Ne pas être qu'un "patient" ...

Pensez à vos dents

Article paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°25

De nombreux malades parkin­so­niens ont en effet des problèmes dentaires et notam­ment la nuit ils grincent des dents ; ce qui a pour effet une usure préma­tu­rée des dents et une fragi­lité accen­tuée au niveau des gencives et des racines .Cela s’appelle le « bruxisme » et ce serait lié au sommeil. Le bruxisme du sommeil ferait partie d’une entité de la patho­lo­gie du contrôle des mouve­ments pendant le sommeil, notam­ment un dérè­gle­ment du système dopa­mi­ner­gique ou/​et du système neuro-masticateur.

Tout çà pour vous dire que ces grin­ce­ments de dents provoquent des alté­ra­tions dentaires (usure dentaire, fêlures et frac­tures verti­cales déchaus­se­ment dentaire) pouvant aller jusqu’à la néces­sité d’extraire la dent.

La seule parade à cet état de choses est le port d’une gout­tière occlu­sale, la nuit, afin que les dents du haut et du bas n’entrent plus en contact.

Atten­tion aux gingi­vites qui se mani­festent par une gencive rouge et gonflée qui saigne faci­le­ment .Elles peuvent se trans­for­mer en une paro­don­tite et l’un des symp­tômes les plus confon­dants est la mobi­lité de plus en plus grande des dents par destruc­tion des tissus de soutien.

Si un de ces symp­tômes appa­raît, n’hésitez pas, allez consul­ter votre dentiste.

Atten­tion, pour les anes­thé­sies, ne pas oublier qu’il ne faut pas d’adrénaline dans le produit anes­thé­siant, incom­pa­tible avec nos traitements.

Colette VEGUER

L’enquête sur la neurostimulation

Article paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°25

L’enquête sur la neurostimulation

Lancée avec le numéro de décembre 2005, cette enquête n’avait d’autre ambi­tion que de sonder les béné­fi­ciaires de cette tech­nique médi­cale afin qu’ils nous disent leurs impres­sions, leur bien ou mal être après cette lourde opéra­tion chirur­gi­cale et s’ils se consi­dé­raient comme bien ou mal infor­més.

Nous avons récolté 25 réponses ce qui peut sembler peu mais nous n’avions pas la préten­tion de tout savoir dans ce domaine et la tech­nique – un ques­tion­naire glissé dans la revue s’adressant à tous les lecteurs – ne pouvait pas permettre de recueillir l’avis de tous les opérés. Elle a le mérite, cepen­dant, de faire appa­raître des obser­va­tions qu’il pour­rait être judi­cieux de relayer auprès des inter­ve­nants et des asso­cia­tions concer­nées.

A
noter que pour la plupart, il s’agit d’opérations réali­sées depuis l’an 2000 à l’exception notable d’une patiente opérée en 1983, sans doute une des toutes premières !

Avant l’opération

50%,soit la moitié seule­ment des réponses déclarent être Bien ou Très Bien infor­més ; ce qui laisse tout de même 44% de Moyen ou Mal infor­més ; ce qui n’est pas négli­geable compte tenu de l’importance de cette opération.

Qui désignent-​ils en prio­rité comme « infor­ma­teurs » ? A près des deux tiers (63%), l’équipe chirur­gi­cale et le neuro­logue, ce qui semble normal. Mais près d’un tiers désigne les « autres patients ».

C’est d’ailleurs, pour près de la moitié des réponses, dans ce domaine qu’il y aurait des progrès à faire : amélio­rer l’information grâce aux témoi­gnages des patients déjà opérés qui peuvent trans­mettre leurs impres­sions et leurs « connais­sances du parcours ».

De
toutes les façons, ce qui ressort essen­tiel­le­ment c’est qu’il s’agit du «  dernier recours  » pour un «  mieux vivre  », que l’on n’a pas vrai­ment le choix et qu’une très grande inquié­tude s’exprime avant l’opération quant à la douleur et aux résul­tats. Une accom­pa­gna­trice se deman­dait même si le malade garde­rait toutes ses facul­tés.

Pendant l’opération

A nouveau 56% des opérés se disent bien infor­més par l’équipe chirur­gi­cale et le neuro­logue lors de l’intervention.

Il y a quand même 33% Pas ou Mal infor­més et 11% Sans réponse, ce qui peut sembler impor­tant puisqu’il s’agit de l’information au moment de l’opération.

Les infor­ma­tions demandées :

  • les rôles et fonc­tions de chacun dans l’équipe y compris de l’équipe hospi­ta­lière (par exemple : quel est le rôle de la surveillante générale ?)
  • .A qui s’adresser pour les obser­va­tions et les questions ?
  • Avoir des infor­ma­tions plus person­na­li­sées, adap­tées à son cas personnel. 
  • Préci­ser les risques, infec­tieux par exemple.

Une propo­si­tion qui mérite atten­tion : la créa­tion d’une cellule d’information pouvant accom­pa­gner le malade mais aussi son entou­rage qui se pose beau­coup de ques­tions. Et amélio­rer l’accueil de l’accompagnant durant l’hopitalisation.

Après l’opération :
le S A V (service après vente)

C’est
près de 78% qui se disent Bien infor­més ou qui répondent Oui à la ques­tion. Mais il y a tout de même 17% de Mal informés. 

Cepen­dant, près de 56% souhaitent une amélio­ra­tion des condi­tions de suivi : en multi­pliant les fréquences des visites de contrôle et en augmen­tant leur durée pour avoir vrai­ment « le temps » d’être écouté. Et surtout, ne pas « passer de main en main » en ayant le senti­ment de ne pas obte­nir de réponses aux ques­tions posées.

Les incon­vé­nients qui suivent l’opération, les plus souvent cités : pour un quart des réponses, les problèmes liées à la parole et à la marche. La diffi­culté à rééqui­li­brer les dosages de médicaments.
Ainsi que des ques­tions sur la durée des amélio­ra­tions et la durée de vie de la pile.

Conclu­sion

C’est un plébis­cite de « satis­fac­tion » quant à cette opéra­tion : puisque 89% des neuro­sti­mu­lés se disent Satis­faits voir même Très satis­faits (28%) et ne regrettent aucu­ne­ment d’avoir accepté cette opéra­tion. Ceux qui se disent mécon­tents le sont à la suite d’opérations « ratées » ou qui n’ont pas données
les résul­tats escomptés.

Le béné­fice essen­tiel retiré de cette opéra­tion est surtout lié à la motri­cité et donc à une « indé­pen­dance retrouvée ». 

Mais ils sont tous conscients que la mala­die conti­nue d’évoluer et qu’il ne s’agit que d’une « rémission ».

Plusieurs remarques concernent la durée de vie des piles et leur rempla­ce­ment pas toujours réussi qui provoque quel­que­fois des «  retours en arrière  » dans les condi­tions de vie des patients.

Les conseils donnés pour de futurs candi­dats : être très déter­miné, s’informer le plus large­ment possible, être patient – les réglages peuvent être longs –, faire confiance aux équipes médi­cales, mais surtout ne pas hési­ter à accep­ter cette propo­si­tion pour les bien­faits qu’elle apporte.

NOTRE CONCLUSION

Même modeste quant à sa dimen­sion, cette enquête-​sondage souligne ce que nombre de neuro­sti­mu­lés ont déjà pu nous dire : il ne faut pas lési­ner sur l’information, qu’elle soit donnée par les prati­ciens mais aussi par les malades déjà opérés.

C’est un gage de réus­site certain.

      Par
      Jean GRAVELEAU
      graveleau.jean2@wanadoo.fr

    La transplantation neuronale et la maladie de Parkinson : « la traversée du gué »

    LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
    N°24 – mars 2006

    La trans­plan­ta­tion neuro­nale et la mala­die de Parkinson : 

    « la traver­sée du gué »

    C’est sur la base de nombreuses études effec­tuées prin­ci­pa­le­ment chez le rongeur, mais aussi le primate, que la trans­plan­ta­tion de cellules neuro­nales fœtales humaines, issues du mésen­cé­phale ventral, a été entre­prise en clinique chez des patients parkin­so­niens. L’objectif est de restau­rer un apport de dopa­mine dans le noyau caudé/​putamen ‘(stria­tum) en y implan­tant des neurones capables de synthé­ti­ser cette molé­cule.

    Plusieurs centres se sont enga­gés dans cette voie pion­nière, mais sans beau­coup de concer­ta­tion. C’est ainsi que les tech­niques de prélè­ve­ment et de trai­te­ment des tissus ont varié au gré des promo­teurs, et malheu­reu­se­ment sans effort de ratio­na­li­sa­tion ni de concer­ta­tion. De même, la stan­dar­di­sa­tion de critères permet­tant de compa­rer les éven­tuels béné­fices d’un centre à l’autre a tardé à émer­ger.

    Pour­tant, la plupart des essais ont apporté la preuve que certains patients trans­plan­tés ont connu des béné­fices notoires et durables capa­cité de synthèse et d’incorporation accrue de dopa­mine au niveau du stria­tum, et amélio­ra­tion conjointe des défi­cits moteurs, permet­tant une baisse de la prise de L‑DOPA. Cette voie théra­peu­tique est malheu­reu­se­ment diffi­cile à mettre en œuvre. Les cellules doivent être obte­nues à partir de fœtus humains, donc à partir d’ »IVG. Leur collecte néces­site évidem­ment des précau­tions en matière d’éthique, mais aussi clinique, car de telles opéra­tions néces­sitent des soins parti­cu­liers de la donneuse, pour ne pas endom­ma­ger l’ébauche du cerveau du fœtus. En outre, il faut plusieurs embryons, et donc autant de donneuses, pour la trans­plan­ta­tion d’un seul hémi­sphère céré­bral, alors que la trans­plan­ta­tion bila­té­rale est consi­dé­rée comme plus effi­cace. Se posent donc de diffi­ciles problèmes de conser­va­tion des tissus .

    Le cerveau est un organe aux proprié­tés immu­no­lo­giques parti­cu­lières, qui lui permettent de tolé­rer des neurones issus d’un donneur de la même espèce (allo­trans­plan­ta­tion). Pour­tant là encore, il a été réalisé qu’il exis­tait des limites mal connues à cette tolé­rance, qui font que des rejets de gref­fons sont néan­moins possibles, et peuvent expli­quer certains échecs. Des études cliniques récentes, réali­sées en « double aveugle », ont conclu que la trans­plan­ta­tion de neurones fœtaux humains n’apportaient aucun béné­fice et même pire, pouvaient occa­sion­ner l’émergence de dyski­né­sies.

    A l’inverse, des autop­sies réali­sées sur des patients décé­dés de causes diverses ont montré que la trans­plan­ta­tion pouvait régé­né­rer une inner­va­tion dopa­mi­ner­gique signi­fi­ca­tive et stable du stria­tum, elle-​même asso­ciée à des béné­fices cliniques aussi stables dans le temps.

    De telles contra­dic­tions s’expliquent par la variété des tech­niques de prépa­ra­tion des trans­plants. Certains centres ont utilisé des pièces entières de tissu mésen­cé­pha­lique intact, alors que d’autres trans­plan­taient des cellules préa­la­ble­ment disso­ciées, et ce avec des trai­te­ments divers desti­nés à limi­ter leur mort durant les étapes pré-​opératoires.. Enfin, les trai­te­ments post-​opératoires ont égale­ment varié, en parti­cu­lier en matière d’immunosuppression. Celle-​ci paraît très utile, alors que comme nous l’avons vu, le statut immu­no­lo­gique du cerveau lais­sait croire que toute allo­trans­plan­ta­tion serait bien accep­tée sans besoin d’immunosuppression.

    Il faut donc conclure que la tech­no­lo­gie de trans­plan­ta­tion demeure encore trop lourde, et que pour la rendre parfai­te­ment fiable, il faut reprendre les recherches fonda­men­tales pour en cerner les aléas et défi­nir les proto­coles d’application les plus effi­caces.

    Dans ce contexte, il est devenu évident qu’un tout état de cause, il serait impos­sible de dispo­ser de suffi­sam­ment de neurones fœtaux humains pour soigner de nombreux patients, et qu’il fallait abso­lu­ment se diri­ger vers d’autres sources.

    C’est dans ce contexte que des recherches en xéno­trans­plan­ta­tion ont été entreprises.

    Diverses études, essen­tiel­le­ment effec­tuées aux Etats-​Unis, ont montré que les neurones fœtaux porcins consti­tuaient une alter­na­tive aux neurones humains. Après trans­plan­ta­tion dans le stria­tum d’un rece­veur d’une autre espèce (rat, singe), ils montrent une capa­cité de réin­ner­va­tion impor­tante et restaurent des troubles moteurs provo­qués par des lésions des neurones dopa­mi­ner­giques. L’handicap majeur de cette voie est la grande suscep­ti­bi­lité de telles xéno­greffes aux méca­nismes de rejet provo­qués par le système immu­no­lo­gique du rece­veur.

    Avec quelques autres groupes, nous avons beau­coup travaillé pour explo­rer les bases molé­cu­laires et cellu­laires de ce rejet, en profi­tant notam­ment des compé­tences de cher­cheurs de notre labo­ra­toire spécia­li­sés dans l’immunologie des trans­plan­ta­tions rénales. Les résul­tats de plusieurs années d’études, menées notam­ment par Benoît Melchoir et Caro­line Martin, qui ont béné­fi­cié l’un et l’autre d’une aide finan­cière du Comité d’Entente et de Coor­di­na­tion des Asso­cia­tions de Parkin­so­niens (CECAP), ont mis en évidence le rôle central d’un type cellu­laire, les lympho­cytes T.

    C’est sur cette base que nous avons entre­pris de géné­rer un porc trans­gé­nique dont les neurones sécrètent une molé­cule qu’ils ne produisent pas norma­le­ment, et qui est connue pour inac­ti­ver plusieurs types de lympho­cytes T. Le gène spéci­fiant cette molé­cule est d’origine humaine. Toute­fois, cette molé­cule a été amélio­rée par ingé­nie­rie géné­tique pour en accroître la stabi­lité, mais aussi pour permettre sa synthèse par des neurones.

    L’obtention de porcs trans­gé­niques a néces­sité une impor­tante colla­bo­ra­tion avec l’INRA (Insti­tut Natio­nal de Recherche Agro­no­mique), ainsi qu’avec une autre unité INSERM et un labo­ra­toire du CNRS (Centre Natio­nal de la Recherche Scien­ti­fique). Un finan­ce­ment excep­tion­nel impor­tant a été fourni par l’INSERM pour lancer les travaux, qui ont encore béné­fi­cié des aides plus ponc­tuelles d’associations, dont l’AFM (Asso­cia­tion Fran­çaise pour la lutte contre les Myopa­thies) et, rappelons-​le, le CECAP.

    Près de 5 ans ont été néces­saires pour obte­nir deux animaux trans­gé­niques, après 2.286 injec­tions d’œufs ensuite réim­plan­tés dans des truies, qui ont abouti à la nais­sance de 151 porce­lets seule­ment, dont deux présen­taient les proprié­tés recher­chées.

    Nous dispo­sons main­te­nant de descen­dants homo­zy­gotes (deux exem­plaires du trans­gène par cellule) de ces deux animaux et avons montré que les neurones mésen­cé­pha­liques fœtaux de tels porcs étaient effec­ti­ve­ment capables de sécré­ter la molé­cule immu­no­sup­pres­sive après implan­ta­tion dans le cerveau du rat.

    Et alors, ça marche ? Impos­sible de répondre à cette ques­tion, car la molé­cule immu­no­sup­pres­sive est humaine, et elle est inac­tive sur les lympho­cytes T du rat. Il faut donc reprendre l’expérimentation, mais cette fois chez le singe, chez lequel la molé­cule humaine est active. Le coût et la diffi­culté logis­tique de cette expé­ri­men­ta­tion n’ont pas permis de l’entreprendre à ce jour. Toute­fois, une demande de finan­ce­ment, émanant de 22 labo­ra­toires euro­péens, a été dépo­sée auprès de la Commis­sion Euro­péenne. Elle est notam­ment desti­née à produire de nouveaux porcs trans­gé­niques, cette fois desti­nés à la trans­plan­ta­tion de reins ou pancréas chez l’homme. Mais elle inclut un volet destiné à finan­cer la trans­plan­ta­tion des neurones issus de nos animaux trans­gé­niques chez des singes préa­la­ble­ment lésés pour les rendre « parkin­so­niens »

    Cette expé­ri­men­ta­tion utili­sera des instal­la­tions appro­priées à Padoue, en Italie, et mobi­li­sera des compé­tences de collègues anglais, et bien sûr, les nôtres. Ainsi, nous espé­rons que les experts commu­nau­taires seront séduits par notre programme (il y a de bonnes chances) et que nous connaî­trons bien­tôt la suite de cette longue entreprise.

    Philippe Brachet
    INSERM U643

    30 BD Jean Monnet – 44093 Nantes

    Les hallucinations ne sont pas un signe de « folie »

    LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
    N°24 – mars 2006

    Des perceptions trompeuses

    Les hallucinations ne sont pas un signe de « folie »

    Le Parkinson suisse – septembre 2005

    Lors de surpro­duc­tion, la dopa­mine – un neuro­trans­met­teur manquant au niveau du tronc céré­bral dans le cadre de la mala­die de Parkin­son – peut favo­ri­ser l’apparition de percep­tions trom­peuses comme des hallu­ci­na­tions. Chez les patients parkin­so­niens, de tels phéno­mènes peuvent appa­raître lorsque les médi­ca­ments augmentent le taux de dopa­mine. Certains patients n’osent pas en parler à leur méde­cin de peur d’éventuellement être pris pour des « fous ». Les méde­cins sont au courant de ces inter­ac­tions et ils peuvent remé­dier à de tels troubles. Ils vont contrô­ler la dose des médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens pour exclure un surdo­sage. A la condi­tion, toute­fois, qu’ils aient été infor­més de ces troubles. Les patients devraient donc immé­dia­te­ment leur commu­ni­quer l’apparition d’hallucinations ou d’autres phéno­mènes.

    Source : www.parkinson-web.de

        Lu par Jean GRAVELEAU

      Des cellules souches pour une « livraison thérapeutique à domicile ».

      LE PARKINSONIEN INDEPENDANT 

      N°24 – mars 2006

      Mala­die de Parkinson : 

      Des cellules souches pour 

      Une « livrai­son théra­peu­tique à domi­cile  ».

      Trai­ter les désordres du cerveau relève d’un chalenge lié à la diffi­culté de déli­vrer les médi­ca­ments à travers la barrière hemato-​encéphalique, cette membrane protec­trice qui protège notre cerveau de toute infec­tion est, aussi, imper­méable aux grosses molé­cules médicamenteuses.

      Des travaux récents sur des modèles animaux montrent que l’implantation céré­brale de cellules souches neuro­nales géné­ti­que­ment modi­fiées peuvent direc­te­ment produire et déli­vrer le médi­ca­ment et ont montré une réduc­tion des symp­tômes parkin­so­niens.

      Nous savons que des molé­cules, telles que le facteur de crois­sance GDNF, peuvent promou­voir la régé­né­ra­tion des neurones perdus lors de la mala­die de Parkin­son. Cepen­dant, la déli­vrance de ces molé­cules dans le cerveau, par le biais de virus modi­fiés comme trans­por­teur ou par l’injection directe dans le cerveau, peuvent poser des risques de santé supplémentaires. 

      Une étude menée par le Dr Svend­sen (Univer­sity of Wiscon­sin, Madi­son, USA) a consi­déré une stra­té­gie diffé­rente. Ils ont eu l’idée de modi­fier des cellules souches, connues pour être bien tolé­rées dans le cerveau, pour expri­mer le GDNF. Ces cellules géné­ti­que­ment modi­fiées – origi­nel­le­ment des cellules souches progé­ni­trices neuro­nales, déri­vées de cerveau fœtal humain – ont été trans­fé­rées dans le cerveau de rats rendus parkin­so­niens ou de singes rhésus dans lequel un apport de GDNF était néces­saire pour réta­blir une fonc­tion motrice normale.

      De
      façon remar­quable, les protéines produites par ces cellules restent actives jusqu’à 3 mois et sont trans­por­tées jusque dans la substance noire, cette petite partie du cerveau qui souffre de neuro­dé­gé­né­ra­tion chez les sujets parkin­so­niens. Plus surpre­nant, ces cellules migrent au travers de toutes régions affec­tées et ainsi contri­buent à la repousse axonale et la survie neuro­nale.

      Néan­moins, l’application de cette théra­pie chez l’homme dépen­dra de la mise au point des proces­sus permet­tant de contrô­ler la sécré­tion de GDNF par ces cellules modi­fiées ; en parti­cu­lier, il s’agira de trou­ver un moyen de stop­per la produc­tion si cela devient nécessaire. 

      Le groupe de Svend­sen a réussi à contrô­ler et régu­ler la produc­tion de GNDF in vitro sur des cellules en culture ; mais le blocage de ces cellules chez l’animal a donné plus de diffi­cul­tés et néces­site de nouvelles expé­ri­men­ta­tions.

      Somme toute, ce travail nous montre de façon évidente que les cellules souches peuvent être un moyen de trans­port sûr et effi­cace pour nos médi­ca­ments dans des tissus diffi­ci­le­ment acces­sible tels que le cerveau. Cette stra­té­gie promet­teuse dans le trai­te­ment de la mala­die de Parkin­son est aussi à l’étude pour béné­fi­cier à tous autres désordres neuro­dé­gé­né­ra­tifs néces­si­tant un apport local direct du médi­ca­ment.

      Adapté de Tani Casci, Nature Review Gene­tics 7, 87 (Février 2006).

      Etude origi­nale publiée dans Gene Théra­pie, 15 décembre 2005. Behr­stock et al., “Human neural proge­ni­tors deli­ver glial cell line-​derived neuro­tro­phic factor to parkin­so­nian rodents and aged primates”.

      Dr Benoît Melchior

      Divi­sion of Biome­di­cal Sciences

      Univer­sity of Cali­for­nia – River­side

      Le Dr Benoît Melchior suit un stage post-​doctoral dans le labo­ra­toire du Dr Monica J. Carson à l’University of Cali­for­nia – River­side, et concentre son travail sur le contrôle des réac­tions inflam­ma­toires dans le cerveau. Il avait reçu l’appui finan­cier de la fonda­tion par une bourse “CECAP Recherche” au cours de sa thèse de docto­rat sous la direc­tion du Dr Philippe Brachet a l’INSERM U643 (ex U437) à Nantes,
      au cours de laquelle il avait aidé à carac­té­ri­ser les réac­tions inflam­ma­toires liées au rejet de greffes neuro­nales implan­tée dans le cerveau.

      Relu pour vous par Jean GRAVELEAU

      Dix propositions pour la maladie de Parkinson

      LE PARKINSONIEN INDEPENDANT 
      N°24 – mars 2006

      Un plan pour « Parkinson » :

      Dix propositions pour la maladie de Parkinson

      Rencontre au Ministère de la Santé et de la Solidarité

      Le « Plan Parkin­son »

      Depuis déjà plusieurs mois, inter­pellé par diffé­rentes démarches – le « plan Alzhei­mer », celui des « mala­dies orphe­lines », le plan « qualité de vie et mala­dies chro­niques » — un petit « commando » de travail s’était réuni pour élabo­rer un « plan Parkin­son »(*) sur le modèle des précé­dents, en dix propo­si­tions.

      « Par le nombre de malades atteints, par la nature même des symp­tômes et par la gravité de son évolu­tion, la mala­die de Parkin­son est bien un défi auquel la société se doit d’apporter des réponses effi­caces et respec­tueuses de la dignité des malades et de leurs familles…La mala­die de Parkin­son néces­site des efforts impor­tants sur le plan quan­ti­ta­tif et spéci­fiques sur le plan quali­ta­tif… »

      « Propo­ser un plan d’action rela­tif à la mala­die de Parkin­son et en faire une prio­rité n’est pas seule­ment appor­ter une réponse aux personnes et aux familles confron­tées à cette mala­die, ce sera aussi donner aux personnes âgées ou plus jeunes, malades ou valides, toute la consi­dé­ra­tion qui leur est due mais qu’ils ne reçoivent pas… »

      « Il appa­raît une dispa­rité évidente entre le taux de couver­ture socia­li­sée de ce qui relève du sani­taire et la faiblesse de la couver­ture des besoins sociaux. Cette dispa­rité devient flagrante dans cette mala­die au stade tardif où les coûts sani­taires restent modestes contrai­re­ment à la dépense sociale qui est importante.


      C’est pour­quoi la mala­die de Parkin­son impose des réponses et des méca­nismes spéci­fiques et soulève, plus que beau­coup d’autres, le problème de la gestion coor­don­née des finan­ce­ments sani­taires et sociaux… »

      « Les propo­si­tions faites ci-​après regroupent l’ensemble des problèmes et des solu­tions envi­sa­geables pour amélio­rer la qualité de vie des personnes atteintes et de leurs accom­pa­gnants. Elles sont à la fois tout à fait spéci­fiques à la mala­die de Parkin­son et, sur certains points, très proches des mesures adop­tées en faveur des personnes atteintes de la mala­die d’Alzheimer, annon­cées en septembre 2004 par le Minis­tère de la Santé »

      Le thème de chacune des dix propositions :

        1. Recon­naître la spéci­fi­cité de la Mala­die de Parkinson.
        2. Prendre en compte les besoins des personnes atteintes et de leurs familles.
        3. Insti­tu­tion­na­li­ser la coor­di­na­tion des réponses sani­taires et sociales.
        4. Amélio­rer l’information géné­rale et celles des personnes atteintes sur la maladie.
        5. Prendre en compte la spéci­fi­cité des patients les plus jeunes.
        6. Amélio­rer l’accompagnement,l’encadrement et la prise en charge des malades à domicile.
        7. Amélio­rer la forma­tion professionnelle.
        8. Etablir plus préco­ce­ment un diag­nos­tic et instau­rer un meilleur accompagnement.
        9. Favo­ri­ser les études cliniques et la recherche fondamentale.
        10. Créer un obser­va­toire pour déve­lop­per la connais­sance de la maladie.

      En conclu­sion : « La mala­die de Parkin­son affecte plusieurs centaines de milliers de personnes en France, dont beau­coup sont âgées de plus de soixante cinq ans mais 10 à 15% ont moins de quarante ans. Ce nombre va croître dans les prochaines années par augmen­ta­tion de fréquence de la mala­die et de l’espérance de vie… »

      « Mal connue du grand public dans sa réalité quoti­dienne et son vécu, son image demeure très géné­ra­le­ment asso­ciée au grand âge, au trem­ble­ment et à la dégra­da­tion progres­sive des fonc­tions supé­rieures… Depuis quelques années, une évolu­tion des menta­li­tés commence à se dessi­ner de façon encore discrète. Les malades et leur famille ont besoin d’être recon­nus et soute­nus car ils ne peuvent faire face seuls
      et ils attendent des réponses de la part du système de santé et de toute la société… »

      « La prise en charge d’un malade atteint de la mala­die de Parkin­son est d’abord celle d’une personne qui souffre et qui a besoin de respect, de dignité et de chaleur et d’être proté­gée dans ses droits. La prise en charge concerne aussi la famille, tout au moins l’aidant proche tant est lourd l’investissement physique, psychique et finan­cier. Elle a lieu le plus souvent, à domi­cile, par le conjoint, mais elle
      devient problé­ma­tique si la personne est isolée ou seule chef de famille… »

      En cas d’hospitalisation, « …les soins néces­saires condui­ront à faire appel à des équipes habi­tuées à rece­voir ce type de malade et connais­sant bien la mala­die de Parkin­son… Car le risque est bien réel de réper­cus­sions néga­tives inat­ten­dues, en parti­cu­lier sur le diffi­cile main­tien de l’équilibre théra­peu­tique et les consé­quences qui en dépendent… »

      « Face à la mala­die de Parkin­son, une médi­ca­li­sa­tion plus perfor­mante et plus spécia­li­sée est néces­saire, en même temps qu’il est utile de démé­di­ca­li­ser le plus possible la concep­tion de sa prise en charge. C’est deux thèmes ne s’opposent en rien mais imposent à la société de recher­cher des propo­si­tions nouvelles qui ne reposent pas unique­ment sur l’hôpital, non préparé ni habi­tué à rece­voir ces malades… »

      La rencontre du 1er février 06

      Le travail a été large­ment diffusé aux parte­naires asso­cia­tifs dès Septembre 2005 et d’importants appuis impor­tants obte­nus (cf. ci-​dessous). Grâce au travail d’un petit groupe, chaque élu natio­nal (séna­teurs et dépu­tés) a reçu un cour­rier person­na­lisé accom­pa­gnant le plan Parkin­son et le détail de ses moti­va­tions.

      L’ensemble a abouti à une rencontre « tech­nique », le premier Février, avec Madame le Docteur Brigitte LANTZ, conseiller près du cabi­net du Ministre de la Santé. Notre discus­sion a été faci­li­tée et épau­lée par la présence de Monsieur J. M. BERTRAND, député-​maire de Bourg en Bresse (01) que nous remer­cions très chaleu­reu­se­ment de son soutien le plus total.

      Ayant eu le privi­lège d’être acteur de cette rencontre, en compa­gnie d’Anne Frobert, auteur du rapport géné­ral et du plan proposé, je peux témoi­gner du réel inté­rêt de Madame LANTZ pour nos problèmes spéci­fiques. Très au courant des contraintes et soucis liés aux mala­dies chro­niques, elle a été, de ce fait, parti­cu­liè­re­ment sensible à la légi­ti­mité de nos demandes. De plus, impli­quée dans l’élaboration du « plan Alzhei­mer » et du « plan Mala­dies Rares » elle a montré son appré­cia­tion de la qualité de notre travail ainsi que de sa présen­ta­tion générale,
      volon­tai­re­ment inspi­rée de ces précé­dents travaux.

      Compte tenu des possi­bi­li­tés de rappro­che­ment tech­nique entre ces diffé­rents plans – et donc des syner­gies et écono­mies évidentes d’application – une déci­sion favo­rable semble pouvoir s’envisager pour les prochaines semaines.

      Bien évidem­ment, « ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué » ! Mais la signa­ture par le Ministre de la Santé de ce plan et sa mise en appli­ca­tion dans les meilleurs délais semblent main­te­nant tout à fait possibles, à la portée de nos espoirs initiaux.

      Que pouvons
      nous faire ? Que devons-​nous faire ?

      • Le diffu­ser le plus large­ment possible à tous, personnes atteintes et familles.
      • Inter­pel­ler nos élus –chacun a déjà person­nel­le­ment reçu le texte –, nos institutions.
      • Profi­ter de la jour­née mondiale du Parkin­son le 11 avril prochain pour en parler.
      • Rappro­cher les diffé­rents mouve­ments et asso­cia­tions sur ce thème.
      • Démon­trer que la cohé­sion des diffé­rents mouve­ments et asso­cia­tions est tout à fait possible et souhai­tée par tous autour des thèmes communs
      • Mettre en lumière que ce fait est nouveau et porteur des plus grands espoirs pour notre future repré­sen­ta­tion à tous les niveaux néces­saires pour l’amélioration de notre qualité de vie.

      Parce que c’est de l’Union et de l’Action de tous que surgira la réus­site de ce plan.

        Toute notre grati­tude, pour leur compré­hen­sion, leurs conseils et la chaleur de leur accueil, à :

        - Mme Simone André, Prési­dente du Forum Inter­na­tio­nal des Associations.

        - Mr Alim Louis Bena­bid, Membre de l’Aca­dé­mie des Sciences, neuro­chi­rur­gien, Profes­seur des hôpi­taux, spécia­liste de la mala­die de Parkinson

        - Mr Jean-​Michel Bertrand, Membre de la commis­sion des affaires écono­miques de l’As­sem­blée Natio­nale, Député de l’Ain,

        - Mr Emma­nuel Brous­solle, neuro­logue, Profes­seur des hôpi­taux, spécia­liste de la mala­die de Parkinson

        - Mr Jean-​Louis Debré, Président de l’As­sem­blée Natio­nale, ancien Ministre, Député de l’Eure

        - Mr Jean-​Michel Duber­nard, Président de la commis­sion des affaires cultu­relles, fami­liales et sociales de l’As­sem­blée Natio­nale, chirur­gien en urolo­gie et greffes, Profes­seur des hôpi­taux, Député du Rhône,

        - Mr Jean-​Pierre Gode­froy, Secré­taire de l’Office parle­men­taire d’éva­lua­tion des poli­tiques de santé, Séna­teur de la Manche

        - Mr Paul Krack, neuro­logue, Profes­seur des hôpi­taux, spécia­liste de la mala­die de Parkinson

        - Mr Serge Lagauche, Membre de l’Of­fice parle­men­taire d’éva­lua­tion des choix scien­ti­fiques et technologiques,
        Séna­teur du Val-​de-​Marne (Ile-​de-​France)

        - Mr Albert Memmi, Profes­seur de socio­lo­gie et de philo­so­phie, écrivain,

        - Mme Auré­lia Paujois, neuro­logue, spécia­liste de la
        Mala­die de Parkinson

        - Mme Corinne Pieters, Professeur
        de philo­so­phie de la Médecine

        - Mr Pierre Pollak, neurologue,
        Profes­seur des hôpi­taux,
        spécia­liste
        de la Mala­die de Parkinson

        - Mr Stéphane Thobois, neuro­logue, spécia­liste de
        la Mala­die de Parkinson

        - et à beau­coup d’autres…

        (*)Texte complet, voir http://www.dopaction.com/textes/planparkinson.htm

        Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson

        LE PARKINSONIEN INDEPENDANT 
        N°24 – mars 2006

        Les symp­tômes non moteurs de la mala­die de Parkinson

        Consé­quences au quoti­dien

        La plupart des Parkin­so­niens rece­vant un trai­te­ment par L‑Dopa déve­loppent des complications
        motrices (CM) qu’ils connaissent géné­ra­le­ment bien et qui font l’objet d’une atten­tion parti­cu­lière de la part des neuro­logues. Il s’agit prin­ci­pa­le­ment : des akiné­sies de fin de dose, des dyski­né­sies des blocages et des phéno­mènes « On/​Off ».

          Compli­ca­tions motrices
          Compli­ca­tions
          motrices
          Nombre de patients
          concernés 

          sur un groupe
          de 50

          Akiné­sies
          de fin de dose
          50
          Free­zing 40
          Phéno­mène
          « On/​Off »
          36
          Dyski­né­sies
          de milieu de dose
          34
          Dysto­nie
          en période « Off »
          31
          Absence
          de réponse « On »
          29
          Dyski­né­sies
          diphasiques
          22

        Les compli­ca­tions non motrices (CNM) sont beau­coup moins recon­nues car le patient ne les relie pas aussi faci­le­ment que les symp­tômes moteurs à sa mala­die de Parkin­son ou à son trai­te­ment et les méde­cins inter­rogent beau­coup moins les patients sur ces aspects non moteurs. En fait, les spécia­listes, à l’hôpital ou en consul­ta­tion, se foca­lisent souvent sur les symp­tômes moteurs et leur trai­te­ment. Les études montrent d’ailleurs que les CNM (compli­ca­tions non motrices) de la mala­die de Parkin­son sont plus suscep­tibles d’être recon­nues au niveau des soins de première ligne c’est à dire par les méde­cins de famille. Les malades et les géné­ra­listes devraient donc être mieux infor­més sur ces CNM pour mieux les recon­naître et voir avec le neuro­logue comment y remé­dier. Tel est le but de cette mise au point.

        La fréquence de ces CNM est élevée et à titre d’exemple on souli­gnera que l’étude de Witjas et coll. (2002) montre que 100% des patients inter­ro­gés avaient au moins un type de CNM, c’est dire l’importance du problème pour­tant sous estimé.

            Les CNM peuvent être clas­sés en 3 catégories :

          • Dysau­to­no­miques (neuro­vé­gé­ta­tifs)
          • Mentales (cognitives/​psychiatriques)
          • Sensorielles/​douleurs

          Comme on peut le lire, les mani­fes­ta­tions et fluc­tua­tions dysau­to­no­miques les plus fréquentes sont une trans­pi­ra­tion exces­sive (64%), des bouf­fées de rougeur faciale (44%), de la séche­resse de la bouche (44%), de la dyspnée (diffi­cul­tés respi­ra­toires), de la dyspha­gie (diffi­cul­tés pour avaler), et de la consti­pa­tion (40%).

          Les mani­fes­ta­tions psychiques les plus fréquentes sont l’anxiété (66%), la fatigue (56%), l’irritabilité (52%), les hallu­ci­na­tions (49%), cepen­dant qu’un ralen­tis­se­ment de la pensée (58%) est la mani­fes­ta­tion cogni­tive (intel­lec­tuelle) la plus souvent décrite.

          En ce qui concerne les mani­fes­ta­tions sensi­tives, les plus fréquentes sont l’akathisie (besoin de bouger, de déam­bu­ler) (54%), des sensa­tions de tiraille­ment (42%) et des sensa­tions de pico­te­ment (38%).

          Ainsi, l’anxiété est la CNM la plus souvent rappor­tée et elle est asso­ciée préfé­ren­tiel­le­ment à l’état « Off » c’est à dire de blocage. Comme beau­coup l’ont noté, l’anxiété et les fluc­tua­tions de l’humeur (tris­tesse, senti­ment de lassi­tude, dépres­sion) peuvent être plus inva­li­dantes que les mani­fes­ta­tions motrices de la phase « Off ».

          Les deuxièmes CNM les plus impor­tantes sont les trans­pi­ra­tions profuses, c’est à dire qui trempent litté­ra­le­ment les vête­ments. Là encore, elles surviennent souvent dans les épisodes « Off » mais aussi dans les phases dyskinétiques.

          C’est égale­ment en phase « Off » que le patient se plaint de compli­ca­tions cogni­tives, c’est à dire intel­lec­tuelles.

          La fatigue est égale­ment reliée à la phase « Off » et entraîne un lourd handicap.

          On retien­dra que les mani­fes­ta­tions sensi­tives sont rappor­tées comme les plus inva­li­dantes.

          Les CNM sont en géné­ral reliées aux compli­ca­tions motrices (CM) et les deux sont corré­lés à la sévé­rité de la mala­die. Les deux types de compli­ca­tions surviennent donc plus volon­tiers chez les patients ayant déjà une mala­die de Parkin­son évoluée. Le fait que les CNM soient reliées aux CM et qu’elles répondent géné­ra­le­ment bien aux trai­te­ments dopa­mi­ner­giques, suggère que le système dopa­mi­ner­gique peut égale­ment être impli­qué, comme dans les compli­ca­tions motrices, dans la physio­pa­tho­lo­gie des compli­ca­tions non motrices. On sait égale­ment que le système dopa­mi­ner­gique module d’autres systèmes tel que le système séro­to­ni­ner­gique dont le dysfonc­tion­ne­ment pour­rait être respon­sable des fluc­tua­tions d’humeur
          et le système adréner­gique dont la pertur­ba­tion pour­rait être respon­sable des fluc­tua­tions dysau­to­no­miques.

          Les CNM ne sont pas bien recon­nues ni du malade ni du corps médi­cal, elles sont cepen­dant, aux dires des patients, bien plus inva­li­dantes que les compli­ca­tions motrices. Il y a donc un besoin pres­sant qu’elles soient mieux connues et recon­nues par l’ensemble des inter­ve­nants : malade, entou­rage fami­lial, person­nel médi­cal et para­mé­di­cal… En effet, la non recon­nais­sance des CNM est un facteur d’impact néga­tif très impor­tant sur la qualité de vie des malades et de l’entourage.

          Certains symp­tômes comme les hallu­ci­na­tions, les troubles du compor­te­ment… peuvent conduire à une insti­tu­tion­na­li­sa­tion du malade en maison de repos qui pour­rait être évitée si la CNM était recon­nue comme telle.

          D’autres symp­tômes comme les diffi­cul­tés respi­ra­toires, gastro-​intestinales ou des douleurs dans la poitrine peuvent conduire à des errances diag­nos­tiques et faire adres­ser le malade dans des services d’urgence dans la crainte d’une mala­die aiguë, cardio-​pulmonaire ou abdo­mi­nale. Des inves­ti­ga­tions et des trai­te­ments inutiles risquent ainsi d’être mis en œuvre alors qu’une simple recon­nais­sance de la problé­ma­tique permet­trait de la résoudre soit en modi­fiant les condi­tions de pres­crip­tion de la L‑Dopa ou par des injec­tions sous cuta­nées d’apomorphine.

          Cette non recon­nais­sance des CNM a donc, au final, un coût impor­tant à la fois pour la qualité de vie du patient mais égale­ment pour les finances de la famille ou de la sécu­rité sociale.

          « Aide toi et le corps médi­cal t’aidera »

          Le malade au fait de l’existence de ces compli­ca­tions non motrices et de leur rela­tion avec la mala­die et/​ou le trai­te­ment pres­crit doit en faire part à son méde­cin géné­ra­liste ou à son neuro­logue. Le ques­tion­naire proposé par Chaud­huri et coll. (2005) est joint à cet article(*), il est rempli par le malade seul ou aidé par l’entourage ou le méde­cin trai­tant, il est ensuite soumis pour évalua­tion au neuro­logue qui propo­sera des mesures correc­trices.

          Réfé­rences :

          • Chaud­huri KR, Yates L, Martibez-​Martin P. The non motor symp­tom complex of Parkinson’s disease : a compre­hen­sive assess­ment is essen­tial. Mov Disord 2005 ; 5:275 – 83
          • Witjas T, Kaplan E, Azulay JP, Blin O, Ceccaldi M, Pouget J, Poncet M, Ali Chérif A. Non motor fluc­tua­tions in Parkinson’s disease. Frequent and disa­bling. Neuro­logy 2002 ; 59:408 – 13

          Source :

          « Parkin­son maga­zine », le jour­nal de l’association Parkin­son belge (APk).

          D’après un article du Dr M. Gonce – Service univer­si­taire de neuro­lo­gie — CHR de la Cita­delle (Liège) et Service de Neuro­lo­gie Répa­ra­trice Clinique Le Péri (Liège)

          (*)Ne pouvant être édité faute de place, le ques­tion­naire sera adressé sur demande des intéressés.

          Éditorial — Le Parkinsonien Indépendant — n° 24

          LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
          N°24 – mars 2006

          Editorial

          Votre rédac­teur en chef a eu la lourde respon­sa­bi­lité de vous « repré­sen­ter » à plusieurs niveaux impor­tants pour la prise en charge de notre mala­die ainsi que sa recon­nais­sance par la recherche et les pouvoirs publics. Vous retrou­ve­rez dans ce numéro plusieurs articles consa­crés à ces démarches, de Bruxelles à Paris.

          Un plan Parkin­son est en cours de prépa­ra­tion

          A l’initiative de Anne FROBERT, un texte a été élaboré par un petit groupe de parkin­so­niens : assez semblable au « plan Alzhei­mer », il présente en dix points l’essentiel de ce que devrait être une prise en charge correcte de la mala­die.

          Nous avons donc eu l’honneur de porter au cabi­net du Ministre de la Santé ce texte qui devrait être prochai­ne­ment adopté, nous a‑t-​on indi­qué. Ce serait un grand pas pour la recon­nais­sance effec­tive des besoins spéci­fiques de notre affec­tion.

          La vie asso­cia­tive se déve­loppe et veut se regrou­per au plan natio­nal (suite)

          A l’occasion du 11 avril, jour­née mondiale de la mala­die de Parkin­son*, un certain nombre d’actions vont voir le jour. Dans nombre de situa­tions, des rappro­che­ments entre les diffé­rents courants asso­cia­tifs et insti­tu­tion­nels ont permis d’envisager des actions communes.

          De nouvelles asso­cia­tions voient le jour. Cepen­dant, il nous faut rappe­ler que pour envi­ron 180 000 malades esti­més à peine 8 000 sont inscrits dans une démarche asso­cia­tive soit moins de 5%… !

          Pour­quoi rappe­ler ces chiffres ? Et bien tout simple­ment parce que le renou­vel­le­ment des « cadres asso­cia­tifs » est de plus en plus diffi­cile alors que les mili­tants de la première heure s’essoufflent et que les « chan­tiers » se multi­plient grâce à (ou à cause de !) la recon­nais­sance de notre mala­die par les Pouvoirs Publics.

          L’enquête sur la neuro­sti­mu­la­tion.

          Rassurez-​vous, nous ne l’oublions pas. Mais nous n’avons reçu à l’heure actuelle que 16 réponses sur près de 900 ques­tion­naires diffu­sés : sans doute des « oublis » ! Nous atten­dons donc avec séré­nité les « retar­da­taires » qui vont s’empresser de corri­ger leur « oubli » !

          Merci pour nous de votre réponse et de votre parti­ci­pa­tion à ce petit questionnaire :
          il fait état à ce jour d’une vraie appro­ba­tion de cette tech­nique chirur­gi­cale même si des amélio­ra­tions sont large­ment souhai­tées parti­cu­liè­re­ment en matière d’accompagnement post-​opératoire.

          Nous évoque­rons ces réponses dans le prochain numéro soit pour le mois
          de juin 2006.

          Meilleurs vœux de santé à tous, Parkin­so­niens et Accom­pa­gnants.

              Jean GRAVELEAU

              Évolution Intracérébrale de la MALADIE de PARKINSON


              LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
              N°24 – mars 2006

              EVOLUTION
              INTRACEREBRALE

              De
              la MALADIE de PARKINSON

              La
              THEORIE de H. BRAAK
              *

              Depuis
              quelques années, 1996 exac­te­ment, H. Braak et son équipe de l’ Institute
              for Clini­cal Neuroa­na­tomy de Franc­fort en Alle­magne a émis une hypothèse
              concer­nant l’évo­lu­tion de l’at­teinte intra­cé­ré­brale de la Maladie
              de Parkin­son.

              Progres­si­ve­ment
              étayée par de nombreuses obser­va­tions des cher­cheurs du monde entier,
              cette hypo­thèse prévaut large­ment dans l’ex­pli­ca­tion de l’étiopathogénie
              de cette mala­die et est élevée main­te­nant au rang de « théo­rie » avec six stades d’évo­lu­tion.

              Elle
              est à la base de la compré­hen­sion de l’extension progres­sive intracérébrale
              de la MP.

              La mala­die démarre tout douce­ment et s’étend de façon très lente et progres­sive, attei­gnant peu à peu diverses zones qui ont une parti­cu­la­rité en commun : celles d’être faites de neurones à axones longs, fins et peu ou pas myéli­ni­sés.

              Seuls ces neurones et ces zones sont atteints dans la MP par les fameux corps de Lewy, ces agré­ga­tions de protéines intra­cel­lu­laires consti­tuées prin­ci­pa­le­ment de l’une d’entre elles appe­lée l’alpha-synucléine.

              Premier
              stade

              En premier sont atteints 

              1. le bulbe olfac­tif (ce qui explique les fréquents problèmes de perte partielle ou totale de l’odo­rat très préa­lables aux symp­tômes moteurs) 
              2. le noyau dorsal du nerf vague, notre X° paire de nerf crânien.

              Le nerf vague est un nerf très parti­cu­lier, un complexe à lui tout seul, dont le neuro­trans­met­teur est l’acétyl­cho­line.

              Ce nerf est à la fois moteur, sensi­tif, senso­riel et végé­ta­tif, puisqu’il régule encore de façon auto­nome le fonc­tion­ne­ment de bon nombre de nos régu­la­tions vitales et de nos viscères, sans notre comman­de­ment conscient, au niveau thora­cique et abdo­mi­nal : Régu­la­tion tension­nelle, rythme cardiaque, respi­ra­tion, reins et surré­nales (qui sécrètent l’adré­na­line), phona­tion, thyroïde, pancréas, intestin.…Tout cela dépend de lui.

              Cette
              atteinte explique de nombreux signes non moteurs de notre mala­die, en parti­cu­lier les problèmes d’hy­po­ten­sion et de certains troubles du rythme cardiaque, les anoma­lies de la voix et de la déglu­ti­tion, la consti­pa­tion… et très proba­ble­ment aussi une grande partie de la fatigue anor­male et chro­nique que nous ressen­tons.

              Deuxième
              stade

              Le deuxième stade évolu­tif voit 

              1. l’ex­ten­sion de l’at­teinte du nerf vague, ainsi que de zones situées légèrement
                au-dessus, 
              2. le Locus Cœru­leus (noyau bleu), 
              3. les noyaux du raphé infé­rieur et 
              4. d’une partie de la forma­tion réti­cu­lée magnocellulaire

              Le
              Locus Cœru­leus
              , dont la neuro­trans­mis­sion se fait par la nora­dré­na­line, est lui aussi un monde complexe puisqu’il contri­bue aux fonc­tions cogni­tives, d’éveil, d’initiation et de main­tien du comportement :
              c’est encore lui qui, en état d’éveil, module le réveil et le trai­te­ment des infor­ma­tions senso­rielles et parti­cipe à de très nombreux proces­sus dans le main­tien de l’attention, des circuits de mémo­ri­sa­tion et d’une fonc­tion majeure, celle de l’adaptabilité céré­brale aux varia­tions des condi­tions de vie, plus commu­né­ment appelé le « stress ».

              Son dysfonc­tion­ne­ment implique une grande variété de troubles psychopathologiques,
              troubles de l’attention, de la mémoire, du sommeil et de l’état de veille, de l’affectivité ainsi que de la régu­la­tion adap­ta­tive ou stress.

              Le pour­cen­tage des neurones nora­dr­éner­giques du Locus Cœru­leus détruits dans la Mala­die de Parkin­son est plus élevé que celui des neurones dopa­mi­ner­giques du Locus Niger.

              Les autres zones atteintes dans ce stade ont, quant à elles, un rôle très impor­tant dans la régu­la­tion des signaux sensi­tifs venus de nos viscères et des signaux moteurs qui s’y rendent, permet­tant ainsi d’adapter l’action des neurones moteurs de l’organisme à chaque situa­tion les prépa­rant à l’action. De nouveau se retrouve là, encore et toujours, la régu­la­tion adap­ta­tive de notre orga­nisme aux facteurs dits de stress.

              Troi­sième
              stade

              Ce stade voit l’atteinte et la destruc­tion neuro­nale massive de nouvelles zones, toujours sus-​jacentes, dont 

              1. l’amygdale,
                prin­ci­pa­le­ment dans sa partie centrale, 
              2. plusieurs ganglions magno­cel­lu­laires choli­ner­giques dont le ganglion de Meynert
              3. et d’une partie appe­lée la pars compacta du Locus Niger.

              Le noyau central de l’amygdale entre­tient des connec­tions directes avec plusieurs systèmes de neuro­mo­du­la­teurs, parti­ci­pant ainsi à l’éveil émotion­nel loca­lisé et la régu­la­tion compor­te­men­tale.

              Son rôle est impor­tant dans toutes les mani­fes­ta­tions de la peur condi­tion­née en parti­cu­lier ce qui concerne l’inhibition de l’action2* (quand la fuite ou la lutte nous appa­raissent impos­sible, la soumis­sion et l’acceptation du statu quo demeurent alors bien souvent la dernière alter­na­tive pour assu­rer sa survie), les réponses du système nerveux végé­ta­tif (voir le nerf vague), la suppres­sion de la douleur, la sécré­tion des neuro­hor­mones du stress et enfin dans la poten­tia­li­sa­tion des réflexes.

              Il a par ailleurs été montré qu’il exis­tait aussi une atteinte des neurones du noyau baso­la­té­ral de l’amygdale et que la propor­tion de neurones conte­nant des corps de Loewy était presque doublée dans les cas de MP avec hallu­ci­na­tions visuelles, suggé­rant que le dysfonc­tion­ne­ment de cette zone contri­bue­rait plus parti­cu­liè­re­ment à ces anoma­lies cliniques.

              Le ganglion de Meynert, groupe cellu­laire four­nis­sant la majeure innervation 
              choli­ner­gique
              pour le cortex céré­bral et l’amygdale, joue appa­rem­ment un rôle majeur dans les fonc­tions céré­brales rele­vant des émotions et dans l’éveil corti­cal.

              Le Locus Niger dans sa pars compacta comporte des neurones dopa­mi­ner­giques, atteints puis détruits dans la mala­die de Parkin­son ce qui entraîne la pertur­ba­tion des influx avec le stria­tum.

              En rela­tion avec d’autres struc­tures du système nerveux central, la voie nigros­tria­tale est impli­quée dans la régu­la­tion de la phase de prépa­ra­tion et de la phase d’exécution de la succes­sion d’actions motrices plani­fiées des mouve­ments volon­taires ainsi que dans la régu­la­tion des mouve­ments invo­lon­taires.

              L’activation
              éner­gé­tique est un méca­nisme de base sous-​tendu par les systèmes dopa­mi­ner­gique de la pars compacta du Locus Niger et choli­ner­gique du Noyau de Meynert.

              Diag­nos­tic
              MP

              C’est
              vrai­sem­bla­ble­ment à ce niveau, entre les stades 3 et 4, que l’aggravation des atteintes entraî­nant des symp­tômes plus nets fait passer la personne atteinte du stade moteur pré clinique au stade clinique.

              QUATRIEME
              STADE

              Ce stade est celui de l’atteinte du cortex tempo­ral anté­ro­mé­dian, zone impli­quée dans le trans­fert des données des aires asso­cia­tives senso­rielles au cortex préfron­tal via les entrées du système limbique.

              Le néocor­tex est spécia­lisé dans l’analyse précise des infor­ma­tions senso­rielles venant des yeux, des oreilles et de la peau. La coopé­ra­tion entre le néocor­tex et les centres limbiques permet de trai­ter ces infor­ma­tions de façon sélec­tive.

              CINQUIEME
              ET SIXIEME STADES

              Ces stades voient l’extension maxi­male des proces­sus neuro­dé­gé­né­ra­tifs avec une substance noire deve­nue pâle, sans mélano neurone.

              Du meso­cor­tex tempo­ral, les lésions atteignent le néocor­tex dans son ensemble, d’abord dans les aires asso­cia­tives senso­rielles préfron­tales puis pré motrices et enfin dans les aires primaires.

              L’atteinte du système auto­nome, limbique et soma­to­mo­teur est majeure.

              Texte
              écrit par Anne FROBERT, 14 avril 2005

              (*)Profes­sors H. et E. Braak
              Depart­ment of Clini­cal Neuroanatomy,
              The J.W. Goethe Univer­sity, Frank­furt, Germany.
              Human Brain Anatomy and Pathology

              (**)le système inhi­bi­teur de l’action (SIA) (ou « Beha­vio­ral Inhi­bi­tory System » (BIS) en anglais) a été mis en évidence par Henri Labo­rit au début des années 1970. Il est asso­cié au système septo-​hippocampal, à l’amygdale et aux noyaux de la base. Il reçoit des inputs du cortex préfron­tal et envoie ses outputs à travers les fibres nora­dr­éner­giques du locus Cœru­leus et par les fibres séro­to­ni­ner­giques du raphé médian. Certains recon­naissent d’ailleurs un rôle majeur à la séro­to­nine dans ce système. C’est l’étude des consé­quences patho­lo­giques de cette inhi­bi­tion de l’ac­tion qui a permis de comprendre à quel point un stress chro­nique peut deve­nir destruc­teur pour l’être humain.

              Quelques articles de H. et E. BRAAK & coll.

              Braak H., Braak E., Yilma­zer D., de Vos RA, Jansen EN, Bohl J. 

              Pattern of brain destruc­tion in Parkin­son’s and Alzhei­mer’s diseases. 

              J
              Neural
              1996 ; 103(4):455 – 90.

              Braak H, Braak E. 

              Pathoa­na­tomy of Parkin­son’s disease. 

              J Neural 2000 Apr.; 247 Suppl. 2 : II3-​10.

              Braak H., Del Tredici K., Bratzke H., Hamm-​Clement J., Sandmann-​Keil D., Rub U. 

              Staging of the intra­ce­re­bral inclu­sion body patho­logy asso­cia­ted with idio­pa­thic Parkin­son’s disease (precli­ni­cal and clini­cal stages). 

              J Neural 2002
              Oct.; 249 Suppl. 3 : III/​1 – 5.

                Braak H., Rub U, Gai WP, Del Tredici K. 

              Idio­pa­thic Parkin­son’s disease : possible routes by which vulne­rable neuro­nal types may be subject to neuroin­va­sion by an unknown pathogen. 

              J Neural 2003 May ; 110(5):517 – 36.

              Braak H., Ghebre­med­hin E., Rub U., Bratzke H., Del Tredici K. 

              Stages
              in the deve­lop­ment of Parkin­son’s disease-​related pathology. 

              Cell Tissue Res. 2004 Oct.; 318(1):121 – 34

              Sucre raffiné et aspartameUne drogue et un poison en vente libre

              Article issu de Le Parkin­so­nien indé­pen­dant — n° 24 — mars 2006

              Sucre raffiné et aspartame
              Une drogue et un poison en vente libre

              Par le Dr Thierry SCHRNITZ 

              De plus en plus de scien­ti­fiques admettent que le sucre raffiné est respon­sable de nombreuses affec­tions physiques et mentales courantes. Et tous ceux qui cherchent à perdre du poids s’en méfient comme de la peste. Pour éviter d’en consom­mer, ils ont aujourd’hui recours aux produits « light » à base d’aspartame. Une substi­tu­tion qui revient à troquer une drogue contre un poison…

              Tous les sucres ne sont pas des poisons. 
              Le sucre, en tant que substance natu­relle, n’a pour­tant rien de dange­reux ; il est même vital lorsqu’il s’agit de glucose qui joue un rôle central dans le méta­bo­lisme des plantes, des animaux et des humains.

              Il existe d’autres sucres simples d’origine natu­relle et inof­fen­sifs comme le maltose ou sucre de malt, le fruc­tose ou sucre de fruits, le lactose ou sucre de lait.

              Il y a aussi des sucres dits « complexes », qui se retrouvent dans les pâtes, les pommes de terre, le pain et toutes les céréales qui sont des sucres lents.

              Le sucre raffiné pompe nos vita­mines et nos minéraux. 
              Si à l’état natu­rel, dans les aliments non raffi­nés (les fruits par exemple), les sucres sont toujours accom­pa­gnés de vita­mines (B1) et de miné­raux (magné­sium) indis­pen­sable à leur méta­bo­lisme, le sucre raffiné qui n’en contient pas, oblige, en revanche, notre corps à puiser ces vita­mines et ces miné­raux dans ses propres réserves (calcium des os par exemple).

              La consom­ma­tion quoti­dienne de sucre raffiné produit un excès perma­nent d’acidité et l’organisme doit alors puiser de plus en plus de miné­raux pour tenter de corri­ger ce déséquilibre.

              Le sucre raffiné est donc d’abord néfaste parce que les seules choses qu’il apporte sont des « calo­ries vides ». De plus, il lui manque les vita­mines et les miné­raux qui sont présents dans la bette­rave à sucre et la canne à sucre.

              L’aspartame est un poison en vente libre 
              Une fois ingéré, l’aspartame se trans­forme quant à lui en plusieurs poisons : la phény­la­la­nine, le métha­nol et la dicétopipérazine.

              La phény­la­la­nine est un acide aminé que l’on trouve dans le cerveau humain. Il a été démon­tré qu’une seule prise d’aspartame suffit pour faire monter les niveaux de phény­la­la­nine au niveau céré­bral. La consom­ma­tion régu­lière d’aspartame entraîne ainsi inévi­ta­ble­ment un taux céré­bral exces­sif de phény­la­la­nine dont la première consé­quence est une chute de l’hormone céré­brale de la bonne humeur (la séro­to­nine) condui­sant à des désordres émotion­nels tel que la dépression.

              Une consom­ma­tion chro­nique d’aspartame va, quant à elle, carré­ment modi­fier la chimie céré­brale entraî­nant des pertes de mémoires voire même une destruc­tion des neurones comme on l’observe dans la mala­die d’Alzheimer.

              Le métha­nol corres­pond, en poids, à envi­ron 10% de l’aspartame. Il se décom­pose, entre autres, dans le corps en acide formique (le poison injecté par les piqûres de four­mis) et en formal­dé­hyde (un cancé­ri­gène connu qui cause des dommages à la rétine, s’oppose à la repro­duc­tion de l’ADN et cause des malfor­ma­tions prénatales).

              Les problèmes les plus connus d’un empoi­son­ne­ment au métha­nol sont les problèmes visuels. D’autres symp­tômes sont égale­ment réper­to­riés : maux de tête, bour­don­ne­ment d’oreille, déran­ge­ments gastro-​intestinaux, faiblesse, vertiges, fris­sons, trous de mémoire, engour­dis­se­ments et douleurs fulgu­rantes des extré­mi­tés, troubles du comportement.

              Il est recom­mandé de limi­ter sa consom­ma­tion de métha­nol à 7,8 mg par jour.
              Or un litre de bois­son édul­co­rée à l’aspartame en contient envi­ron 56 mg !

              La dicé­to­pi­pé­ra­zine, enfin, a été impli­quée dans l’apparition de tumeurs au cerveau et des polypes utérins.

              Des symp­tômes qui brouillent le diagnostic. 
              Les grands consom­ma­teurs de bois­sons « light » souffrent d’une série de maux dont ils n’expliquent pas l’origine. Il s’agit en fait de la mala­die de l’aspartame carac­té­ri­sée par : douleurs de type fibro­my­al­gie ; spasmes, vertiges, nausées, maux de tête ; acou­phènes ; lance­ments ou engour­dis­se­ments des jambes, crampes ; douleurs arti­cu­laires ; dépres­sions ; crises d’angoisse ; discours inco­hé­rent ; vision trouble ; pertes de mémoire.

              Pire encore, on peut diag­nos­ti­quer chez certains patients une mala­die grave (fibro­my­al­gie, arthrite, sclé­rose en plaques, mala­die de Parkin­son, lupus, épilep­sie, troubles psycho­lo­giques, mala­die d’Alzheimer) alors que leurs symp­tômes ne sont que la consé­quence de la consom­ma­tion abusive d’aspartame.

              L’aspartame ne fait même pas maigrir. 
              L’aspartame, enfin, crée un besoin mala­dif de sucre et fait gros­sir. L’American cancer society a confirmé cette ironie après avoir suivi 80 000 femmes durant six ans. Parmi celles qui ont pris du poids durant cette période, les femmes qui utili­saient des édul­co­rants arti­fi­ciels en ont pris davan­tage que celles qui n’en consom­maient pas.

              Conclu­sion.
              Tout indique que l’aspartame, plus encore que le sucre raffiné, repré­sente un danger sani­taire aussi grave qu’insidieux. Aux Etats-​Unis, de plus en plus de voix s’élèvent pour s’opposer à son emploi massif (l’US Air Force recom­mande même à ses pilotes de ne plus en consom­mer). En France, malheu­reu­se­ment, le mutisme est complet.

              Lu dans la lettre de l’Assoc .Parkin­so­niens du Limou­sin. octobre 2005

              Patients et Cellules Souches (Stem Cells)

              Article issu de Le Parkin­so­nien indé­pen­dant — n° 24 — mars 2006

              Confé­rence des 15 & 16 décembre 2005 à Bruxelles
              Orga­ni­sée par l’E.F.N.A.(*) et la Commis­sion Européenne

              Nous avons eu le plai­sir d’être invi­tée à parti­ci­per à cette confé­rence, unique en son genre puisqu’elle s’était donnée comme objec­tif de faire entendre la parole des patients direc­te­ment concer­nés par la recherche médi­cale dans le domaine des « cellules souches », domaine très « discuté » pour ses impli­ca­tions éthiques fondamentales.

              Ce sont plus de 450 personnes venues de 34 pays qui ont écouté mais aussi, et surtout, parti­cipé aux débats. L’assistance était compo­sée de 65% de « patients », pour la plupart repré­sen­tant des asso­cia­tions, et 35% venus d’horizons divers : cher­cheurs, insti­tu­tion­nels, pouvoirs publics.

              Par contre, il n’y avait aucun député euro­péen, un seul s’était excusé et un autre était repré­senté par son « atta­ché parle­men­taire » ; cela a été vive­ment regretté par l’assistance. D’autant plus que le débat a porté, entre autre, sur la néces­sité ou non d’une posi­tion euro­péenne commune en matière d’éthique pour la recherche scientifique.

              Cinq ateliers se sont succé­dés sur un rythme soutenu durant ces deux jours, magis­tra­le­ment « mana­gés » par le présen­ta­teur de télé­vi­sion CBE, Martyn LEWIS. Ils compor­taient une rapide présen­ta­tion du thème sous forme d’une vidéo suivi de l’intervention d’un panel de personnes repré­sen­ta­tives. Après cette courte intro­duc­tion, la parole était donnée à la salle et les réponses appor­tées par le panel.

              Nous avons eu égale­ment la possi­bi­lité d’exprimer nos choix par le biais d’un vote élec­tro­nique qui nous était proposé régu­liè­re­ment. Avant le début de chaque atelier était ainsi exprimé l’opinion de l’assistance.

              Atelier 1 : l’histoire des Cellules Souches : 
              Est-​ce que nous soute­nons la recherche sur l’embryon ? OUI 71%, NON 11%, sans avis 18%

              Ce chiffre monte à 91% de vote favo­rable si l’on inter­roge les patients seuls.

              Le débat s’est très rapi­de­ment situé sur les diffé­rentes procé­dures pour obte­nir ces cellules et sur leurs impli­ca­tions en matière d’éthique. Tout d’abord quelques préci­sions quant aux méthodes utilisées :

              * Elles peuvent être trou­vées chez l’adulte ce qui pose, à priori, peu de diffi­cul­tés puisqu’elles concernent direc­te­ment le patient en cause. Mais elles sont moins nombreuses et plus diffi­ciles à multiplier.
              * Elles existent par contre en très grand nombre dans le sang du cordon ombi­li­cal. Cette procé­dure impose que soient recueillis ces cordons lors des nais­sances, pratique encore peu courante.
              * La procé­dure la plus promet­teuse se situe au tout début de la concep­tion : les embryons de 5/​6 jours appe­lés blas­to­cystes(**). Ces blas­to­cystes peuvent donc être issues soit d’une fécon­da­tion in vitro – les embryons dit « surnu­mé­raires », ceux qui ne sont plus utili­sés après la gros­sesse –, soit issues d’interruption volon­taire de gros­sesse, soit d’un clonage thérapeutique.

              C’est cette dernière tech­nique qui pose le problème éthique le plus impor­tant suivant que l’on consi­dère les blas­to­cystes comme un simple amas cellu­laire ou comme un être vivant en deve­nir. C’est ici que s’affrontent les diverses posi­tions philo­so­phiques ou religieuses.

              Un premier constat s’impose à l’assemblée : le manque d’informations et d’explications au public, les débats demeu­rant essen­tiel­le­ment au niveau des élites intel­lec­tuelles, poli­tiques ou morales.

              Atelier 2 : La science rejoint la Médecine 
              Savez-​vous si les cellules souches peuvent guérir un cancer ? OUI 63% NON 37%

              Les cellules souches font l’objet d’essais de théra­pies pour soigner des cancers sévères tel que la leucé­mie, ou dans le cadre de diabète, de trau­ma­tismes pour répa­rer un dommage. On peut provo­quer le déve­lop­pe­ment de cellules souches pour renou­ve­ler le sang ou la peau par exemple.

              Mais il n’existe pas encore de théra­pie : les résul­tats des essais sont encou­ra­geant mais il faut préve­nir le rejet du gref­fon et on constate leur dimi­nu­tion dans le temps. S’il est plus facile de s’attaquer à la mala­die de Parkin­son du fait de sa simpli­cité – la perte des neurones dopa­mi­ner­giques – il faudra au moins une dizaine d’années pour envi­sa­ger les essais sur les cellules humaines

              Réac­tions de plusieurs inter­lo­cu­teurs : « Ce n’est pas éthique de ne pas faire la recherche sur les embryons puisqu’on lais­se­rait des malades sans réponse au nom de la défense d’amas cellu­laires qui n’ont aucune chance de deve­nir des êtres vivants en parti­cu­lier dans le cadre des embryons surnuméraires ». 

              Atelier 3 : La vision des patients 
              En tant que malade, avons-​nous une place recon­nue dans la recherche ?

              OUI : 15% NON : 67% SO : 18%

              Est-​ce qu’il existe des blocages pour que l’on informe le public sur ces recherches ? Sans aucun doute car est très présent à l’esprit des déci­deurs ce qui se passe pour les O.G.M.. Il faut être très prudent dans la recherche : la sécu­rité est primordiale.

              Pour les Parkin­so­niens par exemple, il faut faire quasi­ment du « sur mesure » propre à chaque indi­vidu ; une approche multi­dis­ci­pli­naire est indispensable.

              Pour autant l’éthique ne doit pas empê­cher la recherche.

              Atelier 4 : Recherche sur les cellules souches et Société. 
              Qu’est ce qui influence le plus le débat ?

              La reli­gion : 47% la Poli­tique : 32% les Médias : 10%. poli­tique, histoire, loi : 5%

              Pour les oppo­sants à la recherche sur les embryons :

              Les malades refuseraient-​ils un trai­te­ment issu d’un embryon ? OUI 24%, NON 75%

              Refuseraient-​ils un médi­ca­ment issu de cette recherche ? OUI 15%, NON 81%

              Il appa­raît néces­saire l’instauration d’un débat démo­cra­tique sur le sujet : le public manque d’information sur le sujet. Comment mettre les patients dans le coup d’un vrai débat ?

              On peut consta­ter que la place des reli­gions est essen­tielle dans ce débat. Des repré­sen­tants des prin­ci­pales reli­gions exposent leur point de vue synthétique :

              * Pour la reli­gion juive, l’embryon précoce ne devient un être humain qu’à partir du 40ème jour après la concep­tion. La recherche sur les cellules souches ne pose donc pas de diffi­culté éthique pour elle.
              * Pour la repré­sen­tante des musul­mans, la reli­gion n’a pas le mono­pole de l’éthique. Il n’y a pas vie humaine avant un certain délai. Par ailleurs, il est tout à fait justi­fié d’aider une « vie exis­tante » par une « vie potentielle ».
              * Pour le repré­sen­tant des protes­tants, il n’y a pas une oppo­si­tion forte à la posi­tion des catho­liques. Il faut être à l’écoute des posi­tions de chacun avec la limite précise qu’il ne faut pas créer d’embryons pour la recherche ; mais, par contre, il parait judi­cieux d’utiliser les embryons « surnu­mé­raires » plutôt que de les détruire.
              * Pour l’église catho­lique, le prin­cipe est très strict : Il y a « être humain » en deve­nir dès la concep­tion. Par ailleurs, il ne peut pas être ques­tion d’utiliser un être humain – et donc les embryons surnu­mé­raires par exemple – comme moyen ou médi­ca­ment pour un autre humain.

              Le constat appa­raît donc qu’une posi­tion unanime est impos­sible à envi­sa­ger sinon sur un consen­sus soit trop rigide soit trop dilué et donc inutilisable.

              Certains inter­ve­nants soulignent toute­fois qu’il reste l’utilisation du sang de cordon ombi­li­cal qui a priori ne pose­rait pas de diffi­culté et l’activation des cellules souches à l’intérieur de l’individu lui-même.

              D’autres font le rappro­che­ment avec la contra­cep­tion et soulignent l’ambiguïté des posi­tions scien­ti­fiques et éthiques.

              Quel statut juri­dique pour l’embryon : un être ou une chose ?

              Atelier 5 : poli­tiques et médias en Europe 
              Les débats sont-​ils équi­li­brés ? OUI : 14% NON : 72% SO : 14%

              Qui influence le plus le débat ? Les hommes poli­tiques : 18% ; les médias : 82%.

              Cet atelier a été très perturbé par une panne géné­rale de sono­ri­sa­tion et donc égale­ment de traduc­tion. La prise de parole n’en a pas été faci­li­tée (ce qui est le comble pour le thème de cet atelier) ni les échanges qui se sont essen­tiel­le­ment traduits par quelques monologues.

              Atelier 6 : les pers­pec­tives d’avenir pour les patients 
              L’Europe peut-​elle faire avan­cer le débat ? OUI : 73% NON : 27%

              Il est indis­pen­sable que la Recherche soit enca­drée pour éviter toute dérive poten­tielle d’autant que d’autres pays – la Chine, la Corée du Sud – avancent dans le domaine et qu’une concur­rence écono­mique va se faire jour prochai­ne­ment : pourrons-​nous refu­ser aux malades l’utilisation de théra­pies ou de médi­ca­ments produits de la recherche sur les cellules souches y compris issues des embryons ?

              Conclu­sion :
              L’assemblée vote sur la recherche pour les cellules souches :

              OUI à 82% au lieu de 71% au début NON 12% au lieu de 11% SO 6% au lieu de 18%

              Les patients de l’assemblée se disent favo­rable à la recherche sur les cellules souches pour 97% au lieu des 91% du début.

              L’assemblée estime que la recherche débou­chera sur des résul­tats concrets dans :

              10 ans pour 61% au-​delà de 20 ans pour 35% au-​delà de 30 ans pour 4%

              Marie BACKER, prési­dente de l’E.F.N.A. et prési­dente de l’E.P.D.A., conclut les débats :

              Cette rencontre montre tout l’intérêt suscité par cette recherche qui ouvre de grands espoirs pour nombre de maladies.

              Elle souligne combien les malades et leurs repré­sen­tants souhaitent être partie prenante des débats et s’impliquer de manière plus effi­ciente dans la recherche.

              Leurs inté­rêts les amènent à dépas­ser les clivages poli­tiques, éthiques et reli­gieux qui pour­raient frei­ner les progrès de la médecine.

              Il est enfin apparu une réelle soif de connais­sance et d’information.

              En tant qu’invitée excep­tion­nelle, Rasheeda ALI est venue lire les encou­ra­ge­ments de Moha­med ALI, son père atteint de la mala­die de Parkin­son, qui souhaite le déve­lop­pe­ment de ces recherches et de la place à réser­ver aux malades dans le débat.

              Par Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@wanadoo.fr

              (*)EUROPEAN FEDERATION of NEUROLOGICAL ASSOCIATIONS, orga­ni­sa­tion prési­dée par : Mary G. BAKER prési­dente de l’E.P.D.A. (Euro­pean Parkinson’s Disease Association)

              (**)Blas­to­cyste : stade du déve­lop­pe­ment embryon­naire précoce (de 5 à 7 jours chez l’homme) au cours duquel coexistent les cellules péri­phé­riques, à l’origine du placenta, et des cellules de la masse interne, qui forme le bouton embryon­naire. Le blas­to­cyste est issu de la segmen­ta­tion de l’embryon au stade « morula » (16 cellules iden­tiques), et comporte une centaine de cellules consti­tuant la masse interne lorsqu’on prélève les cellules au 6ème jour

              Agrément des associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique —  Décret n°2005 – 300 du 31 mars 2005(*)

              Article issu de Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant N°24 – mars 2006

              La ques­tion se pose de plus en plus de la place des « usagers », malades et familles, au sein des diffé­rentes instances où se décident l’avenir de leurs usagers et de la recherche dans les domaines qui les concernent tout parti­cu­liè­re­ment. Un décret vient de paraître au Jour­nal Offi­ciel qui en précise les modalités.

              Ce décret précise, tout d’abord les condi­tions d’agrément :

              Art. R. 1114 – 1 « Les asso­cia­tions peuvent être agréées si elles justi­fient, pour les trois années précé­dant la demande d’agrément, de l’exercice d’une acti­vité effec­tive et publique en vue de la défense des droits des personnes malades et des usagers du système de santé ainsi que d’un fonc­tion­ne­ment conforme à leurs statuts. »

              « L’activité effec­tive et publique de l’association est notam­ment appré­cie au regard des actions qu’elle conduit :

              1. En faveur de la promo­tion des droits des personnes malades et des usagers du système de santé auprès des pouvoirs publics et au sein du système de santé ;
              2. Pour la parti­ci­pa­tion des personnes malades et des usagers à l’élaboration des poli­tiques de santé et pour leur repré­sen­ta­tion dans les instances hospi­ta­lières ou de santé publiques ;
              3. En matière de préven­tion, d’aide et de soutien en faveur des personnes malades et des usagers du système de santé ».

              « Les unions d’associations sont dispen­sées de justi­fier de trois années d’ancienneté et d’une acti­vité effec­tive et publique en vue de la défense des doits des personnes malades et des usagers du système de santé si les asso­cia­tions qui les composent remplissent ces conditions. » 

              Il est néces­saire, enfin, de souli­gner l’article R. 1114 – 13 :

              « Les membres d’une asso­cia­tion agréée au niveau natio­nal peuvent repré­sen­ter les usagers du système de santé dans les instances hospi­ta­lières ou de santé publiques natio­nales, régio­nales dépar­te­men­tales ou locales. …

              « Dans le cas des unions d’associations, les fonc­tions de repré­sen­ta­tion des usagers du système de santé peuvent être assu­rées par les membres des asso­cia­tions qui les composent. » 

              La place du CECAP

              Le Comité d’Entente et de Coor­di­na­tion des Asso­cia­tions de Parkin­so­niens (C.E.C.A.P.)(**) est une Union d’associations qui peut prétendre faire l’objet d’un agré­ment national.

              Ses fonda­teurs, dont l’association qui édite ce jour­nal, l’ont voulue :

              o Précise dans ses objec­tifs et ses moyens d’action : ce sont les articles 2 et 3 des statuts qui précisent entre autre : « Elle se veut indé­pen­dante de toute idéo­lo­gie philo­so­phique, poli­tique, reli­gieuse, de tout pouvoir commer­cial ou médical. ».
              o Simple dans son admi­nis­tra­tion : un bureau composé d’un Président, d’un Secré­taire et d’un Trésorier.
              o Démo­cra­tique dans son fonc­tion­ne­ment : les déci­sions sont prises en assem­blée géné­rale perma­nente des diffé­rentes asso­cia­tions qui la composent. En effet, les moyens modernes de commu­ni­ca­tion (fax, Inter­net) permettent un échange et des déci­sions rapides et respec­tueuses de leur souve­rai­neté.

              Malgré qu’elle préexiste à la promul­ga­tion du décret, elle nous semble entrer ainsi dans les contraintes de ce texte. C’est pour­quoi une demande d’agrément natio­nal va être intro­duite dans les tous prochains jours ; ceci permet­tra à ses asso­cia­tions adhé­rentes de pouvoir prétendre être repré­sen­tées dans les instances de leur région, leur dépar­te­ment ou leur ville

              Nous avons donc là un outil parti­cu­liè­re­ment utile et néces­saire pour que notre parole soit portée dans toutes les instances qui nous concernent au premier chef.

              Par Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@wanadoo.fr

              (*) L’intégralité du texte peut être trouvé sur : http://www.admi.net/jo/20050401/SANX0500031D.html
              (**)Les statuts de CECAP peuvent être adres­sés sur simple demande.

              Libre opinion : Changement d’heure

              Paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 23 — décembre 2005

              Réflexions nocturnes d’un patient impa­tient pendant une heure inexistante

              Il est 5 heures du matin ou bien 4 heures, je ne sais plus très bien, durant cette folle nuit où les trains s’arrêtent et attendent que les aiguilles des pendules soient placées au bon endroit ! Inven­tion de nos tech­no­crates, le chan­ge­ment d’heure est la néga­tion du rythme solaire qui régit la nature tout entière.

              Réveillé comme d’habitude par mon cerveau, qui ignore les subti­li­tés de l’heure dite d’hiver, je m’interroge sur la prise de mes médi­ca­ments : dois-​je les prendre tout de suite ou, au contraire, attendre une heure au risque de trem­bler un peu ?

              Cruel dilemme, la jour­née risque d’être compro­mise et pour­tant il faut tout de même que je me plie aux fantai­sies de nos tech­no­crates spécia­listes en la matière ! Eux savent pour­quoi : l’heure doit chan­ger. Moi, vous, nous n’y compre­nons rien mais il parait que c’est économique !

              Chers amis qui allez être pertur­bés, aidez-​moi ! Le fragile équi­libre mis en place pour absor­ber à peu près à l’heure dite les indis­pen­sables médi­ca­ments risque d’être compro­mis dans les jours à venir. Mais nos tech­no­crates s’en moquent. Le fonc­tion­ne­ment du cerveau et de l’ensemble du corps humain – comme d’ailleurs l’ensemble du monde végé­tal et animal – a ses propres règles qui n’ont rien à voir avec le fonc­tion­ne­ment des pendules : nous le consta­tons tous les jours à nos dépens. Je crains donc que mon appel reste sans réponse.

              J’opte donc pour l’attente d’une heure, mise à profit pour écrire ces quelques lignes : après tout, une heure qui n’existe pas est toujours bonne à prendre pour réflé­chir. Cela me conduit à m’interroger sur le savoir, le pouvoir et surtout la vanité de ceux qui croient en possé­der les clés.

              Au cours de mes péré­gri­na­tions, j’ai, nous avons, pu juger (et être jugé) les hommes et les femmes selon leurs appa­rences, leurs connais­sances, leur sincé­rité, leur courage et aussi la réalité de leurs convictions.

              Main­te­nant que la mala­die nous joue des tours, l’hypersensibilité qui nous habite nous fait décou­vrir plus faci­le­ment toute la vanité de ceux qui prétendent savoir et nous diri­ger – ceci pour notre plus grand bien au nom de la Science. Qu’en est-​il exac­te­ment de ce savoir et les malades peuvent-​ils y souscrire ?

              « Plus j’en sais, moins j’en sais » déclare une biolo­giste, grande amie des parkin­so­niens qu’elle a rencon­trés en grand nombre, et qui ne cesse de s’interroger sur les varia­tions de la mala­die de Parkin­son. Son honnê­teté face à toutes les incon­nues qu’elle rencontre lui fait honneur. Mais il n’en est pas toujours de même dans les milieux scien­ti­fiques. Toutes les géné­ra­tions ont connu des êtres excep­tion­nels qui se préten­daient déten­teurs de la Vérité ; hélas elle ne l’était plus à la géné­ra­tion suivante. Ainsi la Vérité du monde scien­ti­fique se modi­fie au jour le jour et de plus en plus vite : que faire face à cette évolu­tion si rapide ?

              Pour nous les malades, pas grand-​chose sinon attendre et s’unir avec d’autres pour agir afin que, d’entre toutes « les véri­tés », soit rete­nues de préfé­rence celles qui amélio­re­ront nos condi­tions de vie dans l’attente de la vérité de demain.

              Quant aux posses­seurs du soit disant savoir et qui conti­nuent de vouloir domi­ner le monde des malades, qu’ils deviennent plus humbles et plus modestes face à toutes les incon­nues qui restent à décou­vrir : c’est une néces­sité pour le plus grand bien de tous. Des rencontres ponc­tuelles avec le monde du « savoir médi­cal » me font augu­rer d’un progrès très net dans ce sens. Il reste cepen­dant, pour une meilleure compré­hen­sion réci­proque, beau­coup de chemin à parcou­rir des deux côtés.

              La règle pour les parkin­so­niens qui ont gardé toutes leurs facul­tés intel­lec­tuelles : être aidés et infor­més OUI ; assis­tés et diri­gés NON ! Contrai­re­ment à ce que nous disent de « bonnes âmes » qui veulent se substi­tuer au patient – mot que j’ai en horreur tant il contient une conno­ta­tion d’asservissement – nous sommes main­te­nant nombreux à connaître notre mal et les moyens actuels de le combattre.

              L’interdiction, qui nous est faite encore régu­liè­re­ment de ne pas nous occu­per des effets de la mala­die et surtout de nos trai­te­ments, me hérisse au plus haut point. Comment peut-​on, devant une science aussi évolu­tive et inexacte que la méde­cine où « vérité aujourd’hui est gros­sière erreur demain », vouloir empê­cher d’accéder aux connais­sances actuelles un tech­ni­cien ou un curieux de tout qui durant toute sa vie à évoluer au sein d’un monde de sciences dites « exactes » (mathé­ma­tique, physique ou chimie) ? Vouloir leur inter­dire de comprendre est à la limite du grotesque et du ridicule.

              Pour ma part, tech­ni­cien auto­di­dacte, je conti­nue­rai à infor­mer mes semblables, dans le souci du respect des « véri­tés » les plus récentes en espé­rant les soula­ger, un peu,de leurs maux qui sont aussi les miens. Peu m’importe l’avis des « soucieux » du respect que l’on devrait, d’après eux, aux déten­teurs de la « vérité scien­ti­fique ». Autant nous pouvons prendre en consi­dé­ra­tion la masse des études et des recherches accom­plies, la volonté, voire le courage, des cher­cheurs, autant nous leur refu­sons le droit de contrô­ler et diri­ger notre façon d’aborder les problèmes qui se posent quoti­dien­ne­ment à nous.

              Toute notre vie nous avons fait face et résolu, plus ou moins bien, quan­tité de problème d’ordre fami­lial, profes­sion­nel et autre. Aujourd’hui, nous pouvons, nous devons, avec l’aide des méde­cins et de notre entou­rage, résoudre nous-​même ceux posés par la mala­die. Du moins, tant que notre tête sera en état de fonc­tion­ner même si nos jambes ne sont plus trop vaillantes !

              Nous faisons confiance à la Recherche pour décou­vrir tout ce qui peut être une amélio­ra­tion de nos trai­te­ments, la Méde­cine ayant à sa charge de nous dispen­ser, au mieux des connais­sances actuelles, les meilleurs remèdes. Une infor­ma­tion judi­cieuse, conjointe à la pres­crip­tion, établira la confiance mutuelle entre le méde­cin et le malade. Le doute qui s’installe, parfois, parmi nos « patients », impa­tients de sortir d’une situa­tion de plus en plus dure à vivre, en sera d’autant diminué.

              L’aspect psycho­lo­gique de la mala­die de Parkin­son est énorme : nous le consta­tons tous les jours et une méde­cine moderne ne peut igno­rer ce fait.

              Bon, ça y est : mon heure de déca­lage est (large­ment) comblée. Me voici, trem­blo­tant, ajusté à l’heure d’hiver ! Qu’importe à nos tech­no­crates que la jour­née des malades va être déran­gée ; que les vaches – pas aussi folles que l’on dit – vont être déso­rien­tées dans leurs habi­tudes de traite, elles qui vivent dans un monde sans pendule

              Bernard GEFFRAY

              Les amitiés fortifient la santé

              LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
              N°23 – décembre 2005

              Les amitiés fortifient la santé

              Le Parkinson suisse – septembre 2005

              La compa­gnie et le soutien mutuel entre amis forti­fient la santé physique et psychique

              Il est très impor­tant d’avoir de bons amis, surtout à un âge avancé. Grâce à leur soutien, l’espérance de vie peut s’élever jusqu’à 22%. C’est une étude austra­lienne qui est arri­vée à ces consta­ta­tions. Elle a été publiée sous http://jech.bmjjournals.com

              « Plus encore que la famille, les amis sont un facteur impor­tant pour la santé émotion­nelle et psychique. Les discus­sions et les échanges conti­nus avec des personnes auxquelles nous sommes atta­chées ont des consé­quences posi­tives sur la santé », a expli­qué la respon­sable de l’étude Lynne GILES.

              Les cher­cheurs ont surtout étudié l’environnement social, l’état de santé, le style de vie et l’espérance de vie de plus de 1 500 personnes âgées de plus de 70 ans. Elles ont été ques­tion­nées sur leurs contacts person­nels ou télé­pho­niques avec leurs amis, leurs enfants, leur parenté ou leur connais­sance.

              Il a ainsi été constaté – pendant les dix années qu’a duré l’étude – qu’un impor­tant cercle d’amis dimi­nuait la morta­lité des parti­ci­pants de près d’un quart. « Les rela­tions volon­taires avec des amis et les intimes ont un effet nette­ment plus posi­tif sur la durée de la vie que celles, plutôt obli­ga­toires, avec les enfants et la parenté », selon GILES.

              Les effets d’une amitié sont surtout à mettre au profit d’un soutien spon­tané et mutuel. Les experts pensent que la moti­va­tion réci­proque et le fait de prendre soin de sa santé réduisent l’apparition de dépres­sions ou d’état d’angoisse.

              Source : pte-online

                  Lu
                  par Jean GRAVELEAU

                Deux nouveaux bouquins intéressants

                Paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 23 — décembre 2005

                « La mala­die de Parkin­son : nous l’avons (dé)testée pour vous »

                Par Anne Frobert aux éditions Grünewald.

                Un bouquin (de 378 pages) remar­quable, bourré de rensei­gne­ments et bien struc­turé, complété par un glos­saire, un adres­sier et de nombreuses fiches techniques.
                Un but : « regrou­per tout ce qui peut répondre aux ques­tions et aux angoisses de ceux et celles qui débutent ou vivent la mala­die de parkin­son depuis quelques années dans un même livre repré­sente un formi­dable intérêt ».
                Une méthode : « Parce qu’aider n’est pas assis­ter mais faire prendre conscience à chacun qu’il est ou doit être le plus possible le maître de sa propre situa­tion et l’artisan de son propre bonheur, cet ouvrage évite de donner des conseils direc­tifs mais situe plutôt les problèmes ».
                Un mode de concep­tion : « Ce bouquin témoigne de l’amitié et de l’entraide entre personnes atteintes d’un même mal et unies dans leurs efforts quoti­diens, quelles que soient leurs diffé­rences d’origine ».

                « Parkin­son s’est invité chez nous »

                Par Lucette Hois­nard et Marianne Vanhecke aux éditions « mémo­grammes » sous l’égide de l’association Parkin­son belge APk.
                Paru­tion le 21 novembre 2005, en sous­crip­tion jusqu’au 10 novembre 2005
                Prix de vente public : 20 euros – prix en sous­crip­tion : 18 euros

                Un livre (de 192 pages) pour appré­hen­der la vie d’un Parkin­so­nien et de son conjoint.
                Ce récit, reflet fidèle de la réalité quoti­dienne d’un couple où Parkin­son s’est subi­te­ment invité, est inspiré des témoi­gnages de Parkin­so­niens et de leurs conjoints, ainsi que l’expérience de méde­cins et autres prati­ciens, que les auteurs ont longue­ment rencon­trés, à l’initiative de l’Association Parkin­son (Belgique francophone).
                Dans la longue tradi­tion des récits à quatre mains, « Parkin­son s’est invité chez nous » se présente comme les jour­naux intimes en miroir d’un homme atteint de la mala­die de parkin­son et de son épouse.
                Choc de l’annonce, déni, colère, dépres­sion, adap­ta­tion à une vie cham­bou­lée, évolu­tion physique et psycho­lo­gique du couple face à l’épreuve, appri­voi­se­ment de la mala­die, chemi­ne­ment vers la séré­nité… Autant d’étapes que les deux prota­go­nistes, Elise et Nico­las, évoquent chacun à leur façon, avec leur sensi­bi­lité et leur style propre, leur vécu et leurs ressources psychiques et personnelles.
                Il s’agit, bien sûr d’une fiction, mais inspi­rées de nombreux inter­views et rencontres avec des patients, membres de l’Association Parkin­son, et leurs soignants, afin « d’humaniser », par le biais de héros atta­chants, l’information plus scien­ti­fique qui complète l’ouvrage.

                Asso­cia­tion Parkin­son — rue Champ des Alouettes 30 — B‑4557 — FRAITRURE-​EN-​CONDROZ — Belgique
                mail : ass.parkinson.francophone@belgacom.net
                Site : http://users.belgacom.net/associatio.parkinson
                Fax : +32 (0) 85 51 91 44
                Tél 085 51 91 09

                Extrait de Dopa­mine 50 n°27
                Jour­nal de l’Association des Parkin­so­niens de la Manche

                Lu par Jean Graveleau

                L’ASSEMBLEE GENERALE DE CECAP

                L’ASSEMBLEE GENERALE DE CECAP à L’ABBAYE DE BASSAC – CHARENTE.
                (2 au 9 octobre 2005) — Une semaine mélan­geant travail et tourisme

                Paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 23 — décembre 2005

                Comme tous les ans à même époque, le CECAP (Comité d’Entente et de Coor­di­na­tion des Asso­cia­tions de Parkin­so­niens regrou­pant les dépar­te­ments : Charente, Côtes d’Armor, Finis­tère, Hérault, Ille et Vilaine, Loire-​Atlantique, Manche, Morbi­han, Deux-​Sèvres, Limou­sin) orga­nise son Assem­blée Géné­rale. Cette année, le Comité propo­sait à ses adhé­rents un séjour d’une semaine à l’Abbaye de Bassac mélan­geant travail et tourisme.
                Douze personnes du dépar­te­ment de la Manche ont répondu posi­ti­ve­ment, hélas, certains ont connu des problèmes de santé et nous nous sommes retrou­vés que 8 pendant cette semaine qui a été un petit moment de bonheur, fati­gant peut-​être compte tenu des acti­vi­tés propo­sées, mais pour le moins joyeux, convi­vial, heureux…

                Conti­nuer à lire L’ASSEMBLEE GENERALE DE CECAP…

                Informations sociales — Amélioration du confort de votre logement

                Paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°23 — décembre 2005

                Votre handi­cap vous oblige à réali­ser des travaux d’accessibilité, d’équipement, de confort, de sécu­rité pour rendre votre loge­ment plus confor­table et mieux adapté au main­tien à domi­cile. Sachez que l’ANAH, Agence Natio­nale pour l’Amélioration de l’Habitat attri­bue des subven­tions pour amélio­rer le confort dans l’habitat privé.

                Les subven­tions sont attri­buées aux proprié­taires qui réalisent des travaux dans des loge­ments qu’ils occupent, s’ils remplissent les condi­tions de ressources, ou qu’ils louent.

                Les travaux doivent être réali­sés par des profes­sion­nels du bâti­ment, et il est impé­ra­tif d’attendre l’autorisation de l’ANAH pour entre­prendre les travaux.

                Le montant de la subven­tion est variable. A titre d’exemple, pour les proprié­taires occu­pants, il est géné­ra­le­ment de 20% du coût des travaux subven­tion­nables, plafon­nés à 13 000 euros.

                Le dossier complet (devis et plans) est à dépo­ser à la délé­ga­tion locale de l’ANAH dans le dépar­te­ment où est situé le logement.

                Votre demande est exami­née par la Commis­sion de l’Amélioration de l’Habitat compo­sée de repré­sen­tants des proprié­taires, des loca­taires et de personnes quali­fiée dans le domaine de l’habitat. La délé­ga­tion locale de l’ANAH vous informe de l’accord ou du rejet de la subven­tion, et donne l’autorisation de commen­cer les travaux. Les travaux termi­nés, le proprié­taire présente les factures à la délé­ga­tion locale qui contrôle l’achèvement des travaux et procède au paie­ment de la subvention.

                Pour tout rensei­gne­ment complé­men­taire, vous pouvez vous adres­ser à la délé­ga­tion locale de l’ANAH située à la Direc­tion Dépar­te­men­tale de l’Equipement (DDE) ou consul­ter le site : www.anah.fr

                (Source site Inter­net de l’ANAH)

                Fran­çoise BELLIOT-​NIGET de l’ADPLA

                Le point sur les « cellules souches » — Trois articles divergents mais complémentaires

                Extrait de Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°22 – septembre 2005

                1-« Déce­vantes cellules souches » 
                Le Nouvel Observateur.28 avril /​ 4 mai 2005 par Fabien Gruhier

                « On a cru qu’elles allaient venir à bout de tous nos maux. Hélas les cher­cheurs constatent que les merveilles consta­tées en éprou­vette ne se repro­duisent pas dans un corps humain ».

                « Le bel enthou­siasme se serait-​il évanoui ? Voila cinq ans, un défer­le­ment de publi­ca­tions scien­ti­fiques lais­sait espé­rer que l’on allait bien­tôt pouvoir répa­rer à la carte nos organes défaillants et nos tissus endom­ma­gés. Ceci en utili­sant les cellules souches adultes, plus ou moins indif­fé­ren­ciées, que l’on ne cessait de décou­vrir un peu partout dans l’organisme. …Ayant conservé une certaine souplesse leur permet­tant, en cas de besoin, de donner nais­sance à des cellules spécia­li­sées de rempla­ce­ment. Grâce à elles, on allait donc faire repous­ser les neurones … et soigner les mala­dies dégé­né­ra­tives jusqu’ici incu­rables. Le tout sans inter­ven­tion lourde, puisqu’il s’agirait simple­ment de multi­plier in vitro ces cellules souches, de les diffé­ren­cier dans le modèle désiré, puis de les injec­ter là où elles seraient utiles. Les cellules de la moelle osseuse semblaient se prêter parti­cu­liè­re­ment bien à l’exercice : chez l’animal on a prouvé qu’elles conser­vaient un poten­tiel « multi-​tissulaire » compa­rable à celui des cellules souches de l’embryon, dites ES.

                Conti­nuer à lire Le point sur les « cellules souches » — Trois articles diver­gents mais complémentaires…

                La prise en charge à 100% des personnes reconnues en ALD

                Article paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°22

                La mala­die de Parkin­son fait partie de la liste des 30 « affec­tions de longue durée » (ALD) établie par la sécu­rité sociale, impli­quant un trai­te­ment prolongé et une théra­peu­tique parti­cu­liè­re­ment coûteuse.

                Le méde­cin (neuro­logue ou géné­ra­liste) remplit un imprimé qu’il adresse à la caisse primaire d’assurance mala­die. Les droits aux 100% sont alors ouverts pour les soins en rapport avec la prise en charge de la mala­die de Parkin­son (consul­ta­tions, examens, trai­te­ments médi­caux et para­mé­di­caux, transports, …).

                Pour les nouveaux entrants (depuis le 1er juillet 2005) un proto­cole est établi conjoin­te­ment entre le méde­cin et le médecin-​conseil de l’assurance-maladie, permet­tant d’entrer dans un parcours de soins coor­don­nés. Le patient devra signer ce proto­cole et le présen­ter à chaque consul­ta­tion liée à son ALD pour être pris en charge. Pour les patients déjà en ALD, cette nouvelle mesure s’appliquera lors du renou­vel­le­ment de la période d’exonération.

                Conti­nuer à lire La prise en charge à 100% des personnes recon­nues en ALD…

                Conférence à Treffieux (44) du Professeur Pascal DERKINDEREN du C.H.U. de Nantes

                Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n° 21 – juin 2005

                Confé­rence donnée dans le cadre de la Jour­née Mondiale Parkin­son d’Avril 2005

                Devant envi­ron 90 personnes, le Profes­seur DERKINDEREN, avec beau­coup de simpli­cité et un langage à la portée de tous, nous a entre­te­nus de la mala­die de Parkin­son et a répondu complai­sam­ment aux ques­tions posées par l’auditoire.

                Conti­nuer à lire Confé­rence à Tref­fieux (44) du Profes­seur Pascal DERKINDEREN du C.H.U. de Nantes…

                Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
                Flux RSS des Articles et des commentaires. Valide XHTML et CSS.