Ne pas être qu'un "patient" ...

Rêves et cauchemars

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63

Presque tous les Parkin­so­niens sont atteints de troubles du sommeil. Ces troubles sont fréquents et très variés, comme on peut le consta­ter à la lecture d’un article publié dans le numéro 26 du Parkin­so­nien Indé­pen­dant d’Août 2006, publié sous le titre : « Des troubles du sommeil aux consé­quences multiples.

Depuis quelques années, je suis victime de cauche­mars qui rendent mes nuits dange­reuses. Aussi après vous avoir raconté mes mésa­ven­tures nocturnes, je vous donne­rai l’avis des méde­cins et des cher­cheurs en neuros­ciences sur les cauche­mars, avant de se deman­der : « que peut-​on faire en tant que patients ? »

Des nuits agitées
Depuis le début de ma mala­die, il m’arrive parfois dans mon sommeil de m’agiter dans le lit conju­gal, de lancer des coups de pied ou de bras, tout en criant ou en insul­tant un ennemi imagi­naire. Réveillé en urgence par mon épouse, qui songe surtout à esqui­ver les coups, je ne conserve aucun souve­nir de ce cauche­mar. Quand mon épouse me raconte ce que j’ai fait et dit, je suis tout à fait inca­pable d’en expli­quer le contenu par des évène­ments de ma vie. Je n’ai pas d’ennemi, et je n’utilise pas de mots orduriers.

De plus, il m’est arrivé à la suite de cauche­mars, des inci­dents qui auraient pu être plus graves. Une nuit tombant du lit en plein sommeil, je me suis blessé légè­re­ment et je pense que j’étais plus ou moins debout avant de tomber. J’ai conti­nué ensuite à faire des cauche­mars sans consé­quence jusqu’à ce dimanche de fin Août 2015 où un nouveau cauche­mar m’a envoyé aux Urgences de l’hôpital pour 5 points de suture au nez.

Certains lecteurs doivent penser que j’exagère dans la descrip­tion de ces nuits agitées. A ces lecteurs scep­tiques, je conseille­rais la lecture d’un article, inti­tulé : « Quand vivre son rêve, c’est le cauche­mar des autres », où le docteur Delphine Oudiette évoque par exemple des tenta­tives de stran­gu­la­tion ou de défe­nes­tra­tion. Je pense que beau­coup de Parkin­so­niens sont sujets aux cauche­mars. La plupart d’entre eux préfèrent ne pas en parler. Les conjointes (ou conjoints) victimes de ces extra­va­gances se confie­raient plus volontiers.

Des rêves paisibles
Tout d’abord quelques rappels sur le sommeil (Source : Insti­tut Natio­nal du Sommeil). Notre sommeil se divise en trois phases : le « sommeil léger », le « sommeil lent profond » et le « sommeil para­doxal ». L’alternance entre ces trois phases forme un cycle de sommeil qui s’étale sur près de 90 minutes. Une nuit complète corres­pond géné­ra­le­ment à 4, 5 ou 6 cycles, soit l’équivalent de 6 à 9 heures de sommeil. 

Le sommeil para­doxal est de loin la phase la plus fasci­nante pour les cher­cheurs ! Contrai­re­ment aux précé­dentes, elle se carac­té­rise par une relance très impor­tante de l’activité céré­brale. Alors que nous sommes bien instal­lés dans notre sommeil, c’est à ce moment que les rêves se bous­culent dans notre tête. Le pouls et la respi­ra­tion sont alors irré­gu­liers. On note une atonie muscu­laire et la présence de mouve­ments oculaires rapides sous les paupières fermées. C’est cette atonie, qui permet au dormeur, en bloquant ses mouve­ments d’avoir des rêves paisibles. Le sommeil para­doxal repré­sente en moyenne, 20% de notre temps de sommeil.

Des cauche­mars
Cepen­dant, dès 1986, le psychiatre améri­cain Carlos Schenck décri­vait un trouble du sommeil para­doxal, carac­té­risé par une perte totale ou partielle de l’atonie muscu­laire et l’apparition de compor­te­ments indé­si­rables (parler, frap­per, sauter, inju­rier etc..). Ce trouble a reçu la déno­mi­na­tion de « Trouble compor­te­men­tal en sommeil para­doxal  » (TCSP) ou RBD en anglais. Pendant long­temps, on a consi­déré que ce trouble du sommeil para­doxal n’avait pas de consé­quences sur la vie éveillée.

Mais des études plus récentes ont montré que les patients atteints de TCSP avaient un risque supé­rieur à la moyenne de voir s’installer une mala­die neuro­dé­gé­né­ra­tive comme la mala­die de Parkin­son (MP), la démence à corps de Loewy (DCL) ou l’atrophie multi systé­mique (AMS). Ces mala­dies débutent rare­ment de façon subite. Elles ont débuté sour­noi­se­ment par atteinte des systèmes neuro­naux plusieurs années avant le diag­nos­tic clinique. D’autres études ont montré que chez un grand nombre de malades, le TCSP repré­sente un stade précoce d’une mala­die neuro­dé­gé­né­ra­tive, comme la mala­die de Parkin­son. Ce marqueur précoce pour­rait permettre de détec­ter plus tôt de futurs Parkin­so­niens et de les soigner dès que des trai­te­ments de neuro­pro­tec­tion seront disponibles.

Par ailleurs, il a été constaté que dans les popu­la­tions de personnes diag­nos­ti­quées MP, plus d’un tiers d’entre elles étaient affli­gées d’un TCSP. Ces malades sont souvent atteints d’une dégra­da­tion de leurs fonc­tions cogni­tives, ce qui n’est pas le cas des malades non atteints d’un TCSP.

Le TCSP est plus qu’une mala­die du sommeil et présente des liens communs avec la mala­die de Parkinson.

Proté­ger le conjoint et le dormeur
En présence de cauche­mars, les solu­tions qui viennent immé­dia­te­ment à l’esprit consistent pour proté­ger le conjoint à aména­ger le loge­ment pour la nuit : lits sépa­rés ou mieux chambres séparé. Pour proté­ger l’auteur des cauche­mars, il y a lieu d’éloigner du lit tous les meubles qui pour­raient être dange­reux en cas de chute et même de prévoir des cous­sins amor­tis­seurs. C’est à chacun d’imaginer les moyens d’éviter et d’amortir les chutes. 

Consul­ter un neuro­logue ou un psychiatre.
Dans l’article cité en biblio­gra­phie, Carlos Schenck répond à des ques­tions fréquem­ment posées sur les troubles du sommeil : 

  • raison des progrès dans le diag­nos­tic et les trai­te­ments, la plupart des troubles du sommeil peuvent être trai­tés avec succès, par des médi­ca­ments ou un chan­ge­ment de mode de vie, ou les deux.
  • ne pas s’inquiéter si les troubles sont peu fréquents. Par contre, si les troubles persistent et s’aggravent, on peut craindre un TCSP.
  • l’ignorance est un handi­cap. Il est facile de nier les faits qui se sont passés pendant le sommeil. Il faut se faire racon­ter le contenu de ses cauchemars.
  • tout le monde, même bien portant, peut avoir, pendant le sommeil, toute sorte de compor­te­ment, à partir de « basic instincts » : sexua­lité, nour­ri­ture, agression…etc.

En matière de trai­te­ment, Carlos Schenck préco­nise surtout l’utilisation du Clona­ze­pam® (connu en France sous le nom de Rivo­tril®), qui selon lui serait effi­cace dans 90% des cas. Ce médi­ca­ment a reçu en 1995 l’AMM en France où il est sur le marché depuis 1996.Son indi­ca­tion prin­ci­pale est le trai­te­ment de l’épilepsie chez l’adulte et l’enfant. Toute­fois, signa­lons que le Rivo­tril® a été placé sur la liste des 77 et fait l’objet d’un suivi renforcé de phar­ma­co­vi­gi­lance. Ce médi­ca­ment est dispo­nible en phar­ma­cie, aujourd’hui 15 septembre 2015. 

Enfin, les lecteurs anglo­phones pour­ront lire avec profit le livre de Carlos Schenck «  Sleep The myste­ries, the problems and the solu­tions  » (dispo­nible sur Amazon). Dans cet ouvrage, l’auteur traite de tous les problèmes et désordres du sommeil qui peuvent concer­ner tout le monde et donc les Parkin­so­niens : insom­nie, syndrome des jambes sans repos, apnée du sommeil, somnam­bu­lisme, terreurs nocturnes, etc., et bien entendu les TCSP.

En ce qui me concerne, autant, j’avais tendance à oublier mes premières chutes autant, j’ai été perturbé par la dernière et cela m’incite à consul­ter un neurologue.

Biogra­phie (acces­sible sur Internet)
« Quand vivre son rêve est le cauche­mar des autres » Delphine Oudiette (Sciences Humaines.Com)
« Trouble compor­te­men­tal en sommeil para­doxal et mala­dies dégé­né­ra­tives » de Jean Fran­çois Gagnon (edk.fr)
Advice from Carlos H. Schenck, MD, on : « Sleep Problems, Strange Beha­viors, and When to See a Doctor” (health .com).
Rédigé par Jean Pierre Lagadec

Prise en charge de l’hypersexualité dans la maladie de Parkinson : Intérêt de la présence de l’entourage lors de l’évaluation médicale

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63

Objec­tifs :
Amélio­rer la prise en charge de l’hy­per­sexua­lité provo­quée par un trai­te­ment anti­par­kin­so­nien ainsi que ses consé­quences psycho­pa­tho­lo­giques chez des patients atteints de la mala­die de Parkin­son. Si l’hy­per­sexua­lité est une forme clas­sique de trouble du contrôle des impul­sions (TCI) obser­vée dans la M.P., sa fréquence est certai­ne­ment sous-évaluée. 

Méthodes :
« Nous avons proposé aux patients ayant une mala­die de Parkin­son, adres­sés par le service neuro­lo­gique du CHRU de Lille pour décou­verte ou suspi­cion d’hy­per­sexua­lité, de les rencon­trer en présence de leur conjoint. La rencontre consis­tait en un entre­tien mené par notre équipe de psychia­trie. Cette évalua­tion a été réali­sée entre le 1er janvier et le 31 août 2011. Neuf patients ont été orienté vers notre service, 7 ont accepté de nous rencon­trer dont 6 accom­pa­gnés de leur conjoint ».

Résul­tats :
Un entre­tien en présence du conjoint a permis d’amé­lio­rer le dépis­tage de l’hy­per­sexua­lité ainsi que l’in­for­ma­tion donnée au patient et à son entou­rage en ce qui concerne les effets indé­si­rables du trai­te­ment, notam­ment au sujet de la surve­nue d’hy­per­sexua­lité. Il a égale­ment mis en évidence les diffé­rentes expres­sions de ces modi­fi­ca­tions de compor­te­ment, souvent mini­mi­sées par les patients et au contraire diffi­ci­le­ment vécues par les conjoints.

Ceci a permis de faci­li­ter le dialogue et par consé­quent d’être plus infor­ma­tif en ce qui concerne les modi­fi­ca­tions des compor­te­ments sexuels en lien avec le trai­te­ment et leur gestion. Enfin, il a permis une prise en charge des consé­quences secon­daires de ce trouble du contrôle des impul­sions, comme par exemple les senti­ments de culpa­bi­lité, de jalou­sie ou de honte.

Notre inté­rêt s’est égale­ment foca­lisé sur les réper­cus­sions de cette hyper­sexua­lité sur l’en­tou­rage des patients. Parmi les 6 conjoints rencon­trés, 4 avaient des symp­tômes néces­si­tant une prise en charge psychia­trique : état dépres­sif, idées suici­daires ou état de stress post-traumatique.

Pers­pec­tives :
L’hy­per­sexua­lité semble sous-​évaluée chez des patients trai­tés par des trai­te­ments anti­par­kin­so­niens. Cette sous-​évaluation est proba­ble­ment liée à certains méca­nismes de défense tels le déni ou la mini­mi­sa­tion, mais aussi proba­ble­ment aux senti­ments engen­drés par ces troubles de compor­te­ment, comme la honte ou la culpa­bi­lité. A l’in­verse certains patients ne ressentent pas de contrainte en lien avec des modi­fi­ca­tions de compor­te­ment (alors même que l’en­tou­rage peut s’en plaindre). La rencontre systé­ma­tique des conjoints pour­rait être une solu­tion pour amélio­rer ce dépistage.

Article de Pierre Grand­ge­nevre du CHRU de Lille Service Psychiatrique
Lu par F. Vignon

Deux cuites et une mémoire qui flanche !!!

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63

Alors que le phéno­mène des bitures express (binge drin­king) s’in­ten­si­fie en Europe et notam­ment en France, c’est un résul­tat inquié­tant que livre l’équipe des profes­seurs Olivier Pier­re­fiche et Mickaël Naas­sila (Inserm, groupe de recherche sur l’al­cool et les phar­ma­co­dé­pen­dances, univer­sité de Picar­die). Chez des rats adoles­cents, deux épisodes rappro­chés de binge drin­king suffisent à pertur­ber dura­ble­ment les proces­sus d’ap­pren­tis­sage et de mémo­ri­sa­tion, concluent leurs travaux, parus le 6 août dans la revue Inter­na­tio­nal Jour­nal of Neuropsychoparmacology.

Cette étude s’in­tègre dans le projet euro­péen Alco­Binge, qui réunit des cher­cheurs fran­çais et britan­niques pour explo­rer la théma­tique du binge drin­king dans une popu­la­tion étudiante et avec des modèles animaux. En quelques années, le sujet est devenu une affaire de santé publique. En France, parmi les 18 – 25 ans, la propor­tion de personnes ayant connu une ivresse dans l’an­née est passée de 33% à 46%, entre 2005 et 2014, selon le baro­mètre santé de l’Institut natio­nal de préven­tion et l’édu­ca­tion pour la santé (Inpes).

« Quand nous venons parler des méfaits de l’al­cool en milieu scolaire, les jeunes nous rétorquent souvent qu’une cuite par-​ci par-​là, ce n’est pas dange­reux. D’où l’idée de déter­mi­ner quels sont les seuils, en fréquence et en dose, qui peuvent induire des troubles de la mémoire » raconte Mickaël Naas­sila. Une recherche d’au­tant plus justi­fiée qu’un épisode de black-​out total n’est pas excep­tion­nel dans les jours qui suivent un binge drin­king. « Selon une de nos enquêtes effec­tuées auprès d’étu­diants en méde­cine, envi­ron un sur deux recon­naît avoir eu des pertes de mémoire après une alcoo­li­sa­tion aiguë » ajoute le spécialiste.

Les cher­cheurs d’Amiens ont sélec­tionné des rats âgés d’une cinquan­taine de jours, l’ado­les­cence s’éta­lant, chez ce rongeur, du 30e au 60e jour de vie. Une forte dose d’éthanol leur a été injec­tée pour provo­quer une ascen­sion rapide de l’alcoolémie jusqu’à envi­ron 2g/​l, niveau auquel les jeunes humains se retrouvent volon­tiers aux urgences.

Plas­ti­cité synaptique :
L’administration de cette dose a été répé­tée neuf heures plus tard chez une partie d’entre eux pour repro­duire une deuxième ivresse aiguë, proche dans le temps. Dans les 48 heures suivantes, Mickaël Naas­sila et ses collègues ont évalué les fonc­tions d’ap­pren­tis­sage avec un test « de recon­nais­sance » d’un nouvel objet. Ils ont aussi exploré le méca­nisme à la base de la mémo­ri­sa­tion : la plas­ti­cité synap­tique. Pour cela, ils ont mesuré, sur des tranches de cerveau, l’ac­ti­vité élec­trique au niveau de l’hip­po­campe, une zone céré­brale impli­quée dans les proces­sus de mémorisation.

Les résul­tats sont sans appel. Après une ivresse, la plas­ti­cité synap­tique des rats est conser­vée. Mais deux alcoo­li­sa­tions rappro­chées entraînent une nette pertur­ba­tion de la mémo­ri­sa­tion pendant 48 heures, avec un retour vers la normale au 8ième jour. La plas­ti­cité synap­tique est égale­ment alté­rée. « L’apprentissage et le stockage de nouvelles infor­ma­tions se font par des modi­fi­ca­tions de l’ef­fi­ca­cité de la trans­mis­sion entre neurones. La plas­ti­cité synap­tique à long terme, qui peut être soit augmen­tée : poten­tia­li­sa­tion à long terme (PLT); soit dimi­nuée : dépres­sion à long terme (DLT), détaille Mickaël Naas­sila. On savait déjà que l’al­cool perturbe la PLT, nous avons montré que la DLT est beau­coup plus sensible car complè­te­ment abolie, ce qui n’était pas connu. »

Les cher­cheurs ont, par ailleurs, établi que les effets délé­tères de l’al­cool sur la mémoire passent par le gluta­mate, un neuro­trans­met­teur, et son récep­teur NMDA, ce toxique entraî­nant une modi­fi­ca­tion d’une sous-​unité de ce récep­teur. Chez ces animaux de labo­ra­toire, les effets amné­siants de l’al­cool ont pu être préve­nus par l’ad­mi­nis­tra­tion au préa­lable de D‑sérine, une molé­cule aux proprié­tés promné­siantes (qui favo­rise la mémoire) Inver­se­ment, une injec­tion de kéta­mine, un anes­thé­sique bloquant le récep­teur NMDA, a eu des effets compa­rables à ceux de l’alcool.

La prochaine fois que l’équipe de Naas­sila ira faire de la préven­tion dans les écoles, elle saura quoi répondre aux élèves qui croient encore que les ivresses occa­sion­nelles sont sans conséquences.

Article de Sandrine Cabut du Monde,

Le cerveau en surchauffe ?

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63

Les symp­tômes de la Mala­die de Parkin­son seraient liés à une « surchauffe » de certains neurones jouant un rôle précis dans le contrôle du mouve­ment, selon une étude cana­dienne parue dans Current Biology.

« Comme un moteur qui tour­ne­rait trop vite, ces neurones doivent produire beau­coup d’éner­gie pour fonc­tion­ner. Ils s’épuisent et meurent préma­tu­ré­ment » explique Louis-​Eric Trudeau, profes­seur à l’uni­ver­sité de Mont­réal, respon­sable des travaux publiés. Plus préci­sé­ment, ce sont les mito­chon­dries (petites struc­tures cellu­laires) qui, trop solli­ci­tées, ne fonc­tionnent plus correc­te­ment et provoquent la mort cellulaire.

Des neurones trop gour­mands en énergie.
Selon les obser­va­tions faites chez la souris, cette surchauffe est circons­crite à des régions spéci­fiques du cerveau comme la substance noire (locus niger), le locus coeru­leus et le noyau dorsal du nerf vague. En se concen­trant sur ces zones, les scien­ti­fiques ont décou­vert que le « burnout des mito­chon­dries » est dû à des neurones très complexes connec­tées à plusieurs autres neurones et formant un nombre impor­tant de synapses (connexions).

Or, ces multiples échanges entre neurones néces­sitent une produc­tion d’éner­gie impor­tante car la libé­ra­tion des neuro­trans­met­teurs, comme la dopa­mine, est gour­mande en éner­gie. Une surpro­duc­tion qui mène­rait à une usure préma­tu­rée de ces neurones. Un dysfonc­tion­ne­ment qui découle d’une certaine façon de l’al­lon­ge­ment de l’es­pé­rance de vie.

« D’un point de vue évolu­tif, certains de nos neurones ne sont pas program­més pour durer 80, 90 et même 100 ans comme on le voit de plus en plus. Il faut s’at­tendre à ce qu’une partie du système subisse plus diffi­ci­le­ment les outrages du temps », souligne Louis-​Eric Trudeau. Et cela vaut pour l’en­semble des mala­dies neurodégénératives.

Mieux comprendre la pathologie.
Par ailleurs, ces travaux permet­traient de faire évoluer les modèles animaux sur lesquels travaillent les scien­ti­fiques. « Pour une ques­tion obscure, les labo­ra­toires spécia­li­sés ne parviennent pas à repro­duire chez la souris les symp­tômes de la M.P., même en recou­rant à la trans­gé­nèse pour mimer les muta­tions retrou­vées chez l’hu­main dans les formes fami­liales de cette mala­die. Notre décou­verte pour­rait permettre à court terme de propo­ser des lignées mieux adap­tées à la recherche », explique Louis-​Eric Trudeau.

Cette décou­verte ouvre de nouvelles pistes de recherches. Le cher­cheur cana­dien évoque par exemple le déve­lop­pe­ment de médi­ca­ments capables de limi­ter la consom­ma­tion d’éner­gie ou d’ai­der les neurones en cause à produire de l’éner­gie plus efficacement.

Article publié le 30/​08/​15 dans Actu Santé par P. Berna­nose

La nicotinothérapie présentée le 8 octobre 2015 à Plestin les Grèves par le Dr Villafane

La nico­ti­no­thé­ra­pie présen­tée le 8 octobre 2015 

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°63

Une autre Alter­na­tive Théra­peu­tique pour la mala­die de Parkin­son Depuis plusieurs années, la Nico­tine a été un motif de contro­verse dans le trai­te­ment des mala­dies neuro­lo­giques et psychia­triques. La mala­die de Parkin­son a été le prin­ci­pal prota­go­niste de cette contro­verse. Effec­ti­ve­ment, des auteurs ont publié sur les effets néga­tifs et d’autres sur les effets béné­fiques de la Nico­tine pour la mala­die de Parkinson.

Depuis 1998, on a constaté qu’à hautes doses et pendant une longue période (plus de 8 mois de trai­te­ment) les effets de la nico­ti­no­thé­ra­pie par la voie trans­der­male ont montré une bonne tolé­rance et des effets béné­fiques sur le plan moteur, végé­ta­tif et au niveau des troubles de la mémoire chez les parkin­so­niens. Récem­ment une étude a montré chez plusieurs patients la rémis­sion de la globa­lité des symp­tômes prin­ci­pa­le­ment moteurs, les dysto­nies, les dyski­né­sies et les trem­ble­ments. Les effets indé­si­rables de la nico­ti­no­thé­ra­pie sont faci­le­ment suppor­tés par les patients grâce à la bonne tolé­rance de la molé­cule et à leur facile correction.

La Nico­tine trans­der­male nous fait penser qu’elle peut deve­nir un médi­ca­ment pour la mala­die de Parkin­son. En effet, elle présente diffé­rents avantages :

  • trai­te­ment médi­cal et donc non chirur­gi­cal (non. invasif);
  • mode d’ad­mi­nis­tra­tion simple (patchs);
  • accès rapide au noyau nigros­tria­tal en traver­sant la barrière hémato-​encéphalique sans contrainte ;
  • libé­ra­tion rapide et prolon­gée dans le taux sanguin en garan­tis­sant une bonne impré­gna­tion dans les noyaux gris centraux et par consé­quent une stimu­la­tion de la dopa­mine et une neuro­trans­mis­sion semblent être assu­rées au niveau des récep­teurs dopa­mi­ner­giques pour la mala­die de Parkin­son et une stimu­la­tion de l’acé­tyl­cho­line pour la mala­die d’Alz­hei­mer et autres démences (entre autres : démence à Corps de Loewy, ou Parkin­son démence) par le récep­teur de l’acé­tyl­cho­line par le biais de récep­teurs nicotiniques.

Il faut distin­guer clai­re­ment les effets dange­reux de la ciga­rette dus à des produits comme les monoxydes de carbone, les goudrons et beau­coup d’autres substances nocives mélan­gés à la nico­tine, ET LA NICOTINE A L’ÉTAT PUR, laquelle n’est pas dange­reuse. Même le fait qu’elle entraîne une dépen­dance est aujourd’­hui remis en ques­tion. Dans l’in­té­rêt des patients atteints de la mala­die de Parkin­son, Alzhei­mer et autres mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives, il est donc impé­ra­tif que l’in­for­ma­tion soit trans­mise le plus clai­re­ment et le plus rapi­de­ment possible par les méde­cins, infir­mières, groupes hospi­ta­liers, person­nels soignants, labo­ra­toires phar­ma­ceu­tiques et médias. 

Actuel­le­ment l’opi­nion publique a bien compris l’im­por­tance d’ar­rê­ter de fumer mais elle ne sait pas que la nico­ti­no­thé­ra­pie trans­der­male à l’état pur n’a rien à voir avec la ciga­rette et ses compo­sants, ni avec les mala­dies liées direc­te­ment au taba­gisme. En effet la nico­tine à l´état pur est un alca­loïde ressem­blant à d’autres médi­ca­ments qui sont donnés depuis long­temps dans les décom­pen­sa­tions cardiaques par exemple, et d’autres types de mala­dies. Effec­ti­ve­ment le prin­cipe actif de la nico­tine est obtenu à partir de la feuille du tabac (comme certains médi­ca­ments sont obte­nus à partir des végé­taux, par exemple la dioxine, la morphine, la caféine, et autres). 

Mode d’action de la nico­tine et de ses dérivés :
La nico­tine est un neuro­mo­du­la­teur des neurones du système nerveux central. Un neuro­trans­met­teur qui inter­vient au niveau de la synapse neuro­nale, des récep­teurs de la dopa­mine dans le cas de la mala­die de Parkin­son et de l’acé­tyl­cho­line dans le cas de la mala­die d’Alzheimer. 

Elle agit comme un agoniste dopa­mi­ner­gique indi­rect en multi­pliant le nombre de récep­teurs nico­ti­niques et en ouvrant les canaux des neurones permet­tant ainsi une meilleure trans­mis­sion dopa­mi­ner­gique entre neurones du système nigros­tria­tal. Un facteur neuro­tro­phique est sécrété à partir de l’ad­mi­nis­tra­tion de la nico­tine, donc la neuro­pro­tec­tion semble être assu­rée. De là, les obser­va­tions cliniques et d’ima­ge­rie (DAT-​Scan) montrent que la mala­die a un ralen­tis­se­ment voire un arrêt de son évolu­tion à partir de cette administration.

La nico­tine est un anti­stress oxyda­tif très puis­sant c’est-​à-​dire un anti­vieillis­se­ment cellu­laire. Après l’étude pilote réali­sée auprès des patients parkin­so­niens sous nico­ti­no­thé­ra­pie trans­der­male à hautes doses et à long terme, et avec la parti­ci­pa­tion des angio­logues, cardio­logues, phar­ma­co­logues, on a observé sous laser que les capil­laires des vais­seaux des petites et moyennes artères ont une vaso­di­la­ta­tion très impor­tante, ce qui implique une meilleure irri­ga­tion de tous les tissus du corps comme par exemple la peau, et bien entendu une amélio­ra­tion de la micro­cir­cu­la­tion au niveau des artères céré­brales et des autres organes qui dépendent des petites artères. On a constaté une dimi­nu­tion de la tension arté­rielle maxi­male à partir de la prise de nico­tine trans­der­male à doses moyen­ne­ment hautes. Ce qui signi­fie que pour les patients parkin­so­niens qui souffrent d’hy­per­ten­sion, l’in­di­ca­tion de nico­ti­no­thé­ra­pie est la plus adéquate. Pour les patients parkin­so­niens qui souffrent d’hy­po­ten­sion ortho­sta­tique, il faut ajou­ter à la nico­ti­no­thé­ra­pie des hyper­ten­seurs qui vont équi­li­brer la tension artérielle.

En décembre 2004, nous avons présenté les effets de la nico­tine à long terme. Au-​delà de 6 ans, les malades conti­nuent à avoir une amélio­ra­tion globale des symp­tômes surtout les dysto­nies, dyski­né­sies, akiné­sies, raideurs et plus tardi­ve­ment les trem­ble­ments, avec une réduc­tion de 70 à 90 % du trai­te­ment anti­par­kin­so­nien dopaminergique. 

La nico­ti­no­thé­ra­pie et ses déri­vés méta­bo­liques, la coti­nine, méritent d’être recon­nus comme un médi­ca­ment pour la mala­die de Parkin­son, Alzhei­mer et autres mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives. Hypo­thé­ti­que­ment, avec un raison­ne­ment neuro­phar­ma­co­lo­gique du mode d’ac­tion de la nico­ti­no­thé­ra­pie trans­der­male, on peut imagi­ner dans l’ave­nir de trai­ter d’autres types de mala­dies neuro­lo­giques comme l’épi­lep­sie, les épilep­sies secon­daires à des trau­ma­tismes crâniens, post-​AVC et autres par exemple. D’autres types de mala­dies que l’on peut envi­sa­ger trai­ter, toujours hypo­thé­ti­que­ment avec le même prin­cipe et la même expec­ta­tive : la SLA (sclé­rose laté­rale amyo­tro­phique), la mala­die de Char­cot Marie Tooth, la mala­die de Hunting­ton et la SEP (sclé­rose en plaques). 

Sur le plan écono­mique il semble­rait être égale­ment très inté­res­sant de réflé­chir sur le moindre coût pour la sécu­rité sociale que repré­sen­te­rait ce type de théra­pie clinique non invasive. 

Docteur Gabriel Villa­fane, Hôpi­tal Henri Mondor-​Créteil, Hôpi­tal Rothschild-Paris
Trans­mis par Domi­nique BONNE Président GP29

87 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de HAUTE VIENNE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

HV Parkin­son est né le 22 avril 2015 faisant suite à la déci­sion, prise par l’AGE du 20 janvier 2015, de disso­lu­tion de l’association précé­dente : l’Association de Parkin­so­niens du Limou­sin. Les objec­tifs sont assez simi­laires mais se resserrent sur le dépar­te­ment 87 sans pour autant négli­ger les appels à soutien des autres dépar­te­ments de proximité.

Pour l’heure, il s’agit de conso­li­der la struc­ture et lui redon­ner une vie plus active et enga­gée dans la réalité du terrain. Ainsi l’AP 87 tien­dra un stand dans le cadre du forum des asso­cia­tions les 5 et 6 septembre 2015 de 10h00 à 18h00 à l’emplacement de l’ancienne caserne Marceau à Limoges. Nous accueille­rons les malades et leurs aidants : nous vous espé­rons nombreux et inté­res­sés pour vous prendre en main vous et votre santé. Nous sommes en mesure de vous appor­ter conseils et soutien moral. Une revue sera à votre dispo­si­tion : « le Parkin­so­nien Indé­pen­dant ».

Contac­ter notre site : http://www.ap87.fr

Jacques Piaser hv.parkinson@orange.fr

56 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS du MORBIHAN

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Les dernières réunions :
Invi­tés par l’Espace Auto­no­mie Seniors, nous assis­tons à 3 ateliers « Sophro­lo­gie et bien vieillir » propo­sés par Mme Virgi­nie DEBY-​DELABOUDINIERE, sophro­logue libérale.

  • Atelier 1 : Troubles du sommeil
  • Atelier 2 : Aide aux aidants : fatigue, stress, épui­se­ment, culpabilité
  • Atelier 3 : Passage à la retraite : comment s’adap­ter aux changements ?

La sophro­lo­gie est une méthode simple qui aide chacun à se sentir bien dans son corps et sa tête. Elle aide à mieux utili­ser ses ressources physiques, à retrou­ver le sommeil, de l’éner­gie, gérer son stress, culti­ver le sens posi­tif, prendre du recul, vivre à un nouveau rythme, apprendre à lâcher prise.
Le temps d’échange entre les parti­ci­pants et la sophro­logue, le ressenti suite à la mise en pratique des exer­cices propo­sés, démon­traient que l’on peut rester acteur de sa santé.

Le 10 Juin, réunion de la Confé­rence de Terri­toire n°4 à Malestroit.
Nous travaillons sur :

  • l’ac­com­pa­gne­ment des enfants autistes.
  • l’ou­ver­ture d’une classe d’in­té­gra­tion, dédiée aux enfants autistes, à Vannes. 
  • une recherche plus complète sur les origines des patho­lo­gies autis­tiques avec des experts.
  • L’offre de soins libé­rale en ophtal­mo­lo­gie et en cardiologie

Le président de la Sté A.M.A., nous présente une tech­nique inno­vante, qui entend offrir une solu­tion complète et globale dans les domaines d’aide à la télé­con­sul­ta­tion, à la téléas­sis­tance et à la télé­ex­per­tise. Cette tech­nique est desti­née notam­ment aux profes­sion­nels de santé, aux indus­triels. Ces solu­tions auront surtout la parti­cu­la­rité d’être déve­lop­pées direc­te­ment sur les lunettes connec­tées, permet­tant aux utili­sa­teurs de filmer et diffu­ser leurs inter­ven­tions en temps réel, au cœur de l’ac­tion, les mains libres.

Réunion le 11 Juin à Auray des Repré­sen­tants des Usagers.
Un module de forma­tion à l’at­ten­tion des repré­sen­tants des usagers des Confé­rences de Terri­toire et de la Confé­rence Régio­nale de Santé Auto­no­mie (CRSA) de la région Bretagne dispensé par le CISS, aura lieu sur une jour­née soit à Ploër­mel le 09/​09/​15 ou à Carhaix le 10/​09/​15.

Cette forma­tion permet­tra de confor­ter la place des usagers, notam­ment leur rôle dans la construc­tion du système de santé en qualité de contri­bu­teur, comme le prévoit la future loi de santé prépa­rée par le gouvernement. 

Dernières mises au point sur le débat public «  Aide aux Aidants  » proposé par les Confé­rences de Terri­toire n° 3 & 4, le Centre de Kerpape et la CARSAT, le Samedi 03 Octobre de 14h00 à 17h00, Salle Emeraude de Locoal-Mendon.

Esca­pade à Queven : 
Seriez-​vous prêts pour une sortie « jeux de boules » ? Quelle excel­lente idée ! Tout le monde applau­dit. Bernard nous propose un petit jardin public près de chez lui. Rendez-​vous est pris pour le lundi suivant. Nous sommes 21 qui riva­lisent d’éner­gie : instal­ler les chaises, choi­sir les équipes, nous demande peu de temps. Les équipes se forment et aussi­tôt les jeux commencent. Un groupe de « pipe­lettes » a trouvé des occu­pa­tions : tricot, discus­sions animées etc… Les équipes d’hommes et de femmes (chacun de son côté!) se donnent à fond. L’après-​midi s’écoule agréa­ble­ment entre cris et concen­tra­tion. De temps en temps nous enten­dons « ce qu’on est bien ! » 

L’heure des résul­tats a sonné. Nous allons enfin savoir qui a gagné : c’est … l’équipe qui a marqué le plus de points, fallait y penser !!! Et c’est en riant que chacun a rejoint la table du goûter. Merci aux aidants pour ce goûter récon­for­tant. Quel beau et bon après-​midi, nous sommes tous repar­tis contents et heureux de ce bon moment passé ENSEMBLE.

Nous orga­ni­sons une Confé­rence sur la Mala­die de Parkinson
le Mercredi 14 Octobre 2015 de 14h15 à 17h30, Salle du Palis Bleu à MALANSAC
Profes­seur P. DERKINDEREN – Neuro­logue et Dr. VICTORRI-​VIGNEAU — Pharmacologue
Le Bureau de l’ADPM

Rédigé par Nicole Lecouvey

50 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de La MANCHE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Suite de l’assemblée géné­rale du 21 mai 2015 à SAINT-LO

La compo­si­tion du nouveau bureau :

  • Prési­dente : Brigitte LEROUX : 06.83.78.74.84
  • Vice-​présidente : Raymonde JACQUEMART
  • Tréso­rière : Jean­nine VASTEL
  • Tréso­rier adjoint : Claude COQUELET
  • Secré­taire : Thérèse LEBOSSE
  • Secré­taire adjoint : Marie- line LEMEE

Raymonde quitte la Norman­die mais reste membre de l’association de la Manche. Tout le bureau et les adhé­rents tiennent à remer­cier Raymonde pour tout le travail accom­pli. Nous lui souhai­tons beau­coup de courage dans son nouveau lieu de villégiature.

Quant au nouveau bureau, il s’est mis au travail.
A noter : Nous prépa­rons une jour­née rencontre à Ville­dieu les Poêles,
le lundi 7/​09/​2015 

Et d’autres suivront. Bonne rentrée à tous 

Brigitte Leroux, prési­dente Brigitte.marcel.leroux@orange.fr

44 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de LOIRE ATLANTIQUE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Les vacances se terminent pour la plupart d’entre nous et me voilà déjà le stylo entre le pouce et l’index.
Les deux mois d’été ont été pour nous, calmes en évène­ment : peu de nouvelles des adhé­rents ! On s’est un peu oublié ….. Un oubli néces­saire et salu­taire pour certains afin de trou­ver auprès d’amis et de parents un déri­va­tif aux diffi­cul­tés quotidiennes.

Malheu­reu­se­ment, pour d’autres, Juillet et Août ont pu paraître longs. Pas d’activités, pas de contact, aucun moment pour évoquer des situa­tions deve­nues lourdes à gérer ou à vivre, sans soutien ponctuel.

Notre rentrée se fera le vendredi 25 septembre sous le signe de la convi­via­lité, autour d’un repas festif au château de La Gour­ne­rie à Orvault.
Mais, d’ores et déjà, nous savons que nos moments de réflexions se feront nombreux, suite à la réunion CECAP des prési­dents et tréso­riers dépar­te­men­taux qui s’est tenue le 16 juin à Nantes dans les locaux de la Manu (ancienne manu­fac­ture des tabacs).

L’accent a parti­cu­liè­re­ment été mis sur le défi­cit de noto­riété et de visi­bi­lité de nos asso­cia­tions. Ce bulle­tin vous aura donné de plus amples infor­ma­tions sur les diffé­rents thèmes abordés.

Bon courage, donc, à toutes et à tous. C’est avec beau­coup de plai­sir que nous nous retrou­ve­rons aux prochaines acti­vi­tés, confé­rences, forum, groupes de paroles, après- midi ludiques … Des liens abso­lu­ment néces­saires à notre équi­libre pour y puiser nos forces et pouvoir ainsi lutter contre la mala­die que l’on soit malade ou aidant.

Bats-​toi … bats-​toi … (un leit­mo­tiv désor­mais connu de nos amis « CECAP » et dont nous devons tous être impré­gnés). Merci Bernard. 

Annick Le Brun, co-​présidente et secrétaire 

35 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de l’ILLE et VILAINE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Pour la sortie annuelle de l’A.P.I.V., le site du parc bota­nique de Haute-​Bretagne situé sur la commune Le Châte­lier, près de Fougères, avait été retenu en début d’an­née par Bernard Marchand.

Rendez-​vous était donc pris sur le parking du site pour le mercredi 20 mai 2015. Les groupes venant du pays de Brocé­liande, de St-​Malo, de Rennes, de Fougères, de Vitré (soit une cinquan­taine de personnes) se retrou­vèrent à 10 h.30. Parmi nous, nous notions la présence de jeunes gens avec leurs accom­pa­gna­teurs et leurs drôles de machines : deux joëlettes.

Les jardins n’ou­vrant qu’à 11 h. nous eûmes droit à une petite attente sous une pluie d’orage qui nous arrosa copieu­se­ment. Grand merci à l’abri oppor­tun qui nous en proté­gea partiel­le­ment. A 11 heures, nous démar­râmes notre jour­née de décou­verte par la projec­tion d’une vidéo très inté­res­sante (haute en couleurs) nous présen­tant l’his­to­rique des jardins et le parc selon les saisons.

S’en­sui­vit le repas pris sur place en deux salles contigües, petit incon­vé­nient qui n’al­téra point la bonne ambiance jalon­née de chan­sons et de petites histoires. Pour la photo de groupe, la mise en place fut quelque peu labo­rieuse (dame, il faut faire selon les diffi­cul­tés de motri­cité de nos malades…). Mais au bout du compte, nous retien­drons la qualité des photos réali­sées par Michel Salou tout au cours de la jour­née (qualité certes due aux couleurs et à la beauté du site mais, égale­ment, au soleil qui avait succédé à la pluie du matin).

Puis vint 14 heures, l’heure de la visite des jardins diri­gée par Monsieur Jouno, créa­teur de ce parc et passionné du végé­tal, de la flore et de la faune. Le parc s’étend sur 25 hectares occu­pés par 24 jardins enchan­tés, poétiques et inso­lites, répar­tis en trois ensembles qui évoquent les trois saisons d’une vie : le prin­temps, l’été et l’au­tomne. Cela dura deux heures par un terrain parfois acci­denté. Nous nous réjouis­sions que l’équipe du Pays de Brocé­liande (Fran­çois de l’Es­pi­nay et Bernard Daco) avait envi­sagé une expé­rience avec la colla­bo­ra­tion des élèves du lycée de Montauban-​de-​Bretagne en utili­sant des joëlettes, drôles de machines entre fauteuil roulant et chaise à porteur permet­tant de trans­por­ter des personnes à mobi­lité réduite. Ainsi, grâce à ce moyen de dépla­ce­ment, à la compé­tence, à la servia­bi­lité, à l’hu­mour et à la gentillesse des jeunes, Marie-​Claude, Odette, Suzanne et Bernard purent profi­ter plei­ne­ment de cette jour­née qui se termina vers 16 h.30.

Ce fut une jour­née fort agréable, convi­viale où les présents eurent beau­coup de plai­sir à se retrou­ver et appré­cièrent la présence des jeunes. Notons que, pendant ce temps, notre président, Yves Boccou, crapa­hu­tait sur le Chemin de Compostelle.
Bernard Marchand et Bernard Pettier, secré­taire de l’APIV

29 — ASSOCIATION de PARKINSONIENS du FINISTERE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

C’est la rentrée, fini les vacances !! 

Je ne sais pas si vous avez passé la fron­tière des intem­pé­ries, le Finis­tère étant resté bloqué dans une bulle de frai­cheur, ambiance humide, espé­rons que septembre nous apporte de la chaleur et pour­quoi pas l’été indien.

La rentrée pour notre asso­cia­tion commence par le conseil d’administration le 11 septembre pour défi­nir nos futures tâches, par exemple notre parti­ci­pa­tion au forum «  bien vieillir au pays de Morlaix  » le jeudi 17 septembre de 9h30 à 17h30 à l’Espace Lango — Z.A. Parc Langol­vas à MORLAIX ouvert au public.
Bien entendu nous n’oublions pas la semaine de vacances CECAP. Nous serons 22 personnes pour repré­sen­ter le Finistère. 

Le 15 octobre à l’occasion de la semaine bleue inter­ven­tion GP29 de 14h30 à 16h30 à l’espace socio-​culturel « Ty Kastel­lys » 1, rue de Ploué­nan à Saint Pol de Léon. Présen­ta­tion d’un diapo­rama sur la mala­die de Parkin­son et les trai­te­ments en cours, une présen­ta­tion de notre asso­cia­tion et des acti­vi­tés propo­sées à l’année, des témoi­gnages, un temps d’échange avec les parti­ci­pants. Des Flyers d’informations et affiches publi­ci­taires seront réali­sées et mis à la dispo­si­tion du public.

Nous avons égale­ment deux projets cari­ta­tifs : un concert baroque en novembre 2015 et un thé dansant sur Plou­da­niel en janvier 2016. Nous espé­rons bien sûr que cela se concrétise. 

Nous avons eu quelques contacts avec la société ORKYN afin de propo­ser une confé­rence sur la pompe à Apoki­non courant avril 2016 sur Châteaulin.
Important !

Nous étions invi­tés derniè­re­ment comme tous les ans au comité de pilo­tage du CLIC de Lesne­ven, (Centre Local d’Information et de Coor­di­na­tion), il y a un CLIC dans chaque commu­nauté de communes.
Les missions du CLIC :

  • Infor­ma­tion person­na­li­sée à desti­na­tion des usagers et des professionnels
  • Soutien aux aidants et personnes âgées
  • Etre à l’écoute
  • Evaluer les besoins, accom­pa­gner (indi­vi­duel et collec­tif), orienter
  • Aide aux démarches administratives
  • Infor­ma­tion grand public (forma­tion, groupe de parole, conférence…)
  • Orga­ni­sa­tion d’ateliers, actions de prévention
  • Coor­di­na­tion entre parte­naires, mutua­li­sa­tion des moyens
  • Préven­tion de la perte d’autonomie à domicile
  • Lien social
  • Accès aux droits et infor­ma­tion sur la légis­la­tion, struc­tures, aides finan­cières, coût des hébergements
  • Amélio­ra­tion du parcours de l’usager

Il en ressort que nous ne solli­ci­tons pas assez ces struc­tures. Elles sont là pour aider à trou­ver des réponses à nos problèmes. Bien entendu pour les personnes de plus de 60 ans. Pour les moins de 60 ans, c’est la MDPH du dépar­te­ment qui est l’interlocuteur.
Je vous souhaite à tous une bonne rentrée, prenez soin de vous !
Domi­nique Bonne, Président de GP29

16 — ASSOCIATION de PARKINSONIENS de CHARENTE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Le 23 avril, un premier repas à Saint Barthé­lémy de Bussières en terre péri­gour­dine a rassem­blé une tren­taine d’adhérents. Ce repas gastro­no­mique fut très appré­cié des convives. 

Le deuxième repas a eu lieu au restau­rant « la guin­guette » de Fléac le 7 juillet. Il ne réunit qu’une ving­taine d’adhérents. Dommage, car le cadre était très agréable (sur les bords de la Charente) et la jour­née parti­cu­liè­re­ment ensoleillée.

Enfin notre président a eu l’autorisation de faire visi­ter l’aéroport d’Angoulême (son ancien lieu de travail) le 29 juillet. A cette occa­sion, on a pu voir égale­ment quelques vieux coucous venus en Charente à l’occasion d’un rassem­ble­ment de mont­gol­fières, et pour termi­ner, pour ceux qui souhai­taient avoir un aperçu des alen­tours d’Angoulême vus du ciel à l’occasion d’un baptême de l’air. Une jour­née très réussie. 

Les séances de sophro­lo­gie ont rassem­blé régu­liè­re­ment une dizaine de parti­ci­pants jusqu’à fin juin. Pas d’activité en juillet et août.
Raymond Jaffré, secré­taire de l’APC

Neuf ARS supprimées avec la réforme territoriale

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Comme autant de préfets, le passage de 22 à 13 régions va s’accompagner de la dispa­ri­tion de neuf postes de direc­teur géné­ral d’agence régio­nale de santé (ARS). C’est ce que le dernier conseil des ministres avant la trêve esti­vale a acté, ce vendredi. Ainsi, « dans chaque région fusion­née, il y aura l’an prochain un seul préfet de région, un seul recteur de région acadé­mique, un seul direc­teur d’agence régio­nale de santé et un seul direc­teur régio­nal pour chaque réseau minis­té­riel », indique le gouver­ne­ment dans le compte rendu du Conseil. Il est d’ailleurs précisé qu’issues des direc­tions actuelles, « les futures direc­tions régio­nales seront implan­tées sur les sites exis­tants qui seront main­te­nus ».

Le gouver­ne­ment a égale­ment dévoilé, à l’occasion de ce conseil des ministres, le nom des capi­tales des nouvelles régions. S’il n’y a pas de surprise pour Lyon, Toulouse, Bordeaux et Stras­bourg, confir­mées au rang de capi­tales régio­nales, Lille, Rouen et Dijon viennent quant à elles d’être dési­gnées à ce titre. Il est toute­fois impor­tant de noter que cette liste ne sera défi­ni­ti­ve­ment arrê­tée qu’à l’automne 2016, le temps que les conseils régio­naux issus des élec­tions de décembre prochain donnent leur avis sur le sujet. Les six autres capi­tales sont celles des régions auxquelles la réforme ne touche pas.

Info « Le Généraliste.fr » du 31/​07/​2015
Lu par Renée Dufant

La musique, le mouvement et leur lien dans le cerveau.

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

La neuros­cien­ti­fique Jessica Grahn sait que le fait d’écou­ter de la musique, aide les personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son à allon­ger leur pas et à accé­lé­rer leur marche au lieu de rester figées sur place. En revanche, Dr Grahn ignore comment la musique aide et quelles parties du cerveau elle stimule.

A l’aide de l’ima­ge­rie par réso­nance magné­tique fonc­tion­nelle (IRMf), Dre Grahn, profes­seur adjointe à l’ins­ti­tut du cerveau et de l’esprit de l’Uni­ver­sité Western à London (Onta­rio), étudie les voies et les connexions céré­brales parti­cu­lières qui lient le son et le mouve­ment, pour loca­li­ser avec préci­sion les parties du cerveau impliquées.

Dre Grahn exami­nera, à l’aide d’un scan­ner, les cerveaux de personnes souf­frant de la mala­die de Parkin­son pendant qu’elles écoutent leur musique préfé­rée. En même temps, les personnes tendront leurs pieds sur des leviers pour action­ner une repré­sen­ta­tion d’elles-​mêmes dans un envi­ron­ne­ment virtuel qu’elles visua­li­se­ront grâce à des lunettes.

« C’est le plus près où nous puis­sions nous appro­cher de la marche réelle en situa­tion couchée dans un scan­ner d’IRMf, pendant que nous effec­tuons une scano­gra­phie du cerveau », explique Dre Grahn.

Dr. Grahn teste la théo­rie selon laquelle la musique agit comme un signal externe suggé­rant à quel moment bouger, en utili­sant les systèmes moteurs dans le cerveau qui ne sont pas touchés par la MP, pour compen­ser les systèmes endom­ma­gés qui entravent le mouve­ment et la coor­di­na­tion. Autre­ment, la musique peut acti­ver les centres du plai­sir et de la récom­pense dans le cerveau. Ces centres du plai­sir, peuvent égale­ment être connec­tés aux parties du cerveau qui contrôlent le mouve­ment, mais qui se trou­vaient à l’état latent avant d’être solli­ci­tées pour compen­ser les cellules du cerveau déclinantes.

Les images du cerveau permet­tront au Dr. Grahn et à ses collègues de déter­mi­ner les voies céré­brales solli­ci­tées chez chaque personne – voies qui peuvent diffé­rer en fonc­tion des sélec­tions musi­cales. L’équipe de recherche mesu­rera égale­ment la démarche des patients avant et après l’au­di­tion de la musique qu’ils auront choisie.

Le projet vise à opti­mi­ser l’uti­li­sa­tion de la musique et de chan­sons parti­cu­lières en fonc­tion de l’ac­ti­vité céré­brale obser­vée par le Dr. Grahn, pour voir si la musique peut aider les malades à allon­ger le pas et à marcher plus vite afin de préve­nir les blocages et les chutes, qui confinent souvent les personnes atteintes de la MP chez elles, effrayées par le monde exté­rieur et les inter­ac­tions sociales. « En gros, nous essayons d’amé­lio­rer la mobi­lité et l’au­to­no­mie », déclare le Dr. Grahn. 

Si les travaux du Dr. Grahn donnent les résul­tats escomp­tés, les physio­thé­ra­peutes et les ergo­thé­ra­peutes pour­raient béné­fi­cier de méthodes simples pour aider les personnes souf­frant de la MP, à se socia­li­ser et à profi­ter d’une meilleure qualité de vie.

Article relevé dans Société Parkin­son du Québec – Mars 2015
Par Fran­çoise Vignon

Le tiers : la personne de confiance s’immisce dans la consultation. Les enjeux de la communication avec un tiers

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

La présence d’une personne de confiance, d’un tiers, lors d’une consul­ta­tion, est avant tout un droit. La « loi Kouch­ner »(1) précise que « toute personne majeure peut dési­gner une personne de confiance qui peut être un parent, un proche ou le méde­cin trai­tant, et qui sera consul­tée au cas où elle-​même serait hors d’état d’exprimer sa volonté et de rece­voir l’information néces­saire à cette fin. Si le malade le souhaite, la personne de confiance l’accompagne dans ses démarches et assiste aux entre­tiens médi­caux afin de l’aider dans ses déci­sions ».

L’intrusion de ce tiers change cepen­dant la donne dans la rela­tion médecin-​patient. Pour être fluide, la commu­ni­ca­tion doit être indi­vi­duelle. Or, en présence d’une tierce personne, elle devient plurielle. La nature même de la commu­ni­ca­tion s’en trouve remise en cause. Il existe une parade. « Placer de manière systé­ma­tique le patient au centre de la rela­tion théra­peu­tique reste néces­saire sans pour autant reje­ter la parole du proche, en la prenant au contraire en compte et même en la susci­tant », tempère le docteur Alain Campan, spécia­liste en commu­ni­ca­tion médi­cale, expert au sein de l’AFML*.

Des écueils à éviter
Pour autant, il ne s’agit aucu­ne­ment de lais­ser la fille, le fils, le conjoint, la mère… occu­per toute la place. Souvent, le tiers se pose en porte-​parole, vu que s’exprimer à la place de la personne fait partie des attri­bu­tions de la famille. Dans d’autres cas, le mari ou l’épouse peut être natu­rel­le­ment anxieux ou en souf­france en ce qui concerne la mala­die et/​ou l’avenir du couple. Cette commu­ni­ca­tion non verbale doit donc être prise en compte par le méde­cin pour gérer au mieux sa consul­ta­tion. Il s’agira aussi, autant que possible, d’éviter d’ignorer le proche lorsqu’il s’exprime, ou de le remettre bruta­le­ment à sa place. « Pas ques­tion non plus d’infantiliser le patient dans la consul­ta­tion, sous prétexte qu’il vient accom­pa­gné, ou d’adopter cette atti­tude avec son proche, en plaçant l’un en état de régres­sion par rapport à l’autre. Mieux vaut accor­der une place égale aux deux inter­lo­cu­teurs », conseille le Dr Campan. Bref, la vigi­lance s’impose.

Respec­ter la personne de confiance
Lorsque la personne de confiance(2) s’exprime, le méde­cin devra la prendre en consi­dé­ra­tion en lui répon­dant par une formule du style « je comprends que vous soyez préoc­cupé ». Et si ce dernier pose des ques­tions, y répondre mais, tout de suite après, s’adresser au patient en le solli­ci­tant pour lui deman­der ce qu’il en pense. Si un méde­cin inter­roge le patient et que la tierce personne répond à sa place, il suffira souvent de le reca­drer de façon ferme, mais bien­veillante en quelques mots comme je vais écou­ter ce que dit votre femme ou votre fille (en l’occurrence le patient), c’est impor­tant que je l’écoute” ».

Mais il n’est pas toujours aisé de « voir le patient seul, lorsqu’il vient en couple ou accom­pa­gné d’un de ses parents si c’est un adoles­cent. Mieux vaut alors s’appuyer sur la déon­to­lo­gie médi­cale, sur le secret médi­cal ; il ne faut pas hési­ter à le mettre en avant pour deman­der au tiers de se reti­rer un moment dans la salle d’attente, et d’aller le cher­cher avant la fin de la consul­ta­tion », pour­suit le spécia­liste en commu­ni­ca­tion médicale.

Cet échange, seul à seul, pourra donner l’occasion au méde­cin de deman­der au malade s’il préfère reve­nir, à la prochaine consul­ta­tion, seul ou bien accom­pa­gné. Car le patient n’osera pas forcé­ment expri­mer ses désirs. Ce sera donc au méde­cin de poser la ques­tion. En consul­ta­tion, un prin­cipe reste immuable : parler en présence du malade même si c’est d’Alzheimer. Autre geste symbo­lique à respec­ter : remettre l’ordonnance au patient, même très malade, et non à la personne de confiance. Dans ces cas-​là, la présence du proche se révé­lera très utile car le patient ne sera pas capable de comprendre et de rete­nir toutes les infor­ma­tions dispen­sées par le méde­cin. Mais, même dans ces situa­tions, le malade reste au centre de la consultation. 

Réfé­rence :
(1) Loi n° 2002-​303 du 4 mars 2002 rela­tive aux droits des malades et à la qualité du système de santé, Art. L. 1111 – 7 du Code de la santé publique.
(2) Conseil natio­nal de l’Ordre des méde­cins. Dr Irène Kahn-​Bensaude. La personne de confiance. Rapport adopté lors de la session du CNOM du 8 octobre 2010.

Lu dans le Quoti­dien du Méde­cin par Renée Dufant

Maladie de Parkinson et la vision :

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Avec le vieillis­se­ment de la popu­la­tion, de plus en plus de patients qui nous consultent souffrent de plusieurs problèmes de santé, dont un bon nombre sont de type dégé­né­ra­tif. Certaines patho­lo­gies n’af­fectent que le système visuel, comme la dégé­né­res­cence macu­laire, alors que d’autres peuvent toucher l’en­semble des systèmes. Parmi ces mala­dies que nous rencon­trons de plus en plus souvent, il y a la mala­die de Parkin­son qui peut affec­ter l’œil et la vision. Cette patho­lo­gie chro­nique et dégé­né­ra­tive affecte le système nerveux central et provoque des troubles essen­tiel­le­ment moteurs par le dérè­gle­ment des neurones dopaminergiques.

Les signes les plus connus de la mala­die sont l’hy­per­to­nie muscu­laire qui entraîne une rigi­dité des muscles, le trem­ble­ment au repos, prin­ci­pa­le­ment des extré­mi­tés, et l’aki­né­sie qui est une lenteur d’ini­tia­tion ou d’exé­cu­tion des mouvements.

Mais outre ces signes, plusieurs problèmes oculaires ou visuels sont sous-​diagnostiqués et mal ou peu trai­tés ; il peut s’agir de diplo­pie (trouble du sens de la vue, consis­tant dans la percep­tion de deux images pour un seul objet), de chan­ge­ment de la vision des couleurs, de dimi­nu­tion de la sensi­bi­lité aux contrastes, de problèmes de moti­lité (faculté de se mouvoir), ou de séche­resse oculaire.

Chez les deux tiers des patients, on remarque des anoma­lies de cligne­ment. La dimi­nu­tion du réflexe de cligne­ment causant une baisse de la régu­la­tion du film lacry­mal. La sensa­tion d’œil sec peut être causée par une défi­cience de la couche muqueuse, une surface lacry­male de mauvaise qualité entraî­nant un embrouille­ment souvent variable qui peut causer des diffi­cul­tés de lecture.

La blépha­rite est aussi présente chez un bon nombre de patients atteints de la mala­die de Parkin­son ; une telle inflam­ma­tion des paupières provoque de la douleur et un larmoie­ment exces­sif. La présence de squames et de croûtes explique la sensa­tion de corps étran­gers. Ce problème se contrôle faci­le­ment avec une bonne hygiène des paupières et l’uti­li­sa­tion de compresses chaudes et de lubrifiants.

D’autres affec­tions peuvent toucher les paupières, comme le blépha­ros­pasme, qui est une dysto­nie du muscle orbi­cu­laire provo­quant une contrac­tion invo­lon­taire et souvent doulou­reuse du muscle. Le blépha­ros­pasme peut être faci­le­ment contrôlé par des injec­tions de la toxine botu­lique, mais c’est un trai­te­ment à répé­ter tous les 3 ou 4 mois.

Clini­que­ment, on peut aussi obser­ver l’apraxie de l’ou­ver­ture, qui est une inca­pa­cité du muscle éléva­teur de la paupière, soit une diffi­culté d’amor­cer ou de réali­ser le mouve­ment indé­pen­dam­ment des atteintes motrices et sensi­tives. Toutes les anoma­lies des paupières peuvent causer de l’ir­ri­ta­tion et une sensa­tion d’œil sec.

Par son effet sur l’in­ner­va­tion et les mouve­ments muscu­laires, le Parkin­son peut aussi être en cause dans plusieurs problèmes de vision bino­cu­laire. Les problèmes de conver­gence peuvent provo­quer une *asthé­no­pie, la *diplo­pie et même l’embrouillement, créant une fatigue visuelle impor­tante expli­quant entre autres la diffi­culté de lecture. Un trai­te­ment orthop­tique peut aider à atté­nuer les symp­tômes durant les premiers stades de la mala­die ou encore, une correc­tion pris­ma­tique peut gran­de­ment amélio­rer ce problème.

L’am­pli­tude d’ac­com­mo­da­tion peut égale­ment être dimi­nuée, et aggra­ver les signes et symp­tômes de la pres­by­tie, mais à cause des mouve­ments incon­trô­lés et des posi­tions parfois vicieuse de la tête, il faut faire atten­tion en corri­geant la vision de près avec des lentilles multi­fo­cales. Souvent, une lentille simple vision permet­tra un aligne­ment plus facile des yeux sur les tâches visuelles de près.
Les condi­tions d’éclai­rage peuvent égale­ment exacer­ber un problème de confort visuel. Un bon éclai­rage permet­tra d’avoir un contraste opti­mum, une bonne récep­tion des couleurs et un niveau de brillance confor­table ; les conseils de base d’hy­giène visuelle ont ici toute leur importance.

Pour ces patients atteints de la mala­die de Parkin­son, la perte de tonus et de contrôle muscu­laires peut repré­sen­ter plusieurs petits deuils à faire par rapport à leurs acti­vi­tés habi­tuelles. En opti­mi­sant leur confort visuel, nous pouvons, en tant qu’op­to­mé­tristes, préser­ver quelques-​unes de ces acti­vi­tés et amélio­rer leur qualité de vie. Si les mains tremblent trop pour tenir le jour­nal, on peut le lire sur l’écran d’or­di­na­teur qui lui ne tremble pas, mais pour ce faire il faut que le patient porte la meilleure correc­tion visuelle possible et c’est là que notre inter­ven­tion prend toute son importance.

*Asthé­no­pie : ensemble des symp­tômes liés à la fatigue des muscles oculo­mo­teurs et ciliaires
*Diplo­pie : se carac­té­rise par le fait de voir double, deux images au lieu d’une.

Article du Dr Diane G. Berge­ron, opto­mé­triste – Sté Parkin­son du Québec 

Par Fran­çoise Vignon

Le problème récurrent des ruptures de stock d’amantadine

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

L’Agence natio­nale de sécu­rité du médi­ca­ment et des produits de santé (ANSM) a annoncé dans une note publiée ce vendredi une nouvelle rupture de stock de Manta­dix (aman­ta­dine hydro­chlo­ride, BMS), un médi­ca­ment utilisé pour calmer les dyski­né­sies induites par les neuro­lep­tiques et la L‑Dopa chez les patients atteints de la mala­die de Parkinson.

Une spécia­lité compa­rable, l’Amantadine AL (hémi­sul­fate d’amantadine), initia­le­ment desti­née au marché alle­mand, sera cepen­dant dispo­nible à comp­ter du 23 juillet 2015. Cette mise à dispo­si­tion « à titre excep­tion­nel et tran­si­toire » est réser­vée aux patients pour lesquels une alter­na­tive théra­peu­tique ne peut pas être envisagée.

Un médi­ca­ment écono­mi­que­ment peu rentable :
Cette rupture de stock, dont les premiers signes sont appa­rus en mars dernier, est la troi­sième en moins d’un an.
Selon l’ANSM, la firme BMS a fait part de sa volonté d’arrêter la produc­tion de Manta­dix dès qu’une alter­na­tive serait trou­vée. « L’amantadine est un vieux médi­ca­ment anti­vi­ral dont l’action sur les dyski­né­sies a été décou­verte par hasard », rappelle Pr Philippe Damier, qui dirige le centre expert mala­die de Parkin­son du CHU de Nantes, « c’est un médi­ca­ment peu cher qui inté­resse peu les entre­prises phar­ma­ceu­tiques. »

Des nouvelles formu­la­tions d’amantadine à action prolon­gées sont en cours d’évaluation et pour­raient arri­ver sur le marché « d’ici deux ou trois ans », selon le Pr Damier, qui estime que ces nouvelles formu­la­tions – plus chères – devraient être four­nies de manière plus régulière. 

Les méde­cins et malades comptent égale­ment beau­coup sur une des dispo­si­tions du projet de loi de santé, qui envi­sage d’obliger les fabri­cants de certains médi­ca­ments clés à s’engager à mettre en place une produc­tion suffi­sante pour éviter les ruptures de stock. « Les anti­épi­lep­tiques en feront partie, et il est probable que les médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens figurent égale­ment sur la liste », espère le Pr Damier.

Damien Coulomb Source : Lequotidiendumedecin.fr
Lu par Renée Dufant

Que faire en cas de rupture de stock de médicaments ?

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Le nombre de médi­ca­ments en rupture de stock augmente forte­ment depuis quelques années. Les offi­cines s’in­quiètent comme les malades de la rupture de stock de médi­ca­ments. Début août, un phar­ma­cien de Clamart (Hauts-​de-​Seine) vient de mettre en demeure son four­nis­seur et les labo­ra­toires pour qu’ils règlent cette situa­tion ingé­rable et préju­di­ciable pour les malades et le secteur phar­ma­ceu­tique ; il estime que ces pénu­ries relèvent d’un « dysfonc­tion­ne­ment orga­nisé ».

Qu’il s’agisse de rupture de stock (coté fabri­cant) ou d’ap­pro­vi­sion­ne­ment (chez le phar­ma­cien), il est de plus en plus fréquent de ressor­tir les mains vides de la phar­ma­cie : « Il nous manque en perma­nence plusieurs dizaines de produits, et les choses ne vont pas en s’amé­lio­rant », constate Carine Wolf, phar­ma­cienne et prési­dente de l’Ordre des phar­ma­ciens de Seine-​Maritime. 55% des Fran­çais disent avoir été confron­tés au problème, selon un sondage Ipsos-​Observatoire socié­tal du médi­ca­ment de février 2014, y compris pour des trai­te­ments dont l’in­ter­rup­tion pose de vrais problèmes médi­caux. Anti-​infectieux, chimio­thé­ra­pie contre le cancer, trai­te­ment hormo­naux ou neuro­lo­giques … Des centaines de médi­ca­ments sont indis­po­nibles chaque année sur le marché fran­çais (et aussi chez nos voisins euro­péens), en ville comme à l’hô­pi­tal, et parfois cela dure longtemps.

Pour­quoi ces ruptures de stocks ?

  1. Un marché devenu très vaste :
    D’abord en raison de l’or­ga­ni­sa­tion du système de soin au niveau mondial. La matière première vient majo­ri­tai­re­ment d’Asie et la plupart des médi­ca­ments ne sont plus fabri­qués désor­mais sur le terri­toire fran­çais, ou même euro­péen, mais en Chine et en Inde. Nous sommes donc dépen­dants des aléas de produc­tion en Asie. Si l’offre dimi­nue, par manque de matières premières (comme cela a été le cas pour les extraits thyroï­diens) ou par défaut dans la produc­tion (pour un vaccin, par exemple), il n’est plus possible de livrer tout le monde dans les temps.
  2. Un marché trop tendu :
    La produc­tion se fait à flux tendu. Or il faut comp­ter de quelques semaines à plus d’un an entre la commande et la livrai­son d’un médi­ca­ment. Il suffit que la demande augmente dans un autre pays, ou que sur notre terri­toire un trai­te­ment concur­rent soit indis­po­nible pour que, méca­ni­que­ment, les stocks s’effondrent.
  3. La prime au marché le plus juteux :
    Il arrive que certains arrêts de fabri­ca­tion soient « program­més » par des labo­ra­toires qui jugent certains médi­ca­ments « pas assez rentables ». Une sorte de mesure de rétor­sion inavouée après la baisse de prix d’un trai­te­ment par exemple. Les gros­sistes sont alors tentés de privi­lé­gier le marché qui rapporte le plus, dans un pays voisin – compre­nez celui où le médi­ca­ment est vendu le plus cher. « La loi de santé qui vient d’être votée inter­dit d’ailleurs aux gros­sistes d’ex­por­ter des médi­ca­ments « d’in­té­rêt théra­peu­tique majeur » dont les stocks sont insuf­fi­sants et c’est une bonne chose », note Eric Baseillac, direc­teur des affaires écono­miques et inter­na­tio­nales du Leem (les entre­prise du médicament).

Que faire quand ça nous arrive ?

  1. S’in­for­mer pour savoir s’il s’agit d’un problème ponc­tuel ou durable :
    Les phar­ma­ciens disposent d’un « dossier phar­ma­ceu­tique de rupture » qui recense et explique les ruptures de stock. L’ANSM (l’Agence natio­nale de sécu­rité du médi­ca­ment et des produits de santé) indique sur son site, un certain nombre de rupture d’ap­pro­vi­sion­ne­ment. C’est encore insuf­fi­sant selon la revue « Pres­crire » qui réclame davan­tage d’in­for­ma­tions en direc­tion des patients et des méde­cins, et une mobi­li­sa­tion des pouvoirs publics, les seuls à pouvoir obli­ger les firmes à anti­ci­per ces ruptures de stock et à propo­ser des alternatives.
  2. Contour­ner la pénu­rie en utili­sant une molé­cule équivalente
    Le phar­ma­cien, en accord avec le méde­cin pres­crip­teur, recherche une alter­na­tive. Les produits de substi­tu­tion dispo­nibles à un moment précis deman­de­ront parfois d’adap­ter les doses ou la poso­lo­gie du nouveau médi­ca­ment. Pensez à indi­quer la tota­lité des trai­te­ments que vous prenez pour éviter les risques d’in­te­rac­tions médi­ca­men­teuses et signa­lez tout effet indé­si­rable au phar­ma­cien ou au méde­cin sans tarder.
  3. Even­tuel­le­ment se tour­ner vers l’hô­pi­tal ou un pays voisin pour trou­ver une solu­tion de rempla­ce­ment.
    Il arrive que rien ne marche. L’exemple le plus criant aujourd’­hui est l’ab­sence de Manta­dix, ce trai­te­ment indis­pen­sable aux malades de Parkin­son, indis­po­nible depuis des mois. Avec des consé­quences très néga­tives sur l’état de santé des malades qui n’ont pas réussi à avoir accès aux trai­te­ments de rempla­ce­ment … Eux aussi en rupture de stock !!

Article d’Agnès Duper­rin et Isabelle Duran­ton du 20/​04/​15 modi­fié le 10/​08/​15
et relevé dans « Notre Temps Santé ».
Par Fran­çoise Vignon

Parkinson : un médicament pour le foie donne des résultats prometteurs

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Des cher­cheurs ont décou­vert qu’un médi­ca­ment utilisé dans le trai­te­ment des mala­dies du foie est capable de ralen­tir la progres­sion de la mala­die de Parkinson. 

Un médi­ca­ment pres­crit depuis des années dans le trai­te­ment des patho­lo­gies hépa­tiques, l’UCDA, permet­trait de ralen­tir la progres­sion de la mala­die de Parkin­son, selon des cher­cheurs de l’université de Shef­field (Royaume-​Uni). Une décou­verte telle que les scien­ti­fiques ont demandé une procé­dure accé­lé­rée d’essai clinique chez l’homme. Ces travaux ont été publiés dans le jour­nal Neurology. 
« Nous avons démon­tré les effets béné­fiques de l’UCDA [Acide urso­dé­soxy­cho­lique] sur des biop­sies de tissus céré­braux de malades de Parkin­son portant la muta­tion LRRK2 et de porteurs asymp­to­ma­tiques de la muta­tion. Dans les deux cas, l’UCDA améliore la fonc­tion des mito­chon­dries (orga­nite cellu­laire, ndlr) comme en témoigne l’augmentation de la consom­ma­tion d’oxygène et l’énergie cellu­laire », explique le Dr Heather Morti­boys, de l’Université de Sheffield.

La muta­tion LRRK2 est la cause la plus fréquente de mala­die de Parkin­son d’origine géné­tique. Cepen­dant, le méca­nisme menant à cette neuro­dé­gé­né­res­cence est encore inex­pli­qué. Par ailleurs, un dysfonc­tion­ne­ment mito­chon­driale – qui a pour consé­quence une dimi­nu­tion de l’énergie cellu­laire – est impli­qué dans de nombreuses mala­dies affec­tant le système nerveux telles que la mala­die de Parkin­son, la mala­die de Hunting­ton ou encore la mala­die de Char­cot. Les cellules nerveuses sont en effet parti­cu­liè­re­ment gour­mandes en éner­gie. Si celle-​ci vient à manquer, la vie de ces cellules est en jeu.

Des besoins théra­peu­tiques énormes
Outre leurs expé­riences sur des tissus préle­vés chez des malades, les cher­cheurs ont aussi observé l’effet béné­fique de l’UCDA in vivo en utili­sant la droso­phile. Chez la mouche du vinaigre, le dysfonc­tion­ne­ment mito­chon­driale causé par la muta­tion LRRK2 se traduit par une perte progres­sive de la vue. L’ad­mi­nis­tra­tion de l’UCDA a permis d’évi­ter aux insectes porteurs de la muta­tion de perdre la vue. Les scien­ti­fiques ont donc conclu que le médi­ca­ment agis­sait sur les neurones dopa­mi­ner­giques, le type de cellules nerveuses endom­ma­gées dans la mala­die de Parkinson.

« Au vu des résul­tats promet­teurs que nous avons obtenu in vitro, nous voulons main­te­nant exami­ner et confir­mer le poten­tiel de l’UCDA in vivo, » indique Oliver Band­mann, profes­seur en neuro­lo­gie des troubles du mouve­ment à l’université de Shef­field et respon­sable de l’étude.

« Les besoins en nouveaux trai­te­ments capables de ralen­tir ou stop­per la progres­sion de la mala­die sont énormes », affirme Le Dr Arthur Roach, direc­teur de la recherche et du déve­lop­pe­ment de l’association britan­nique de lutte contre Parkin­son. A cause de cette urgence, les tests de médi­ca­ments comme l’UCDA, qui est déjà auto­risé pour d’autres mala­dies, sont extrê­me­ment précieux. Cela peut nous faire gagner beau­coup de temps et nous permettre d’économiser des centaines de millions d’euros. Ce type de recherche de pointe repré­sente le meilleur espoir d’aboutir à des trai­te­ments effi­caces pour les patients atteints de Parkin­son en quelques années et non des décennies.

Relevé sur « Pour­quoi Docteur » le 10/​08/​2015 par Renée Dufant

Bonne nouvelle pour les gourmands : manger du chocolat tous les jours aide à lutter contre la maladie

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

Selon une étude alle­mande, manger du choco­lat noir régu­liè­re­ment serait béné­fique contre les symp­tômes de la mala­die de Parkinson.

Le choco­lat est un petit plai­sir, mais il peut aussi jouer un rôle contre la mala­die de parkin­son. Des cher­cheurs de l’université de tech­no­lo­gie de Dresde (Alle­magne) affirment dans une étude, que le choco­lat aide­rait à réduire les symp­tômes provo­qués par la mala­die de parkin­son. Pour arri­ver à cette conclu­sion, ils ont pres­crit à 23 patients la prise de 50g de choco­lat deux fois par jours pendant une semaine. Certains devaient manger du choco­lat blanc (0% de cacao) et d’autres du choco­lat noir à 85%. La semaine suivante, les sujets ayant pris du choco­lat blanc ont pris du choco­lat noir et inversement. 

Une hormone présente dans le cacao
Les résul­tats ont montré qu’après avoir mangé du choco­lat noir les symp­tômes des volon­taires liés à la mala­die de Parkin­son ont dimi­nué. Selon les cher­cheurs c’est grâce à la phény­lé­thy­la­mine, hormone conte­nue dans le choco­lat, jouant un rôle de neuro­trans­met­teur qui active la sécré­tion de dopa­mine (hormone liant certaines cellules nerveuses entre elles). Lorsqu’une personne est atteinte de la mala­die de Parkin­son, son système nerveux central ne produit pas assez de dopa­mine ce qui ralen­tit la trans­mis­sion des messages nerveux.

Lu dans «  Médi­site  » du 12/​08/​2015 par Renée Dufant

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