon­trez dans la vie quotidienne.
La COTOREP évalue le taux d’in­ca­pa­cité perma­nente sur la base d’un barème d’évaluation, et fixe la durée d’attribution de la carte d’invalidité. Une noti­fi­ca­tion de déci­sion est adres­sée à l’intéressé.
Si le taux d’invalidité est égal ou supé­rieur à 80%, une carte d’in­va­li­dité est délivrée.
Si la déci­sion est néga­tive, vous pouvez contes­ter la déci­sion dans un délai de 2 mois en appor­tant des précisions.
En cas d’évo­lu­tion de la mala­die, il est possible de deman­der la révi­sion de votre dossier.
La déli­vrance de la carte d’in­va­li­dité n’est pas soumise à condi­tion de ressources.
La carte d’invalidité n’ouvre aucun droit à une pension ou une allocation.
La demande de renou­vel­le­ment doit être faite selon la même procé­dure, 6 mois avant la date d’échéance de vali­dité de la carte.
Des mentions parti­cu­lières peuvent ouvrir certains droits tels que « station pénible debout » ou « tierce personne » en cas de néces­sité prou­vée d’une tierce personne pour l’accomplissement des actes ordi­naires de la vie.

LES AVANTAGES DE LA CARTE D’INVALIDITE

- octroi d’une demi-​part supplé­men­taire pour le calcul de l’im­pôt sur le revenu
 — exoné­ra­tion de la taxe d’ha­bi­ta­tion et de la rede­vance TV sous certaines condi­tions (béné­fi­ciaire de l’A.A.H. (allo­ca­tion adulte handi­capé), du FNS et non imposable).
 — des places réser­vées dans les trans­ports en commun avec la mention « station debout pénible »
 — gratuité ou réduc­tion du titre de trans­port pour l’accompagnant d’une personne titu­laire d’une carte d’invalidité avec la mention « tierce personne »
 — la possi­bi­lité de deman­der le maca­ron GIC déli­vré par la DDASS. Il permet à son titu­laire ou l’ac­com­pa­gna­teur de la personne handi­ca­pée d’uti­li­ser des station­ne­ments réser­vés sur la voie publique et dans les parcs de station­ne­ment. L’ob­ten­tion du maca­ron GIC est attri­bué avec le certi­fi­cat d’un méde­cin expert qui atteste d’une impos­si­bi­lité de se dépla­cer à pied.

REMARQUES :
La déli­vrance de la carte d’in­va­li­dité n’est pas soumise à condi­tion de ressources.
La carte d’invalidité n’ouvre aucun droit à une pension ou une allocation

Fran­çoise BELLIOT-NIGET

La Macuna Pruriens (suite)

Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 21 – juin 2005

Notre article paru dans le numéro précé­dent a suscité de nombreuses interrogations.

Nous allons tenter d’y appor­ter quelques réponses :
–Tout d’abord, nous n’avons pas nous-​même essayé cette plante.
–Nous avons fait la demande à un herbo­riste mais il ne nous a pas répondu. Certains lecteurs l’ont recher­chée et ont trouvé des réfé­rences sur Internet.
–Si vous utili­sez Inter­net, tapez « macuna pruriens » sur Google et vous trou­ve­rez 540 références… !
–La revue « Plantes et Santé  » est éditée par Santé Port-​Royal (éditeur de Pratiques de Santé, Santé Yoga). 4.20 € le numéro.

Abon­ne­ment : DIP Plantes et Santé 18 – 24, quai de la Marne 75164 PARIS CEDEX 19 — Tel : 01 40 46 00 46 — E‑mail : plantesetsante@noos.fr

Notre but n’était pas de propo­ser une « nouvelle théra­pie » mais de vous faire décou­vrir qu’il existe, de part le monde, d’autres méthodes de soins tradi­tion­nels et peut-​être aussi aler­ter tel ou tel cher­cheur qui pour­rait s’intéresser à ces techniques.

D’ailleurs les infor­ma­tions recueillies font montre d’une grande prudence quand à l’utilisation de ce produit, indi­quant des risques de troubles simi­laires à ce que nous obser­vons par ailleurs avec la phar­ma­co­pée qui nous est familière.

Enfin, notre « déon­to­lo­gie » nous impose de ne pas faire de publi­cité quel­conque pour un produit ou pour un établissement.

Jean GRAVELEAU

Le resvératrol au secours des neurones qui dysfonctionnent

Paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 21 – juin 2005

L’équipe Avenir de l’INSERM coor­don­née par Chris­tian NERI vient de montrer que l’activation de certaines enzymes – déjà connues pour leurs effets protec­teurs vis-​à-​vis du stress cellu­laire et impli­quées dans la longé­vité – protège la cellule neuro­nale de la toxi­cité induite par la hunting­tine, la protéine de la mala­die de Huntington.

Ces résul­tats ont été possibles grâce à l’approche origi­nale utili­sée par les cher­cheurs, fondée sur l’étude de deux modèles animaux complé­men­taires : le ver Caeno­rhab­di­tis elegans sur lequel des tests in vivo ont été effec­tués, et la souris dont une caté­go­rie de neurones situés dans le cerveau ont été analy­sés in vitro.

Ce travail est publié dans la revue Natura Gene­tics.

Le néma­tode C. elegans a été utilisé comme modèle trans­gé­nique car il faci­lite le suivi in vivo – notam­ment au plan géné­tique – des effets neuro­naux induits par les substances à tester. Les cher­cheurs de l’INSERM se sont inté­res­sés au poten­tiel neuro­pro­tec­teur de certaines enzymes, les sirtuines, qui régulent l’activité des protéines cibles en enle­vant des grou­pe­ments acétyles (un arran­ge­ment parti­cu­lier de quelques atomes d’oxygène, de carbone et d’hydrogène) de certains acides aminés (les compo­sants des protéines).

Par ce méca­nisme, les sirtuines augmentent les défenses contre le stress cellu­laire. Les cher­cheurs montrent en parti­cu­lier que l’activation de ces enzymes via le resvé­ra­trol – une molé­cule chimique présente dans le raisin – conduit à une moindre toxi­cité dans les cellules neuro­nales qui expriment une forme mutée de la huntingtine.

Les résul­tats obte­nus par Chris­tian NERI et son équipe montrent que l’effet neuro­pro­tec­teur chez le ver C. elegans passe par une cascade de réac­tions qui débute par l’activation des sirtuines par le resvé­ra­trol, entraî­nant celle des facteurs de trans­crip­tion de type FOXO. Ces derniers inter­viennent pour leur part, en bout de chaîne, sur l’expression d’un large ensemble de gènes parti­cu­liè­re­ment impli­qués dans la résis­tance au stress et à la longévité.

Le resvé­ra­trol, composé à l’origine de ces réac­tions en chaîne, fait partie de la famille des poly­phé­nols. Cette molé­cule était connue pour son fort pouvoir anti­oxy­dant, évoqué comme l’un des ingré­dients respon­sable du « French para­doxe » (note 1.). La stimu­la­tion des sirtuines est un autre aspect des proprié­tés de cette molé­cule. Le pouvoir anti­oxy­dant du resvé­ra­trol est-​il en partie la consé­quence de l’activation des sirtuines ? D’autres inves­ti­ga­tions sont néces­saires sur ce point.

L’importance des sirtuines et des facteurs de trans­crip­tion FOXO fait actuel­le­ment l’objet de nombreuses études, en lien avec leur rôle dans la résis­tance géné­rale de la cellule au stress, et dans la longévité.

Le travail publié ce jour par les cher­cheurs de l’INSERM suggère pour la première fois que la stimu­la­tion de la résis­tance des neurones au stress par l’intermédiaire des sirtuines, pour­rait conduire à des trai­te­ments pour les mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives comme la mala­die de Huntington.

Pour en savoir plus, Contact avec le chercheur :
Chris­tian NERI Tel. : 01.40.78.86.52. neri@broca.inserm.fr

Trans­mis par Jean GRAVELEAU

Note 1. : Le « para­doxe fran­çais » : des études sérieuses ont démon­tré que la consom­ma­tion raison­nable de vin, rouge en parti­cu­lier, avait un effet théra­peu­tique indé­niable sans doute lié au tanin et aux phénols.

L’alimentation ou la troisième médecine

Paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°20 — mars 2005

Lu pour vous : L’alimentation ou la troi­sième méde­cine — par le docteur Jean SEIGNALET — Collec­tion Ecolo­gie Humaine .

« Notre façon de manger influence notre santé, dans un bon ou dans un mauvais sens. Si chacun est d’accord sur ce point, deux ques­tions restent posées :
1) de quelle manière une alimen­ta­tion mal conçue conduit-​elle à certaines maladies ?
2) Quelle est la diété­tique idéale ? ».

Au travers d’un ouvrage de plus de 660 pages avec ses annexes, ardu quant à ses expli­ca­tions tech­niques, faisant appel à la géné­tique, la biolo­gie, la chimie, la physio­lo­gie cellu­laire, l’auteur propose une réponse à ces deux ques­tions. Il montre comment l’alimentation moderne exerce ses effets néfastes, en conjonc­tion avec d’autres facteurs géné­tiques et envi­ron­ne­men­taux. Les multiples étapes qui mènent de l’état normal à l’état patho­lo­gique appa­raissent clairement.

Au départ de troubles très variés, on trouve la nour­ri­ture moderne, respon­sable du passage dans la circu­la­tion sanguine de macro­mo­lé­cules bacté­riennes et alimen­taires nocives.

Le retour à une nour­ri­ture de type ances­trale, la seule qui convient à l’homme, permet d’obtenir des succès aussi nets que fréquents dans une multi­tude d’affections qui passent pour mysté­rieuses et peu ou pas curables.

La notion clas­sique d’une diété­tique quan­ti­ta­tive, basée sur le nombre de calo­ries et l’équilibre entre glucides, lipides et protides, est rempla­cée par un concept nouveau, celui d’une diété­tique quali­ta­tive, fondée sur la struc­ture des molé­cules. Il faut écar­ter celles que l’organisme ne peut pas méta­bo­li­ser et conser­ver celles acces­sibles à l’action de nos enzymes.

Cette atti­tude de bon sens, asso­ciée ou non aux médi­ca­ments clas­siques, est très souvent salvatrice.

« Une méde­cine qui tient compte des enzymes » (page 65)

« Les enzymes sont incon­tour­nables, puisqu’elles sont indis­pen­sables au dérou­le­ment de la quasi-​totalité des réac­tions chimiques dans l’organismes humains. Une méthode fort logique pour préve­nir ou guérir de nombreuses mala­dies est donc selon moi de placer nos enzymes dans les meilleures condi­tions possibles de fonctionnement. »

« La grande majo­rité des molé­cules sur lesquelles agissent les enzymes ou qui influencent l’activité des enzymes sont appor­tées par l’alimentation. C’est donc à ce niveau que doivent s’exercer en prio­rité nos efforts. Deux voies sont possibles : la micro­nu­tri­tion et la macronutrition. 

1) La micro­nu­tri­tion consiste à admi­nis­trer au patient des supplé­ments vita­mi­niques et miné­raux. Les vita­mines, précur­seurs des coen­zymes, et les miné­raux sont des facteurs indis­pen­sables à l’activité des enzymes. Or des défi­cits partiels en vita­mines ou en miné­raux ont été souvent objec­ti­vés dans l’alimentation moderne. Elle comporte égale­ment l’administration de certains acides gras poly­in­sa­tu­rés que l’organisme humain est inca­pable de synthé­ti­ser. Cepen­dant la micro­nu­tri­tion est inca­pable à elle seule de guérir les mala­dies auto-​immunes, d’encrassage et d’élimination.
2) La macro­nu­tri­tion consiste à intro­duire dans l’organisme humain unique­ment des substrats que nos enzymes sont capables de trai­ter. Autre­ment dit, il faut éviter de consom­mer tous les aliments auxquels nos enzymes sont inadap­tées. Je soutiens que les hommes devraient se nour­rir de la même manière que leurs ancêtres, à la façon des animaux sauvages. La macro­nu­tri­tion est capable de préve­nir ou de guérir, dans une forte propor­tion des cas, de nombreuses mala­dies clas­si­que­ment consi­dé­rées comme mal curables ou incu­rables. Elle consti­tue, dans mon expé­rience, la méthode la plus effi­cace pour la préven­tion et le trai­te­ment de 91 affections. » 

L’alimentation ancienne et l’alimentation moderne.

Dans le chapitre 6 (page 83), il fait la compa­rai­son entre l’alimentation ancienne et l’alimentation moderne :

« Nos ancêtres étaient des nomades, cueilleurs/​chasseurs de nour­ri­tures, ce qui signi­fie qu’ils mangeaient de la viande, du pois­son, des œufs, du miel, des céréales sauvages, des légumes sauvages et des fruits. Le seul lait qu’ils ingur­gi­taient était celui de leur mère et seule­ment pendant la petite enfance » … « La cuis­son était peu ou pas utilisée ».

Vient ensuite un balayage histo­rique de l’évolution de la nour­ri­ture et une analyse précise du problème des céréales domes­tiques (blé, orge, maïs, riz), des laits animaux, de la cuis­son, de la prépa­ra­tion des huiles, de la pollu­tion alimen­taire et des carences en vita­mines et en minéraux.

Dans le chapitre suivant, il va alors s’attacher à décrire les bases de son régime. Tout d’abord par l’exclusion de tous les aliments dange­reux : intro­duits depuis le début de la civi­li­sa­tion et « qui ne sont jamais consom­més par les animaux sauvages ». Exclu­sion des laits animaux, des céréales mutées, essen­tiel­le­ment blé et maïs alors que le riz reste auto­risé, des produits cuits à tempé­ra­ture trop élevée, c’est-​à-​dire au-​dessus de 110°, des huiles raffi­nées rempla­cées par des huiles vierges consom­mées crues, limi­ta­tion des produits pollués avec pour corol­laire une préfé­rence pour les aliments biolo­giques. « Ce régime sera dési­gné indif­fé­rem­ment comme ances­tral, hypo­toxique ou de type originel ».

Un tableau (page 120) reprend la liste des aliments inter­dits, des aliments décon­seillés et des aliments auto­ri­sés. Il s’ensuit un tableau de compo­si­tion des menus (page 123) qui sera complété, en annexe (page 605 à 612), de 25 jours de régime et sugges­tions de menus suivi de tableaux des aliments riches en magné­sium, phos­phore, calcium, zinc, iode, manga­nèse, souffre. En effet, le chapitre suivant (page129) est consa­cré à l’immunologie et fait appa­raître les néces­si­tés des protec­tions endo­gènes appor­tées par des métaux servant de cofac­teurs aux enzymes.

Il va alors consa­crer plusieurs chapitres aux mala­dies auto-​immunes pour lesquelles son régime a apporté une amélio­ra­tion sensible et probante.

La théo­rie de l’encrassage des cellules

Des notions de chimie et de physio­lo­gies cellu­laires vont permettre d’aborder la commu­ni­ca­tion entre les cellules (ce qui nous inté­resse parti­cu­liè­re­ment dans la mala­die de Parkin­son), les neuro­trans­met­teurs et surtout l’apoptose

« C’est la mort de la cellule, au terme d’un suicide programmé »…

Pour lutter contre cet encras­sage, il préconise :

« un régime sans céréales, sans produits laitiers, riche en aliments crus et en huiles biolo­giques, accom­pa­gné de magné­sium, d’oligo-éléments, de vita­mines et de ferments lactiques. Les apports en molé­cules nocives étant forte­ment dimi­nués, les capa­ci­tés d’élimination de l’organisme vont lui permettre de se débar­ras­ser progres­si­ve­ment des déchets accu­mu­lés. Le décras­sage des cellules atteintes prévient ou guérit une mala­die. »

« Le régime alimen­taire ances­tral ne comporte aucun danger et aucune carence. Il mérite d’être essayé systé­ma­ti­que­ment comme trai­te­ment dans la mala­die de Parkin­son, en asso­cia­tion avec les médi­ca­ments. Mais c’est sans doute en préven­tion que le chan­ge­ment nutri­tion­nel risque d’être le plus utile. Ceci pour­rait être démon­tré par le suivi pendant plusieurs années d’un nombre suffi­sant d’individus appli­quant les pres­crip­tions diété­tiques » (page 402).

En forme de conclusion

« Une des prin­ci­pales diffé­rences entre les théra­peu­tiques clas­siques et le régime hypo­toxique réside dans le compor­te­ment du malade. Il se contente de prendre passi­ve­ment, en géné­ral sans cher­cher à vrai­ment comprendre, les médi­ca­ments qui lui sont pres­crits. Il doit par contre parti­ci­per acti­ve­ment lorsqu’il veut prati­quer la diété­tique. Il faut avoir assi­milé le méca­nisme de sa mala­die, avoir saisi les buts du régime, compo­ser ses menus, éviter les pièges, combattre les tenta­tions, résis­ter aux éven­tuelles pres­sions de l’entourage. »

Notre avis : une lecture très instruc­tive et qui a le mérite de poser de vraies ques­tions sur nos régimes alimen­taires. Pour autant, doit-​on se plier à une disci­pline aussi rigou­reuse ? C’est à chacun de se posi­tion­ner ; un mini­mum d’effort pour manger plus sain et éviter autant que faire se peut les « aliments inter­dits » ne peut que s’avérer bénéfique !

Mais n’oublions pas que, en matière de Parkin­son, il ne dit jamais d’interrompre les médi­ca­tions même si elles doivent être adap­tées à l’évolution de la mala­die de chacun.

Le livre est à la dispo­si­tion, au siège du jour­nal, de qui en ferait la demande pour en étudier un aspect plus parti­cu­lier ou en connaître les réfé­rences plus précises.

Lu par Jean Graveleau

Information importante de pharmacovigilance

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°20 — mars 2005

Infor­ma­tion impor­tante de phar­ma­co­vi­gi­lance Celance* (pergo­lide) et valvu­lo­pa­thies cardiaques 

Nous vous avions signalé dans notre précé­dent numéro, page 14, que des diffi­cul­tés rencon­trées par des patients sous Celance* impo­saient de revoir leur prati­cien pour des examens complémentaires.

Par cour­rier du 3 janvier 2005, le labo­ra­toire LILLY, en accord avec l’Agence fran­çaise de sécu­rité sani­taire des produits de santé (AFSSAPS), écrit aux profes­sion­nels de santé pour « appor­ter des modi­fi­ca­tions au Résumé des Carac­té­ris­tiques du Produit (RCP), concer­nant les indi­ca­tions, les poso­lo­gies, les contre-​indications et les mises en garde. Ces modi­fi­ca­tions font suite à l’augmentation du nombre de noti­fi­ca­tions de valvu­lo­pa­thies cardiaques surve­nues sous Celance* (pergo­lide), agoniste dopa­mi­ner­gique dérivé de l’ergot de seigle. »

Ces modi­fi­ca­tions sont résu­mées dans le tableau ci-dessous

• Le pergo­lide est indi­qué en cas d’échec des autres trai­te­ments agonistes dopa­mi­ner­giques, en mono­thé­ra­pie ou en asso­cia­tion à la Lévodopa.

• Le trai­te­ment doit être instauré par un méde­cin neurologue.

• La poso­lo­gie quoti­dienne ne doit pas excé­der 5 mg.

• Un bilan cardio­vas­cu­laire incluant une écho­car­dio­gra­phie doit être réalisé avant toute initia­tion de traitement.

• Le pergo­lide est contre-​indiqué en cas de valvu­lo­pa­thie cardiaque anato­mi­que­ment confir­mée, quelle(s) que soi(en)t la ou les valvules impli­quées (par exemple : écho­gra­phie montrant un épais­sis­se­ment de la paroi valvu­laire, une sténose ou une atteinte valvu­laire mixte avec insuf­fi­sance et sténose).

• Le pergo­lide est contre-​indiqué en cas d’antécédents de fibroses.

• Un suivi clinique appro­prié est recom­mandé afin de détec­ter le déve­lop­pe­ment d’une atteinte valvu­laire ou d’une fibrose. Une écho­car­dio­gra­phie devra être réali­sée dans les 3 à 6 mois suivant l’initiation du trai­te­ment. La fréquence des contrôles écho­gra­phiques ulté­rieurs devra être déter­mi­née indi­vi­duel­le­ment pour chaque patient, en fonc­tion des signes et symp­tômes de valvu­lo­pa­thies et de fibrose, mais une écho­car­dio­gra­phie devra être prati­quée au moins tous les 6 à 12 mois.

• Le trai­te­ment par pergo­lide devra être arrêté si l’examen écho­car­dio­gra­phique révèle la présence d’un épais­sis­se­ment de la paroi valvu­laire, une sténose ou une atteinte valvu­laire mixte avec insuf­fi­sance et sténose.

• Le béné­fice de la pour­suite du trai­te­ment doit être régu­liè­re­ment rééva­lué compte tenu du risque de réac­tions fibreuses et de valvulopathies.

Le strict respect de ces recom­man­da­tions est impor­tant pour la sécu­rité des malades.

Nous vous rappe­lons qu’en raison du risque d’hallucinations et de syndrome confu­sion­nel, ou de tableau clinique évoquant un syndrome malin des neuro­lep­tiques lors du sevrage brutal de pergo­lide, il est conseillé de dimi­nuer progres­si­ve­ment les doses de pergo­lide même si le patient pour­suit le trai­te­ment par L‑dopa.

Nous vous rappe­lons que tout effet indé­si­rable grave ou inat­tendu doit être signalé au Centre Régio­nal de Phar­ma­co­vi­gi­lance (CRPV) dont vous dépen­dez (coor­don­nées dispo­nibles sur le site Inter­net de l’AFSSAPS : www.afssaps.sante.fr ou dans les premières pages du Vidal).

Pour tout complé­ment d’information vous pouvez contac­ter le dépar­te­ment de phar­ma­co­vi­gi­lance du labo­ra­toire Lilly France au 0800 00 36 36.

Pour les patients actuel­le­ment sous Celance*, il est impé­ra­tif de reprendre contact avec votre praticien.

Signalé par CECAP et Lu par Jean GRAVELEAU

Assemblée générale du Réseau Parkinson Sud-​estLe 11 décembre 2004 à Saint Cyr sur mer

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 20 — mars 2005

Invité à parti­ci­per à l’assemblée géné­rale, nous avons pu rencon­trer les respon­sables de cette asso­cia­tion origi­nale et entendre le rapport d’activités de l’année 2004.

A ce jour le Réseau compte 306 membres venus d’horizon divers. Des conven­tions de parte­na­riat ont été signées avec le CH du pays d’Aix et le CHU de Nice. Un projet de parte­na­riat est en cours avec les CHG de Bastia et d’Ajaccio et une négo­cia­tion avec l’APHM de Marseille.

Diffé­rentes commis­sions de travail ont réali­sées un certain nombre d’actions au cours de l’année écoulée :

- Créa­tion d’un site Inter­net : www.reseauparkinson-sudest.org qui compte envi­ron 37 connexions par jour et 10 contacts par Email mensuellement.

- Consen­te­ment des patients : 220 en 2002, 153 en 2003, 35 en 2004 soit un total de 408

- La commis­sion commu­ni­ca­tion a réalisé une confé­rence « grand public » à Marseille le 10 juin 2004 : elle a réuni 135 parti­ci­pants (cf. le numéro 18). Elle prévoit une même confé­rence en 2005 sur Nice et en Corse.

- La commis­sion étique a rencon­tré le Conseil de l’Ordre pour véri­fier les condi­tions de mise en œuvre du dossier « consen­te­ments des patients » : il néces­site l’accord écrit des inté­res­sés. Elle précise qu’elle peut être consul­tée pour chacune des ques­tions qui se posent en la matière.

- Une forma­tion des kiné­si­thé­ra­peutes est orga­nisé à Nice le 17 novembre 2004 : sur 2400 invi­ta­tions, 115 se sont inscrits. Propo­si­tion de réali­ser un fichier des kiné formés par le Réseau et d’organiser une nouvelle forma­tion en 2006. Il serait bon de prévoir un cahier de recom­man­da­tions repre­nant les infor­ma­tions données en cours.

Dota­tion Régio­nale pour le Déve­lop­pe­ment des Réseaux :

Le projet a été accepté et une dota­tion de 410 000 € a été attri­buée pour la région PACA et 12 600 € pour la Corse pour trois ans (2005 – 2007). Ce finan­ce­ment devrait permettre de réali­ser les objec­tifs prévus et de parta­ger l’action avec la Corse.

- Coopé­ra­tion avec les orga­nismes sociaux de la région.

- Forma­li­sa­tion de la prise en charge du parkin­so­nien au sein du réseau.

- Élabo­ra­tion de stan­dards de pres­crip­tion de soins paramédicaux.

- Réali­sa­tion d’un programme de forma­tion pour les professionnels.

- Rédac­tion d’une conduite à tenir avant un acte chirurgical.

- Rédac­tion d’une grille de présé­lec­tion des candi­dats à la chirurgie.

- Élabo­ra­tion d’un carnet de suivi patient commun et partagé.

- Élabo­ra­tion d’une grille des signes atypiques de la mala­die de Parkinson.

- Confé­rence grand public et ateliers de forma­tion en Corse.

Les labo­ra­toires Lylli, Euthé­ra­pie, Novar­tis et G.S.K. sont impli­qués dans ce processus.

I>Création de nouvelles commissions :

- Suivi et éduca­tion du patient : carnet de suivi et élabo­ra­tions de recom­man­da­tions pour assu­rer l’information des profes­sion­nels et avoir une vision globale de la prise en charge : un outil pour centra­li­ser et coor­don­ner les soins.

- Dossiers de soins parta­gés : échéance septembre 2005.

- Commis­sion stan­dard de pres­crip­tions pour défi­nir des pres­crip­tions de soins para­mé­di­caux et libel­ler une ordon­nance de kiné­si­thé­ra­pie. Echéance janvier 2005.

- Commis­sion anes­thé­sie pour établir des recom­man­da­tions aux anesthésistes.

- Commis­sion chirurgie.

- Commis­sion signes atypiques.

- Commis­sion forma­tion des profes­sion­nels : objec­tif trois par an pour les méde­cins géné­ra­listes, les kiné­si­thé­ra­peutes et les orthophonistes.

- Commis­sion infor­ma­tion : réali­sa­tion d’affiches et d’un trip­tyque d’information.

Les déro­ga­tions tarifaires :

Ce sont des rému­né­ra­tions d’actes non prévus à la NAGP. Elles peuvent être attri­buées à des profes­sion­nels conven­tion­nés ou non. Elles se décom­posent en deux types : le forfait d’inclusion du patient dans le réseau et le forfait annuel de suivi. Des barèmes sont prévus pour les neuro­logues libé­raux, les ergo­thé­ra­peutes, les kiné­si­thé­ra­peutes, les psycho­logues. Ces rému­né­ra­tions sont gérées par le Réseau.

Le président donne ensuite la parole aux inter­ve­nants du Centre de Phar­ma­co­lo­gie Clinique et d’Evaluations Théra­peu­tiques (CPCET) qui réalisent une enquête sur : L’évaluation de la qualité de vie des aidants de patients atteints de la mala­die de Parkinson

Ils demandent le soutien du Réseau pour remettre les ques­tion­naires et aider les familles à le remplir afin de déter­mi­ner les besoins et le suivi des accompagnants.

L’assemblée géné­rale se termine par un repas.

Compte rendu rédigé par Jean GRAVELEAU

La Macuna Pruriens diminue les tremblements et la rigidité

Paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°20 — mars 2005

Lecture d’un article paru dans « Plantes et Santé » N°42 décembre 2004

La Macuna Pruriens (pois Mascate) est une plante qui peut atteindre six mètres de haut. Ses fleurs pourpres donnent des gousses qui contiennent chacune trois à cinq graines. La Macuna Pruriens est préco­ni­sée depuis long­temps en Afrique, mais aussi en méde­cine ayur­vé­dique pour le trai­te­ment des mala­dies du système nerveux central.

Ses graines contiennent en effet de la dihy­droxy­phé­ny­la­la­nine, ou lévo­dopa (L‑dopa), un acide aminé précur­seur de la dopa­mine dans l’organisme.

Or la mala­die de Parkin­son est due à la déplé­tion en dopa­mine des corps striés du cerveau. En méde­cine clas­sique, la lévo­dopa consti­tue, en dimi­nuant signi­fi­ca­ti­ve­ment les trem­ble­ments et la rigi­dité, le trai­te­ment de base de la mala­die de Parkin­son, ce qui confirme la perti­nence des tradi­tions afri­caines et ayurvédique.

Les scien­ti­fiques ont cher­ché à mesu­rer l’efficacité de la Macuna Pruriens par rapport à celle de la L‑dopa pure dans le trai­te­ment de la mala­die de Parkin­son. Les résul­tats de leurs expé­ri­men­ta­tions ont dépassé leurs espé­rances, puisqu’ils ont montré que, pour la même dose de L‑dopa, la prépa­ra­tion à base de graines de Macuna Pruriens est deux fois plus active que la L‑dopa seule.

Ils en sont arri­vés à la conclu­sion qu’il existe dans la plante entière des compo­sés qui poten­tia­lisent l’activité de la L‑dopa.

Donner chaque jour 7,5 grammes de graines pulvé­ri­sées aux personnes atteintes de la maladie.

Lu pour vous par Jean GRAVELEAU

Information importante de pharmacovigilance

à paraître dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°20 — mars 2005

Celance (pergo­lide) et valvu­lo­pa­thies cardiaques 

Nous vous avions signalé dans notre précé­dent numéro, page 14, que des diffi­cul­tés rencon­trées par des patients sous Celance* impo­saient de revoir leur prati­cien pour des examens complémentaires.

Par cour­rier du 3 janvier 2005, le labo­ra­toire LILLY, en accord avec l’Agence fran­çaise de sécu­rité sani­taire des produits de santé (AFSSAPS), écrit aux profes­sion­nels de santé pour « appor­ter des modi­fi­ca­tions au Résumé des Carac­té­ris­tiques du Produit (RCP), concer­nant les indi­ca­tions, les poso­lo­gies, les contre-​indications et les mises en garde. Ces modi­fi­ca­tions font suite à l’aug­men­ta­tion du nombre de noti­fi­ca­tions de valvu­lo­pa­thies cardiaques surve­nues sous Celance* (pergo­lide), agoniste dopa­mi­ner­gique dérivé de l’er­got de seigle. »

Ces modi­fi­ca­tions sont résu­mées dans le tableau ci-dessous

Le pergo­lide est indi­qué en cas d’échec des autres trai­te­ments agonistes dopa­mi­ner­giques, en mono­thé­ra­pie ou en asso­cia­tion à la Lévodopa.

Le trai­te­ment doit être instauré par un méde­cin neurologue.

La poso­lo­gie quoti­dienne ne doit pas excé­der 5 mg.

Un bilan cardio­vas­cu­laire incluant une écho­car­dio­gra­phie doit être réalisé avant toute initia­tion de traitement.

Le pergo­lide est contre-​indiqué en cas de valvu­lo­pa­thie cardiaque anato­mi­que­ment confir­mée, quelle(s) que soi(en)t la ou les valvules impli­quées (par exemple : écho­gra­phie montrant un épais­sis­se­ment de la paroi valvu­laire, une sténose ou une atteinte valvu­laire mixte avec insuf­fi­sance et sténose).

Le pergo­lide est contre-​indiqué en cas d’an­té­cé­dents de fibroses.

Un suivi clinique appro­prié est recom­mandé afin de détec­ter le déve­lop­pe­ment d’une atteinte valvu­laire ou d’une fibrose. Une écho­car­dio­gra­phie devra être réali­sée dans les 3 à 6 mois suivant l’ini­tia­tion du trai­te­ment. La fréquence des contrôles écho­gra­phiques ulté­rieurs devra être déter­mi­née indi­vi­duel­le­ment pour chaque patient, en fonc­tion des signes et symp­tômes de valvu­lo­pa­thies et de fibrose, mais une écho­car­dio­gra­phie devra être prati­quée au moins tous les 6 à 12 mois.

Le trai­te­ment par pergo­lide devra être arrêté si l’exa­men écho­car­dio­gra­phique révèle la présence d’un épais­sis­se­ment de la paroi valvu­laire, une sténose ou une atteinte valvu­laire mixte avec insuf­fi­sance et sténose.

Le béné­fice de la pour­suite du trai­te­ment doit être régu­liè­re­ment rééva­lué compte tenu du risque de réac­tions fibreuses et de valvulopathies.

Le strict respect de ces recom­man­da­tions est impor­tant pour la sécu­rité des malades.

Nous vous rappe­lons qu’en raison du risque d’hal­lu­ci­na­tions et de syndrome confu­sion­nel, ou de tableau clinique évoquant un syndrome malin des neuro­lep­tiques lors du sevrage brutal de pergo­lide, il est conseillé de dimi­nuer progres­si­ve­ment les doses de pergo­lide même si le patient pour­suit le trai­te­ment par L‑dopa.

Nous vous rappe­lons que tout effet indé­si­rable grave ou inat­tendu doit être signalé au Centre Régio­nal de Phar­ma­co­vi­gi­lance (CRPV) dont vous dépen­dez (coor­don­nées dispo­nibles sur le site Inter­net de l’AF­SSAPS : www.afssaps.sante.fr ou dans les premières pages du Vidal).

Pour tout complé­ment d’in­for­ma­tion vous pouvez contac­ter le dépar­te­ment de phar­ma­co­vi­gi­lance du labo­ra­toire Lilly France au 0800 00 36 36.

Pour les patients actuel­le­ment sous Celance, il est impé­ra­tif de reprendre contact avec votre praticien.

Signalé par CECAP et Lu par Jean GRAVELEAU

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Microglie et Maladie de Parkinson

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°19 — décembre 2004

La micro­glie, le facteur clé de l’in­flam­ma­tion du cerveau

Des cellules trop souvent négligées.
Les mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives sont carac­té­ri­sées par la destruc­tion irré­ver­sible des neurones du cerveau. C’est parti­cu­liè­re­ment la dégé­né­res­cence sélec­tive des neurones dopa­mi­ner­giques de la substance noire qui est respon­sable des troubles moteurs obser­vés chez le patient parkin­so­nien. Les premiers symp­tômes de la mala­die appa­raissent lorsque envi­ron 50% à 60% de ces neurones ont dégénérés.

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Point sur la recherche du docteur LECAVORZIN

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant — décembre 2004

Inter­ven­tion du 5 octobre 04 devant l’A.G. de CECAP

Le fond de recherche de CECAP parti­cipe aux travaux du docteur LECAVORZIN ; il lui avait donc été demandé d’in­ter­ve­nir pour expli­ci­ter sa recherche et donner un premier bilan de l’état d’avan­ce­ment de ses travaux.

L’ob­jec­tif est de créer un instru­ment de mesure du mouve­ment permet­tant ainsi de mettre en évidence, et de manière tout à fait objec­tive, les périodes d’aki­né­sie, de dyski­né­sie et les périodes dites normales ceci afin d’équi­li­brer au mieux les poso­lo­gies des trai­te­ments médicamenteux.

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Épidémiologie : une base de données contre Parkinson

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°19 — décembre 2004

Epidé­mio­lo­gie : une base de données qui pour­rait déter­mi­ner les causes de la mala­die de Parkinson.

Une immense base de données de patients atteints de mala­die de Parkin­son a récem­ment été lancée en Cali­for­nie. Les cher­cheurs pensent que cette base de données sera essen­tielle pour traquer les causes de la mala­die. Une fois établie, cette base qui s’éten­dra sur tout l’état de Cali­for­nie, sera la plus grande du monde concer­nant la maladie.

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Clonage thérapeutique : Le débat reste vif à l’échelon mondial

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°19 — décembre 2004

La Croix du 9/​10 octobre 2004 — Par Laurent D’Ersu

Faut-​il ou non inter­dire tout clonage d’embryon humain ? Alors que la Grande Bretagne a levé fin août un tabou euro­péen en auto­ri­sant un labo­ra­toire à produire des cellules souches par la tech­nique du trans­fert de noyau (égale­ment appe­lée « clonage théra­peu­tique »), le débat reste vif à l’éche­lon mondial. L’As­sem­blée Géné­rale de l’O.N.U. devrait d’ici la fin du mois se pronon­cer sur une réso­lu­tion du Costa Rica appe­lant à une inter­dic­tion géné­rale de tout clonage. Un projet de conven­tion inter­na­tio­nale allant dans ce sens a été l’ob­jet de plusieurs sessions de négo­cia­tion depuis 2001 à New York, sans qu’une majo­rité ait pu se déga­ger, ce qui prolonge le vide juri­dique à l’éche­lon mondial.

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2ème rencontre de l’INSERM et des associations

Paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°19 — décembre 2004

2ème rencontre de l’IN­SERM et des asso­cia­tions de malades, de personnes handi­ca­pées et de leurs familles
Le mercredi 17 novembre 2004

Un an après la première rencontre de Paris, l’IN­SERM a convié les asso­cia­tions pour faire le bilan des chan­tiers mis en Suvre pour impul­ser et déve­lop­per une poli­tique de dialogue et de parte­na­riat. Une mission a été créée pour coor­don­ner et mettre en Suvre les actions : un groupe de réflexion avec les asso­cia­tions vient d’être mis en place aux côtés du direc­teur pour le conseiller sur les orien­ta­tions stra­té­giques et les actions à développer.

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La Vie de Chercheur aux États-Unis

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°19 — décembre 2004

Le post-​doctorat : une étape obli­ga­toire pour le jeune chercheur.
Personne n’est dupe, il n’existe pas d’op­por­tu­nité de carrière acadé­mique pour le jeune docto­rant fran­çais, bon ou moins bon, sans une solide expé­rience a l’étran­ger. Alors à choi­sir : les États-​Unis sont répu­tés pour leurs nombreuses insti­tu­tions de recherche et pour les innom­brables sources finan­cières, publiques ou privées. Pour exemple, le budget du NIH (Natio­nal Insti­tute of Health, l’équi­valent améri­cain de l’IN­SERM en France) était de 27.3 milliards de dollars, soit plus de 70 fois celui de l’IN­SERM en 2003 (311 millions d’Eu­ros), mais cela recourt d’un autre débat.
Pour plus d’in­for­ma­tion consul­ter le site de « sauvons la recherche »

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Interview de Gérard G.

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°19 — décembre 2004

Nous avons rencon­tré le 25 octobre 2004 Gérard G. neuro­sti­mulé en juin 2001 et qui a bien voulu nous dire comment il a vécu cette expé­rience et ce qu’il en retire aujourd’­hui. Sa femme s’est jointe à notre entre­tien en fin d’interview.

Le rédac­teur : Racon­tez moi comment vous en êtes arrivé à accep­ter cette opéra­tion somme toute très impres­sion­nante, voire peut-​être un peu risquée ?

Gérard : Ma mala­die de Parkin­son a été déce­lée tout au début 1993. Jusqu’au début 1998, j’ai pu exer­cer sans trop de diffi­culté mes acti­vi­tés profes­sion­nelles, des enga­ge­ments multiples et vivre une vie sociale animée, grâce à un trai­te­ment judi­cieu­se­ment équilibré.

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Addiction aux jeux et traitements dopaminergiques

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 19 — décembre 2004

Nous avons reçu deux noti­fi­ca­tions d’addiction aux jeux surve­nue chez des patients trai­tés aux agonistes dopaminergiques.

Le premier cas concer­nait un homme de 58 ans sans anté­cé­dent psychia­trique, traité au Norpro­lac* (quina­go­lide) pour un adénome hypo­phy­saire. Ce patient a déve­loppé une addic­tion aux jeux de hasard (machines à sous) consta­tée après trois mois de trai­te­ment asso­ciée à une sexua­lité compul­sive 2 mois plus tard.

Le second cas concer­nait une femme de cinquante ans, sans anté­cé­dent psychia­trique trai­tée pour une mala­die de parkin­son. Cette patiente a présenté une addic­tion aux jeux de hasard (machines à sous, vidéo­po­ker) envi­ron six mois après le rempla­ce­ment du Réquip (ropi­ni­role) 12 mg/​j par Celance (pergo­lide) 2 mg/​j en asso­cia­tion à Modo­par 50 mg/​j et Comtan (enta­ca­pone) 1 g/​j non modifiés.

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Lecture du protocole de recherche clinique

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°18 — septembre 2004

« Lecture du proto­cole de recherche clinique »
Forma­tion dispen­sée par l’IN­SERM le 11 juin 2004

Extrait de la plaquette de présen­ta­tion du projet.

« L’INSERM propose une jour­née de forma­tion à toutes les asso­cia­tions de malades, de personnes handi­ca­pées et de leurs familles qui sont concer­nées par la recherche clinique. Elle s’adresse aux membres et colla­bo­ra­teurs des asso­cia­tions qui souhaitent complé­ter leur expé­rience pratique par des connais­sances nouvelles leur faci­li­tant la lecture du proto­cole de recherche clinique. »

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